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Jacques Parsi (Traducteur)
EAN : 9782742726219
260 pages
Actes Sud (08/03/2000)
3.67/5   44 notes
Résumé :
Il y a du Roméo et Juliette chez Simon et Thérèse. Voisins mais issus de familles ennemies, leur passion fortifiée par les obstacles les conduira à un destin tragique. Un roman d'un romantisme noir qui est une des références majeures de la littérature portugaise.
/livre.fnac.com
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman que je désirai lire depuis très longtemps déjà, et que j'ai cherché vainement à acheter l'an passé à Porto où se déroule une partie de l'histoire. Sur une place de la ville se trouve d'ailleurs une grande statue de bronze rendant hommage aux deux héros, Thérèse et Simon... Et si vous faites une promenade en bateau sur le Douro, le guide ne manquera pas de mentionner le couvent à flanc de coteau où était captive la pauvre demoiselle.
L'auteur, Camilo Castelo Branco, qualifie son texte de roman, mais il ajoute au titre "AMOUR DE PERDITION" : Mémoires d'une famille...
Cette histoire ressemble beaucoup à celle de Roméo et Juliette, elle est simplement transposée au 19 ème siècle et transportée au Portugal. Les protagonistes, sont jeunes, voisins ils s'aiment sans espoir parce que leurs deux familles se détestent. S'il existe des personnages de fiction, le héros Simon Botelho, est l'oncle paternel de l'écrivain.
Ce livre est un classique de la littérature portugaise, considéré comme un texte romantique noir. Oui, effectivement il s'agit bien d'un drame, mettant en scène des nobles très sourcilleux qui n'hésitent pas à tirer l'épée ou qui ont la gâchette facile. Les uns comme les autres présentent des faces sombres, et aucun des protagonistes (sauf quelques femmes) ont la conscience pure. le héros, Simon, au début du roman se comporte d'ailleurs comme un parfait voyou, et il n'est pas le seul.
L'auteur pointe aussi du doigt la vie dissolue qui règne dans les congrégations religieuses, et il doit être très bien renseigné car alors qu'il était lui-même séminariste il fut l'amant d'une religieuse d'une cinquantaine d'années...
Un roman violent, dramatique, d'amour et d'aventure... Quelques notes de l'auteur aussi, faisant référence à l'Histoire du Portugal, à des personnages et évènements marquants.
J'aurais aimé que ce livre soit un coup de coeur, il ne l'est pas car j'ai conservé quelques distances avec les personnages et n'ai pas ressenti de véritable empathie, cela reste toutefois un bon roman agréable à lire.
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Déniché dans une petite librairie de Lisbonne, le week-end dernier, j'ai été ravie de découvrir Camilo Castelo Branco.

Amour de perdition est un roman qui n'a pas pris une ride, et nous fait découvrir les amours malheureux entre Simon et sa voisine Thérèse. Ils sont issus de deux familles qui se détestent et ne peuvent donc pas se marier et vivre leur amour.
Ils persistent et s'écrivent énormément de lettres mais le sort s'acharne sans cesse à les séparer.
"Simon Botelho aimait. Voici un mot, un seul, pour expliquer ce qui semblait un revirement absurde à dix-sept ans. Il aimait une voisine, une jeune de quinze ans, riche héritière d'une beauté sans éclat et de bonne naissance. C'est de la fenêtre de sa chambre qu'il l'avait vue pour la première fois, pour l'aimer à jamais. Elle n'était pas restée insensible à la blessure qu'elle avait faite dans le coeur de son voisin, elle l'aima aussi et avec plus de sérieux qu'il n'est habituel à cet age.
Les poètes abusent de notre patience quand ils parlent de l'amour de la femme à quinze ans comme d'une passion dangereuse, unique et inflexible. Certains prosateurs disent la même chose dans les romans. Ils se trompent tous. A quinze ans, l'amour est une amusette. C'est la dernière manifestation de l'amour pour les poupées. C'est la tentative du petit oiseau pour essayer de voler hors du nid, les yeux toujours fixés sur sa mère qui l'appelle de la branche voisine. Lui, il sait ce qu'est aimer beaucoup, comme elle, elle sait ce qu'est voler loin."

On peut dire que ce roman est une sorte de "Romeo et Juliette" version portugaise et le lecteur prend énormément de plaisir à la lecture.

C'est une très belle découverte et il me tarde de découvrir d'autres romans de l'auteur, malheureusement peu traduit en français.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Disons-le tout de suite, avec les mots d'Hubert Nyssen: « "Amour de perdition", c'est la passion à l'état pur et un retour inoubliable à l'âge d'or du romanesque. » À l'orée du XIXe siècle, Thérèse et Simon s'aiment d'un amour absolu. Leurs pères en revanche se haïssent. Donc ils s'opposent à ce mariage. On pense bien sûr à "Roméo et Juliette", mais le roman portugais est beaucoup plus sombre et pessimiste. On pense à Shakespeare pour l'oublier aussitôt, car les deux jeunes gens, dans "Amour de perdition", devant vivre loin l'un de l'autre, sombrent dans la plus violente des mélancolies.
Ce drame romantique écrit en 1862 est, comme il se doit, aussi un roman d'aventures dans lequel les scènes pittoresques ne manquent pas. Mais il ne faut pas s'y tromper, le ton général du roman de Camilo Castelo Branco est grave. L'humour n'est pas complètement absent, mais sa présence n'allège jamais l'ensemble. Pour cette raison, j'ai eu des mouvements d'impatience. Parfois, je n'en pouvais plus de cette histoire d'amour, des tortures que s'infligeaient les amoureux. Cet amour divin et indestructible était beau mais lassant.
Voici ce que dit Jacques Parsi (le traducteur) dans la préface : « Cette intrigue relativement simple donne l'occasion à l'auteur de mettre en jeu les forces principales et les courants d'idées qui agitaient le Portugal du siècle dernier, et sans doute est-ce pour avoir atteint par là au plus juste l' "âme portugaise" que ce pays s'est reconnu si souvent dans "Amour de perdition". » Mon attrait pour le romanesque ayant ses limites, découvrir un pan de l'histoire du Portugal a permis de maintenir à flot ma curiosité. J'ai pu alors lire jusqu'au bout ce roman célébrissime.
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Il s'agit du roman le plus connu de l'auteur, qualifié du plus grand roman d'amour portugais. L'auteur l'aurait écrit en 15 jours, pendant un séjour en prison. Il nous conte la tragique histoire d'amour entre une jeune fille, et son oncle paternel, Simon. Les aventures amoureuses et tumultueuse du propre père de l'écrivain y sont aussi brièvement racontées.

Simon et Thérèse jeunes adolescents tombent amoureux en se voyant par la fenêtre. Malheureusement pour eux, leurs familles sont mortellement brouillées, et s'opposent à toute union éventuelle. En plus Simon a déjà commis quelques frasques qui font que son père n'a aucune envie de passe sur de nouvelles erreurs. Lorsque les familles apprennent l'amour des jeunes gens, elles feront tout ce qu'elles peuvent pour les séparer, et il y aura tentatives d'assassinat, un enferment au couvent, et autres péripéties.

C'est terriblement romanesque, les péripéties s'enchaînent et on peu mourir d'amour à volonté. La société portugaise de l'époque, terriblement archaïque nous est rendue avec toutes ses couleurs violentes, tuer un homme ne semble pas y être grand chose, surtout si la famille a des appuis solides. Cela date par moment terriblement, mais garde un charme un tant soit peu désuet, comme un album de photos aux couleurs un peu passées. L'écriture est un de grands atouts du livre, sobre et en même temps imagée, un petit quelque chose d'élégant qui rend tous les débordement de passion finalement digestes. J'ai tout particulièrement apprécié le personnage de Mariana, qui est une jeune femme active et décidée, plus attachante que la malheureuse Thérèse, que l'on enferme et que l'on fait passer d'un couvent à un autre.
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Il y a des romans d'amour à l'eau de rose et puis il y a des oeuvres comme Amour de Perdition dans lequel le tragique prend le pas sur le reste et vous embarque dans un drame des plus saisissant et percutant. Je ne m'attendais pas à une telle découverte en me lançant dans ce classique de la littérature portugaise qui m'a plus que charmé grâce à son ton romanesque ainsi que sa grande cruauté et qui n'a pas pris une ride.

En effet, Camilo Castelo Branco m'a complètement subjugué grâce à son exquise et violente peinture du romantisme noir, à l'image de Roméo et Juliette, qui m'aura fait vivre de belles et vives émotions malgré un léger manque de poésie et de volupté quant au style de ce dernier. J'ai tout simplement adoré découvrir l'histoire d'amour impossible entre Simon et Thérèse, ces deux âmes soeurs dont les riches et puissantes familles se révèlent en conflit perpétuel. Impossible pour ces âmes de se lier et c'est autour de ce séduisant et funeste jeu des coeurs, des plus fin et des plus habile, que l'auteur parvient à dresser une acerbe critique de la société portugaise de l'époque. Ne connaissant absolument rien de ce cadre d'antan ni bien moins les us et coutumes de ce peuple, ces découvertes se sont démontrées plaisantes et séduisantes. D'autant plus que ce dernier place son intrigue dans une riche période culturelle et historique m'ayant permis un sentiment d'évasion encore plus poussé et immergeant. Mieux encore, son oeuvre n'est pas avare en action et j'ai été surpris de retrouver entre deux passages remplis de sentiments quelques scènes de combats à l'épée ou bien de tirs ainsi que de tentatives d'enlèvements. Cet dimension aventureuse et chevaleresque est des plus séduisante et permet à Camilo Castelo Branco d'apporter un rythme certain à son très court roman. Par ailleurs, cette courte durée ne lui dessert pas tant celle-ci à intensifier mes nombreuses émotions ressenties au cours de cette lecture. Pour autant et malgré cette précipitation, à aucun moment je n'ai été laissé sur le côté et j'ai littéralement vécu cette triste et sordide romance dans laquelle bon nombre de victimes seront à déplorer. Les derniers chapitres sont d'ailleurs baignés d'une atmosphère lourde et m'ont laissé ému et sans voix. Pourtant, j'avais été prévenu par l'auteur qui n'omet pas de mettre en garde son lecteur quant aux risques de la lecture des mémoires de Simon. Cependant, je ne m'attendais pas à une telle finalité aussi violente que touchante concernant les relations de ce dernier.

Car en réalité et quand bien même l'intrigue s'éparse entre l'amour de Simon et Juliette, une troisième héroïne, Mariana, se révèlera au cours de cette romance. Étonnement, il s'agît du personnage que j'ai le plus apprécié et qui m'a semblé le plus honnête et sincère. En effet, cette dernière croisera la route de Simon accusé de l'assassinat de son rival et tombera bien vite sous son charme. Grâce à sa pureté, cette dernière ne délaissera jamais son nouvel ami et se démontrera une fidèle et courageuse alliée dans les bons comme les mauvais moments. J'ai trouvé ce protagoniste bien plus travaillé et nuancé que nos deux âmes soeurs qui m'ont semblé au contraire souffrir d'un certain manichéisme et se révéleront par moments grossièrement dessinés. Néanmoins, leurs constructions m'a malgré tout séduit et en particulier la complexité de Simon qui, par amour, démontrera une captivante évolution. Ce dernier se veut plus alambiqué que semble le peindre Camilo Castelo Braco et c'est dans les derniers chapitres que celui-ci se révélera complètement. Finalement, ce personnage souffre avant tout de sa – trop – bonne condition et de l'ombre de sa figure paternelle et se devine une âme en peine que seul l'amour aurait pu sauver. A contrario, j'ai trouvé le rôle et la place de Thérèse au sein de ce drame quelque peu délaissée et assez sommaire. Je trouve ce choix regrettable car cette dernière aurait mérité bien plus de consistance. Cela dit et sans parler d'attachement propre envers chacun d'eux, j'ai été plus que sensible à leurs évolutions et surtout à chacune de ces destinées qui m'a plus que touché et saisi.

Enfin, mon entrée dans la littérature portugaise se veut une réussite et même si ce classique n'est pas sans défaut, celui-ci m'a totalement captivé pour son sombre et violent romantisme ne laissant aucune chance à ses protagonistes. J'ai pris plaisir à découvrir ce satyre dénonçant avec efficacité les moeurs dont semblait souffrir ce pays à l'époque ainsi que le style pertinent de Camilo Castelo Branco que je suis certain de retrouver à l'avenir.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Blossom Spring Challenge – 2022 : Menu Lapin de Pâques – Catégorie Madeleine de Proust.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
(ces quelques lignes sont extraites du prologue donc je ne dévoile rien...)

Ce n’est pas trop m’abuser sur la sensibilité du lecteur si je crois que le bagne pour un garçon de dix-huit ans devra lui inspirer de la pitié.
Dix-huit ans ! La splendeur rougeoyante et dorée de l’aube de la vie ! Les parures du coeur qui ne rêve pas encore de fruits et s’enivre tout entier du parfum des fleurs ! Dix-huit ans ! L’amour à cet âge ! Le passage du sein de sa famille, des bras de sa mère, des baisers de ses sœurs, pour les caresses plus douces de la vierge qui s’épanouit à côté de lui comme une fleur de la même saison, aux mêmes parfums, et au même moment de la vie ! Dix-huit ans !… Et banni de la patrie, de l’amour, et de la famille ! Plus jamais le ciel du Portugal, ni mère, ni réhabilitation, ni dignité, pas même un ami !… C’est triste !
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Simon Botelho aimait. Voici un mot, un seul, pour expliquer ce qui semblait un revirement absurde à dix-sept ans. Il aimait une voisine, une jeune de quinze ans, riche héritière d'une beauté sans éclat et de bonne naissance. C'est de la fenêtre de sa chambre qu'il l'avait vue pour la première fois, pour l'aimer à jamais. Elle n’était pas restée insensible à la blessure qu'elle avait faite dans le cœur de son voisin, elle l'aima aussi et avec plus de sérieux qu'il n'est habituel à cet age.
Les poètes abusent de notre patience quand ils parlent de l'amour de la femme à quinze ans comme d'une passion dangereuse, unique et inflexible. Certains prosateurs disent la même chose dans les romans. Ils se trompent tous. A quinze ans, l'amour est une amusette. C'est la dernière manifestation de l'amour pour les poupées. C'est la tentative du petit oiseau pour essayer de voler hors du nid, les yeux toujours fixés sur sa mère qui l'appelle de la branche voisine. Lui, il sait ce qu'est aimer beaucoup, comme elle, elle sait ce qu'est voler loin.
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En feuilletant les anciens registres dans les archives de la prison de la Relation de Porto, j'ai lu dans celui des entrées des prisonniers, de 1803 à 1805, à la page 232, ce texte :
"Simon Antonio Botelho, ainsi qu'il dit se nommer, célibataire, étudiant à l'Université de Coimbre, né à Lisbonne, et fréquentant les cours au moment de son arrestation dans la ville de Viseu, âgé de dix-huit ans, fils de Domingos José Correia Botelho et de Dona Rita Preciosa Caldeirao Castelo Branco; corpulence moyenne, visage rond, yeux marrons, cheveux et barbe noirs, vêtu d'une veste de bayette bleue, d'un gilet de futaine teinte et d'un pantalon de tissu moucheté. J'ai fait cet enregistrement et je signe. Filipe Moreira Dias."
Dans la marge, à la gauche du texte, est écrit : "Parti pour l'Inde le 17 mars 1807."
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Lorsque Thérèse fut avertie que son père l'attendait, la fraîche couleur qui réjouissait les dames religieuses céda la place soudain à la pâleur habituelle. Sa tante ne voulut pas en la voyant ainsi qu'elle sortit de sa chambre, et prenait sur elle d'ajourner la visite du père.
- Il ne faut pas s'y dérober, dit Thérèse. J'y vais, ma tante.
Son père en la voyant eut un frisson et blêmit. Il s'attendait à un changement mais non d'une telle importance. Il pensa qu'il ne l'aurait point reconnue s'il n'avait été prévenu qu'il allait voir sa fille.
- Comme je te retrouve, Thérèse! s'exclama-t-il, bouleversé. Pourquoi ne m'as-tu pas dit ton état plus tôt?
Thérèse sourit et dit :
- Je ne suis pas aussi mal que mes amies se l'imaginent.
- Auras-tu la force de venir avec moi à Viseu?
- Non, mon père. Je n'ai même pas la force de vous dire en peu de mots que je ne retournerai pas à Viseu.
- Pourquoi pas? Si ta santé en dépend?
- Ma santé dépend du contraire. Je vivrai ici, ou je mourrai.
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Personne ne sent en soi le poids de l'amour qu'on inspiré et que l'on ne partage pas. Dans les plus grandes douleurs, dans les derniers instants du cœur et de la vie, il est doux encore de se sentir aimé quand on ne peut déjà plus trouver dans l'amour une diversion pour ses peines, ou renouer le dernier fil qui vient de casser. Orgueil ou insasiabilite du cœur humain, peu importe, c'est par l'amour que l'on nous porte que nous estimons ce que nous valons dans notre conscience
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Videos de Camilo Castelo Branco (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Camilo Castelo Branco
João Viegas, traducteur de "Récits de la prison de Porto" de Camilo Castelo Branco et des "Eaux de Joana" de Valério Romão nous parle de l'auteur Aquilino Ribeiro dont les éditions Chandeigne ont publié "Le roman de la renarde" et "Les sentiers du démon".
Dans la catégorie : Littérature portugaiseVoir plus
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