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Gen d'Hiroshima tome 1 sur 10
EAN : 9780867196023
288 pages
Last Gasp,U.S. (01/07/2005)
4.33/5   235 notes
Résumé :
Dans le Japon en guerre, le jeune Gen Nakaoka et sa famille survivent, tant bien que mal, entre la faim et les persécutions dues au pacifisme militant du père, dans une ville curieusement épargnée par les bombardements, jusqu'au matin du 6 août 1945, lorsque l'enfer nucléaire se déchaîne soudain sur Hiroshima...
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Gen D'Hiroshima décrit la vie d'un jeune garçon pauvre habitant Hiroshima lors de la fin de la seconde guerre mondiale. En partie biographique, l'auteur Keiji Nakazawa témoigne de son expérience le long d'une suite de dix Manga.
En commençant la série par le N°3, j'avais été conquis par la sincérité et la force du témoignage, et ainsi est née la curiosité de connaître la vie de l' « avant le feu nucléaire », en lisant le premier tome de la série.
Ce qui frappe dans ce premier tome, est la corruption de la société japonaise : officiers, officiels, enseignants sont décrits comme des profiteurs ; les personnes âgées comme des jusqu'au-boutistes.
Keiji Nakazawa révèle des cas d'objecteurs de consciences : un Kamikaze qui ne veut pas s'écraser, le père de Gen refuse d'aller se battre.

Gen du tome 1, avant la même l'explosion de la bombe, est déjà un enfant révolté contre la société japonaise ; ce qui est un peu ma déception, car dramatiquement je m'attendais à ce que le traumatisme de la bombe le transforme en Gen du tome 3.
Gen est un garçon très sensible et très réactif, ce qui est très bien rendu dans le Manga.
Malheureusement le manque de vocabulaire de Gen donne aux scènes variées un sentiment de répétition.

Les mangas de Keiji Nakazawa restent un bon moyen de sensibiliser contre les armes nucléaires.
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6 août 1945 : c'est la date que nous avons tous appris en cours d'histoire.

Ce jour-là, l'aviation américaine a jeté une bombe atomique sur la ville d'Hiroshima - première d'une série qui devait amener à la capitulation sans condition de l'empire du soleil levant.

Au final, même si on se rend compte qu'il ne s'agit pas d'un évènement anodin - sinon quel est l'intérêt de l'enseigner -, difficile de se rendre compte de l'impact qu'a eu cette journée. de simples chiffres sur un calendrier qui ont pourtant bouleversé et blessé d'une façon à peine imaginable, la vie de milliers de personnes.

Ce premier tome montre bien sûr des images cauchemardesques de cette tragédie humaine, mais pas seulement. Keiji Nakazawa dépeint ce qu'était le quotidien des Japonais pendant la guerre. La privation, les humiliations, l'intimidation avec le spectre du sacro saint "patriotisme", la méchanceté des petits chefs de quartiers et des officiers, ... Mais il y a aussi le courage, la générosité et la loyauté de Gen envers sa famille qu'il aime et qui l'aime aussi.

Famille Nakoka que l'on voit devenir victime de la communauté dans laquelle ils vivent à cause des idées pacifistes du père de famille. D'autres souffriront de cet impératif d'honneur pour la patrie, et le prix nous semble bien disproportionné à nous petits occidentaux du 21ème siècle !

Il peut paraître maladroit de dire que l'histoire contée par ce manga est belle, tant elle est tragique. Quelque part, elle me rappelle ce qui m'avait touché dans le Tombeau des Lucioles, dont j'ai envie de lire la nouvelle maintenant (pour cela je remercie kuroineko ).

On pourrait décrire chaque vignette de ce manga, et n'en avoir rien dit pourtant. Alors, pour faire un peu justice à son auteur, qui s'est inspiré de sa propre expérience pour réaliser Gen d'Hiroshima : je vous conseille de découvrir cet oeuvre dès que possible. Pour les aficionados du Japon et/ou de la Seconde Guerre mondiale. Et pour les autres aussi.

A signaler aussi, la préface d'Art Spiegelman à ne pas "zapper".
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Gen, enfant ordinaire, héros malgré lui d'Hiroshima ou l'histoire émouvante de l'avant et de l'après la catastrophe atomique.

Derrière ce manga en partie auto-biographie, keiiji Nakazawa délie l'histoire peu connue du Japon et de sa population pendant la 2nd guerre mondiale au travers d'une famille unie dont le père est un pacifiste convaincu. Très vite, l'homme sera accusé de traîtrise, emprisonné puis renvoyé à un statut de paria comme ses proches. Misère, propagande, endoctrinement, formation de la population dès le plus jeune âge à la guerre, l'auteur dépeint un quotidien sombre et violent où tout se règle avec les poings et l'humiliation même au coeur du foyer. Si cette violence omniprésente , renforcée par un graphisme loufoque m'ont gêné, l'oeuvre reste puissante par les nombreux détails historiques et des personnages drôles et émouvants. Dans la tourmente, Gen se révèle être une personnalité précieuse pour ceux qui l'entourent. Ce premier tome se referme sur la catastrophe elle-même et ses conséquences horrifiques auxquelles sera brutalement confronté Gen.

Hiroshima, une tuerie de masse mais surtout des visages, des familles, des histoires individuelles que nous ne pouvons plus ignorer! Une découverte éprouvante qui donne malgré tout envie de connaître « l'après ».
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Art Spiegelman avait lu pour la première fois Gen d'Hiroshima un jour au cours duquel la fièvre l'avait cloué au lit. L'histoire lui avait semblé géniale. Plus tard, il avait voulu la relire pour avoir la confirmation que son appréciation dépendait bien du livre en lui-même, et non pas de l'état second dans lequel aurait pu le placer la fièvre. Conclusion : fièvre ou non, Gen d'Hiroshima est bien une lecture géniale.


Pour ma part, j'ai lu cette histoire dans mon enfance et je l'avais aussi trouvée exceptionnelle. Comme l'enfance et la fièvre sont, à peu de choses près, identiques, j'ai voulu la reprendre aujourd'hui pour avoir, comme Art Spiegelman, la confirmation du talent de Keiji Nakazawa.


Je retourne donc prudemment, volume par volume, dans la série Gen d'Hiroshima qui s'étend sur plus de 2000 pages au total. J'ai retrouvé le jeune garçon –personnage inspiré de Keiji Nakazawa-, avant-dernier d'une famille composée de cinq enfants au cours de l'année charnière 1945, à Hiroshima. Ce premier volume expose au lecteur les conditions de vie quotidiennes au Japon en temps de guerre. La famille de Gen est étonnement moderne et semble guidée par le pacifisme du père, soutenue par l'approbation de la mère et prolongée par l'éducation des enfants. A cette période où chacun doit soutenir l'effort de guerre et où le sacrifice personnel prévaut au-delà de toute compromission individualiste voire familiale, le pacifisme revendiqué du père fait figure de provocation suicidaire. Autour de lui et de sa famille, les voisins, les instituteurs et les marchands forment un bloc de haine massive, lâche et sournoise. Les brimades injustes s'abattent sur les enfants, les champs sont pillés alors que la famine fait des ravages, et toute tentative de vivre dignement et légalement est rendue impossible par l'acharnement d'une population qui n'aime pas voir remettre en question ses convictions. Et pourtant, aucun membre de la famille ne reniera le pacifisme du père. Cette valeur leur permet de rayonner, quelle que soit la quantité de malheur qui leur parvient quotidiennement. Elle fédère les enfants et les parents envers et contre ceux qui défendent le plus ostentatoirement possible les valeurs de l'Empire.


Dans la description de ce quotidien, j'ai retrouvé avec plaisir les personnages au caractère bien affirmé de cette famille. Leur joie et leur bonne humeur alternent souvent avec leurs emportements colériques ou leurs impulsions démentes, comme le bonheur d'une vie de famille soudée est sans cesse remis en question par les conséquences du rejet social et de l'ostracisme dont elle fait l'objet. Hiroshima en 1945… Même si la bombe n'a pas encore été lâchée sur la capitale, Keiji Nakazawa est impressionnant de sobriété et de courage. La force vitale qui émane de cette première partie du récit éclipse presque la suite inéluctable des évènements que nous connaissons pourtant. Mais dans les dernières pages de ce premier volume, la bombe finit malgré tout par s'abattre sur Hiroshima le 6 août 1945. le dessin, naïf et simpliste, s'enflamme et sert cette fois à représenter des corps dégoûlinants, flambés par la force de l'explosion.


La fièvre ni l'enfance ne permettent de justifier la force véhiculée par Gen et l'admiration que l'on est en droit d'éprouver pour Keiji Nakazawa. Parce que cette histoire n'est pas seulement un récit historique, on a beau se souvenir de la suite des évènements, il apparaît indispensable de poursuivre la lecture de cette série pour le plaisir de côtoyer ses personnages et de se sentir amélioré par leur force et leur courage.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Tout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgenceTout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgence.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Même les étudiants avaient été mobilisés pour devenir des kamikases. Attachés à une bombe, ils ont perdu leurs jeune vies en mer autour d’Okinawa…
La vie humaine avait perdu toute valeur, les dirigeants refusaient d’arrêter le combat et disaient : « Les Japonais se battront jusqu’au dernier! »
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Ce fut comme le cri fou d’un démon. Le champignon atomique monta jusqu’à 10000 mètres de hauteur en trois minutes et s’étendit à une vitesse incroyable.
L’heure d’Hiroshima s’arrêta.
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Koji :
- Mon idéal est de mourir pour la patrie et le peuple japonais.
- Je ne suis pas un lâche.
Son père , Mr NaKaoka :
- Le peuple japonais, penses-tu vraiment que cette guerre fasse le bien de tous les japonais ?
- Cette guerre est faite pour une minorité de nantis qui cherchent à s’enrichir sans nous demander notre avis !
- Où est la patrie ? où est le peuple japonais ? ouvre les yeux !
- Tu veux mourir pour ces richards ? Ta vie est plus importante que ça.
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(un kamikaze qu'il doit mourir 5 jours plus tard s'adresse à Koji, frère de Gen, qui veut s'engager )

Normalement ce sont les vieux qui meurent en premier !
Et là, c'est nous les jeunes, qui avons l'avenir devant nous qui devons mourir !
Ce sont les vieux cons qui sont responsables de la guerre et ne font que donner des ordres qui survivent, c'est dégueulasse !
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- C'est pour le bien et l'honneur du Japon que je m'oppose à cette guerre.

- ESPECE DE SALE PETIT TRAITRE ! SALETE DE TRAITRE PACIFISTE !

- J'ai déjà bien assez contribué à cette guerre ! ...
Mon aîné, Koji, a dû sacrifier ses études pour travailler gratuitement à l'usine d'armement.
On a pris tous nos objets en métal, même les casseroles et les marmites, afin de construire vos navires, vos chars et fabriquer vos fusils...
Mes enfants crèvent de faim... Ils se bagarrent tous les jours pour une seule patate et quelques grains de riz... Tout ça pour qu'on puisse nourrir l'armée !
Et vous nous dites que nous ne participons pas à l'effort de guerre et que nous sommes des traîtres ?!
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Videos de Keiji Nakazawa (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Keiji Nakazawa
"Nos Temps contraires", manga de science-fiction de Gin Toriko et Senta Nakazawa, vient de remporter le Prix Seiun 2021, catégorie manga. Ce prix est décerné annuellement par les membres de la Convention nationale japonaise de science-fiction. A cette occasion, nous vous dévoilons un trailer pour vous plonger dans l'univers de cette oeuvre d'actualité !
Découvrir le premier chapitre en lecture gratuite : http://www.akazoom.fr/nos-temps-contraires-t1
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#NosTempsContraires #InstantShôjo
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