Sumomomo, momomo, tome 4

Pour faire simple "Sumomomo, momomo" est à "Magi" la série phare de la mangaka Shinobu Ohtaka ce que "Dr. Slump" a été à "Dragon Ball" la série phare du mangaka Akira Toriyama : un œuvre facile, inaboutie, pleine de défauts mais drôle, dynamique et pleine de promesses…

Shinobu Ohtaka aime les têtes à claques pleines de contradictions et nous faire partager leurs états d’âme… ^^
Ici nous suivons les (més)aventures du lycéen Kôshi Inuzuka, beau gosse et intello comme n’importe héros de shojo, qui souhaite devenir procureur autant pour satisfaire son ego que pour faire la nique à son père expert en arts martiaux. Il est orgueilleux, prétentieux, manipulateur mais lâche, peureux voire carrément trouillard ! (d’ailleurs il se fait régulièrement humilier, racketter et exploiter par les racailles de soin bahut, c’est vous dire).
Sauf que le père de Kôshi est Unken Inuzuka, l’homme le plus fort du Japon, le chef du Clan du Chien, l’une des 12 factions qui dirigent secrètement le Japon depuis 2000 ans, mais aussi le leader du camp oriental en guerre avec le camp occidental depuis des temps immémoriaux… (désordres de l’ère Jinshin, guerre des Taira et Minamoto, guerre des cours du Nord et du Sud, désordres de l’ère Ônin, batailles de Kawanakajima, guerre civile entre le Shogun Tokugawa Yoshinobu et le Mikado Mutsuhito)
Pour éviter au pays une nouvelle civile, Kôshi doit épouser la Momoko Kuzuryû du Clan du Dragon, la fille unique du leader du camp occidental, son rival et son ami de longue date. C’est ainsi que débarque dans sa vie la fiancée la plus forte du monde, qui le jour elle tente de s’attirer ses bonnes grâces, et chaque la nuit de se glisser dans son lit. Mais c’est aussi ainsi que Kôshi fait son entrée dans le monde merveilleux mais ô combien dangereux des martialistes, où tout les monde est un combattant accompli de 7 à 77 ans et tout le monde maîtrise des techniques secrètes oufissimes sauf lui… Et les choses ne font que se compliquer avec tous les assassins des deux camps qui veulent sa peau pour faire capoter le traité de paix entre les 12 clans du zodiaque chinois !

On sent tout de suite qu’on va lorgner sur les terres du manga ecchi = érotique, puisque outre un humour souvent situé en dessous de la ceinture les grosses poitrines et les petites culottes sont de la partie dès la page 1 du tome 1… Comme dans la plupart des mangas ecchi, il y a un côté harem puisque toutes les nanas en ont après le chibre du personnage masculin principal, mais ici la surprise vient du fait que lesdites nanas ont tous un soupirant secret ce qui nous offre un potentiel de 12 triangles amoureux simultanés, sans parler de Kôshi qui n’arrêtent pas de se faire défier en duel par lesdits soupirants, tous martialistes chevronnés cela va sans dire… ^^
Le pitch est super sympa, et le mélange action / humour / romance dans la lignée des œuvres de Rumiko Takahashi et de CLAMP (qui elles aussi détournaient simultanément les codes du shonen et du shojo pour s’en moquer tout en leur rendant hommage) : cela aurait pu et cela aurait dû être très cool mais comme le plupart des nanas censés avoir entre 15 et 17 en font largement moins de 12 on tombe lourdement dans le lolicon que je ne peux pas saquer… (soupirs) sans parler des trucs abusés comme la pauvre déléguée de classe Sanae transformer en paire de nibards sur pattes affublée de tenues sado-maso… (soupirs)
Les dessins sont moyens et inégaux, mais s’améliorent agréablement de tome en tome : dommage que les personnages ne soient pas aussi réussi qu’en illustrations de couverture, mais surtout que la mangaka cède aussi facilement à son péché mignon du SD (ou Super Deformed, technique qui permet de caricaturer ses propres personnages en lutins joviaux ou grimaçants en fonction des circonstances). Mais qu’importe j’ai bien ri quand même...


Dans ce tome 4, les emmerdes montent en puissance pour Kôshi qui doit affronter la fratrie Koganei :
- Tenchi, le petit frère surdoué de Tenka le loser
- Tenten, de la branche envoûtante de l’enfer humide (sic)
- Tenrei, de la branche du mont aux mille aiguilles
- Tenga, de la branche inégalée de l’enfer rougeoyant
Momoko n’ayant pu stopper le nouveau chef du Clan du Tigre, Kôshi se fait empoisonner à la ptomaïne de Phénix et n’a plus que 7 jours à vivre… Momoko n’écoute que son cœur et s’empoisonne elle-même pour partager le sort de son fiancé. La team Kôshi s’entraîne d’arrache-pied pour affronter le défi du Clan du Tigre et obtenir l’antidote tant convoité !
Après avoir fait place nette parmi leurs sous-fifres, ils tombent sur les troupes du Clan du Cheval mené par Hikaru Nakajima anéanties par le petit Tenchi…

Encore une fois des inégalités dans l’humour car autant le petit pépé pervers m’a fait levé les yeux au ciel, autant Kôshi qui ne réussit à rien malgré tous ses efforts alors qu’Hanzô qui parti de rien est devenu méga balaise m’a fait rire…