Je lis souvent, Amélie, on n'aime ou on n'aime pas...
Comme j'ai le truc pour toujours me compliquer la vie, j'ai aimé moyennement.
J'ai aimé l'idée de départ, ça démarre sur les chapeaux de roues..
Jérome Angust, en voyage d'affaire, bloqué dans un aéroport suite au retard de son zinc. Arrive alors, un emmerdeur de première, en la personne de Textor Texel ; ah oui, il est Hollandais...si si, ça a son importance !
Ce dernier va donc littéralement fusiller de questions, d'insinuations, de révélations, notre malheureux voyageur. Il va surtout lui raconter sa vie, aussi tordue soit-elle. L'ami Jérome, lui, aspire à la tranquillité, il aimerait pouvoir reprendre sa lecture tranquillou. (enfin, lisait-il vraiment ?). Bref, il aimerait bien que l'autre hurluberlu lui lâche la grappe. L'autre insiste : "Je gagne à être connu, si vous saviez ! Par exemple, quand j'étais petit, j'ai tué quelqu'un..."
Evidemment, avec de tels arguments, on veut connaitre la suite, en tout cas, moi j'ai mordu à l'hameçon lancé par la Nothomb. le suspens est bien présent d'entrée de jeu, et l'envie de tourner les pages se fait pressante. Mais très vite, le dialogue entre les deux hommes, imposé par Textor Textel, ah ! il est Hollandais, m'a vite saoulé.
Comme elle le dit très bien elle-même page 68 : " Vous me donnez le tournis avec vos... j'ai dit...elle a dit...j'ai dit...elle a dit...j'ai dit..." ; oui, c'est bien ça, Amélie, moi aussi ça m'a filé le tournis ! du coup...petit décrochage avec exaspération chronique...non, non, rien de bien grave !
Puis j'ai trouvé, qu'on devinait un peu trop facilement, ou elle voulait nous emmener, enfin, pas toujours, car pièges et retournements, sont de la partie. La joute verbale des deux protagonistes n'en finie pas...les révélations, de plus en plus critiques, et surtout les réactions de Jérome, face à celles-ci, font perdre en crédibilité, si bien que...les étoiles Babélio tombent une à une de ce "
cosmétique de l'ennemi"...dommage !
Enfin ou... en fin ; la chute une fois dévoilée, on se dit que le sujet principal n'a été que trop légèrement survolé.
Voilà, un court moment passé dans un aéroport avec Amélie et ses deux acolytes, c'était sympa mais...moi je file, j'ai rendez-vous avec un Homme qui dort.