Ah, l'amour...
Bon, je ne sais pas pour les autres lecteurs, mais moi, la Blandine, je ne l'ai jamais vraiment sentie. Plutôt du genre damoiselle capricieuse, un brin Sainte-Nitouche, je m'en suis toujours un peu méfié. Et bien, il faut croire que mon pressentiment était juste puisque ce n'est pas le bonheur tant espéré par Ogier qui se trouve à la clé de son union avec elle. On dit pourtant que les efforts sont toujours récompensés et bien ceux d'Ogier semblent l'exception qui confirme la règle.
Sinon, en marge des déboires sentimentaux du seigneur de Gratot, la grande Histoire poursuit son épopée et Naudin use, pour la faire vivre, de sa rigueur narrative coutumière, pour notre plus grand plaisir.
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*** Saga historique, opus 5 : Coup de Coeur !***
Voila un cinquième opus très riche en émotions et rebondissements, toujours sous l'excellente plume de l'auteur Pierre Naudin véritable Picasso de la littérature Française avec son parlé médiéval ! Chapeau l'artiste !!
Comment pourrais-je qualifier la vie d'Ogier d'Argouges et ses noces de fer ?
Des jours heureux teintés de blanc, puis des jours gris, puis très sombres et enfin noirs au dernier chapitre (qui n'est que le commencement de l'opus six - Le jour des reines -)
Après le combat sanglant De Crécy auprès du roi Philippe VI afin de repousser les Anglais sous le règne de Edouard III, Ogier est de retour à Gratot pour une courte durée.
Le temps de rassembler une équipe de chevaliers, il repart pour Poitiers qui est aux prises des Anglais afin de délivrer sa bien-aimée Blandine à qui il avait promis sa foi lors du tournoi de joutes à Chauvigny.
Marier la belle est son obsession malgré les mises en garde de son mire Benoit Sirvain. Ogier n'attendra pas son retour à Gratot pour ses noces, car le temps presse. Ainsi, de retour au château familiale avec son épouse, celle-ci est reçue avec honneur sauf pour Godefroy d'Argouges, le père d'Ogier, fatigué par la vie, qui voit sa belle-fille, d'un oeil avisé par les expériences de la vie.
Très rapidement, la sublime Blandine montre son âme de vipère : elle est une créature totalement différente de la jeune spectatrice qui s'était engouée pour les triomphes d'Ogier aux tournois de joute. Jalouse de son époux de ce et ceux qui l'approche, le couple se détériore très rapidement, sous les regards des habitants de Gratot et qui remarquent les tourments d'Ogier.
C'est presque avec joie que le mari déçu repars en guerre avec ses chevaliers suite à l'appel du roi Philippe VI.
Il quitte sa femme, enceinte et sur le point d'enfanter, sans avoir de regrets à savoir si il aura une fille ou un garçon, et part pour Calais, afin de délivrer la cité assiégée depuis un an par les Anglais et où les gens succombent, victimes de la famine.
Le roi de France veut un coup d'éclat et envoi Ogier et ses hommes à l'assaut de la Tour de Sangatte excellemment défendue. Un combat violent et inégal s'engage faisant plusieurs centaines de morts. Ogier est mortellement blessé par un homme vêtu de fer d'une force herculéenne, un Anglais du nom de Renaud de Cobham.
Ainsi s'achève cet opus V.
J'ai relaté ici l'essentiel mais il y a dans ce tome, plusieurs autres petites aventures : le mire, qui avait sauvé Ogier d'Argouges, de ses blessures dans le tome IV, revient avec l'histoire de sa vie en Terre Sainte et son appartenance à l'Ordre des Templiers. Puis la rencontre de ces mêmes Templiers qui semblent surveiller Ogier ... Puis enfin, le sujet principal est l'arrivée de Blandine dans la vie d'Ogier qui bientôt regrette ses noces ...
Une fois de plus j'ai passé de nombreux jours dans la vie Médiévale, où l'auteur nous fait voyager dans la vie de tous les jours de cette époque et où j'ai appris beaucoup de choses qui m'était inconnues historiquement parlant.
A peine fermé Les noces de fer, j'ouvre avec grande joie l'opus VI, Le jour des reines, où Ogier blessé et presque mourant est prisonnier des Anglais.
Encore de belles heures historiques en perspective avec tous ces pavés qui font plus de 500 pages.
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Pas mal du tout.
De belles description, un souffle épique...
Mais le cycle s'achève sur le devenir d'un chevalier errant, sans être vraiment une fin.
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Sous l’énorme poussée des guerriers, manants et manantes, qui de leurs paumes et de leur dos résistaient à la pression des assaillants, les os craquèrent. Il y eut un second cri, couvert par des frappements de hache sur le bois et les pentures, et le bras parut choir mais demeura coincé entre les joints unis. La main se déplia, les doigts mollirent tandis que de l’autre côté, des rires et des clameurs révélaient que des malchanceux tombaient au pouvoir de l’ennemi.