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Comme La Papeterie Tsubaki a été un énorme coup de coeur, j'avais bien évidemment décidé de lire sa suite, La République du bonheur, et je ne peux que m'incliner encore une fois devant le talent d'Ito Ogawa qui, en nous plongeant dans le quotidien (à priori ordinaire) d'une jeune japonaise, réussit à nous émerveiller et nous bercer en même temps grâce à sa plume ô combien poétique, douce, fluide, toujours délicate et pleine de charme.

Vous l'aurez compris, j'ai donc été totalement embarquée avec Hatoko et les personnages qui gravitent autour d'elle, à commencer par QP (de son vrai nom Haru) et Mitsurô, qui occupent désormais une place centrale dans la vie de Poppo ; mais aussi, les fidèles Madame Barbara, Panty, le Baron, ainsi que le souvenir toujours omniprésent de l'Aînée… Poppo m'avait séduite dans La Papeterie Tsubaki, mais sa personnalité (et ses failles aussi) m'ont encore plus touchée dans cette suite : le lecteur comprend ainsi combien Poppo a souffert de la solitude et de la sévérité de l'Aînée, tout en comprenant davantage cette dernière, maintenant qu'elle est, elle aussi, devenue une maman « par procuration ». Poppo a grandi depuis ses premières aventures et c'est toujours un réel plaisir de faire partie de sa vie, le temps de quelques pages, que ce soit lors de son exercice d'écrivain public (qui demeure passionnant et diversifié), lors de ses nombreuses ballades en solitaire ou en groupe, lors de ses séances de cuisine, mais aussi, dans sa nouvelle vie de femme, d'épouse et de mère, certainement la plus enrichissante !

La description des us et coutumes de la ville balnéaire de Kamakura m'a encore une fois intéressée, en particulier les rituels marquant chaque saison, ou encore l'épanouissement de la flore locale. Enfin, je suis admirative de la beauté des calligraphies de chaque lettre, retranscrites telles quelles dans le roman.

Ainsi, La République du bonheur, comme l'indique son nom, a été la lecture du bonheur, car elle nous invite à profiter de chaque jour et des petites merveilles que la vie nous offre, malgré les nombreux tracas du quotidien ; enfin, elle nous apprend à « briller » et à offrir un peu de notre lumière aux personnes qui nous entourent.

A lire !
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Quelle joie de lire à nouveau la plume délicate d'Ito Ogawa. Séduite par son précédent roman La papeterie Tsubaki, je me suis fait un grand plaisir de retrouver ce lieu hors du commun dans lequel la jeune Hatoko exerce avec une grande sensibilité son talent d'écrivain public.

Aujourd'hui elle est mariée avec son voisin, veuf et papa d'une charmante petite fille. Ce roman c'est l'histoire d'un bonheur simple et respectueux. Hatoko va faire cette petite fille sienne, l'adoptant totalement, et fait entrer dans sa vie, cette femme, cette maman que fut Miyuki. C'est effectivement très touchant de tomber en amour d'un homme et de prendre de lui son passé, sa douleur pour construire ensemble un avenir serein.

Tout est sensibilité et respect, harmonie et beauté, loin de ce que peuvent être dans notre culture conflits, heurts et batailles. Passerions donc à côté de paroles, de gestes essentiels pour vivre mieux ? A chacun à travers cette lecture de méditer sur la perte et la renaissance.
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Eh oui "la papeterie Tsubaki" a désormais une suite. Hatoko est toujours écrivain public, dans sa boutique qu'on pourrait qualifier de "papeterie aux coeurs meurtris"
Elle vient de se marier avec Mitsuro qui a une petite fille, Haru mais qu'on connaîtra mieux sous le pseudo de QP.
Un nouveau roman sous le signe de la féminité, eh oui ici peu d'hommes s'affirment et la famille est aussi à l'honneur.
C'est toujours agréable de tourner les pages d'un roman d' Ito Ogawa, avec sa plume d'une délicatesse exceptionnelle.
Un bon moment de détente meme si j'ai trouvé que ce nouveau roman reste bien en dessous de tous ses autres précédemment écrits.
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Quelle est la différence entre la douceur et la mièvrerie ? L'une est réconfortante et apaisante, l'autre dégoulinante et écoeurante. Les définitions valent pour la cuisine comme pour la littérature et s'il est une romancière experte pour être l'une (douce) plutôt que l'autre (mièvre), c'est bien Ito Ogawa laquelle, après La papeterie Tsubaki, nous offre une nouvelle succulente friandise intitulée La République du bonheur, qui porte bien son nom. Cette suite (mais pas fin ?) reprend les mêmes ingrédients mais comme pour la confection de plats, tout est dans le dosage et surtout dans le tour de main. Hatoko, l'héroïne du livre, est irrésistible, avec ses doutes, ses blessures passées, son altruisme et sa capacité de jouir du moment présent. Si elle séduit tant les lecteurs, c'est sans doute parce qu'on l'admire et aussi qu'on aimerait lui ressembler, un peu, beaucoup, passionnément. Pour son art d'écrivain public qui remplace joliment les psys de tous acabits, pour sa capacité à confectionner des boissons sophistiquées adaptées à toutes les circonstances, pour son aptitude à écouter les autres et à en tirer des leçons de vie. Il y a chez Hatoko une sérénité que l'on peut envier mais attention, celle-ci n'est pas niaise, elle est même inquiète, en alerte et jamais acquise. Tout comme la République du bonheur n'a rien d'une dictature, elle ne s'offre qu'à ceux qui la recherchent dans les petits moments de joie et de plaisir de la vie. Pour un programme pareil, la République du bonheur mérite de recueillir tous les suffrages.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Roman doudou par excellence. On retrouve avec beaucoup de plaisir les personnages de Poppo, QP et Mitsuro dans la construction de leur petit nid. Autour de la famille et des souvenirs gravitent ces personnages auxquels on s'attache vraiment. L'écriture est toujours aussi douce, les délices culinaires alternent avec les spécificités techniques autour de l'écriture. Une parenthèse d'une grande tendresse.
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J'ai lu, il n'y a pas très longtemps, « La papeterie Tsubaki » et lorsque j'ai vu sur Babelio que l'auteure venait de sortir une suite à cette belle histoire, je me suis précipitée, ravie, à la librairie de mon quartier. Chaque fois que j'ouvre un livre d'Ito Ogawa, c'est toujours le même plaisir. Ses romans ont la tendresse et le réconfort des oursons à la guimauve fondant dans la bouche. J'ai ouvert le livre et un sentiment de quiétude et de douceur m'a envahie et je me suis surprise d'avoir le sourire aux lèvres.

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Hatoko, la jeune femme de « la papeterie Tsubaki » assume avec générosité et empathie son rôle d'écrivain public dans la papeterie que lui a légué sa grand-mère. Elle vient de se marier avec Mitsurô, papa d'une petite fille pour laquelle Hatoko va se prendre d'affection.
Sa relation avec la fillette va s'épanouir et s'enrichir grâce à des moments de partage, de connivence et de bienveillance autour d'activités simples et quotidiennes comme la cuisine ou la calligraphie. L'occasion pour Hatoko de revenir sur sa relation complexe avec son Ainée et comprendre que les sentiments sont parfois difficiles à formuler et que l'amour peut s'exprimer de différentes façons. Devenue « mère », elle comprend sa responsabilité envers la fillette, et celle de sa grand-mère qui voulait faire de sa petite-fille une jeune femme autonome.

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Ce deuxième tome est donc plus orienté sur sa vie de femme mariée et son nouveau rôle de mère qu'elle prend très au sérieux. Elle n'en néglige pas moins ses amis et son travail à la papeterie car Hatoko est une personne « lumineuse ». Chaque jour est pour elle l'occasion de moments spéciaux et privilégiés avec un inconnu, un ami, un membre de sa famille. Hatoko a gardé l'accueil chaleureux de sa grand-mère en offrant une tasse de thé ou une limonade à chaque visiteur.

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Pour l'autrice, c'est l'occasion de nous rappeler que le bonheur est à portée de main pour chacun d'entre nous. Un bonheur simple, qui ne coûte pas grand chose, qui se construit dans sa relation avec autrui : quelques mots échangés, une prévenance, une balade, un petit cadeau pour rappeler sa présence et dire que l'on pense toujours à elle. La cuisine est aussi au coeur de ce roman, apportant convivialité, partage et réconfort. J'ai imaginé les parfums délicieux envahir sa cuisine avec des plats comme le curry de chinchard, le miso de pétasite ou les boulettes à l'armoise. Des saveurs qui me sont inconnues que j'aurais aimé goûter.

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Dans ce roman, la douceur de la vie a aussi son revers d'amertume, de tristesse, de souffrance et de décès. La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Mais le bonheur n'est jamais très loin auprès des gens qu'on aime.

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Les saisons se suivent, rythmant le quotidien de cette petite famille reconstituée, la saison des prunes, celle des mille-pattes qui m'a fait rire, la tournée des sept divinités ou bien l'adieu aux lettres.
On retrouve les anciens personnages du tome 1, et nous faisons la connaissance de nouveaux clients qui amènent leur part d'infortunes, avec parfois des demandes étonnantes ou singulières. Hatoko recueille leurs confidences les plus intimes avec simplicité et convivialité. Elle a cette qualité rare de savoir écouter sans porter de jugement et sans commérage. Les lettres qu'elle écrit sont souvent magnifiques, profondes de sincérité et d'empathie, sa main étant le prolongement des émotions de la personne qu'elle remplace. J'ai beaucoup aimé regarder les lettres manuscrites en japonais, toutes différentes, par le choix de la plume, de la calligraphie, de l'orientation du texte.

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Si vous avez aimé le magnifique roman d'Ito Ogawa intitulé « La papeterie Tsubaki », précipitez-vous sur « La république du bonheur », ce roman est une très belle suite. Au coeur de cette histoire, amitié, amour, partage, transmission, et bien sûr la cuisine. C'est un roman qui fait du bien et qui nous rappelle que la vie vaut le coup d'être vécu. Carpe diem.


« Les sucreries, c'est la nourriture du coeur. »
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Après avoir ressenti un vrai coup de coeur pour Hatoko et son quotidien il était impensable pour moi de passer à côté de cette "suite".
Je me suis plongée avec grand plaisir dans le récit d'une nouvelle année de la vie de Hatoko, qui s'est très récemment mariée et est devenue la seconde maman de la petite QP.
Mariage qui semble s'être déroulé dans la plus grande intimité et discrétion. Tradition japonaise ? du mari on sait très peu, il est quasi absent tout le long du récit, sauf pour quelques moments importants. Pudeur japonaise de l'écrivaine ou de son héroïne ? Cela m'a quelque peu mise mal à l'aise, avec l'impression que cet homme n'a servi qu'à lui donner un enfant tout fait. Car, cette fois, le récit tourne essentiellement autour des activités communes de l'écrivaine publique et de la petite orpheline : cuisine, balades, apprentissage de la calligraphie.
Quasi effacés aussi les amis et la voisine de Hatoko.
Restent malgré tout quelques incursions dans l'activité de l'écrivaine avec la rencontre de quelques clients et de leurs désirs de lettres. Ces moments sont toujours très intéressants et délicats, on y sent toute la culture et la tradition japonaise, difficile parfois de réaliser que l'action se déroule au temps des ordinateurs et des smartphones.

L'auteure a clairement le don de créer une atmosphère, de nous emmener dans les rues de la ville, de nous décrire la saveur des plats typiques (sans ketchup ni mayonnaise pour moi, merci), de transcrire tout l'héritage religieux. Elle décrit le travail d'écrivain public avec beaucoup d'émotion et de sensibilité.
Dommage que ces moments ne soient pas plus présents et soient un peu mis de côté au détriment de la relation belle-maman/fille qui prend énormément de place.

Cette lecture demeure très agréable mais sans magie.
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J'ai préféré ce volet que le précédent La Papeterie Tsubaki.
Le livre s'ouvre sur une scène délicieuse de moments de bonheur en famille.
Hatoko affable et bienveillante est écrivain public.
Elle est admirable avec l'enfant nommé QP, elle s'efforce de s'en occuper comme de son propre enfant.
Ce récit est agrémenté de recettes et il y a une dimension sociale ainsi qu'une pointe d'épicurisme.
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"L'écriture n'est pas qu'une question superficielle de beauté ou de laideur, ce qui compte, c'est le coeur qu'on y met. de la même façon que le sang coule dans les veines, si l'écriture exprime sincèrement nos intentions, le destinataire le sent. J'en suis convaincue."
Une fois la papeterie Tsubaki terminée, je me suis tout de suite plongée dans la République du bonheur pour retrouver Poppo, QP et Mitsurô. Hatoko est désormais mariée à Mitsurô et élève avec joie la petite QP. Nous les suivons dans la construction de leur nouvelle famille recomposée. Ils devront continuer à vivre avec leurs proches disparus sans jamais les oublier.
Une fois encore nous nous laissons porter par la délicatesse de la plume d'Ito Ogawa. Tous nos sens sont éveillés grâce aux descriptions des paysages, de la nourriture japonaise ou encore du choix des matériaux choisis par Hatoko pour écrire les missives commandées par ses clients. Nous y retrouvons également en toile de fond la thématique du deuil. La République du bonheur est une invitation au partage.
A travers ce roman, l'auteure nous livre sa recette du bonheur, chérir l'instant présent et composer le présent avec les cicatrices du passé.

Et si le bonheur résidait dans les petits plaisirs quotidiens ?

"Parce que la vie, n'est pas une question de longueur, mais de qualité. Il ne s'agit pas de comparer avec le voisin pour savoir si on est heureux ou malheureux, mais d'avoir conscience de son propre bonheur."
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Je suis retournée avec grand plaisir à Kamakura auprès d'Hatoko le temps d'une lecture. Nous retrouvons cette atmosphère si particulière, cet endroit où le temps coule lentement au gré des saisons et ces bonheurs simples du quotidien.
La vie de notre écrivain public a connu quelques changements puisqu'ici elle découvre les joies du bonheur familial. C'est avec beaucoup de douceur mais aussi d'appréhension qu'elle entame cette vie à trois et noue des liens puissants avec son mari et sa belle-fille. J'ai été très touchée par ses interrogations, par ses doutes et par les moments précieux partagés avec QP. Hatoko ressent un amour très fort pour la petite fille qui lui offre la possibilité de connaître le bonheur familial dont elle a cruellement manqué dans sa jeunesse.
Les questions soulevées concernant le deuil, ainsi que la mémoire sont très intéressantes et la vision que peut en a avoir Hatoko est sage et réfléchie.
Tout comme "La papeterie Tsubaki", le texte est agrémenté de lettres manuscrites en japonais qui font du livre un très bel objet.
Lecture donc qui nous met du baume au coeur !
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