L'antimilitarisme à hauteur de poilus, par l'humour et la BD : chouette concept, je prends. Vive la Masse Critique Babelio et merci à l'éditeur pour son envoi.
Dans ce livre, les batailles sont vues par le petit bout de la lorgnette, même si ce n'est pas toujours le plouc de base qu'on entend ronchonner. On monte parfois jusqu'au général ou carrément à celui qui a déclenché la guerre pour conquérir un trône.
Malgré son ton léger, la BD (aux traits simples et caricaturaux) devrait faire réfléchir les ados un minimum intéressés par l'Histoire, assurément pas leur donner l'envie de prendre un jour les armes pour défendre leur patrie en cas de besoin. Je leur conseille quand même une certaine méfiance par rapport aux résumés historiques très succincts qui accompagnent les planches. Non, à Waterloo en 1815, la Belgique ne faisait pas partie de la coalition anti-napoléonienne, pour la bonne et simple raison qu'elle n'existait pas encore. La future Belgique faisait alors partie des Pays-Bas et les habitants se sont partagés entre les deux camps. Vous pouvez me croire ; j'ai habité pendant 20 ans dans la « morne plaine ».
Les éditions
Pierre de Taillac sont implantées en Normandie et les 10 batailles choisies (chacune située sur une carte) ont très majoritairement pris place dans le Nord de la France ou à ses frontières. Je ne m'explique pas l'ordre de présentation des batailles, mais c'est comme par hasard le débarquement de juin 1944 qui ouvre le bal. Les Croisades et la campagne française du Mexique apportent une petite touche d'exotisme tout en restant Bleu-Blanc-Rouge. Seule la bataille de Marathon fait exception, elle qui n'a comme lien avec la France que l'héritage gréco-romain de l'Hexagone.
Il y a bien sûr de grandes batailles connues de tous mais aussi quelques bataille oubliées. Donc, à moins d'être historien, chacun apprendra au moins un petit quelque chose. C'est toujours bon à prendre.