Voici la dernière et, malheureusement, la moins intéressante à mes yeux des pièces de la mer. On y retrouve l'équipage du Glencairn, mais avant les événements de En route vers Cardiff. le caboteur mouille dans un port des Caraïbes, et la grande préoccupation des hommes, c'est de savoir si, oui ou non, une femme indigène qui s'est engagée à leur livrer, à l'insu du capitaine, des bouteilles de rhum, va effectivement tenir sa promesse. Évidemment, l'idée qu'elle va amener des filles avec elle les intéresse presque tout autant.
Pour le coup, c'est la plus terre-à-terre des pièces mettant en scène les marins du Glencairn. Envie de se soûler, envie de se taper des prostituées, nécessité de se faire discret malgré tout (ce qui n'est pas gagné avec les loustics en présence), disputes, beuverie, bagarre... Tout y passe. La consommation d'alcool et l'arrivée de femmes sur le bateau ne sont pas sans réveiller des sentiments enfouis, comme la mélancolie de Smitty, dont on avait appris le grand chagrin dans la pièce
Dans la zone. C'est aussi l'occasion de lui opposer le cynisme du vieux Tom, blasé par ses années en mer. Pour le reste de l'équipage, on ne découvre rien de très nouveau.
Comme les pièces précédentes, elle est bien construite, elle se lit vite, les échanges entre Smitty et le vieux Tom ne manquent pas d'intérêt, mais ça n'est pas très passionnant. Dommage de terminer ce "cycle" sur une note plus terne.