Voilà, Oh ! Great est capable de faire de grandes choses, de montrer qu'il maîtrise autant le scénario que le design, et de ne pas humilier ses personnages féminins, leur donner de la consistance et de ne pas faire passer ses héros pour des guignols. Et cela me fait vraiment plaisir. Je ne suis pas naïve, je sens que ces défauts pourront revenir plus vite que je ne le crois, mais au moins, j'ai pu apprécier ma lecture comme il se le doit, surtout que ce tome neuf est assez déterminant pour Ikki et Agito.
On assiste donc à la fin du combat entre Ikki et Agito contre Akira et Cyclope. Depuis le précédent tome, on joue sur une fluctuation des forces, la victoire allant d'un clan à l'autre sans vraiment faire ressortir de vainqueur. On passe de tour de force en tour de force, schéma classique du shônen, avec en parallèle une explication psychologique autour du roi actuel de la voie des crocs. Cela aurait pu être redonnant et un peu ennuyeux mais Oh ! Great contrebalance très bien les événements clés. On sent clairement qu'Ikki joue sur sa chance du débutant et son idéalisme, réalisant quelques prouesses qui sortent de son chapeau, mais on ne peut pas enlever à notre héros son désir d'aller plus loin et surtout sa philosophie de vie. Il n'est pas là pour écraser, mais pour libérer les autres. Leur montrer que le ciel appartient à tous.
Même si Ikki reste un personnage très immature, j'aime beaucoup son développement au fil des tomes. Il a un but qu'il chérit vraiment, à savoir conquérir la Wing Road, et devenir le roi du ciel, mais il n'a pas cette mentalité typique d'un conquérant. Il n'est pas là pour écraser les autres. C'est quelqu'un d'altruiste en un sens qui rêve de liberté et qui désire plus que tout montrer combien sa voie est quelque chose pour laquelle on doit se battre. Très idéaliste, et en même temps, il y a un côté naïf dans sa vision de la vie qui fait qu'on ne prend pas non plus trop au sérieux tout cela. Dans le bon sens du terme, j'entends bien. Il n'y a rien de prétentieux ou de grandiloquent chez lui. Et on voit combien cela touche les autres. Parfois cela est très subtile. Mais dans la plupart des cas, c'est une prise de conscience très positive.
Le fait de mettre en avant Akira dans ce tome était d'ailleurs un parallèle très bien trouvé. Avec des flash-backs, on voit non seulement pourquoi Agito et Akira se sont éloignés au point de se déchirer, mais aussi combien des rêves peuvent être écrasants et finir par vous cloîtrer dans une cage. On prend vraiment toute la mesure de ce personnage ici. Il n'est plus seulement un adversaire, il prend de l'ampleur et sa psychologie comme ses choix deviennent plus palpables et compréhensibles. Et clairement, c'est un point majeur pour moi.
La fin du tome est une boucle qui se ferme en quelque sorte. L'arrivée de l'unité d'élite chargée des crimes liés aux Air Trecks donne une voie de sortie pour certains personnages. Je ne comprends toujours pas la violence dont fait preuve le frère d'Agito... ni l'ampleur des crimes contre lesquels ils se battent, mais leur présence a été comme un déclic. Une sorte d'unicité, sûrement provisoire, mais qui donne une image des air trecks bien plus positive. Avant tout un sport, on y voit une mentalité, une cohésion, et un art de vivre.
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Même les yeux fermés, l'éclat rouge des fleurs me transperce les paupières. La douceur et la caresse de l'eau s'écoulent entre mes doigts... Le vent et les bruits arrivent par l'océan depuis un lointain continent. L'oiseau posé au sol retournera voler un jour. C'est une évidence... C'était écrit d'avance. Je l'ai toujours su... Un oiseau doit voler, c'est dans l'ordre des choses...
Promotion de la saison 2 de Air Gear.