Sillage, tome 20 : Mise à jour

Cela faisait un sacré moment que je ne m'étais pas plongée dans une BD.

Reprendre les aventures de Navis était en soi dans ma logique, mais dans cet opus nous voyons peu la belle humaine.
C'est a travers une enquête policière du passé que Navis découvre des choses sur elle même.


Les graphismes sont toujours magnifiques, l'histoire intéressante mais sans rien de transcendant.
Je me dis que ce tome doit servir de transition ou de tremplin a la suite ( enfin je l'espère !)

J'ai apprécié le parti pris des auteurs de mettre en avant l'injustice, la discrimination et la domination d'une "race" par rapport à une autre.

Comme dit précédemment, si cet opus est un tremplin, j'attends énormément du tome 21.
C'est en fait avec la suite que je pourrais réellement me donner un avis que ce tome 20.

Alors que Navis part arrêter une bande de gros méchant elle tombe sur un enregistrement à son nom : il s'agit d'un dossier expliquant le crash de sa navette alors qu'elle n'était qu'un bébé.

Après 20 tomes, voici que les auteurs lève un pan du voile qui entoure le mystère "Navis", seule personne du genre humain sur Sillage. Une colonie humaine part habiter une nouvelle planète. le vaisseau est divisé en deux : d'un côté les Supras, humains au top de leur performance intellectuelle, et les Whipes, main d'oeuvre bon marché génétiquement programmée pour une totale obéissance. On réveille de leur sommeil cryptogénique deux membres de la police car une Supra particulièrement croyante est retrouvée pendue.
Une petite enquête policière est donc menée dans un milieu où règne chez les Whipe un fanatisme religieux et chez les Supras une organisation cérébrale dénuée de sentiment. de quoi nous montrer de quelle genre de société à vu naitre Navis.
C'est sympathique à lire, l'histoire reste assez basique mais il est plaisant d'en savoir plus sur le passé de l'héroïne.

Ca fait bien longtemps que Sillage n'est plus au niveau des premiers tomes. Une série essoufflée qui nous livre des tomes se lisant indépendamment sans grande envergure.
Ce tome ne fait exception. J'ai eu du mal à accrocher, luttant pour ne pas remettre ma lecture au lendemain. Si on apprend l'origine de Navis, je n'ai pas eu l'impression que ça apportait grand chose au personnage ni à l'univers. Ça ne sonnait pas juste. Quant à cette enquête dans le passé, j'ai bien eu du mal à tout saisir. Je me suis sentie très spectatrice lointaine. Je ne l'ai pas trouvé d'un grand intérêt. Ça m'a seulement laissé la sensation de bof.
Pourtant on reste attaché à l'univers et aux personnages récurrents. Malgré qu'ils soient absents ici.
Les dessins sont lumineux et colorés, mais sans toutes les tenues et les coiffures de Navis ainsi que la floppée d'habitants en tout genre, il devient assez classique.

Un nouveau tome très attendu des aventures de Nävis.
Tellement attendu (3 ans !) que le risque d'être déçu était grand. Mais les années n'ont pas altéré le talent des auteurs. Ce qui ne veut pas dire que je les encourage à nous faire patienter aussi longtemps pour le volume 21 ! 😉

Ma première réaction à l'ouverture du livre à été que Philippe Buchet n'avait rien perdu de sa patte, au contraire. le dessin est toujours aussi fouillé et sa richesse en détail n'altère pas sa lisibilité. La composition des pages est plus sage que dans certains des volumes précédents mais la page 5 reste un petit délice. la séparation du remorqueur et du cargo Juniville08 fait partie de ces rendus du mouvement à la fois efficaces et esthétiques. Et malgré la quasi absence d'extraterrestres improbables, Buchet trouve matière à exprimer son talent.

J'ai été un peu surpris du début : l'usage du procédé du flash-back m'a paru comme une facilité. mais il s'avère par la suite tout à fait au service du récit. JD Morvan est toujours un excellent scénariste et la construction du récit est efficace. le suspense est assez captivant pour tourner avidement chaque page mais comme toujours, sa progression est aussi l'occasion d'ouverture sur des questions profondes, ce qui est l'un des attraits majeurs de la série à mes yeux.

Les aficionados des histoires très alambiquées ou des "effets spéciaux" grandioses resteront sans doute sur leur faim mais ceux qui aiment s'attacher aux personnages et à leur psychologie (et vous aurez compris que je fais partie de ces derniers ) ne seront pas déçus.

Dans ce volume, les auteurs réussissent encore une fois à nous emmener là où on ne l'attendait pas. Et c'est pour ça qu'une fois de plus, un Sillage me rend impatient de découvrir le suivant.

Un nouveau petit bout de l'histoire de Navis avant Sillage. Lors d'une mission, Navis découvre un document d'archives portant sur le vaisseau sur lequel elle a vécu. On découvre une enquête policière basique : une prétresse issue de l'élite s'est suicidée mais l'enquêteur trouve cela suspect. Deux types d'humains se cotoient sur le vaisseau : les supras, intelligents, élite qui dirige les autres humains, esclaves et normalement incapables de tuer les supras. Une mutinerie va éclater qui provoquera indirectement la découverte de Navis par Sillage. C'est rondement mené, il reste pas mal de questions sur les origines de Navis à la clôture de cet album mais on en apprend un peu plus sur ses compagnons de voyage.
Cela relance de façon très intéressante l'intrigue.