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Toni Galmés (Autre)Toni Galmés (Autre)
EAN : 9782413077657
128 pages
Delcourt (28/02/2024)
4.66/5   74 notes
Résumé :
En septembre 1943, pour tenter d'échapper aux nazis, la famille de Lisou est obligée de se cacher dans un chalet, à douze kilomètres de Grenoble. En février 44, le destin la rattrape. Grâce au sacrifice de sa grande soeur, Mylaine, Lisou échappera à la rafle et pourra prévenir ses parents miraculeusement absents ce jour-là. Lisou vivra cachée jusqu'à la fin du conflit. Ce livre est son histoire.
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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« Quand j'ai proposé à mes grands-tantes de me parler de leur jeunesse et de cette période tragique de la guerre pour en faire une bande dessinée, elles m'ont répondu que leur histoire n'avait que peu d'intérêt. Après tout, elles avaient survécu. Il me semblait au contraire indispensable de raviver leurs souvenirs enfouis et partager leurs récits, en ce moment charnière où les témoignages se font de plus en plus rares. »

Ainsi débute le petit mot glissé à l'intérieur de l'ouvrage, dédié aux lecteurs (en plus d'un marque-page à l'effigie du livre, merci !). Et c'est vrai, voilà presque 80 ans que l'armistice a été signé. Les témoins et victimes encore vivants de nos jours sont de moins en moins nombreux, d'où l'importance d'en parler, pour ne jamais oublier...

Les grands-tantes de Marion Achard, ce sont Lisou et Mylaine. le second tome, à paraître, racontera le point de vue de Mylaine, arrêtée et déportée en camp de concentration. le premier, paru il y a peu, est centré sur le point de vue de Lisou, alors âgée de 6 ans au début de la guerre (le même âge que ma grand-mère à l'époque, quasiment le même âge que mon fils aujourd'hui...). Originaires de Lorraine, Lisou et sa famille se sont d'abord réfugiés à Grenoble, en zone occupée par les Italiens, alors peu actifs en ce qui concerne la "chasse aux Juifs". En 1943, les Allemands prennent la relève, et la famille Veil est forcée de se cacher plus assidûment. On leur prête un chalet isolé situé à une vingtaine de kilomètres de Grenoble. Mais ils sont découverts... Mylaine est arrêtée, Lisou doit être séparée pour un temps de ses parents. Ils doivent se retrouver pour passer la frontière suisse, là où vivent déjà l'autre soeur et le frère de Lisou (ce dernier n'étant pas moins le futur mari de Simone Jacob, ou Simone Veil de son nom d'épouse).

Heureusement, il n'y avait pas que des enflures à l'époque. Certains réseaux de Résistance n'ont pas chômé durant cette période, au péril de leur vie, et c'est grâce à eux que Lisou et ses parents ont pu s'en sortir indemnes. Entre ceux qui les ont cachés, qui leur ont fourni de faux papiers et le nécessaire pour survivre, et qui les ont aidés à quitter le territoire français, Lisou et sa famille ont fait de belles rencontres, malgré l'horreur et la peur. Pendant que Mylaine était déportée on ne sait où, Lisou et les siens ont été pris en charge par des êtres humains vraiment humains.

Et c'est du point de vue d'une petite fille, à qui l'on essaie de cacher le maximum pour mieux la préserver, qu'une partie de l'histoire de la famille Veil nous est racontée. Ainsi, cette jolie BD peut être accessible à de jeunes lecteurs. Les horreurs ne sont pas cachées, mais pas représentées non plus, subtilement et indirectement glissées entre les événements vécus par Lisou. C'est ingénieusement construit : c'est dur et beau tout à la fois.

Lisou est une petite fille qui comprend bien des choses malgré tout ce qu'on lui tait. À cet âge-là, elle entend les conversations des grands, sans y être invitée, sans même qu'ils se doutent qu'elle les écoute, elle peut d'elle-même en tirer ses propres conclusions quant à ce qu'il se passe autour d'elle et de sa situation d'enfant juif. La peur s'immisce malgré toutes les précautions prises à son encontre. Elle est consciente de la gravité de la situation et sait d'instinct quand elle doit se méfier, se cacher ou fuir... Elle a grandi d'un coup, une partie de son innocence d'enfant s'est envolée avec les premières persécutions des Juifs.

C'est une histoire poignante et touchante, terrible et belle tout à la fois, car pleine d'humanité et de belles rencontres au milieu des horreurs de la guerre. Les dessins à l'aquarelle (?), sobrement colorés, parfois pleins de vie, parfois plus réservés, se marient parfaitement avec le scénario.

C'est une jolie BD, douce et âpre, aussi utile et efficace qu'elle est agréable. Les portraits et photos réelles en fin d'ouvrage des différents "acteurs" de cette histoire (vraie) est un complément bienvenu.

Il me tarde désormais de connaître l'histoire de Mylaine, qui s'est sacrifiée pour laisser une chance à sa petite soeur et à ses parents d'échapper aux nazis, revenue miraculeusement des camps de concentration.

Je remercie Alexandrine de Babelio et les éditions Delcourt pour m'avoir permis cette jolie découverte dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Quand la nuit tombe : Lisou.
En septembre 1943, pour tenter d'échapper aux nazis, la famille de Lisou est obligée de se cacher dans un chalet, à douze kilomètres de Grenoble.
En février 44, le destin la rattrape.
Grâce au sacrifice de sa grande soeur, Mylaine, Lisou échappera à la rafle et pourra prévenir ses parents miraculeusement absents ce jour-là.
Lisou vivra cachée jusqu'à la fin du conflit. Ce livre est son histoire.
Quand la nuit tombe : Lisou est une histoire vraie. Marion Achard raconte l'histoire de ses deux grands-tantes, Lisou et Mylaine, parentes de Simone Veil.
Elle a fait des recherches pour reconstituer au mieux leur histoire et plus précisément, dans ce tome, celle de Lisou.
Celle-ci est encore une enfant quand la second guerre mondiale éclate. Petite dernière d'une fratrie de quatre, elle est assez protégée en cette période trouble. Les deux ainés ont quittés la France, ils sont à l'abri. En France, à Grenoble, il reste les parents et les deux dernières : Mylaine, adolescente, et Lisou.
Nous découvrons Lisou quand elle est une vieille femme, puis nous la suivons dans ses souvenirs.
Son histoire est malheureusement courante pour l'époque, ce n'est pas original quand on a l'habitude de lire sur cette période.
Toutefois, j'ai adoré ma lecture car nous suivons une enfant, son regard sur cette drôle de vie, sur ce qu'on lui cache.. C'est très bien restitué et je m'y suis cru.
Je me suis facilement mis à la place de cette fillette. Trop petite pour comprendre totalement le monde des adultes mais assez grande pour en saisir les grandes lignes, quoi que pensent sa soeur et leurs parents.
Elle va avoir une sacrée responsabilité sur ses jeunes épaules car elle a réussit à s'enfuir mais pas sa grande soeur Mylaine. Celle ci est resté dans leur cachette, n'a pas voulu accompagner Lisou, et a été déportée. C'est dur à vivre pour une enfant.
Deux passages m'ont marqués.
Quand sa soeur est déportée, les adultes parlent de Pilchipoï. C'est un endroit souvent évoqués par les juifs pendant la seconde guerre mondiale, comme un lieu magique où ils seront protégés. Mais la réalité fût toute autre.. En effet, lors des convois de Drancy, les enfants qui se rejouissaient d'aller à Pilchipoï.. ont péris dans les camps ! En lisant ce mot, j'ai tout de suite eu un pincement au coeur. D'ailleurs, à un moment, les adultes et Lisou réalisent que Pilchipoï est devenu un endroit dont on ne revient pas. C'est poignant.
L'autre passage qui m'a touché est quand Lisou n'arrive pas à dire son vrai nom de famille à sa nouvelle amie. Veillet, Veil.. difficile de se souvenir quand on a eu plusieurs noms de famille différents en si peu de temps. Son amie se moque gentiment..
Là encore, j'ai trouvé ça poignant car Lisou a la chance d'avoir toujours plus ou moins eu sa famille autour d'elle. Son « amnésie » est passagère, elle sait qu'elle s'apelle Veil. Mais il y a de nombreux enfants, plus jeunes qu'elles, qui ont réellement oubliés leur vraie identité à cause de cette guerre. Ce petit passage m'a rendue triste en pensant à tous ses gamins qui n'ont jamais réussis à retrouver les leurs.
J'ai été touchée par les dernières pages. J'espère que l'autrice arrivera à faire un tome sur Mylaine, à reconstituer son passé à elle. Il serait intéressant de découvrir également ce qu'elle a vécue, en parallèle de sa petite soeur.
Quand la nuit tombe : Lisou est une excellente bande dessinée que je suis ravie d'avoir eu l'occasion de lire en avant première et que je vous recommande sans aucune hésitation.
Ma note : cinq étoiles bien méritées.
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Nous sommes à Paris, en 2022, quand s'ouvre cette BD. Une vieille dame de 89 ans, Lisou, remonte dans ses souvenirs pour raconter ce que fut sa vie et celle de sa famille de juin 1940 à 1945. Elle est la petite dernière d'une famille juive non pratiquante laïque. En 1943, ses parents, sa soeur Mylaine et elle, se réfugient dans un petit village à une dizaine de kilomètres de Grenoble. Sa soeur aînée est en Suisse et son frère Tony, qui deviendra le mari de Simone Veil, l'a rejointe. Lorsque la Gestapo débarque pour les emmener, Mylaine protège la fuite de Lisou qui va prévenir ses parents, absents à ce moment-là. Lisou est confiée à un pasteur et à sa famille pendant que ses parents se cachent. Ils arriveront à passer en Suisse où ils retrouvent leurs autres enfants mais pas de nouvelle de Mylaine qui a été déportée en Pologne.
Cet album est magnifique à tout point de vue.
Il est particulièrement émouvant car c'est la vieille dame qui parle avec la voix de la petite fille qu'elle fut pendant cette terrible période. Tout est raconté à hauteur d'enfant à qui on essaye de cacher les drames mais qui comprend confusément que leur vie est en danger. Émouvant car l'auteure a choisi de mettre en lumière les Français qui ont bravé le risque pour aider les Juifs, soit en les cachant, soit en les faisant passer la frontière suisse. Les délateurs sont bien sûr mentionnés mais sans vouloir insister. Émouvant aussi par l'atmosphère d'amour qui entoure Lisou, que chacun protège et préserve afin qu'elle puisse avoir une enfance choyée malgré l'horreur ambiante. Émouvant, enfin, car il s'agit de l'histoire des grandes-tantes de Marion Achard dont elle recueille un témoignage précieux et auxquelles elle rend hommage.
J'ai aimé découvrir, à la fin de l'album, une très courte biographie et une photo de tous les acteurs de cette BD. Cela donne chair à cette histoire qui n'est malheureusement pas une fiction, mais une réalité qui ne doit plus advenir. Cette BD fait oeuvre de mémoire et nous exhorte à rester vigilants.
J'ai beaucoup aimé le graphisme soigné qui m'a rappelé les BD de ma jeunesse et surtout les tons pastels qui nimbent l'album de douceur malgré la période terrible de la guerre, dont se parent les souvenirs de Lisou, à l'aube de sa vie. Toni Galmès souligne ainsi que Lisou souhaite mettre en valeur ce qui fut noble, beau, tendre, au milieu de toute cette violence, cette laideur. Chaque dessin est comme une aquarelle, dont les détails sont minutieusement rendus et dont l'atmosphère nous enveloppe, en particulier ceux représentant les décors de neige.
Une très belle découverte, un moment d'émotion.
#QuandlanuittombeLisou #NetGalleyFrance
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En 1939, Lisou a 6 ans quand la guerre commence. En 1943, sa famille, juive, se cache dans un chalet en hauteur de Grenoble pour éviter les rafles.
Lise Veil, alias Lisou, c'est la soeur du mari de Simone Veil. La guerre, elle la vit avec ses yeux d'enfant, mêlant insouciance et peur, une peur de plus en plus présente à mesure qu'elle grandit et qu'elle comprend ce qui l'entoure. Cet album raconte la fuite, les cachettes, la délation, mais aussi et surtout ceux qui ont aidé. Car si la famille de Lisou a survécu à la guerre, c'est grâce au réseau d'entraide.
J'ai beaucoup aimé me plonger dans le quotidien de cette petite fille prise dans des évènements qui la dépassent. le récit n'est pourtant jamais plombant, offrant quelques moments d'insouciance propre à l'enfance.
J'ai également adoré l'univers visuel créé par Toni Galmès qui donne des allures d'album jeunesse à cette bande dessinée au thème profondément adulte, appuyant le point de vue enfantin de Lisou qui raconte son histoire, avec un trait fin et délicat et une palette de couleurs très douce.
Un album très réussi, qui raconte à hauteur d'enfant la survie d'une famille juive en pleine occupation allemande.
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A Paris de nos jours, une vieille dame, Lisou, se souvient de son enfance pendant la guerre quand sa famille a dû quitter sa Lorraine d'origine en 1943 pour l'Indre puis l'Isère pour se mettre à l'abri des persécutions nazies tandis que son frère et sa soeur ainés étaient déjà partis se réfugier en Suisse. Alors que la famille Veil, devenue Veillet, vit isolée à la campagne, les Allemands viennent les arrêter et ne trouvent que Mylaine, la soeur de Lisou, et l'emmènent. Lisou et ses parents se séparent, la fillette allant habiter chez le pasteur Tissot avant de partir tous les 3 pour la Suisse en avril 1944. A la fin de la guerre, les Veil reviennent à Grenoble et recherchent Mylaine qui aurait été déportée. Est-elle encore vivante ?

Je remercie Babelio et la maison d'éditions Delcourt pour m'avoir permis de découvrir ce premier tome d'une série de 2 BD consacrée à la vie d'une famille d'origine juive pendant la Seconde Guerre Mondiale.
J'ai beaucoup apprécié cette BD qui est touchante à lire car c'est une histoire vraie et écrite d'après le point de vue d'une fillette pendant la guerre. On voit les aspects sombres de la guerre mais aussi les joies simples de l'enfance, l'amitié, les rires, les bonheurs quotidiens en famille.
La BD s'articule autour de l'espoir de retrouver la soeur de Lisou, c'est un symbole fort et on espère pour Lisou et ses parents le retour de la jeune fille.
De plus, les dessins assez simples sont réussis, les couleurs utilisées autour des teintes sépia sont jolies ainsi que les grandes illustrations pleine page qui enrichissent l'album. j'ai beaucoup aimé le côté graphique.
J'ai apprécié aussi les informations à la fin de la BD, la postface écrite par le Directeur de la Maison d'Izieu, les explications et photos sur la famille Veil qui donnent encore plus de réalisme à l'histoire et les documents reproduits qui ancrent la BD dans L Histoire.
Je crois qu'une suite est prévue à cet album, je la lirai avec plaisir si je le peux.
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critiques presse (3)
Bedeo
12 avril 2024
Magnifique fresque enfantine de l’occupation, de la fuite d’une famille juive, des dangers et des aléas de cette tentative, Quand la nuit tombe permet d’aborder avec des petits et des grands un thème difficile et désormais lointain.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LesAmisdelaBD
09 avril 2024
Ce T1 de Quand la nuit tombe est un livre qui parle de la seconde guerre mondiale, et tous les cauchemars qu’elle a ramenés. Lisou est le premier tome d’un diptyque qui offre deux visions de rescapées de la Shoah. Il nous montre un regard de plus, sur ce qui représente un des plus grands génocides humains.
Lire la critique sur le site : LesAmisdelaBD
LigneClaire
15 mars 2024
Une vision qui apporte une autre forme de récit. Toni Galmés a remarquablement mis en images ce destin qui vient près de 80 ans plus tard rappeler avec ferveur, justesse de ton que le devoir de mémoire, surtout aujourd’hui est indispensable, vital.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Depuis des mois, les lois antijuives se succèdent.
Les Juifs ne peuvent plus être propriétaires.
Ils ne peuvent plus être médecin ou sage-femme. Enseignant. Artiste ou chanteur.
Ils n'ont plus le droit d'utiliser les téléphones.
Ni de posséder un récepteur radio.
Dans la zone occupée, ils n'ont même plus le droit d'aller jouer dans les parcs publics.
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C'était la première fois que j'entendais ce mot : génocide. Inventé en 1944, pour l'occasion... Si je puis dire... Génocide... Holocauste... Shoah... Tous ces mots pour essayer de nommer ce que rien ne peut décrire. L'horreur humaine la plus absolue. L'abomination.
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Les souffrances de ceux qui étaient revenus des camps n’intéressaient personne.

Pire, elles gênaient !

Un sentiment de culpabilité habitait ceux qui étaient restés vivants !

Cette incapacité d'entendre et de comprendre nous a amenés à imposer le silence à ceux qui auraient dû témoigner.
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Je vois bien qu'aujourd'hui, ce qui nous a profondément marqués s'efface. Les derniers survivants de la Shoah sont en train de s'éteindre. Et avec eux, leur mémoire.
Alors il faut rester vigilant. Et encore et toujours briser le silence.
Et se souvenir que l'homme est aussi capable de ça.
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Ils pensent que je n'ai pas l'âge de comprendre. Mais j'ai l'âge de comprendre....et celui d'avoir peur.
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