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3,44

sur 1543 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tous les ans à la même époque je commence la rentrée littéraire par le roman d'Amélie Nothomb. Et comme de bien entendu aucun résumé n'est disponible, je vois passer des divagations les plus loufoques, je m'en protège pour découvrir ses mots au fur et à mesure de ma lecture.

Nora et Florent sont très amoureux, à tel point que l'arrivée de leur première fille Tristane ne compromet en rien leur attachement.... non pas qu'ils la délaissent, mais elle va grandir seule, sans véritable amour parental. Elle se forgera pendant 5 ans avec les mots qu'elle entend, ceux qu'elle lira, leur donnera du sens et un impact profond dans sa construction.

L'arrivée d'une petite soeur la remplira de joie et c'est elle qui l'élèvera du haut de ses 5 ans: elle lui apportera un amour incommensurable, lui permettant d'être choyée, ce qu'elle-même n'a pas connu. Toutes deux pourront compter sur leur tante Bobette et leur cousine Cosette, certaines que Tristane deviendra Présidente de la République!

Nous les suivrons toute leur vie, leur attachement, leurs évolutions au sein de ce foyer atypique où sans avoir reçu la moindre maltraitance, l'amour de leur parents pour eux-même ne pouvait pas se scinder et trouver refuge auprès de leurs filles.

J'ai adoré ces petites filles particulières, leurs maux et mots, les situations cocasses qu'elles rencontreront. Cela va vite, le rythme ne laisse pas indifférent comme si tout était tracé d'avance.

Une petite pépite pour moi, mais suis-je encore objective alors que j'adore cette écrivaine? de quoi appréhender la rentrée avec le sourire aux lèvres. Merci.
Enjoy!
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L'histoire est sympa mais l'écriture simple mais tellement pertinente est un vrai bonheur. J'ai adoré certains passages. J'aime lire l'amour quand il n'est pas mièvre.
On rentre vraiment dans la peau des personnages.
La fin est à mon goût, un peu rapide, un peu décevante.
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Ce nouveau livre d'Amélie Nothomb parle de l'amour défaillant de parents autocentrés sur leur idylle perpétuelle qui ne laissent aucune place à leur première née, Tristane. Après une carence affective de cinq années durant lesquelles elle a su se faire discrète, mais qui laissera des séquelles, l'arrivée d'une petite soeur rompt son esseulement. Va alors commencer une relation fusionnelle entre les deux soeurs. Un amour fou immédiat et inconditionnel relie les fillettes pour lesquelles les parents n'éprouvent qu'indifférence.
Amélie Nothomb explore ici les nuances de caractère entre Tristane et Laetitia. Tristane, par son seul prénom, évoque la tristesse tandis que pour Laetitia c'est la joie. L'étiquette de « petite fille terne » que lui accola sa mère à l'âge 7 ans créa la fêlure qui accompagnera Tristane jusqu'à sa vie d'adulte et bien plus tard.
Après avoir exploré dans ces précédents romans les relations entre parents et enfants et la manière dont elles imposent leur marque sur le destin de ces derniers ainsi que les conséquences de la haine des pères ou des mères, Amélie Nothomb s'attache ici à l'indifférence des parents envers leur progéniture et ce qu'elle a de dévastateur. Par contre, l'amour sororal, par sa puissance atténue la fêlure qui ressurgira à l'âge adulte avec d'autant plus de force. Nous sommes en présence de parents toxiques avec une mère qui multiplie les mesquineries ainsi que les propos acerbes et culpabilisants et un père qui ne sort pas de son aveuglement. Seule Tristane fragilisée par sa carence affective est victime de ces mesquineries qui provoquent en elle une culpabilité dévoratrice
Voici un livre qui laisse à réfléchir et nous amène à nous interroger, s'il y a lieu, sur nos traumatismes de l'enfance et sur l'éventuelle toxicité de nos parents, car nous savons qu'entrer dans un livre d'Amélie Nothomb n'est jamais anodin et qu'elle maîtrise parfaitement son sujet.
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Et voilà, je viens d'accomplir mon rituel annuel. Mais cette année est particulière j'ai décidé de sortir de la torpeur de la routine, pour me poser cette question : pourquoi faut-il que chaque année j'attende avec impatience le nouveau cru comme certains attendent le Beaujolais ? Et c'est seulement après quelques pages de la cuvée 2022 que j'ai identifié l'origine de mon attirance. Amélie Nothomb est une formidable conteuse. Elle a l'art d'aborder des situations et sentiments criants de réalité mais toujours dans un contexte nous donnant cette folle sensation de lévitation....
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Quand je lis un roman d'Amélie NOTHOMB, j'espère toujours tomber sur une pépite et je suis rarement déçu.
J'ai adoré "Frappe-toi le coeur" et "Acider sulfurique", j'en ai apprécié beaucoup d'autres, mais j'ai abandonné "Soif" et "Le sabotage amoureux" qui ne m'ont ni touché ni intéressé.
Ce livre des soeurs" a été pour moi un coup de coeur que j'ai lu très vite, en une soirée (courte !).
Il renferme tout ce dont l'auteure parle le mieux, l'amour en premier lieu. Il est drôle, émouvant, captivant, et très profond. Les sentiments sont extrêmement bien décrits.
C'est l'un de mes préférés !
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Un certain temps que je n'avais pas lu un Amélie Nothom. J'ai beaucoup aimé celui-ci. Nous y découvrons deux soeurs avec des parents peu impliqués dans leur éducation, trop occupés par eux même et leur amour réciproque. Tristane et Lætitia vont s'élever ensemble, l'aîné éduquant sa soeur. Cette histoire de famille est improbable, mais la romancière a les mots pour nous emmener dans son monde. Je me suis laissé porter par ce roman que j'ai lu très rapidement. Ce style qui n'appartient qu'à elle et sa façon de conduire son roman m'ont séduit. Un bon roman et un bon moment.
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'On peut ne pas adhérer au climat Nothomb. mais comment ne pas s'enfouir dans ce court récit à la fois tendre et effrayant. Deux heures et quelque de pure tristesse jouissive. Lisez, aimez ou non .., mais admirez ce minimalisme et cette audace de la langue courte. Une oeuvre ne se juge pas au nombre de pages. Tel est ce roman étrange et juste. Une dentellière du plaisir de lire. Un court bonheur … et c'est bon.
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J'ai quitté Amélie Nothomb sur son vingt-cinquième roman, Frappe-toi le coeur, un moment d'oenologie merveilleux, une cuvée millésimée, sans comprendre la finalité, depuis 2017, je n'ai pas voulu reprendre une gorgée de ce vin toujours aussi fruité, distillé d'amour, d'une sensibilité rare, ce jardin Nothombien cultive chaque année une fleur littéraire nouvelle, une orchidée issue de mondes parallèles, aux frontières des contes, à la magie presque enfantine que les adultes ont oubliée à la force d'une maturité orgueilleuse et égoïste, j'aime être cet enfant Nothombien qu'un adulte cancérisé par une société consommatrice, matérialiste et surtout vampirisante. Me voilà avec le trente et unième roman de notre romancière du plat pays comme le dit si bien Jacques Brel, notre Baronne a su me faire sourire et faire battre mon coeur de quinquagénaire comme l'enfant innocent que je ne suis plus, je me suis senti léger comme la plume légère de mon amoureuse, Amélie a ce secret de réveiller en nous des émotions berçant nos coeurs solitaires d'une magie enfantine, celle de vivre sans y penser !

Cet opus fut comme une aurore automnale qui flamboie un ciel embrumé, une ode de plaisir à la lecture où se parsème au coeur de mon âme une envie trouble de sourire, de vagabonder dans les sentiers de mon être pour cristalliser cette allégresse, j'ai aimé retrouver cet univers Nothombien si réconfortant. Entrons dans l'intrigue de ce conte moderne, où deux êtres, Florent et Nora, vont vivre un amour d'étincelles et de vertige, une passion égoïste, ne vivant que pour cet amour unique, se mariant, voguant sur les nuages durant trois ans, enfantant par complaisance de la définition de l'amour, une jeune fille prénommée Tristane, l'Éden amoureux des parents va se poursuivre en délaissant leur petite fille, qui va connaitre un désert affectif durant cinq ans avant la naissance d'une soeur Laëtitia qu'elle devra s'occuper, laissant Florent et Nora vivre leur amour sans interruption. le titre le livre des soeurs est cette bulle d'amour qui unit l'ainée Tristane et sa soeur cadette Laëtitia, ce mariage de deux âmes fusionnelle hors norme à la limite des codes établit par la famille traductionnelle, l'ainée aura la dure tâche d'aimer, d'éduquer et de recevoir enfin de l'amour de sa soeur cadette Laëtitia, la seule éclaircit sera sa tante utérine Bobette, une femme perdue dans une vie de mère isolée avec quatre enfants, trois garçons et une jeune fille Cosette, la filleule de la lumineuse Tristane au prénom révélateur, en secret la petite fille semble avoir une malédiction, celle d'avoir un regard terne, d'être une fille fade que l'on ne remarque pas, cette tristitude du regard lui pèse énormément, cette tare va la poursuivre longtemps, elle aura même des lunettes suite à une remontrance de son papa, comme celle reçue à seulement deux semaines pour qu'elle arrête de pleurer, Tristane ne pleura plus, appris toute seule à lire et écrire et devint une fille fortement intelligente sans l'amour de ces parents qui l'aimait sans trop lui montrer, elle n'avait pas la place dans ce couple qui à chaque instant cultivait leur amour, encore et encore, sans cesse, laissant leur fille, Tristane va devoir vivre dans la clandestinité, ces parents sont assez limités dans la perception de connaitre leur unique fille, ils vivent dans l'oeillère de leur amour trou noir, qui aspire tout autour d'eux. J'ai presque retrouvé l'ambiance de Métaphysique des tubes, l'enfant apprend de son enseignement solitaire à l'insu des parents, Tristane nous enchante de sa perception des choses, adorant sa tante Bobette, en secret désirant qu'elle soit la mère, sa cousine Cosette deux ans plus jeune sera l'un des angles de la trinité formée par Laëtitia, Cosette et Tristane, formant un groupe de rock Les Pneus, petite facétie d'Amélie Nothomb, adorant ce mot.



Je ne fais trop résumer ce roman assez court comme tous ceux de notre auteure, le thème de l'amour est le coeur de ce livre, l'amour que l'on conjugue de différentes façons, comme les parents Nora et Florent, une passion immuable, dévorante, ne laissant pas la place aux enfants, l'amour de Tristane pour sa filleule Cosette, un amour de coeur et de responsabilité, étant sa marraine, malgré le si peu différence d'âge, l'amour des deux soeurs, restent celui de deux soeurs jumelles, incassable puis des amours satellites comme celui de Bobette et de sa nièce Tristane, presque utérine entre une mère et son enfant, Bobette dans ce leitmotiv, perçoit le potentiel de sa protégée pour lui prédire l'avenir de devenir Présidente de la République, puis ceux vagabonds de Tristane avec des autres personnes, garçons ou filles, ce n'est pas important pour elle, c'est la personne qui prime au-delà du sexe, il n'y avait pas de nom à cette époque désormais un mot précis résume cette particularité, mais je préfère l'ignorer comme la fait Amélie Nothomb, et je n'oublie pas l'amour de Laetitia pour Marin, batteur du groupe Les pneus, cet amour débuta à l'âge de 11 ans.



Il y a aussi le rapport mère-fille, Nora va finir par être jalouse de sa fille Tristane, elle va lui en vouloir d'être intelligente, comme un affront, elle se sent humilier, il y a cette amertume maternelle, qui durera jusqu'à sa mort. Cosette pense que sa maman préfère sa Marraine, elle va devenir anorexique pour ne pas ressembler à sa génitrice, mais à Tristane pour ensuite se perdre et devenir l'ange de celle-ci. La jalousie est beaucoup présente dans ce roman, mais elle se diffuse moins chez certaine personne, car il suffit de la laisser passer sans la retenir, pour qu'elle parte d'elle-même, ce que Nora ne peut pas faire, comme Cosette, au contraire de Laëtitia et de sa grande soeur Tristane.

La musique, le rock semble avoir une part belle aussi dans cet opus comme la littérature, les deux soeurs ont des passions dévorantes que sèment Amélie Nothomb avec sa grâce prosaïque, ce roman est une petite ritournelle légère, un conte moderne dramatique où la poésie cristallise l'amour.
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un coup de coeur, inévitablement. Nothomb m'emporte encore une fois dans les entrailles de son imagination et de ses mots. je l'ai dévorée.

on va y suivre l'histoire de soeurs, complètement surdouées, en manque d'amour. c'est un roman touchant, qui nous broie de l'intérieur, j'en perd mes mots, c'était si beau - comme toujours avec elle -

a peine fini, je voulais le relire, indéfiniment, une pépite.
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Je l'attends chaque été avec la patience d'une dévote

Amélie revient avec un roman sur la famille. Deux soeurs essaient de se construire avec pour fondation l'indifférence de leurs parents. Des parents trop amoureux l'un de l'autre pour prendre en considération les besoins affectifs de leurs filles. Des parents absents.
Et puis une cousine se joint à leur duo de soeurs.

Comme d'habitude c'est un peu décalé. L'aînée est capable de prendre soin de sa soeur en toute autonomie dès son plus jeune âge. Bien sûr, elle est très intelligente. Elle est attachante.
La mère en prend pour son grade. le père un peu moins

Bref. C'est du Amélie. Il est très bien. Intéressant à analyser d'un point de vue psychanalytique.
J'avoue que j'aimerais qu'elle passe à un autre sujet, même si j'aime toujours la lire, déguster son dernier millésime
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