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Richard Case (Illustrateur)
EAN : 9781563890345
192 pages
Vertigo (17/04/2000)
5/5   2 notes
Résumé :
Written by Grant Morrison; Art by Richard Case, Doug Braithwaite, various; Cover by Brian Bolland This new printing of the first collection of Grant Morrison's DOOM PATROL run includes issues #19 - 25 of the series, including the restoration of three story pages omitted from the original printing. Plus, a new cover by Bolland.
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Grant Morrison a écrit les épisodes 19 à 63 de la Doom Patrol, de 1989 à 1993. Ce tome est le premier de la série et il comprend les épisodes 19 à 25.

Cliff Steele subit un cauchemar dans lequel il revit l'accident de formule 1 qui a détruit son corps ; il se voit sortir de la carcasse de tôles froissées en tenant dans ses mains son cerveau. Il se réveille et retrouve les murs familiers de l'hôpital psychiatrique dans lequel il séjourne à sa propre demande. Il reçoit la visite de Will Magnus (créateur des Metal Men) qui tente de le convaincre de surmonter sa dépression et qui souhaite lui proposer un nouveau corps robotique. Il finit par lui demander de s'occuper de Kay Challis (Crazy Jane), une patiente atteinte de troubles de la personnalité (64 individualités dotées chacune d'un superpouvoir différent sont présentes dans son esprit).

Concomitamment Niles Caulder (The Chief) organise le déménagement de la Doom Patrol vers un ancien quartier général de la Justice League, aidé par Joshua Clay (ex-Tempest). Larry Trainor est également en train de récupérer dans un hôpital et l'être d'énergie négative le transforme en Rebis d'une manière inattendue. Dans un premier temps, cette équipe d'individus sérieusement amochés par la vie va lutter contre les Scissor-Men, des individus sans visages dans des costumes rouge et noir avec des ciseaux gigantesques à la place des mains. Ils découpent les gens suivant leurs contours et les extraient ainsi de la réalité. Dans la deuxième aventure, Crazy Jane gagne accès dans une demeure dans une autre réalité où séjourne un individu qui prétend être à la fois Dieu et une réincarnation de Jack l'éventreur. Il a décidé de se marier avec Rhea Jones (Lodestone) qui est dans un coma.

En 1963; Arnold Drake crée cette équipe (la patrouille du destin) qui comprend des individus à la limite du handicap en train de se battre contre des ennemis proches des monstres (les premiers épisodes sont réédités dans Showcase Presents Doom Patrol 1). Dans la postface, Grant Morrison indique que son jeune esprit a été marqué à jamais par ces individus auxquels le lecteur pouvait difficilement s'identifier, et qu'il pouvait encore moins considérer comme des modèles. Il décide donc de développer sa version de la Doom Patrol dans ce sens. C'est la raison pour laquelle 2 membres se trouvent dans un hôpital : ces individus sont dotés d'handicaps peu communs.

Cliff Steele n'a plus de corps et Larry Trainor est couvert de bandages. Niles Caulder se déplace en fauteuil roulant. La dernière recrue (Dorothy Spinner) est affublée d'un visage aux traits simiesques. Quant à Kay Challis, personne ne sait laquelle de ses personnalités répondra quand on lui pose une question. Morrison choisit ensuite de confronter ces miraculés à des menaces très éloignés du supercriminel du mois. Pour avoir une idée de la bizarrerie qui règne dans ces pages, il suffit d'évoquer la première scène du deuxième épisode : un prêtre se promène dans une décharge à ciel ouvert, il commence à pleuvoir des poissons d'espèces différentes jusqu'à ce que le prêtre meure écrasé par un frigo tombé du ciel (et ce ne sont que les 3 premières pages).

À chaque relecture je reste béat d'admiration devant les Scissor-Men qui découpent les gens suivant les pointillés (trouvaille aussi visuelle que surréaliste). La logique cartésienne est mise à rude épreuve dans ces histoires où les méchants sont là pour dénaturer la réalité, transgresser les lois logiques les plus élémentaires, remodeler le monde à l'image de leur folie et, peut-être, s'avérer les individus les plus conscients des vraies forces qui modèlent la réalité. le suspense naît de mécanismes différents quand l'un des personnages dispose de 64 superpouvoirs différents auxquels le scénariste peut faire appel comme un deus ex machina aussi artificiel qu'efficace.

Les épisodes 19 à 24 sont dessinés par Richard case et encrés par Scott Hanna. L'épisode 25 est dessiné par Dougie Braithwaite et encré par John Nyberg. Ces 2 équipes adoptent un style éloignés des rondeurs agréables à regarder pour des illustrations plus proches des crayonnés au trait sec. Les illustrations ne présentent pas de prétention artistique, elles sont là juste pour mettre en images le scénario : elles restent dans le domaine fonctionnel. Ces épisodes furent publiés sous la bannière DC Comics, la branche Vertigo fut créée quelques mois après.

Pourtant les dessins ne s'apparentent pas au style prédominant dans les comics. Il y a bien quelques passages de bagarre dans lesquels les personnages sont dans des postures mettant en avant leur puissance. Mais il n'y a déjà plus de costume de superhéros. Dans la majeure partie des cas, les décors sont représentés de manière plutôt réaliste, sans beaucoup de détails, mais déjà Richard Case proscrit les technologies futuristes chères aux superhéros. Les visages sont rendus de manière assez grossière, peu convaincante en ce qui concerne l'expressivité, et avec une esthétique peu séduisante. Malgré ces caractéristiques, les illustrations remplissent leur fonction et restent faciles à lire.

Case et Braithwaite réussissent à composer des planches et des cases qui montrent avec cohérence les événements absurdes et illogiques du scénario. Malgré leur peu de valeur esthétique, leur niveau de conception permet aux délires de Morrison d'exister de manière convaincante pour le lecteur.

Si vous aimez les histoires rationnelles avec un début et une fin bien clairs, fuyez ces aventures. Si vous souhaitez savoir pourquoi Morrison est qualifié de scénariste inventif, subversif, décalé et bizarre, vous êtes au bon endroit. La Doom Patrol continue d'être victime de manifestations étranges et impossibles dans "The Painting That Ate Paris".
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