Espagne. 1936.
Dans les airs, les Républicains espagnols ne sont pas à la fête. Les Nationalistes de Franco bénéficient de l'aide considérable de l'Italie et de l'Allemagne en matière d'avions, modernes et efficaces, bien plus nombreux que les quelques vieux coucous qu'alignent les Républicains. Les Français ne voulant rien entendre, les Républicains se tournent vers Staline. Mais le « Petit Père des Peuples » n'est pas connu pour sa générosité. Oui, il accepte d'envoyer pilotes, avions de chasse et bombardiers… contre l'or de la Banque d'Espagne. Côté chasseurs, il y a notamment les récents Polikarpov I-16… qui ne sont pas équipés de radios contrairement aux avions de leurs adversaires. En tout cas dans un premier temps.
Mais le danger pour les pilotes russes qui pilotent ces avions ne se trouve pas seulement dans le ciel ! Il y a au sol, des nuisibles tout aussi dangereux : les agents du NKVD et les commissaires politiques…
Critique :
Encore une excellente BD qui nous fait découvrir un étrange petit avion qui fit merveille dans le ciel espagnol jusqu'à l'apparition des Messerschmitt Bf 109 B. Les Républicains surnommèrent ces appareils « Mosca » (Mouche), les Nationalistes « Rata » (Rat), quant aux russes, ils l'avaient d'abord appelé « âne », l'appareil ayant parfois tendance à se montrer « têtu ».
Le génie de cette histoire tient dans le fait que l'auteur spécifie dans quel contexte ces avions, et leurs pilotes, sont engagés en Espagne. Malgré leur engagement sur place, les pilotes sont à la merci des staliniens qui les encadrent et qui n'hésitent pas à les faire disparaître.
Qui pourrait penser que le camarade Staline a livré également ces avions à la Chine… nationaliste ? L'idée était de combattre les Japonais qui avaient envahi la Chine.
Lors de l'invasion de l'URSS par les troupes du petit Adolf, de nombreux I-16 seront détruits au sol… Parce que le « génial » Staline a refusé de croire ses nombreux espions et observateurs qui lui annonçaient une attaque imminente de son copain Adolf avec qui il avait signé un « Pacte de non-agression ». (Cela me rappelle un certain Poutine et les accords de paix qu'il a signés…)
Le « grand » Staline ne commettant jamais d'erreurs, il fera payer à des milliers d'hommes son incompétence en les faisant exécuter pour lâcheté, désertion, et je vous en passe et des meilleures ! Y compris des pilotes expérimentés !
C'est tout cela qui est rappelé dans cet ouvrage qui est autant une bande dessinée qu'un témoignage très historique par bien des côtés.
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Une très belle BD qui traite du destin croisé d'un avion particulier, le chasseur de poche soviétique Polikarpov I-16 et du pilote qui a forgé sa légende en lui donnant ses lettres de noblesse, Boris Stepanov.
Le premier terrain sur lequel "L'âne", surnom donné au Polikarpov, sera l'Espagne, en proie à la guerre civile. Les républicains, socialistes, demandent en effet de l'aide au grand frère Staline, devant les hésitations du gouvernement français à leur fournir une aide militaire. Il leur enverra quelques chars et quelques avions alors que la situation à Madrid dégénère.
En face, les fascistes commandés par le général Franco n'ont pas trop de soucis logistiques.
Que ce soient les avions Fiat fournis par Mussolini ou les autres Heinkel, Junkers ou Messerschmitt de la légion Condor allemande, la maîtrise du ciel leur est acquise et les bombardements de Madrid sont devenus quotidiens.
Mais soudain, ces "Mouches" de Polikarpov trouvent leur place dans les combats aériens et enregistrent leurs premières victoires.
Boris Stepanov va aussi devenir un As, et être promus au grade de Major et recevoir la médaille de héros de l'Union Soviétique.
Voici leurs histoires...
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A travers l'histoire de la livraison aux républicains espagnols du Polikarpov-I16, avion de combat soviétique, révolutionnaire pour l'époque, on suit les aventures des pilotes Vadim et Stephanov.
Ces deux as de l'aviation soviétique seront tués, victimes de épurations staliennes de l'époque.
Le scénario et très bon et la qualité du dessin est a souligner.
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Un album aéronautique, historique et politique très bien fait au dessin qui va enchanter tous les fans.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
La guerre, c'est fait pour perdre ses amis.