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Claude Seban (Traducteur)
EAN : 9782757809334
544 pages
Points (09/10/2008)
3.8/5   201 notes
Résumé :
Nikki Eaton, 31 ans, célibataire, journaliste, très indépendante et un peu à la marge, n'a jamais prétendu ni voulu se vivre en fille modèle. Sa mère, Gwen, l'agacerait plutôt, avec sa vie trop lisse, son caractère trop confiant, et sa réprobation de la liaison qu'entretient Nikki avec un homme marié. Gwen souhaiterait que Nikki ressemble davantage à sa sœur Clare, l'incarnation apparente, avec son époux Rob, du couple idéal. Or, deux jours après la célébration d'un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 201 notes
Nikki, jeune journaliste trentenaire ne veux surtout pas avoir la vie de sa soeur, caricature de « Desperate Housewife » ni celle de sa mère, exemple de vie modestement rangée, triste et convenue. Á la mort de cette dernière, assassinée par un sdf, Nikki revient dans la petite ville de son enfance. Dans la maison familiale, la jeune femme va mettre ses pas dans les pas de sa mère et découvrir une autre femme.

Un roman portrait, l'histoire d'une femme qui se cherche, qui se débat pour s'affranchir et exister. Un roman féministe simple et optimiste. un roman sur la perte. C'est de la pure littérature, un savant mélange du XIXe siècle dans l'écriture des personnages et du XXIe siècle pour la description de la psyché d'une femme d'aujourd'hui.

Joyce Carol Oates écrit quotidiennement de 7 heures à 13 heures, c'est pour cela qu'à ce jour elle est l'auteure d'une cinquantaine de romans, le double de nouvelles, des essais, des articles et en plus elle trouve le temps d'enseigner la littérature à Berkeley. Oates écrit sur tout, sur tous dans des styles complètement différents.

Sa technique est implacable, c'est un travail de dentellière parfait. le Nobel lui passe chaque année sous le nez tant pis pour Stockholm, le lecteur, lui, s'en fiche, il est déjà plongé dans le dernier Joyce Carol Oates qui vient de sortir.

Y'a pas à dire, de toutes les matières littéraires, C'est vraiment la Oates qu'on préfère !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un très beau roman de Carol Joyce Oates sur le thème des relations mères -filles .
Comment réagissons nous à la mort de notre mère , comment continuer à vivre sans cette personne que l'on croit immortelle ? Beau portrait de femmes .
J'ai particulièrement aimé le personnage de Nicki qui va devoir affronter le monde , maintenant qu'elle a perdu ce rempart si important qui est sa mère , belle évolution du personnage .
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Mount Ephraim, petite commune de l'état de New-York. le récit débute par un repas de fête des mères. Comment ne pas aimer Gwen, cette mère si généreuse qui cache sa tristesse de la perte de son mari 4 ans plus tôt par une hyperactivité altruiste ? Comment ne pas être tout de suite en empathie avec Nikki qui adore sa mère mais est maladroite dans l'expression de ses sentiments ?

Le drame survient le lendemain. Gwen est sauvagement assassinée. C'est Nikki qui retrouve le corps de sa mère dans le garage. Nous voici parti pour un roman policier ? Non. Très vite le coupable est retrouvé et sa culpabilité ne fait aucun doute. Ce qui intéresse ici Joyce Carol Oates ce sont les relations mère-fille et comment faire son deuil. S'il est question des deux filles de Gwen, Clare et Nikki, c'est le parcours de la seconde que nous suivons.

Joyce Carol Oayes écrit ici un roman psychologique sur l'aceptation de la disparition et le deuil. On dit souvent que la première année après la perte d'un proche est la plus difficile car parsemée de "premières fois" sans l'être cher. Tout au long du roman on suit Nikki et son cheminement vers le deuil de sa mère, mais aussi de son enfance. Tout au long de cette première année elle va mûrir, perdre de ce qui lui restait d'innocence, de rêves de jeune femme. En marchant sur les traces de cette mère aimée et aimante, Nikki va se trouver. En faisant le tri dans la maison de sa mère, en cuisinant ses recettes, en se glissant dans son emploi du temps elle cherche à dire "au revoir" à celle qui l'a élevée avec amour, et dont Nikki comprend qu'elle restera toujours en elle.

Joyce Carol Oates fait un remarquable travail de description des sentiments qui traversent Nikki. Il y a beaucoup de précision dans la présentation des personnages, des situations, dans les descriptions physiques et beaucoup de finesse dans les analyses psychologiques.

Mais quel dommage que ce soit si long ! Que de répétitions, de détails qui n'apportent pas grand-chose. Est-ce volontaire pour marquer ce long temps de deuil que vit Nikki, comme anesthésiée par le drame ? Et puis où est la partie "enquête " annoncée en 4ème de couverture ? A la page 300 (sur 514) elle n'a toujours pas commencé. Ce n'est qu'à partir de la page 400 que Nikki va apprendre des choses sur le passé de sa mère, non pas en posant des questions à ses proches mais par les confidences de celles et ceux que Nikki a évités pendant des mois. Car elle ne veut pas savoir, elle se le répète à longueur de pages, mais arrive un moment où les autres ont besoin de s'épancher, sans empathie ni écoute des sentiments et besoins de Nikki, simplement pour libérer égoïstement leur conscience.

Un beau roman sur le deuil mais des longueurs qui m'ont gâché le plaisir de la lecture.
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Pour l'instant, je dis bien pour l'instant, mère disparue représente pour moi le meilleur livre de Joyce Carol Oates, mais force est de constater que je n'ai pas encore lu beaucoup de livres de cette auteure prolifique...

Ce très beau roman traitant des relations mère-filles et de l''évolution carrément différente de ces dernières après l'assassinat de leur mère me donne envie de poursuivre la découverte des oeuvres de Joyce Carol Oates.

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Nicole Eaton (Nikki) la narratrice âgée de trente et un ans, se souvient de ce 9 mai 2004, journée de la fête des mères. La famille s'était réunie chez la sienne, Gwen (« la plume ») à Mount Ephraim, en présence de quelques ami(e)s de cette dernière. La soeur ainée de Nikki (Clare, âgée de trente-cinq ans) était également là, accompagnée de Robin, son (sexy) mari et ses deux enfants, Lilya et Foster … Deux jours plus tard, Gwen Eaton (cinquante-six ans) disparaissait … de façon aussi brutale que tragique !

La mort de leur père, Jonathan (à l'âge de cinquante-neuf ans) d'une crise cardiaque (en 2000) avait été difficile pour leur mère et elles-mêmes … Celle de Gwen – quatre années plus tard – fut un véritable tsunami !

Secrets de famille et non-dits. Jalousie et rancoeur entre les deux soeurs (chacune croyant sa « rivale » plus choyée …) Complexité d'accéder à un « amour parfait » illusoire … Nikki va replonger (durant cette sorte « d'année sabbatique ») dans de nombreux souvenirs d'enfance et d'adolescence … Ainsi que dans le passé caché de leur mère … Avant de se décider à faire le ménage dans son présent, qu'elle estime soudain bien peu flatteur …

Une analyse des sentiments humains particulièrement brillante ! de celles que Joyce Carol Oates a l'habitude d'offrir à ses lecteurs. J'ai été profondément touchée par ce (cruel ?) récit. Gros coup de coeur pour ce beau roman, qui restera très probablement un de mes préférés de l'auteure !
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
« En plein repas, maman se glissait dans la cuisine pour rincer subrepticement quelques assiettes dans l’évier, les mettre dans le lave-vaisselle, puis elle revenait à table, un sourire innocent aux lèvres. Prendre de l’avance sur la vaisselle était pour maman ce que les rapports sexuels illicites étaient pour certains. »
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Ne brutalise pas la pâte. Presse tire roule, prese tire-roule, c'est ça, trouve ton rythme, inutile de te dépêcher, vas-y à l'instinct, prends ton temps, pétrir est un bonheur ; lorsqu'on pétrit du pain, on entre dans une zone de bonheur, voir la pâte lever est un bonheur, l'odeur du pain qui cuit est un bonheur, c'est un bonheur de le mettre à refroidir et un bonheur de le partager avec les autres, et c'est le bonheur que nous méritons, pas la tristesse.
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Chers papa et maman, C'est magnifique ici! Mais il y a beaucoup de vent et l'altitude me coupe le souffle. Désolée de ne pas avoir donné de nouvelles, je vais plutôt bien et vous appellerai bientôt. Promis. Nikki.
Incroyablement, je n'avais même pas écrit Je vous embrasse.
J'éprouvai un sentiment de consternation, d’écœurement.
Ne même pas avoir écrit Je vous embrasse à mes parents...
J'avais 20 ans à l'époque. Une période depuis longtemps oubliée où j'étais blessée, furieuse contre mes parents. Je me plaignais d'eux au type avec qui je voyageais, je lui disais que c'étaient des gens bien mais qui n'avaient pas la moindre idée de qui j'étais. Sans doute pensais-je qu'ils étaient immortels et que j'aurais tout le temps de me réconcilier avec eux.
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Quand nous étions jeunes.
Quand nous jugions les autres avec dureté, comme les adolescents ont tendance à le faire.
"Marchez un kilomètre sur mes traces, vous me jugerez ensuite."
C'était ce que disait ma mère.
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Quelque chose se rompit et se mit à saigner dans ma poitrine lorsque je me penchai sur ma mère, lorsque je la vis dans cet état. Cela vous arrivera, d'une façon qui vous sera particulière. Vous ne vous y attendrez pas, vous ne pouvez pas vous y préparer et vous ne pouvez pas l'éviter. Le saignement mettra longtemps à s'arrêter.
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Videos de Joyce Carol Oates (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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