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Claude Seban (Traducteur)
EAN : 9782234050778
328 pages
Stock (24/02/1999)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

Son père, elle l'adorait. Ce pilote, marqué par les horreurs de la guerre du Vietnam, Ingrid ne l'a pourtant connu qu'au cours d'apparitions fulgurantes, jusqu'au jour où il s'est enfui. Elle sera élevée par une mère jeune et ravissante, passionnément éprise de son mari mais qui - parce qu'elle vit seule dans un monde d'hommes, et n'existe que par leur regard, leur admiration ? - va prendre une succession d'amants.M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un roman de la prolifique autrice américaine, une autre histoire de misère féminine de la fin du 20e siècle.

Une petite fille qui habite avec sa mère. Son père a été pilote dans l'armée et il semble avoir donné ensuite dans la criminalité, si bien que recherché, il a quitté sa famille. La mère vit de petits boulots et de la générosité de ses amants successifs tout en gardant la mémoire de son héroïque mari.

À l'adolescence, Ingrid ne va pas bien. Elle est parfois harcelée, elle choisit les mauvaises amies ou les mauvais garçons. Elle consomme des drogues et se retrouvera dans une secte et en prison avant de réussir à s'en sortir.

Une histoire pathétique, de brutes et de violence, et de vulnérabilité des femmes dans la société.
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C'est une sacrée claque ce livre. Une autre dimension que "Le sourire de l'ange". Joyce Carol Oates fait dans le sordide et le social. C'est criant de réalité. On aimerait sauver cette pauvre enfant, la sortir des griffes de ce monde, la protéger. Rien ne lui sera épargné. Mais rien n'étant figé pour toujours, l'espoir sera permis. Un livre que l'on lit quasiment d'une traite tant l'écriture est fluide et l'intrigue haletante. Mais, attention, l'Amérique profonde réserve bien des surprises.
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« J'avais été amené à l'hôpital les menottes aux poignets. Dans un fourgon marqué CHAU CO WOMEN'S DET CT – Centre de détention pour femmes, comté du Chautauqua. »…

Ainsi débute la grande histoire d'Ingrid Boone. du centre de détention pour femmes, Ingrid va nous raconter sa vie, misérable, triste et sordide vie d'une petite fille sans avenir et sans attente. Une mère alcoolique et un père aviateur, vétéran du Vietnam, avant de devenir magouilleur et criminel. Un père un peu trop souvent absent, une mère encore enfant et guère préoccupée par la destinée de sa fille : voilà le portrait de famille de cette petite nana blonde, trop jolie et trop naïve pour traverser la vie sans encombre, sans cauchemar. de l'amour, certes il y en avait mais la conjoncture des sentiments a fait que tout le monde semblait en manque… Ingrid en particulier. J'ai envie de chevaucher ma Harley et de rouler vers elle, de la serrer dans mes bras et de lui dire…

Un peu comme un journal intime, Ingrid s'épanchera sur ses actions l'ayant conduite jusqu'à cette cellule. A peine 20 ans, et pourtant… Une enfance bringuebalée de gauche à droite, histoire de fuir des créanciers, histoire de rompre avec ce père recherché. Très tôt, elle apprendra à vivre seul, et bien avant l'adolescence, elle découvrira l'alcool et les drogues, le sexe avec des hommes toujours plus âgés comme si elle espérait retrouver les images et souvenirs d'un géniteur oublié mais adulé. Elle n'a que treize ans, alors quel avenir pour cette si une poupée si blonde si fragile ? Seule et influençable, elle ne cessera d'essayer de plaire aux autres, de se donner inconditionnellement aux hommes, de faire son trou sans jamais y parvenir avant d'être subjuguée par Enoch Skaggs, gourou et fils de Satan, et devenir elle-même une « enfant de Satan ».

Je la sentais perdu, mais son passage au sein de cette bande de motards à vocation satanique va l'ancrer encore plus dans un monde d'abus et de violence. Elle deviendra la Chienne, une esclave soumise, battue et violée, tout en étant consentante car c'est son rôle dans cette société que de se soumettre au représentant de Satan. J'ai envie de chevaucher ma Harley et de rouler vers elle, de la serrer dans mes bras et de psalmodier Satan, SATAN, de devenir membre de ces bikers sataniques, aime-moi SATAN, guide-moi SATAN…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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bonjour les babeliophiles petit retour sur "MAN CRAZY" de Oates Joyce Carol.
j'avais déjà lu un livre de cette auteure et j'avais beaucoup apprécié.Donc je me suis dit cela s'en sera de même avec Man Crazy et bien ce fut une grosse déception et très franchement je ne voit pas le but de cette lecture. Un passage dans le present/passé bof, très sincèrement rien ne m'a attiré dans ma lecture. Bref ce livre est à oublié et très vite.......mais de quel livre je parle c'est bon j'ai déjà oublié OUF!!!!!!!!mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Pour découvrir l'univers de Joyce Carol Oates, je ne pense pas avoir fait le bon choix dans ma lecture, surtout lorsque je vois, sur Babelio, combien ses livres sont appréciés.
En effet, je n' ai pas vraiment aimé cette longue descente aux enfers décrite dans "Man Crazy", et cet univers glauque. Même si la fin m'a soulagée, j'ai trouvé qu'elle tenait un peu du miracle.
L'écriture crue, violente (que dire de la description "obsessionnelle" des éruptions cutanées, symptômes du mal-être de l'héroïne?) m'a déstabilisée. Déjà, en général, lorsqu'un écrivain fait le récit de la vie d'un enfant (et surtout essaie d'en traduire le ressenti) à la première personne, je trouve que cela sonne faux. Même si, au début du livre, l'auteur se justifie en écrivant qu'elle est "futée pour son âge", difficile de se mettre dans l'esprit d'une fillette de 5 ans.
Ensuite, l'histoire alterne entre réalité, rêves et hallucinations, passé et présent, bref, on s'y perd.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
...et Kirk disait encore et encore comme les paroles d'une chanson
- Ingrid tu es si jolie ! Ingrid tu es tellement à part ! et il gémissait qu'il était fou de moi, me désirait, et c'est longtemps après que j'ai essayé de me réveiller en repoussant ses mains qui étaient sous mes vêtements et il avait déboutonné son pantalon comme certains mecs qui veulent mais Kirk était doux, disait
- Ingrid ?... allons derrière d'accord ? et j'ai vu combien son pénis était gros pour moi, et somnolente un peu barbouillée j'ai dit
-Oh je ne sais pas, peut-être que je devrais rentrer à la maison ? et Kirk a dit
-Mais chérie je t'aime, je suis fou de toi et j'ai dit de cette voix lente absente
- Oh je ne sais pas, je ne crois pas mais il n'écoutait pas, se pressait contre moi, promenait ses mains sur moi, et ça n'a jamais été la peine que nous allions sur la banquette arrière...
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Papa a dit, comme s'il discutait avec quelqu'un d'invisible : " Je veux être quelqu'un de convenable. J'en ai la possibilité maintenant, j'ai de l'argent de côté et je peux prendre un nouveau départ. C'est juste que je ne vois aucune bonne raison de ne pas être un salaud. J'ai appris jeune, et c'est resté. Faire sauter la cervelle des gens...ça règle tous les doutes que tu as à leur sujet, ou eux au tien. Et comme j'ai dit, c'est ma nature."
J'ai demandé effrayée : " Tu ne vas pas faire sauter la cervelle de M.Zink, papa ?"
Papa m'a regardée les yeux plissés et a éclaté de rire, en abaissant un coin de sa bouche comme il avait fait avec la femme flirteuse du Tastee-Freez.
" Tu crois que je devrais, ma belle ?"
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Enoch psalmodiait : « Entends-moi Satan... guide ma main Satan...SATAN SATAN SATAN » en oscillant de droite et de gauche, les yeux vitreux, levant et abaissant la machette, agaçante comme une bite qui s’enfonce puis se retire s’enfonce puis se retire chaque fois un peu plus profond, Gemme était à genoux enchaîné et paralysé, seule sa bouche remuait en silence il regardait la machette qu’Enoch levait plus haut, plus haut, en criant... et fendant l’air de la machette, un trait de feu frappant le cou épais de Gemme avec tant de force que sa tête a quasiment volé loin de son corps dans un jet de sang noir.
Je n’ai pas vu mais je savais. Je ne regardais pas, je n’étais pas témoin mais mes yeux voyaient, ne pouvaient se détourner. Un cri s’est élevé des Enfants de Satan, de la Chienne parmi eux, un seul cri étonné comme on jouit, un jaillissement violent, convulsif comme on jouit, incapable de s’arrêter, incapable...
Gemme est tombé, Gemme était un cadavre dans l’herbe. Agité de soubresauts comme un poulet à la tête coupé...
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En regardant plus attentivement j'ai vu qu'une grande partie des dégâts de la tempête n'était pas récente. De vieux tas de débris à côté de la route, des sapins tombés et brisés qui devaient être là depuis longtemps. Dans l'écorce il y avait des marques à peine visibles, comme une écriture secrète, des cicatrices. Ils étaient vivants, ces arbres tombés. Le battement du coeur en eux s'était ralenti, mais si on s'accroupissait pour écouter, si le vent acceptait de se calmer, on l'entendait.
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J’avais été amené à l’hôpital les menottes aux poignets. Dans un fourgon marqué CHAU CO WOMEN’S DET CT - Centre de détention pour femmes, comté du Chautauqua. Vêtue d’une blouse grise informe, les jambes nues et des tennis sans lacets aux pieds. On m’avait enlevé des lacets au centre de détention par précaution contre le suicide, mais jamais je ne me pendrai avec des lacets de chaussure !... ce n’est pas sérieux. Je ne me pendrais jamais avec quoi que ce soit, c’est une mort horrible. J’ai failli être étranglée, alors je sais.
Et aussi : le choc est trop grand pour celui qui découvre le corps. On ne peut pas infliger ce genre de laideur à un témoin innocent.
D’accord : j’ai peut-être bien essayé de me piquer avec une fourchette que j’avais rapportée en fraude dans ma cellule, après le repas, un soir.
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Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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