Ce livre d'Agnès ? Une centaine de pages, vingt-quatre courts chapitres qui sont autant de pièces d'orfèvrerie. S'y racontent des choses sur des manières de vivre les paysages de mer et de campagne, sur les brocantes, sur l'enfance et sur comment des parents et des grands-parents peuvent faire s'enchanter les vacances, sur comment les fleurs nous aident à "dire", sur la douleur, les abricots, des mots de cyclistes, le grand âge, la photo, la peinture, la mort, la ville (Paris probablement) la poésie, le pensionnat, « le bruit des yeux », sur son amour…Agnès met à nu ce dont elle parle, rend gloire à l'inaperçu, le décrit, le médite de façon fulgurante et jusqu'à son ultime floraison, sensibilité toutes antennes dehors et qui donne tout pour "dire". Une écriture que je trouve éblouissante, « indisciplinée », qui sait faire « craquer » le langage (deux mots-clés dans le livre…). A lire, toutes affaires cessantes !
Commenter  J’apprécie         10
Je jette un regard rapide au livre qu'un ami vient de déposer devant moi. Quelques heures plus tard je relève la tête à regret, je feuillète à l'envers pour retrouver ces mots choisis, délicats, justes, parfaitement à leurs places. Cette musique, cette écriture volontaire, ces rythmes portés par un style très cultivé répondent exactement à ce que j'aime lire.
Une petite pépite !
Commenter  J’apprécie         30
Je me suis retrouvée dans ces paradis perdus de l'enfance, Je suis entrée dans la chambre de cette femme qui ne parle plus, j'ai fait quelques pas dans un rêve (éveillé) loufoque, je me suis allongée sur la plage... Les nouvelles ont défilé et j'en suis sotie bouleversée et guillerette à la fois...
Commenter  J’apprécie         10
Puisque tu n'as rien à vendre, ni même à acheter, tu opères sans anesthésie. Te voilà ainsi libre d'ignorer tout marketing politique, populisme, esbroufe, "dédiabolisation" et autres outils d'endormissement.
Tu ne fais aucun crédit. Parfois, cependant, trop souvent, tu t'offres de façon obscène en tête de gondole pour un prix de groupe. Pas chère la mort.
Écouter ma bouche chuchoter ton prénom à mon oreille. Voir se dessiner dans l’espace noir de la nuit chacune de ses lettres. Toucher l’épaisseur de leurs jambes et de leurs courbes et sentir la chimie chaude de leur licence poétique.
Ces moments minuscules que l’on étire avec gourmandise et ivresse sur de longues heures avant de s’endormir épuisé de n’avoir ouvert que la lecture du tout premier chapitre.