AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 2704 notes
Voici que je termine mon premier roman d'Amélie Nothomb.
A cette heure,je me dis que ce ne sera peut-être pas le dernier. Pourtant, l'ayant lu d'une traite,il est vrai qu'il n'est pas bien épais, je n'ai pas été transporté dans l'histoire. A certains passages néanmoins,j'étais plus dans le livre,à connaître la suite.
Dans son ensemble,c'est un livre qui se lit facilement.
Même si j'aime bien le thème,je trouve qu'il aurait pu être un tantinet plus développé.

cote : 3/5
Commenter  J’apprécie          40
Arfff, cachez moi ce livre que je ne saurais lire !!
Nothomb est blacklistée chez moi.
Commenter  J’apprécie          40
Une farce ? Et quelle farce ! Regardez le roman de notre Amélie, et surtout son titre. de qui se moque-t-on ? On n'a pas idée de vous faire ça : Cosmétique de l'ennemi ! Qu'est-ce que ça veut dire cosmétique de l'ennemi ? Il nous faudra attendre jusqu'à la page quatre vingt dix pour le savoir : « La cosmétique, ignare, est la science de l'ordre universel, la morale suprême qui détermine le monde. Ce n'est pas ma faute si les esthéticiennes ont récupéré ce mot admirable. » Voilà qui est bien jeté. Alors dans ce cas, le titre nous inviterait-il d'entrée à l'énoncé d'une philosophie ?

Il faut quand même remarquer au passage qu'Amélie Nothomb a le don du titre. Son premier livre Hygiène de l'assassin, ou Stupeur et tremblements ou encore Métaphysique des tubes, il fallait les trouver.

Revenons-en à Cosmétique de l'ennemi : ce roman est en fait un discours, une conversation à laquelle nous assistons. Elle a lieue entre deux hommes dans la salle d'attente d'un aéroport. Jérôme Angust est donc abordé par un inconnu du nom de Textor Texel. Ce dernier ne va cesser de s'incruster auprès du premier et va commencer à lui raconter sa vie : son meurtre par procuration d'un camarade de classe, son goût prononcé pour la nourriture pour chats, son viol d'une femme dans le cimetière même de Montmartre puis son assassinat, quelques années plus tard. Rien ne sera épargné à Jérôme Angust, ni les faits ni leurs motifs, sans oublier sa foi religieuse, puis sa culpabilité qui semble avoir existé avant toutes les monstruosités dont il dresse le catalogue. « Quand on est destiné à devenir un coupable, il n'est pas nécessaire d'avoir quelque chose à se reprocher. La culpabilité se fraiera un passage par n'importe quel moyen. C'est de la prédestination. », affirme-t-il.

Sur les cent vingt pages qui composent ce récit, Amélie nous restitue cette conversation sans interruption, les débats survenant entre les deux hommes, les protestations de la victime et le plaisir de l'ennemi. Chacun a une façon tout aussi convaincante de défendre son idée du bonheur. le droit chemin pour l'un et l'écart pour l'autre. Ils n'hésitent d'ailleurs pas à citer Pascal, Spinoza ou Lǔ Xùn par des formules apprises et citations philosophiques, à l'appui.

On a dans le roman un exemple sur le fait que l'homme s'arrange bien de ses problèmes de conscience, du sérieux dont il est capable de se plier pour être en paix avec lui même. Ça fait là, le charme de cette conversation qui est pourtant loin d'être charmante aux yeux de la victime. le génie d'Amélie, c'est aussi d'obliger le lecteur, mine de rien, à se regarder en face, quitte à en rire.

Mais voilà maintenant que nous apprenons au détour d'une réplique, que nos deux orateurs ne sont en fait qu'une seule et même personne. Que cet échange n'était en fait que le débat d'un homme avec sa propre conscience. Mais je n'en dirai pas d'avantage afin de ne pas révéler de dénouement du roman.

On admirera aussi l'art qu'a Amélie d'aborder les sujets les plus risqués comme en s'en moquant. Ce ton n'appartenant qu'à elle, à la fois moqueur et apitoyé, nous faisant sans cesse osciller entre l'horreur et la joie, le grotesque et le sérieux. Comme si, en fin de compte, l'important était de rire de nos illusions, avant d'avoir à en pleurer.
Lien : http://www.folger.fr/blog/in..
Commenter  J’apprécie          40
De tous les livres que j'ai lus d'Amélie Nothomb, celui-ci est sans conteste mon préféré. On se demande pendant tout le livre ce que font ces deux personnages et ce n'est qu'à la fin que l'on a l'explication, assez surprenante. le thème se rapproche de celui du film "Fight club", que je recommande à tous ceux à qui ce genre d'histoire plaît.
Commenter  J’apprécie          40
Je me suis imaginé être à la place de Jérôme dans ce foutu aéroport. Là un mec se présente à moi et commence à me faire le speech de sa vie. Punaise, je pense que je lui aurais foutu rapidement une claque en travers de la gueule. Puis vient le premier rebondissement, puis le deuxième. À ce moment-là, ce n'est plus une claque que je lui aurais collé mais, j'avais une forte envie de le tuer. Puis le final se profile à l'horizon. Il se glisse comme un serpent dans mon esprit et là, PAF, c'est moi qui me suis pris LA claque.
Ce long échange est parachevé par l'écriture de la Baronne. C'est cynique, jubilatoire, et le style est agressif. Je l'ai lu d'une traite et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. La violence que j'avais en moi contre ce Textor monte crescendo jusqu'au final qui m'a laissé pantois.
Bref, une belle réussite !!!
Commenter  J’apprécie          31
L'autrice m'avait amusée avec Stupeurs et tremblements lorsque j'avais une vingtaine d'années, mais j'étais restée avec un sentiment de malaise que je n'avais partagé avec personne, la grande autrice étant encensée partout où elle passait.
A bien y réfléchir, je dirais maintenant que je n'avais pas aimé cette revendication de la part de l'autrice (qui se disait plus japonaise que belge) et ce sentiment d'appartenance à une culture dont elle ne fait finalement que se moquer pendant tout son récit.
A l'instar des bourgeois si fiers d'aller faire un safari et logent dans des hôtels climatisés parce que « la nature c'est sympa, mais faut pas déconner quand même ».
J'en viens plus de 20 ans plus tard avec « Cosmétique de l'ennemi » que j'avais complètement boudé de peur d'être déçue…et j'ai été déçue (en fait non car c'est ce à quoi je m'attendais).
Cette fois le mépris et la méconnaissance ne visent pas un peuple ou une culture, mais 2 thèmes : le trouble psychotique qu'est la schizophrénie, et le mécanisme du violeur (le violeur de l'autrice est « amoureux »…). Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais quand j'ignore quelque chose, où je me tais, ou je me documente… et le site de l'INSERM me confirme bien que ce roman ne tient pas debout un instant. Pour le viol, c'est NO COMMENT tellement on sait que c'est « un argument de violeur » !
Et à l'argument « oui mais c'est un roman », je répondrais : « et ? ».

A mon sens, c'est l'exemple typique d'une autrice qui a été mise sur un pied d'estale et qui n'en redescendra plus, quoi qu'elle écrive.
Les évènements ne sont pas crédibles, le récit n'est pas crédible, en plus d'être extrêmement répétitif. La fin n'est pas crédible non plus. Et ça n'est pas non plus du « fantastique », c'est juste mauvais-mauvais.
Commenter  J’apprécie          30
Un brin de sadisme, de cruauté, de folie. Un grand plaisir de lecture pour un petit roman rondement mené.
Nothomb nous emmène dans une histoire qui au départ nous fait sourire, qui par la suite devient étrange, bizarre puis au final malsaine, horrible et terrible.
Un style alerte, des dialogues plein d'humour et un petit bonheur du soir.
Commenter  J’apprécie          30
1999, Jérôme Auguste et son parfait opposé Texter Texel, homme insupportable dont tous les oppose. de fil en aiguille Texter lui dévoile sa vie, au fur et à mesure, Jérôme comprend alors que cet inconnu n'est autre que

Un fight club à la française aromatisé d'un crime passionnel parfait.
Commenter  J’apprécie          30
Autant je trouve Amélie splendide dans ses livres pseudos autobiographique, autant, dans cette fiction, je dit bof. Livre très court, c'est presque une nouvelle. Il se lit très vite. Je le trouve assez tordu de l'esprit, il met mal à l'aise. Peut être est-ce l'effet voulu. J'étais contente de le terminer pour connaitre le dénouement de cette sorte de huis clos infernal.
Commenter  J’apprécie          31
Un vaudeville « hilaramment » dérangeant. Fou dans sa justesse et juste dans sa folie. Une langue (française) « succulemment » maîtrisée, maniée, manipulée, agencée, dansée, cuisinée, dosée, « pausée » et posée. Un délice !
À lire, à savourer, à « jouer » dans sa tête et entre les lignes.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (6529) Voir plus



Quiz Voir plus

Cosmétique de l'ennemi (Amélie Nothomb)

Que fait Jérôme Angust a l’aéroport pendant qu’il attend son avion ?

Il lit un livre.
Il téléphone.

17 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Cosmétique de l'ennemi de Amélie NothombCréer un quiz sur ce livre

{* *}