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J'ai eu l'indicible plaisir d'écouter le passionnant documentaire diffusé sur Arte le 26 octobre dernier: "Picasso, l'inventaire d'une vie". Inutile de vous décrire la joie que j'ai pu ressentir en découvrant les quatre tomes de la série "Pablo" qui m'attendaient sagement sur les rayonnages de ma bibliothèque de quartier.
Ce premier tome où nous découvrons la vie du jeune Pablo, immigré espagnol à Paris, tirant le diable par la queue et parlant français comme un taureau espingouin est un pur délice. J'ai particulièrement apprécié cette approche impressionniste, où petit à petit, le lecteur s'imprègne de l'atmosphère bohème de la vie de l'artiste. Tout notre intérêt ne se focalise pas seulement sur Pablo mais aussi sur la condition des femmes de cette époque sans statut en dehors d'épouse de... Où nous cheminons sur les pas de Fernande, modèle et muse de Picasso, dont le destin m'émeut plus que tout. Mais il y a aussi le délicat Max Jacob, critique d'art et poète à la plume chatouilleuse en émotions.
Un excellent début pour une série prometteuse qui nous rappelle au cas où nous l'aurions oublié que l'Art est fait avant tout d'émotions et de rencontres.
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Tout d'abord merci aux Editions Dargaud et à Babelio.
BD reçue dans le cadre de Masse Critique BD
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Album « très riche » sur la vie et le devenir de Pablo Picasso, à savoir du jeune espagnol inconnu qui arrive à Paris et de celui qui signe ses premiers ouvrages, ses galères, sa façon de se forger une personnalité.

Cette BD nous transporte en ces temps bénis des belles romances, de l'art sous toutes ses formes et sur le parcours de PICASSO.

Très belle BD... qui nous permet de découvrir le Paris d'antan, ses joies, ses déceptions, sa misère et ses richesses ; et, bien sûr Montmartre...

J'ai hâte de découvrir le Tome II.
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Automne 1900. A 17 ans, la belle Fernande, perchée sur un arbre, prenait pour époux un homme dont elle ne voulait guère. Personne ne sait encore qu'elle deviendra la muse de Pablo Picasso...
Au même moment, le jour de ses 19 ans, le jeune Pablo Picasso, tout droit venu de son Espagne natale, découvre Paris, Montmartre, le quartier des artistes et l'Exposition Universelle. Accompagné de son ami Carlos Casamegas, il est venu voir son premier tableau exposé. Installés à Paris, un atelier leur étant prêté, les deux amis attirent les jeunes demoiselles certaines du talent du peintre. Une marchande de toiles propose à Pablo d'en vendre quelques-unes. Apparemment, le jeune homme a déjà un public et les toiles se vendent très bien...

L'on suit parallèlement dans ce premier volet les premiers pas de Pablo Picasso dans les rues parisiennes, ayant fui une Espagne austère et pudibonde et ceux de la jeune Fernande Olivier, mariée de force à un homme qu'elle ne voulait pas et qui s'enfuira à Paris. Julie Birmant se concentre ici sur la rencontre entre Pablo et le poète Max Jacob, une rencontre qui va changer la vie de l'artiste-peintre. L'on est plongé dans ce Montmartre des années 1900 et dans une ambiance frivole. Voilà donc un premier tome prometteur. le dessin de Clément Oubrerie fait la part belle aux nombreux décors magnifiques, son trait étant un peu grossier parfois.

Pablo, un artiste en devenir...
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Pour commencer un grand merci à Babélio et aux éditions Dargaud qui m'ont permis cette double découverte: celle de ce titre, qui est le premier tome d'une série consacrée à Picasso, et celle de la lecture d'une bande dessinée, qui est un genre que je connais très peu, pour ne pas avouer qu'en fait je ne le connais pas du tout!

Dans ce premier épisode, on commence par suivre deux destins en parallèle: celui de Fernande Olivier, jeune provinciale qui "monte" brutalement à Paris pour fuir un mari violent et non choisi, et celui de Pablo Picasso, jeune artiste espagnol, venu dans la capitale française à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900.
Le livre s'achève sur leur rencontre, à Montmartre, alors que Fernande gagne sa vie en servant de modèle aux nombreux peintres du quartier et que Pablo vient de traverser une période sombre (et décisive pour la suite de sa carrière), suite à la mort de son ami espagnol Carlos Casagemas.

Pendant cette période qui est racontée ici, c'est la rencontre de Picasso avec le poète Max Jacob, homosexuel éperdument amoureux de lui et de sa peinture, qui est soulignée comme celle qui a permis au jeune espagnol de résister aux critiques négatives plutôt unanimes de l'époque.

Le propos est parfois crû, les scènes de sexe sans équivoque...
Si cela m'a surprise mais pas gênée plus que cela, j'ai en revanche beaucoup aimé découvrir cette période de la vie de Picasso, d'autant que les informations biographiques fournies sont tout à fait exactes.

Pour ce qui est du dessin, j'ai beaucoup aimé les couleurs et la tonalité automnale (rouge, rouille, marron, vert pâle) utilisés pour rendre l'ambiance de la vie de bohême menée par les héros.

Après cette expérience réussie, j'espère bien pouvoir enchaîner rapidement avec le tome 2, Guillaume Apollinaire.
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Montmartre, Place Ravignan, Fernande Olivier (1883-1966) revient hanter les lieux de sa jeunesse. Assise sur un banc elle observe, mélancolique, un groupe de touristes qui se presse à la porte de ce qui reste du Bateau-Lavoir. On s'accommode assez bien dès le début, à la fois de la crudité du langage de Fernande et de la poésie enveloppant l'esprit des premières pages de sa narration. Poésie teintée d'onirisme que l'on retrouve également à l'extrême fin de l'album.

Tout autre est le registre suivant, tableau distancié et assez rude de sa prime jeunesse qu'elle ne tarde pas à nous révéler sans détours. Deux histoires s'entremêlent ici celle de Fernande et celle de Pablo jusqu'à leur rencontre : chronique de la vie de bohème et des moeurs à la Belle Epoque qui précède le moment où Fernande et le sculpteur Laurent Debienne s'installent dans un atelier de la Maison du Trappeur, appelée par la suite Bateau-Lavoir à l'instigation de Max Jacob, et peu avant l'arrivée de Pablo à qui Paco Durio avait cédé son atelier en 1904.

Sous les illuminations nocturnes de l'exposition universelle de 1900 - très belles pages succédant aux "envolées" du début - Pablo Ruiz âgé de dix-neuf ans et son ami Carles Casagemas découvrent Paris pour y retrouver sur place, lors d'un court séjour, une bande de peintres catalans déjà acclimatés. Quelques péripéties ibériques plus tard, le surdoué andalou, né à Malaga et inscrit à quatorze ans aux Beaux-Arts de Barcelone, revient à Paris et loue un premier atelier boulevard de Clichy.

Pour les débuts de Pablo à Paris, la liberté du trait épouse dans la couleur celle de la vie d'artiste avec son lot de cuites et de déconvenues. L'inspiration plutôt sombre de la période, dite bleue, le rapproche de son ami catalan Isidro Nonell. Berthe Weill mais surtout Ambroise Vollard, chez qui il expose en 1901, lui achètent quelques-unes de ces oeuvres pas franchement dans l'air du temps mais devant lesquelles Max Jacob tombe aussitôt en arrêt. Max le poète astrologue, magasinier de son état, s'entiche de Pablo, qui apprend le français dans Verlaine et Rimbaud, alliance magique de la plume et du pinceau tandis que Fernande se rend libre d'un enfer conjugal et commence à poser pour les peintres. Une trinité qui va se diriger vers le Bateau-Lavoir "Dans cette crasse, dans ce bidonville où une bande d'immigrés loqueteux inventait l'art moderne..."

Un premier album qui pose les prémisses de ce que l'ensemble de la tétralogie réserve via l'épopée du Bateau-Lavoir : la vie de Pablo avant qu'il ne soit Picasso racontée par sa compagne Fernande ; l'amitié ici naissante avec le poète Max Jacob puis celle avec Guillaume Apollinaire (T2), soulignant la porosité entre les milieux artistiques, l'explosion créatrice dans ce coin de Montmartre à l'aube du XXe siècle et développés ensuite dans les T3 et 4. La réussite est autant graphique que documentaire (innombrables références et clins d'oeil à tous les arts) mais tient aussi à l'humour omniprésent et à la manière décomplexée d'aborder l'oeuvre et la vie d'un grand artiste. l'histoire de l'art en BD, une nouveauté dont il faut surtout profiter.
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Après avoir lu la série "Aya de Yopougon", je me suis enfin lancée dans d'autres BD de Clément Oubrerie.
Bien m'en a pris, les 2 premiers tomes de cette histoire de Picasso m'ont vivement intéressée.

Graphiquement, c'est une réussite, et côté biographie, le parti pris est original aussi : c'est la compagne de Picasso, Fernande, qui nous raconte l'histoire.
Dans le premier tome, une partie est donc consacrée à la jeunesse de Fernande, élevée dans une famille bourgeoise qui ne l'aime pas, puis rebelle, mal mariée et enceinte à 17 ans. Ensuite, elle fuit son mari violent et devient modèle pour les peintres parisiens, elle rencontre le succès, étant jolie et plus raffinée que d'autres Parisiennes. Mais malgré ses séances de pose, ses nombreux amants, Fernande s'ennuie et espère du changement dans sa vie !
Max Jacob est aussi un personnage important de ce tome, dans le 2e il sera plus question d'Apollinaire, rencontré plus tard.

Les images sont belles, les couleurs sont subtilement choisies, les ambiances très variées et bien rendues : bohème des ateliers de Montmartre, pauvreté, prison, cirque et bistrots à la mode ...
Vers la fin du premier tome, quand Fernande et Picasso se rencontrent enfin, il tombe fou amoureux d'elle. Il lui offre un chat, et cette image me semble un clin d'oeil au Chat du Rabbin (page 84). J'aime beaucoup l'atmosphère douce et poétique de la fin de ce tome.
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Cette Bd qui comprend actuellement trois tomes et connaîtra une suite est une biographie de Pablo Picasso sous l'angle de figures culturelles célèbres qui ont pu côtoyer son génie. Vaste entreprise mais pour moi plutôt réussie.

Le premier tome nous présente une narratrice, Fernande Olivier, vieille habitante de Montmartre, qui va nous entraîner dans un long flash-back. Fernande, aujourd'hui très âgée et ridée, fut un des premiers modèles marquants de Pablo.

La BD commence à proprement dit en 1900, date de l'exposition universelle qui se tient à Paris, et de l'arrivée du jeune Pablo (dont un des tableaux a été sélectionné pour l'expo) ainsi quelques-uns de ses amis à Paris.
Picasso bien avant la célébrité, parlant essentiellement catalan, n'a pas 20 ans et va vivre une vie de misère, et s'il déchante un peu dans les premiers temps, il possède déjà un tempérament hors norme qui lui fait traverser les bons comme les mauvais moments avec un feu intérieur incandescent, un appétit de vivre et de créer qui ne le quitteront jamais.
Outre Fernande, c'est Max Jacob, poète amateur de sciences occultes, amoureux du peintre mais aussi un des premiers conscients du génie de Pablo, qui sert de repère au premier tome.

Si je n'ai pas été subjuguée par le dessin et les coloris de la palette des auteurs, je reconnais tout de même une grande harmonie à ceux-ci, bien que parfois un peu brouillons ou dans des camaïeux marron bordeaux qui n'attirent pas spontanément mon regard.
Ce qui a davantage séduit la lectrice toujours novice (mais je progresse…) de BD que je suis, est la galerie de personnages, la reconstitution de l'époque de Montmartre et de l'atelier du Bateau-Lavoir, l'effervescence de ce petit monde et sa folie, sans oublier tout ce que j'ai appris de la vie de Picasso que j'ignorais, ne connaissant pas celle-ci en détail.
Pour cela, l'album et les suivants me semblent une totale réussite. L'histoire nous accroche, nous sommes véritablement plongés dans cette époque, le scénario même avec ses nombreux flash-backs se suit aisément et très agréablement.
Je me suis également beaucoup intéressée à la condition de l'artiste (on croise aussi Degas, Dufy…), aux portraits des marchands retors (Vollard…), des mécènes inespérés (Léo et Gertrude Stein dans le tome 2), sans oublier l'évocation généreuse des femmes qui servent de modèles et généralement de maîtresses à ces créateurs égocentriques et fougueux qui se les partagent et en abusent, dans une totale immoralité (ce qui peut avoir un côté réjouissant) mais surtout un machisme tout méditerranéen (dans le cas de Pablo et ses amis) qui confine parfois à la cruauté la plus sordide, quand ce sont elles souvent qui en plus les nourrissent et les entretiennent.

L'histoire de Fernande dans ce sens est tout à fait édifiante car elle raconte aussi le long et courageux parcours de la femme de cette époque en quête d'émancipation.

Pablo et ses amis vivent une vie débridée, jouisseurs sans entraves, convaincus de leurs propres talents et d'un avenir de gloire. Passionnante est aussi la description fine et précise de l'évolution de la création artistique de Picasso, qui débute auréolé de son diplôme des Beaux-Arts de Barcelone, exécutant dans un premier temps des portraits habiles qu'il arrive à fourguer et qui l'aident à subsister, et qui contrairement à la plupart de ses amis est en quête perpétuelle, toujours insatisfait, de son style propre. Ici, il cherche avant de trouver picturalement, mais son combat intérieur est celui d'un être tout entier, carnassier et impitoyable, pour qui l'expression artistique est littéralement une question de vie ou de mort. S'il doute, ce n'est jamais de lui, mais de la capacité des autres à reconnaître son génie. D'une avidité sans cesse inassouvie, il est curieux de tout, utilise êtres humains, animaux et objets, drogues et alcools comme vecteurs de création nouvelle. C'est proprement – et salement – fascinant.
Le tome 1 s'achève peu avant 1905 et il fourmille d'anecdotes.
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Une parfaite plongée dans le Paris des artistes du début du 20ème siècle. le portrait de ce Paris, des artistes, des moeurs est époustouflant. Les caractères de Picasso et Max Jacob sont très bien rendu. Choisir de raconter le récit par la narration de Fernande me laissait perplexe, mais en fait non. S'ajoutent parfois à sa narration des épisodes auxquels elle n'a pas assisté, ce qui rend le récit plus complet.
Une bd parfaite pour une petite incursion dans ce monde foisonnant, en pleine ébullition.
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Cet album qui conte la jeunesse de Picasso à Montmartre, vue par Julie Birmant et Clément Oubrerie, remporte le prix RTL 2013 de la BD.
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Il m'est enfin possible de découvrir cette série consacrée à Pablo Picasso et dessinée par Clément Oubrerie.
Le récit commence par l'arrivée de Pablo à Paris pour l'exposition universelle de 1900, il n'a pas encore vingt ans mais c'est déjà un artiste toutefois pas encore universellement connu, accompagné de son ami Casagemas. Il rencontre Pedro Manach marchand d'art qui parviendra à faire vendre par une galeriste du nom de Berthe Weill certains de ses tableaux. Les connaissances se font très vite dans ce milieu et dans cet environnement qu'est Montmartre, Pablo et son ami seront installés dans l'atelier du peindre Nonell et découvriront la vie parisienne dans toute sa splendeur, notamment les jolies parisiennes.
Cette histoire ce n'est pas Pablo qui nous la raconte mais Fernande sa muse et amante rencontré au Bateau-Lavoir grand atelier de Montmartre, et sa rencontre avec Max Jacob démontre l'importance de la poésie dans l'évolution de son oeuvre et surtout la mort de son ami Casagemas qui s'est suicidé par amour pour une femme. Cette BD est très intéressante pour son côté historique qui dépeint le milieu artistique et le Paris de 1900, les moeurs légères des parisiens est surprenant au vu de l'époque.
Une BD biographique d'un grand peintre peut rebuter au premier abord mais l'histoire de Pablo, de Fernande et du Paris de cette époque est tout à fait passionnante, le dessin de Clément Oubrerie apporte ce côté naïf au récit qui rend l'ensemble parfait.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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