Un homme à distance, un monde à distance, distanciation physique…J'en ai marre de ces distances dont on nous bassine les oreilles en cette époque de déconfinement.
Je veux retrouver la liberté d'agir, la liberté de prendre dans mes bras, la liberté d'embrasser.
Cette relation épistolaire contée par
Pancol, à distance donc, m'a bien intéressée au début, car elle parlait de livres, de passion pour les livres (heureusement qu'eux, on peut les empoigner à pleines mains sans craindre de les contaminer). Quelle joie de ne parler que de livres qu'on aime, quelle joie de n'entendre parler que de livres qu'on pourrait aimer !
La jeune libraire, dont le magasin m'attire énormément et qui me fait penser à une petite librairie indépendante de Namur (tables en bois clair, tartes et café, conseils bienveillants) reçoit un jour une lettre d'un inconnu qui est passé dans sa librairie mais n'a croisé que sa vendeuse. S'ensuit un échange nourri, un vrai partage de lecture.
Mais après, pfuit, le soufflé se dégonfle : tout à coup, le ton entre les deux protagonistes se dégrade. La conversation se détériore, s'amoindrit…Pourquoi ? Pour quoi ?
Pour tomber dans l'histoire d'amour peu crédible, où les platitudes s'enchainent, où on a compris où le correspondant de la libraire voulait en venir et là, qu'est-ce que je m'ennuie ! Et que cela me semble tiré par les cheveux !
La distanciation, ça ne me convient pas, sauf pour cet homme à distance, qu'il y reste !