Dans le bleu (Un endroit où se cacher)

Jenna, 15 ans, voit sa vie basculer. Un accident de voiture a coûté la vie à sa mère et l'a laissé grièvement blessée. Plongée dans le paradis artificiel des antalgiques, le retour à la réalité est d'autant plus cruel. Jenna refuse d'aller s'installer avec son père et sa nouvelle famille. Sa tante et on oncle décident de l'accueillir chez eux. Mais comment vivre avec le poids de la culpabilité ? Une vie à jamais changée, une réalité où les photos de famille n'existeront plus ?

Dès les premières lignes, j'ai accroché à ce livre ! Jenna y dépeint un monde bleu, douillet, celui où les médicaments les plus forts vous propulsent. Un monde si confortable qu'il vous enlève toute envie d'en sortir. Surtout pour affronter une réalité dure et glauque. Jenna parle d'avant l'accident, de la normalité puis de l'après.
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Jenna survit à un accident de voiture dans lequel sa mère décède. Au début de l'histoire elle voit tout en bleu, elle entend les gens autour d'elle, est-elle dans le coma ? non, elle est plutôt shootée par les médicaments.

Après sa rééducation elle ne veut pas aller habiter avec son père et elle part vivre chez son oncle et sa tante, elle intègre un nouveau lycée et a beaucoup de mal à se lier.

J'ai aimé le début du livre avec le séjour à l'hôpital et la rééducation de Jenna, mais j'ai trouvé la suite trop noire avec cette plongée dans la drogue, l'alcool, les relations peu recommandables.

C'est également très américain (normal cela se passe là-bas) mais du coup je suis restée assez extérieure à l'histoire. Pour un livre pour ado, je n'ai pas trouvé cette histoire très positive, je sais que tout n'est pas rose dans la vie mais quand même. Heureusement la fin n'est pas toute noire et on sent une lueur d'espoir.


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L'auteur nous fait découvrir dans ce roman bouleversant le douloureux retour à la vie d'une adolescente, Jenna Abbott qui a 15 ans. Un accident terrible survient, dont elle pense qu'elle est responsable et dont elle est la seule rescapée. Il est donc difficile pour elle de quitter l'hôpital, où elle était "dans le bleu". Elle refuse d'aller vivre chez son père, un homme d'affaire débordé et parti de chez sa mère trois ans auparavant, et elle accepte d'emménager chez sa tante Caroline (la soeur de sa mère), son oncle Dwight et leurs deux jeunes enfants. Une nouvelle maison, un nouveau lycée, mais pas de nouveaux amis pour Jenna, car elle est très renfermée.
Ce qu'elle a besoin ce n'est pas de l'attention de sa tante ni des questions des autres lycéens, mais de retrouver le bien-être qu'elle éprouvait quand à l'hôpital, quand elle était sous analgésiques et pouvait se perdre "dans le bleu". Jenna doit accepter la réalité, mais cela ne va pas être facile...
"Un endroit où se cacher" est un roman saisissant, captivant jusqu'à la fin, mais surtout très touchant. L'auteur nous a très bien fait ressentir la détresse de l'héroïne qui ne va pas bien. Et c'est avec émotion, et attention, que nous suivons son long et difficile rétablissement, très bien exprimé. "After the Wreck, I Picked Myself Up, Spread My Wings, and Flew Away" est le titre original qui est d'ailleurs très beau.
Ce roman m'a vraiment plu, et je le conseille dès 13 ans.
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Un roman dur, sur le deuil, la perte, la culpabilité, la reconstruction. Touchant.. Age conseillé dès 14 ans

Joyce Carol OATES a réussi avec cet Endroit où se cacher à se glisser dans la peau d'une adolescente meurtrie qui ne parvient pas à saisir les mains qui se tendent.[...]
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Comme dans Nulle et Grande Gueule, je retrouve un personnage d'adolescente, sur laquelle le sort s'est cette fois acharné. Jenna se réveille après un grave accident de la circulation où sa mère est morte. Elle ne trouve du réconfort que dans le « bleu », cet état que lui procure les calmants administrés après une opération intra-crânienne. Elle refuse ensuite de s'installer en Californie, chez son père, trop lointain depuis le divorce de ses parents, et accepte la proposition de sa tante Caroline, de vivre dans le New Hampshire. Racontée du point de vue de l'adolescente, cette installation ressemble à une descente aux enfers, malgré la gentillesse de sa famille. Jenna est encore bien trop fragile, rongée par la culpabilité, pleine de ressentiment vis-à-vis de son père, trop dépendante des médicaments, pour que cette rentrée au lycée de Yarrow soit une réussite. La finesse de l'analyse psychologique de Joyce Carol Oates fait encore merveille dans ce roman pour adolescent que chacun peut apprécier. Je l'avais choisi pour sa couverture, je l'ai aimé pour ce beau portrait d'adolescente angoissée et en déséquilibre persistant.
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Derrière ce titre et cette couverture qui pourrait paraître mièvres ou du genre "sentiments chevaux et copines", se cache un roman dur dans lequel Jenna nous explique sa vie "après l'accident", accident où... [vous verrez vous même]
Le style est réaliste, et malgré quelques longueur, parvient très bien à nous transmettre les différents états de l'héroïne.
On ne peut pas vraiment parler de "rebondissements", mais le nombre d'évènements surprenants et inattendus est plus élevé que l'on pourrait s'y attendre dans ce genre d'histoire. Il s'agit bel et bien d'une narration, pas d'une simple psychanalyse!
Intéressant.

Joyce Carol Oates nous livre ici une héroïne fragile comme de la porcelaine, qu'on a peur de briser à chaque fois qu'on tourne une page. J'ai beaucoup aimé la langue choisie pour la narration de Jenna, toute en intuition. L'expression dans le bleu en est un bel exemple. Dans le bleu, c'est le ciel, les oies sauvages et l'impression de planer, libre, légère, et avec sa maman. Mais dès que dans le bleu s'arrête, Jenna se retrouve après l'accident, et ce monde là, elle n'en veut pas.
Le récit commence sur une destruction, ou plutôt sur des destructions : celle de sa mère disparue, celle du corps bousillé de Jenna, celle de sa vie "normale", sa vie d'avant qui s'effrite comme une gauffrette. Et la destruction continue longtemps, au fil des page : c'est avec désespoir qu'on voit Jenna sombrer dans sa douleur et dans une relation d'amitié malsaine. Mais ce roman est aussi un roman de reconstruction, de rencontres bonnes ou mauvaises, et d'amour, bien sûr, qui semble la clé de tout...
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Après quelques appréhensions sur les 25 premières pages (qui me faisaient furieusement penser à ce que je n'avais pas aimé dans "Une Chaussette dans la Tête", à savoir beaucoup de répétitions et l'impression de tourner en rond...), je découvre finalement un style très construit, un auteur qui sait exactement où elle veut nous emmener : dans le coeur en miettes d'une ado isolée et s'isolant suite à un drame familiale...
Sans tomber dans la mièvrerie mais au contraire en gardant toute la violence de Jenna, JC Oates nous livre un roman très fort.