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EAN : 9781973358442
56 pages
Auto édition (28/11/2017)
4.91/5   11 notes
Résumé :
Il ouvre les yeux, CJZ-GH-270. Hier soir en tentant de s’endormir cela n’avait pas été sa dernière vision. Sa dernière vision avait été la rue à la sortie de l’impasse. Il voyait les passants, comme des ombres dans la pénombre, pressés de rejoindre leur chez eux, leur toit.
... Ce matin, Margaux s’arrête à côté de lui.
- Bonjour Monsieur, je m’appelle Margaux et vous?
- Margaux! Allez on y va.
- Mais Maman, le Monsieur était déjà là hie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Une petite bulle de bonheur dans un monde où le bitume devient ton allié ! Une petite lumière pour illuminer une journée ! le trottoir est une nouvelle courte, trop courte… Et pourtant un sentiment de plénitude enveloppe le lecteur.

Une lecture emplie de douleur mais oh combien l'espoir est présent ! L'être humain est capable du pire comme du meilleur et les enfants sont d'une pureté rare.

Les enfants savent voir au-delà de la déchéance et savent reconnaître l'être humain qui se cache derrière chaque personne…

D'une logique implacable, un enfant te fera prendre conscience de ton égoïsme : « mais maman, le monsieur était déjà là hier. Je veux savoir comment il s'appelle… – C'est un SDF Margaux, voilà comment il s'appelle…. »

Une phrase D'une dureté pourtant bien réelle… le trottoir avale et recrache sans concessions et sans regrets… L'être humain est déshumanisé et ce que décrit l'auteur est tellement vrai, tellement réel… Cette peur qui taraude, qui empêche de regarder l'autre qui n'est plus un humain qui devient un étranger et qui a pour seul ami le trottoir sur lequel il s'allonge…

J'ai toujours été choquée par l'indifférence générale qui nous caractérise face à un SDF… le contournement…. le fait de détourner le visage … Pour ne pas voir… Comme si être SDF était une maladie…

Soyons honnête, même si la situation d'un SDF touche on détourne le regarde… Par peur… Par impuissance… Mais surtout parce que nous avons oublié qu'un seul regard redonne le sourire, l'espoir… L'espoir contre un sourire, c'est ce qui caractérise cette nouvelle, d'une grande sensibilité. Ces parents qui par amour pour leur fille vont tendre la main et redonner sens à la vie d'un homme déchu… déchu de ses droits… de son droit à l'humanité… Qui dort sur le trottoir… Dont la seule faute à été de perdre son boulot….

C'est beau, tout en finesse et sensibilité. J'ai retrouvé cette plume poétique et simple de l'auteur dont j'avais découvert avec 7 jours (en) quête d'enfants.

L'auteur arrive, avec ce récit court, à faire passer un message fort de tolérance, de respect et d'entraide.

Kalya Ousmane a réussit à faire mouiller mes yeux… Moi la lectrice qui ne jure que par Les thrillers et la fana de zombis…

Je n'aime pas ces lectures qui me remuent… Une barrière que je mets pour me préserver… certainement … Mais, j'aime lire Kayla car l'espoir est son fil directeur. Et l'espoir donne des ailes…

Un livre à lire et à faire lire ! Surtout dans notre société si individualiste.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Un seul mot ou plutôt trois: J'AI ADORÉ.
Depuis un 24 décembre en Floride, aussi écrit par Kalya Ousmane, j'ai retrouvé le goût de lire des nouvelles. Genre que j'avais délaissé injustement.

Le trottoir ce sont deux nouvelles merveilleusement bien écrites. La plume de l'auteure m'emporte à chaque fois dans un tourbillon d'émotions.
Avec le trottoir, Kalya Ousmane touche un sujet d'actualité auquel on ne peut pas être insensible. La perte d'un travail. le cercle vicieux des dettes qui s'accumulent. Aucun nouvel emploi. Un loyer devenu impossible à payer. Et la rue.
Ainsi, l'histoire de Jacques commence sur la noirceur du macadam mais se poursuit comme une parenthèse lumineuse grâce à une rencontre. Celle d'une petite fille. Margaux ouvre les yeux de sa mère ainsi que ceux du lecteur, nous amenant à réfléchir sur nos propres réactions. Combien de personnes avons nous croisées au détour d'une rue, assise contre un mur, sous un réverbère ou à l'abri d'un porche? On passe trop vite pris dans le tourbillon de la vie, priant pour que cette même infortune ne nous arrive pas. Certains jours, on dégaine un bonjour, une pièce de café et au mieux un café. Chaque geste aussi anodin puisse-t-il paraitre à son importance, ce récit nous le rappelle. Bienveillance et respect rythment les lignes, sans jamais tomber dans le côté moralisateur.
Merci Margaux et Kalya de nous emmener dans votre bulle d'espoir, à la rencontre de la nécessaire fraicheur et de l'humanité.
Je vous invite à découvrir pourquoi Margaux a ce regard différent et les raisons qui la poussent à offrir des origamis à Jacques.
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La thématique…
Cette nouvelle est porteuse d'une thématique importante et, il me semble, pas assez représentée dans la littérature « populaire ». Dans ce texte, nous suivons un sans-abris. Un homme qui avait une maison, un foyer, un métier, un abri. Un homme qui, à cause des aléas de la vie, a tout perdu, petit à petit. Et puis, doucement, mais assurément, il s'est retrouvé dehors. Là, sur le trottoir. À attendre. Attendre quoi ? La fin peut-être, ou un quelconque miracle. Et puis, l'espoir apparaît, la lueur dont il avait besoin pour rêver de nouveau, pour espérer qu'il y aura un après, oui, pour espérer qu'il y aura un après la rue. Sous forme d'origami, le monde prend de nouveau vie. Et de fil en aiguille, le miracle se forme sous les yeux de cet homme. Pour que tout change, il aura suffit de la naïveté d'une petite fille et peut-être aussi d'un coup de pouce du destin. Une main tendue a tout changé, et c'est là que la question que nous pose Kalya Ousmane dans le résumé fait sens « Et vous, qu'auriez-vous dit? Qu'auriez-vous fait? ».

Et moi ? Et nous ? Et vous ?
Difficile de se mettre à la place de cet homme vivant dans la rue, de cet homme que j'ai peut-être croisé au hasard d'une avenue. Difficile aussi de se mettre à la place de cette famille qui va lui tendre la main. Parce que, finalement, aurions-nous réagit de la même façon ? Aurions-nous, nous aussi, fait fi des dangers (même s'il me semble bien hypocrite de dire ça), oublier notre confort personnel, pour tendre la main ? Je ne sais pas. Et à vrai dire, j'en doute. Ce que nous expose Kalya Ousmane offre un message d'espoir mais pas que. J'ai eu l'impression d'être pointé du doigt. Comme si j'étais coupable. Coupable de ne rien faire. Coupable de regarder et me taire. C'est un texte dénonciateur c'est certain, mais pourtant écrit avec une douceur telle que l'ensemble paraît comme sortir d'un rêve.

La plume de l'auteur…
Cette nouvelle est le premier texte que je lis de l'écrivaine. Et si beaucoup ont toujours tendance à dire qu'une nouvelle c'est un texte trop court pour se faire une opinion, je ne suis pas du tout d'accord. Dans cette histoire, Kalya Ousmane a mis un peu d'elle, et beaucoup des autres. Elle a confronté son regard au nôtre et à travers une plume douce et par le thème même, presque provocatrice, elle a réussi à me transporter dans cette rue, sur ce trottoir. En témoin silencieux. C'est à travers une plume concise et percutante que j'ai apprécié cette histoire, que je me suis posée des questions et que j'ai fermé les yeux. Que j'ai fermé les yeux sur mon quotidien, mon confort et mes habitudes, essayant, tentant (en vain sûrement), d'imaginer le calvaire d'une vie là-bas, dehors, dans cette rue, sur ce trottoir.
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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Une enfant passe pour la seconde fois devant un homme endormi sur le trottoir, elle veut lui parler, lui demander son nom, mais sa mère l'entraine et lui dit « c'est un SDF Margaux, voilà comment il s'appelle ».

J'ai beaucoup aimé ce recueil de deux nouvelles et je ne suis pas loin du coup de coeur que j'ai eu pour 7 jours (en) quête d'enfant. J'ai par contre un vrai et énorme coup de coeur pour l'écriture de Kalya Ousmane, sa plume est magnifique et je l'ai retrouvée avec bonheur ! J'ai vraiment retrouvé tout ce que j'aime de l'écriture et de la sensibilité de l'auteure dans ce livre, mon seul regret est qu'il n'y en ai pas plus ! J'avais à peine terminé le livre que j'en voulais encore et me disais que j'ai hâte de lire son premier roman !

J'ai aimé :

la bulle d'optimisme dans laquelle nous plonge le trottoir. Cette nouvelle est à la fois pleine de réalisme et de candeur, elle nous donne envie de faire mieux et d'améliorer les choses à notre échelle. Elle met l'accent sur l'espoir et l'empathie sans jamais être accusatrice ou moralisatrice.
Margaux ! La petite fille de la nouvelle du Trottoir qui avec son innocence d'enfant voit bien plus de choses que les adultes. Elle nous rappelle que de toutes petites choses peuvent faire la différence : un regard, un mot… un origami !
l'origami ! Il symbolise tellement dans cette histoire. Ce cadeau d'enfant est touchant, simple et vrai comme peuvent l'être les enfants mais c'est aussi un message d'espoir et de tendresse. C'est une toute petite attention qui transmet une force incroyable.
la description très réaliste du monde d'aujourd'hui où l'on est absorbé par le quotidien, centré sur soi et l'on oubli les autres.
Le chef d'oeuvre, l'autre nouvelle du recueil. On y retrouve bien sur la superbe écriture de Kalya Ousmane et les thèmes que j'aime particulièrement : ces tranches de vie si simples mais si justes.
la description de la Provence et de la vie là-bas. C'est très bien évoqué par petites touches et donne envie de partir en vacances.
découvrir des tranches de vie, une petite communauté formée de personnages attachants que j'ai beaucoup aimé rencontrer.
J'ai un énorme coup de coeur pour la plume de l'auteure qui est fine, sensible et poétique. J'ai beaucoup aimé cette lecture et j'ai vraiment hâte de lire à nouveau cette auteure, tout ce qu'elle écrira.
Lien : https://chronicroqueusedeliv..
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« le Trottoir » c'est l'histoire de Jacques, SDF… parce qu'un jour, tout a basculé…depuis il erre, se réfugie, se réchauffe comme il peut...Et puis, il rencontre Margaux, la petite fille qui lui tend la main…Parce que les enfants n'ont pas cette appréhension qu'on les adultes en grandissant …parce qu'un enfant va au-delà des différences et des barrières sociales...Oh bien sur ce n'est pas un hasard non plus si cette enfant là, sait plus que les autres que pour redonner de la lumière dans les yeux, devenus gris, de Jacques, il lui faudra plus qu'une pièce …Kalya nous conte, dans cette nouvelle, son désir et son envie d'aider les autres , parce que l'homme , dans le monde d'aujourd'hui, perd beaucoup de son humanité et de son attention , il court … après quoi ? Alors, qu'il lui suffirait de s'arrêter juste un instant …
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La notion de l’heure il l’a perdue. Il n’a plus de montre depuis qu’on lui a volé dans son sommeil vers la Gare du Nord. Il a quitté ce quartier. Il ne pouvait pas rester là-bas avec les toxicomanes, les gitans et les allumés de tout poil, violents, qui ont perdu toute humanité.
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