Bakuman, tome 6

Dans ma critique du tome précédent, le cinquième, j'écrivais que les parents des jeunes mangakas étaient peu présents. Eh bien, c'était pour me faire contredire tout de suite après. C'est que, dans ce sixième tome de la série Bakuman, Moritaka tombe malade (d'épuisement ?) et est hospitalisé. Tout le monde est là pour le lycéen, incluant sa mère. Même les responsables de la maison d'édition de mangas pour laquelle il travaille. Et pas pour annoncer une bonne nouvelle : la condition de Moritaka les inquiètent, à cet âge, il est important de ne pas se surmener pour le travail, il faut penser à la santé, aux études, etc. Il est même question de suspendre la publication de Trap. Cette décision unilatérale vient détruire tous les rêves et les espoirs de Moritaka et Akiro, et sert d'élan à la détermination des adolescents mais aussi à la solidarité des autres dessinateurs et scripteurs de la boite. J'ai déjà écrit sur les talents de l'auteur Tsugumi Ohba, et sur combien j'adore cette série. Il suffit de rappeler que c'est un manga réaliste, rempli de belles valeurs, qui ne peut que servir de modèles aux jeunes et aux moins jeunes. À lire si on aime les mangas, sinon c'est une excellente façon (pas trop dépaysante) de s'introduire dans cet univers fascinant.

Après un cinquième volet qui constituait un moment de gloire pour nos deux héros, ce sixième tome montre le premier revers de Moritaka Mashiro et Akito Takagi, depuis qu'ils sont passés mangaka professionnels.

Du vote des lecteurs à la rémunération, en passant par le planning et le travail des assistants, le tome précédent démontrait déjà que le métier de mangaka n'est pas de tout repos. Celui-ci va montrer les conséquences du surmenage car Mashiro se retrouve à l'hôpital et la publication de la série « Trap » est du coup menacée d'interruption. Cette incapacité de travail est finalement une sorte d'intermezzo dans la carrière professionnelle des deux héros, dont les auteurs (Takeshi Obata et Tsugumi Ohba) se servent pour développer la relation amoureuse entre Mashiro et Miho Azuki. Autant dire que le lecteur n'y gagne pas au change.

Alors que les tomes précédents s'intéressaient de façon très réaliste aux coulisses de l'édition japonaise, l'histoire de boycott développée dans ce tome n'est pas du tout crédible. Heureusement, dès que notre jeune mangaka sort de l'hôpital, la série retombe sur ses pattes et le récit se retrouve à nouveau rythmé par le classement de popularité des manga et par l'annonce des résultats des votes des lecteurs. L'album se termine d'ailleurs sur un cliffhanger de format.

Au dessin, Takeshi Obata, l'auteur de "Hikaru No Go" récidive de son trait efficace et propose un graphisme toujours aussi soigné et des personnages variés, charismatiques et attachants.

Quel plaisir de retrouver cette série que j'adore ! J'avais peur d'être complètement perdue puisque ma lecture du tome 5 remonte à...juillet 2011, soit il y a un an tout pile ! Mais en fait, j'ai vite repris le fil, et les personnages sont tellement forts que j'ai tout de suite retrouvé qui était qui. Je me suis alors rendu compte combien cette série m'avait manquée... Impossible de s'ennuyer en la lisant ! Ça m'a encore une fois immédiatement donné envie de créer, moi aussi... Cela dit, ce tome est un peu gênant, car il aborde un thème sensible, mais aussi réaliste : les problèmes de santé d'un mangaka. Or, il est bien connu que les mangakas subissent une vraie pression et un rythme de production effréné qui ont leurs conséquences sur leur santé... J'ai donc été étonnée au début que l'on n'empêche pas mieux Saikô de travailler sur son lit d'hôpital (même si je comprends son envie et son besoin de ne pas s'arrêter, vu l'enjeu), car il y va tout de même de sa santé, voire de sa vie, car ce dont il souffre peut tout de même vite s'aggraver. Puis les nuances apportées par la suite (ou du moins les conditions posées par son entourage) m'ont rassurée. Mais, quand même, je trouve plutôt malsain de risquer de se tuer à la tâche quelle qu'en soit la raison. Disons qu'on connaît depuis plusieurs volumes combien Saikô est déterminé pour devenir le plus grand mangaka du monde, donc ce n'est pas surprenant, mais que ça reste angoissant et inquiétant, je trouve. Cela montre par là-même combien les auteurs de cette série sont doués pour bien nous faire comprendre tout ce qui est en jeu et que rien n'est simple dans les décisions qui entourent la vie d'une série de manga... Et, encore une fois, le volume s'achève sur un suspense insoutenable...et il est IMPOSSIBLE de ne pas vouloir se jeter immédiatement sur la suite !
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Passionnant toutes cette intrigue d'hospitalisation qui arrive aux moments des grands affrontements avec le clan Fukuda. Les décisions des éditeurs sont durs et sont contestées par tout le monde. On a donc des bons sentiments et des belles actions par tout le clan. le retour se fait compliquer, on s'enfonce en cherchant à s'en sortir.
J'adore tellement cette oeuvre.

Leur série Trap décolle enfin. le 1er tome du manga va sortir, ils sont aux coudes à coudes avec Eiji. Tout leur sourit, quand soudain, Saikô s'effondre. Il doit être hospitalisé trois mois et là, tout s'effondre. Alors qu'ils sont persuadés de pouvoir continuer à dessiner, le directeur éditorial suspend la publication de Trap, et ce jusqu'à leur sortie du lycée !Ce tome est juste ex-cel-lent ! Nos deux héros passent au second plan pendant une bonne partie tandis que les autres mangakas prennent le pouvoir, quand, bien décidés à aider l'un des leurs et arrêtent de dessiner!Le dessin est excellent, l'histoire passionnante, les personnages attachants. Et la fin! Quelle cruauté! Nous laisser comme ça!Une excellent série qui atteint ici son meilleur niveau à mon avis.