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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comment décrire une telle histoire d'amour éperdu et perdu, de souvenirs et de guerre , ce conflit qui donna à Alexandre, ce soldat français parti au Vietman faire la guerre, en 1954 qui fit de lui l'homme qu'il deviendra et quelques - unes des rencontres les plus déterminantes de sa vie ? Une histoire d'amour qui changera son coeur à jamais...
Une quête de renaissance et de vérité , la clé de son existence , de retour au Vietman vingt ans après ....
Chaque phrase, chaque mot nous fait vibrer intensément , nous touche au coeur , un chatoiement lyrique , empreint d'amour ....un lyrisme où la poésie affleure ....
Je pensais lire un roman historique à propos de la guerre comme j'aime en découvrir mais c'en était un sans l'être vraiment ....
C'est surtout une ode à l'amour fou qui embrasa Alexandre lorsqu'il croisa le regard de Maï, la fìlle au " visage lune " qu'il a follement aimée ....et son souvenir aux éclats d'arc en ciel .
Elle le fit sortir de lui - même, , de sa race, prétendument supérieure .
Il a dit oui à l'amour, a appris à rire vrai , à aller vers lui-même, à exister, à voler de ses propres ailes, par VOlONTÉ de vie ....
Alexandre le soldat français rencontre l'amour absolu mais aussi l'amitié solide et indestructible avec Alessane Diop, son camarade de régiment sénégalais qui va lui sauver la vie ....
Le style original, lyrique est parsemé de Poémes qu'Alexandre durant vingt ans a écrit à l'absente...
Le lecteur est immergé , bercé , au sein d'une histoire forte à l'écriture musicale et vivante , de toute beauté!
Je n'en dirai pas plus .
Une très belle découverte au hasard de recherches à la médiathéque ,
Du grand art!
L'auteur né en 1976 à Douala au Cameroun est poéte et slameur ..
"Résistance n'est qu' espérance ",René Char dont s'inspire l'auteur...
"Maï Lan
Je te rêve vivante
Je te rêve heureuse
Je te rêve en blanc
Je te rêve un bouquet de lilas à la main
Fixant l'horizon de notre amour
Belle amour qui dure encore
Belle amour, belle amour toujours
Je t'aimerai jusqu'à la mort ..."
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"Prendre le temps, non pas de choisir, mais se laisser choisir par les mots justes. C'est seulement lorsqu'on éprouve
chaque phrase, dans son corps et son coeur, qu'on sait qu'on y est. Au mitan de nous-mêmes et de nulle part, là
où naît, peut-être, la littérature. Et au bout du petit matin, le monde. "(p. 67)

Une très belle découverte que ce poète-slameur camerounais...que je découvre avec ce roman. J'avais beaucoup hésité car le sujet de la Guerre, quelle qu'elle soit n'est pas dans mes sujets habituels. J'appréhendais... à cause de cela... et la prose très musicale, poétique de ce jeune écrivain m'a emportée !

Une ode à l'Amour et l'Amitié... à la Magie du VIVANT...dans les conditions barbares d'une guerre coloniale...
et où, curieusement et justement notre narrateur, jeune marié (par convenance) va partir au Vietnam pour faire la guerre, et là-bas, si loin, dans cette guerre, et y faire les deux rencontres déterminantes pour sa vie entière...
Maï Lan, le grand amour vietnamien, et Alassane Diop, un camarade de régiment sénégalais, qui lui sauva la vie , devenu son Ami...comme un frère !

Un style lyrique, enveloppant de fluidité et de rythme...offrant une prose originale, ponctuée de poèmes !


"Je rêve.
De paix.

Diop m'ouvrait à moi-même et à la sagesse de son ethnie, à la philosophie peule. Il m'apprenait à reconsidérer
les choses, d'un point de vue différent de mon prisme occidental. Nous parlions pendant des heures de tout,
de rien. Et je me reconnaissais dans sa manière de regarder, d'habiter le monde. (...)
Je me souviens. de tout. Chaque regard, chaque sourire en coin, chaque conversation, éloge de l'amitié,
la fraternité, la vie. En temps de guerre." (p. 80-81)

Un grand coup de coeur que ce premier roman d'un poète-slameur-journaliste... que je viens de découvrir avec joie et émotion. Une prose , des idées, des idéaux de paix, de fraternité entre les peuples... qui résonnent très fort en ces périodes... où les "Barbaries" prennent d'autres
visages...Très beau livre, qui reste un cri d'ESPOIR pour un monde meilleur... où la Fraternité, l' Amour, le réconfort des mots.... ainsi que la magie de la poésie de René Char... restent des flambeaux, des exemples de vie !

"Nous partagions le même sens poussé de notre devoir de journalistes, notre devoir d'informer,
notre devoir de décrypter
la complexité du monde et d'en rendre compte.
Ce furent de belles années
De combat et d'amitié.
De rêves et d'espoirs de changement
j'écrivais, j'écrivais, j'écrivais. (...)
Des mots de résistance et d'espérance.
En hommage à un ami.
Bel ami auquel je pense toujours, frère auquel je pense tout le temps, à chaque fois que je
relis Char, dont il ne s'est pas relevé. Char, dont on ne se relève pas.

Résistance n'est qu'espérance. (p. 198)
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Le 7 mai 1954, après une bataille acharnée et meurtrière, tombait Diên Biên Phù. Cette défaite va sonner le glas de la France colonialiste en Indochine.
Diên Biên Phù, le tire à lui seul pourrait nous laisser croire à un roman historique, mais l'histoire sert ici de fond à la quête amoureuse d'un soldat rescapé de l'enfer.
Alexandre est ce rescapé de Diên Biên Phù, Revenu en France où il a retrouvé sa femme, il est brisé par cette guerre absurde et par la perte de Maï Lan la jeune femme dont il est tombé amoureux et qu'il a laissée là-bas. L'écriture et la lecture des poètes l'aideront à reprendre pied dans la réalité et à s'affirmer en tant qu'opposant à la guerre, lui qui avait refusé de tirer sur des enfants.
Il y a aussi des pages émouvantes sur l'amitié très forte qui lit Alexandre à Alassane Diop. Alors qu'il était blessé, ce soldat sénégalais le sauve d'une mort certaine. Alexandre découvre ainsi que les soldats venus des colonies sont comme eux
« …Ils combattaient et mourraient comme nous, espéraient comme nous, rêvaient de revoir un frère, un ami, une femme, un père, une mère, une famille. Ils n'étaient pas différents, pas tant que ça, pas autant qu'on nous l'avait fait croire »
L'amour de la poésie et leurs désirs d'émancipation des peuples va sceller leur amitié.
L'amour passionné, fulgurant d'Alexandre pour « la fille au visage lune » va le mener à l'écriture de lettres et de poèmes à son aimée jusqu'au jour où il décide de laisser sa famille pour partir à sa recherche à Hanoï.
« Pendant vingt ans, j'ai écrit des poèmes et des lettres à une absente
Amante fantasque, amour fantasme, amie fantôme, Maï Lan »
L'écriture deviendra son socle, son amarre
« Mais, au fond, j'écris pour Maï Lan.
Pour elle, et toutes les Maï Lan du monde, femmes inattendues. Femmes que l'on aime, que l'on aime en espoir de cause.
Ces femmes que l'on aime, à en vivre »

C'est par le biais de chapitres très courts qu'est décrit le périple de cet homme brisé parti sur les traces de son amour perdu. C'est d'une infinie délicatesse, d'une poésie rythmée où s'exprime tout le talent de l'auteur qui est aussi slameur.
Le style est dépouillé, vibrant d'émotion et je me suis laissée emporter par ce flot de mots qui ont continué à résonner en moi après avoir refermé le livre.

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Sur la trace d'un amour perdu

Un premier roman qui résonne déjà comme l'oeuvre d'une vie. En racontant le retour au Vietnam d'un soldat français vingt ans après Diên Biên Phù, Marc Alexandre Oho Bambe nous offre un roman d'amour absolu.

Quel choc! Voilà sans doute l'un des plus beaux romans qu'il m'a été donné de lire cette année. Marc Alexandre Oho Bambe s'inscrit pour moi dans la lignée de ces auteurs qui portent en eux une histoire forte qu'ils écrivent et réécrivent des dizaine sde fois avant de la poser sur le papier. Une histoire qu'ils veulent parfaite, entière, définitive. Une histoire dont chaque mot est pesé, chaque phrase pensée. le slameur et poète qui se produit sous le nom de Capitaine Alexandre est désormais aussi un grand écrivain dont il faudra retenir le nom: Marc Alexandre Oho Bambe.
Le livre s'ouvre sur le rappel de cette ultime bataille de ce que l'on appelait alors la Guerre d'Indochine et qui fît plus d'un demi-million de morts :
« Diên Biên Phù,
Joli nom, pour un naufrage.
Diên Biên Phù,
Trois syllabes de sang, un son de claque et de défaite.
Pour nous, les hommes.
Le 7 mai 1954, après cinquante-sept jours et cinquante-sept nuits âpres, nous rendons les armes, vaincus par les troupes viêtminh. »
Les jeunes générations ont peut-être oublié aujourd'hui la déflagration provoquée par cette défaite. Alexandre, le narrateur, marqué non seulement dans sa chair mais aussi dans son coeur nous le rappelle en quelques lignes: « Nous avons perdu la bataille, la guerre et l'honneur. L'honneur de la France coloniale. » Pour les autorités françaises, il faut dès lors essayer de tirer au plus vite un trait sur cette humiliante défaite en rapatriant au plus vite le contingent.
Pour Alexandre, ce rapatriement n'est pas un soulagement, mais un nouveau déchirement. Il laisse derrière lui Alassane Diop, le camarade de régiment sénégalais qui lui a sauvé la vie et avec lequel il a noué une solide amitié et Maï Lan, la femme dont il est passionnément amoureux. Lui qui avait grandi dans l'idée que le combat pour la civilisation était juste avait compris la légitimité des autochtones dans leur aspiration à la liberté. Avec Diop, son «frère d'une autre terre», il avait aussi compris qu'une civilisation sans coeur était moribonde et sans honneur.
Si en 1954, on ne parlait pas encore de syndrome post-traumatique, on comprend fort bien dans quel état psychologique devaient être les soldats qui retrouvaient le sol de France.
Pour Alexandre, les choses vont se faire «sans lui». Il sera plus spectateur qu'acteur de sa vie de famille, épousera Mireille et lui fera des enfants. «Nous devions avoir une belle vie. C'était la promesse du jour. Mais le jour ne tint pas sa promesse. Et la nuit finit par tomber. Sur nous, Mireille et moi, notre mariage arrangé, les hommes en guerre contre eux-mêmes, l'humanité dérangée. Je partis m'abîmer à la violence du monde, me construire et chercher ma place dans les décombres de mon être et le vacarme des bombes.»
Pour survivre, il utilise la recette de son ami Diop, il écrit. «Écrire pour laisser une trace. Ma trace.» Il lui faudra vingt ans pour pouvoir comprendre qu'il vivait une vie de procuration, qu'il n'était qu'une sorte d'ectoplasme. «Je n'ai jamais pu m'habituer à la mort, pas même à la mienne. Je n'ai jamais pu m'habituer à la mort. Et pourtant je suis mort vivant, Depuis vingt ans.»
Il comprend alors que son amour pour Maï Lan est toujours aussi fort, qu'il lui faut retourner à Hanoï, quitte à blesser sa famille. Il part sans se retourner, il part pour ne plus revenir.
Retrouve le Normandie qui «était la base de repos des soldats français. C'est là aussi que me retrouvait Maï. On buvait quelques verres, on dansait, on parlait, on riait fort, on s'aimait, défiant l'absurdité du monde. Et la guerre. Ensuite on s'échappait hôtel de la Paix quelques pas plus loin, pour baiser. Ou faire l'amour. Et oublier. La condition humaine et nos pays, patries ennemies.»
Il brûle d'un fol espoir, celui de retrouver la femme de sa vie. La femme qu'il croise au bar est touchée par son histoire, accepte de l'aider, quand bien même le fil est très ténu.
On rêve avec lui, on espère qu'un amour aussi pur sera récompensé. On craint aussi les ravages du temps, la nouvelle défaite. Disons simplement que la fin de ce roman bouleversant est à la hauteur de la quête. Précipitez-vous sur ce livre magnifique qui, et c'est là mon seul regret, aura échappé à la sagacité du comité de sélection des «68 premières fois». Quoiqu'il en soit, il fait désormais partie de ma bibliothèque idéale!
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Je sais déjà que je ne vais pas traduire ce que j'ai ressenti en lisant ce roman de Marc Alexandre Oho Bambe, nom de scène capitaine Alexandre.
Comme son héros , le capitaine Alexandre , soldat français parti défendre son pays en Indochine, contre les bodois qui n'aspiraient qu'à retrouver leur indépendance. Il a défendu la France au coté d'Alassane Diop, Sénégalais , qui lui aussi faisait son devoir de soldat , pour un pays qui occupe le sien !
Alexandre est marié à Paris mais tombe amoureux de Maï Lan pendant cette guerre. le roamn débute 20 ans plus tard , lorsque l'ancien soldat français vient au Viet Am retrouver son amour.

Quel magnifique texte ! L'auteur use de son talent de poète pour , au milieu du récit, poser des vers simples , percutants, traduisant parfaitement l'amour , la quête de soi, la fraternité .
L'auteur aurait pu se contenter d'une histoire d'amour a priori impossible mais il va pousser bien plus loin sa réflexion , en s'appuyant sur la guerre et en en montrant le pire des cotés (combattre pour une cause injuste par exemple) mais aussi s'en servant pour montrer ce que l'être humain a de meilleurs : le don de soi , la fraternité, l'amitié , le mot est faible , entre deux hommes , un français et un sénégalais qui auraient préféré se battre pour exclure le colon plutôt que pour l'oppresseur.
Les femmes y sont aussi décrites merveilleusement, comme avec ce très beau "certaines femmes sont des être surdoués, de bonté et de beauté d'âme."
Ce livre a eu le prix Louis Guilloux , dont on peut lire sur wiki : Ce prix est décerné chaque année à une oeuvre de langue française ayant une « dimension humaine d'une pensée généreuse, refusant tout manichéisme, tout sacrifice de l'individu au profit d'abstractions idéologiques »
Il y a de ça bien sur dans Dien Bien Phu, mais beaucoup plus encore !
Lisez le et parlons en .
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J'aime quand mes lectures se relient entre elles malgré moi ! Rien ne pouvait, à priori, lier ma dernière lecture, « Raisons Obscures » d'Amélie Antoine à « Diên Biên Phù » de Marc Alexandre Oho Bambe, si ce n'est un coup du hasard, ou l'esprit de Montaigne puisque sa célèbre citation sur l'amitié destinée à son ami La Boétie, « Parce que c'était lui, parce que c'était moi » est utilisée par les deux auteurs, dans des objectifs certes bien différents, mais tout de même….
J'aime quand la littérature me fait ce genre de clin d'oeil.
Hormis cela, j'ai pris un énorme plaisir à lire cette quête menée par Alexandre, un ancien soldat français ayant combattu au Vietnam, pour retrouver Maï Lan, la fille qu'il a rencontrée lors d'une de ses permissions, et qu'il a passionnément aimée vingt ans auparavant. Une fois la guerre terminée, il a tenté de reprendre sa vie française, au côté de son épouse et de leurs enfants. Mais en vain… Son ami, un soldat sénégalais nommé Alassane Diop lui ayant sauvé la vie, lui manque et laisse un vide immense en lui. Alors partir sur les traces de Maï Lan, c'est aussi remonter le temps, retrouver celui de sa jeunesse enfuie, celui de la fraternité avec Diop, et de l'amour fou avec cette jeune femme au visage « lune ».
Le texte est entrecoupé de poèmes dédiés à Maï Lan, de correspondances entre Diop et Alexandre et de réflexions sur l'amour, la guerre, la vie en général, probablement rédigés pour être « slamés ».
Des écrits particulièrement sensibles, quelle qu'en soit la forme. Une réussite !
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"Écrire est un geste, un acte plein, qui me soigne et me signe. J'écris."
Alexandre, Journaliste et écrivain idéaliste selon lui, écrit, c'est son métier.
Il nous berce, nous remue, nous étonne par ses mots, nous fait vibrer d'émotion en écrivant cette longue lettre, celle longue déclaration d'amour à Maï Lan, "une entraîneuse et plus si affinité" qu'il a connue il y bien longtemps quand il était soldat à Diên Biên Phù...
Pour fuir cette vie , qui ne lui apportait rien, pour fuir son épouse en France, il s'était engagé dans l'armée, "Jeune et mal marié" il cherchait un idéal, une vie....Là bas dans un de ces bars à bidasses, entre deux combats, il la rencontra et l'aima...sa vie en fut à jamais changée, bouleversée. Chaque jour il combattait les jeunes vietnamiens de l'âge de Maï Lan, tuer ou être tué, jusqu'à cette funeste bataille de Diên Biên Phù, formidable coup de pied au cul qui le renvoya rapidement en métropole, lui et ses copains, sans qu'il puisse la revoir, lui dire au-revoir ...
Depuis il cherche Maï Lan, incapable de l'oublier. Alors il quitte tout, une nouvelle fois et part à sa recherche, vers le Vietnam.
Il se souvient de ces combats, mais aussi de cette amitié sans racisme entre les bidasses, surtout lui qui fut sauvé par un soldat noir Diop, Diop, "mon ami, mon frère d'armes" un soldat d'origine sénégalaise. Sans lui, il serait rentré dans cette sinistre boîte. Il n'oublie pas cette propagande, ces appels à déserter venant des jeunes vietnamiens ces "bodoi", et surtout, entre deux souvenirs, Maï Lan le hante, toujours elle, dont il cherche le regard dans les yeux ces vietnamiennes...
Quand j'écoute du slam, c'est par hasard, jamais volontairement, mais j'ai pris un réel plaisir, de nombreuses bouffées d'émotion à la lecture des mots de Marc-Alexandre Oho Bambe, à la lecture de ces mots d'amour, de cette révolte...Un roman d'amour sans la mièvrerie qu'on trouve souvent dans cette littérature. Je ne sais pas comment une femme pourrait résister à une telle déclaration, à ces mots si simples, à une telle souffrance, à une telle recherche de l'absente
Roman de guerre aussi, sur la désillusion, l'amitié entre frères d'armes, roman sur la vie de couple, cette vie qu'on ne peut parfois plus supporter, qu'on quitte, sur un coup de tête...
....et coup de patte d'un colonisé contre l'attitude de la France et de ses gouvernants
Et à chaque page, cette même surprise, cette vérité des mots.
Je connaissais l'histoire, son dénouement, et afin de revivre cette émotion cette beauté du texte, je l'ai relu...Oui, jamais je n'avais jamais éprouvé ce besoin de relire un livre que je venais de refermer! J'ai encore plus apprécié les mots, les phrases.

"Toute ma vie il fera beau. Parce que je t'ai rencontrée.
Et il fera froid aussi. Parce que je t'ai perdue.
Il fera beau et froid.
Je pars et tu restes. Avec moi. Tu restes et je pars. Avec toi.
Merci de m'avoir fait naître à moi-même. Tant de fois"
Merci Marc-Alexandre Oho Bambe pour ces moments
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Je reste au Vietnam pour cette lecture, ou plutôt en Indochine, pour une défaite encore, mais celle de la France.

J'ai eu de la peine pour Alexandre, le narrateur, qui revient en France et épouse Mireille mais dont le coeur est resté à Maï Lan, la fille au visage de lune.

J'ai aimé son amitié avec Alassane Diop, son camarade de régiment avec qui il partage l'amour de la poésie.

J'ai aimé les leitmotivs : René Char dont on ne se relève pas ; le pont Paul-Doumer ou Long Biên ; « L'honneur, Alexandre, l'honneur » que répète à l'envie Alassane.

J'ai aimé que les deux indépendances (celle de l'Indochine et celle du Sénégal) soient liées. Même si l'aspect Résistance et espérance du roman m'a moins parlé.

Et bien sûr, la merveilleuse langue de l'auteur qui m'a encore une fois ravie.

Si vous ne connaissez pas encore la prose du Capitaine Alexandre, je vous enjoins à découvrir ce court roman tout en poésie, car l'auteur sait répéter et placer les virgules pour donner du rythme à la phrase. Magnifique.

L'image que je retiendrai :

Celle de la fille du taxi qui aide Alexandre à retrouver Maï Lan parce que son histoire lui plait.
Lien : https://alexmotamots.fr/dien..
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Dien Bien Phu, les souvenirs d'une guerre...
Dien Bien Phu, les souvenirs d'une amitié indéfectible...
Dien Bien Phu, les souvenirs d'un amour éperdu, flamboyant, éternel...

L'écriture fluide, habitée, poétique de ce roman était un vrai délice ! J'en ai eu des frissons... Mon coup de coeur depuis le début de l'année 2019... une vraie pépite !!!
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Ce livre m'a été offert par une amie très proche dont le nouveau compagnon est libraire (quel bonheur!)

Sceptique au départ (l'auteur est poète et j'avoue être très peu réceptive à la poésie), je me suis lancé avec délice dans ce roman à la langue magnifique. L'écriture est maîtrisée et d'une beauté incroyable, j'en fus émue aux larmes.

L'histoire est belle, douce, tendre, bienveillante, romanesque, dure parfois. Elle réserve aussi son lot de surprises.

Un gros coup de coeur pour ce joli roman.
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