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EAN : 9782226465283
192 pages
Albin Michel (18/08/2021)
2.98/5   26 notes
Résumé :
Dans un New York à la saveur méditerranéenne, une très vieille dame et sa petite-fille se livrent une tendre lutte. Si la mémoire de Giaga – « grand-mère » en grec – s’effiloche, Theo redouble de malice pour réveiller ce trésor familial endormi. Et tandis que la jeune femme parcourt les rues de la ville au volant de son taxi, amoureuse d’un homme qui a troqué ses souvenirs contre l’ivresse, c’est toute une mythologie qui défile : Ellis Island et ses hordes d’arrivan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est le récit d'une héroïne grecque en forme de double hélice, l'une étant une mémoire béante, sa grand-mère Giagia en fin de vie, l'autre, son aventure amoureuse avec un musicien volage, un sujet grave pour ce premier roman malgré tout bien guilleret. L'auteure Émilie Papathéodorou a sans doute un ancêtre new-yorkais chauffeur de taxi pour être si précise sur ce métier et cette ville.
La narratrice Théo (profession: taxi) petite fille de Giagia, induit de faux souvenirs chez sa grand-mère pour pouvoir interagir avec elle puisque son cerveau a perdu toutes les acquisitions récentes. Théo va jusqu'à prendre l'apparence de sa soeur ou de son défunt mari, tous ces stratagèmes décrit avec une immense tendresse pour sa grand-mère.
“Il faut faire un deuil blanc. On enterre la personne que l'on a connue, alors même que son corps est toujours de ce monde. Je fis donc mes adieux ce soir là, à la grand mère aimante et douce qui m'avait en grande partie élevée, pour l'occasion je dis un texte de Guillaume Apollinaire qui s'appelle” L'Adieu”
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t 'en
Nous ne nous verrons plus sur cette terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends “
Émilie Papathéodorou à le sens de l'image ” Elle dormait beaucoup le jour, mais là aussi les oreilles dressées, l'oeil à demi fermé, toujours aux aguets. Elle était ma chauve souris. Je n'aurais pas été surprise de la trouver un jour suspendue aux rideaux, prête à s'endormir la tête en bas.” Concernant son amoureux Ethan: “Un matin pourtant je reçus une missive…”Voilà à quel point je pense à toi”..Mais le reste de la feuille était nu.. A la lumière j'examinai la feuille..on le distinguait à peine, mais j'en étais maintenant certaine il avait éjaculé sur la lettre... C'était probablement la plus belle déclaration d'amour qui eût jamais existé.” “Au dessus de nos têtes transportées, veillait l'oeil bleu des Cyclades”
A lire !
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« L'aube américaine » est un roman tendre basé sur la mémoire, la perte de mémoire, plus précisément.

Théodora et sa grand-mère, « Giaga » vivent ensemble à New York. Giaga est une immigrée grecque, débarquée à New York dans les années 50. Théo prend soin d'elle, en plus de son job de chauffeur de taxi, qu'elle considère plus comme une bouffée d'air frais. Giaga perd peu à peu la mémoire, en effet, elle souffre d'Alzheimer. Théo va soutenir Giaga et tenter par tous les moyens de l'aider à conserver ses souvenirs.

La profession de Théo permet un joli voyage à travers les rues de New York (moi qui suis fan, je me suis régalée, vous pensez bien !). J'ai aimé cette vision de New York, loin de la carte postale, le New York où toutes les rencontres sont possibles. Dans son point de chute favori, un bar branché, elle fera la connaissance d'Ethan, dont elle tombera amoureuse. Lui aussi perd la mémoire, mais cela est dû à son alcoolisme. Il aura une fâcheuse tendance à oublier ses ébats avec Théo (charmant…). Deux relations, deux « toxicités ». Théo doit être vigilante pour se préserver de tout cela. Les personnages de Théo et Giaga sont attachants, Ethan se révèle être agaçant. Mais sa présence est nécessaire au récit, je trouve qu'il apporte une plus-value non négligeable, en poussant Théo dans ses questionnements et interrogations.

Théo vit avec Giaga, déjà parce que Giaga est malade et a besoin d'attention, mais aussi parce qu'elles reproduisent le schéma culturel méditerranéen. Cette culture est omniprésente, les traversées entre New York et la Grèce s'enchaînent. Théo est une femme au caractère fort, prisonnière de son passé, de ses origines, mais aussi de son amour pour Ethan.

La maladie d'Alzheimer est une maladie terrible, plus pour l'entourage que pour le malade, je crois. « L'aube américaine » traite de ce sujet avec beaucoup de douceur, de discrétion. Théo va mettre au point un rituel avec Giaga, afin d'essayer de garder les souvenirs comme sous une cloche, à l'abri, cette transmission est inter-générationnelle et se fait dans les deux sens. Il n'y a pas que Giaga qui est la « maîtresse du passé ». La plume de l'auteure est fluide, agréable, imagée, le roman est court, permettant une belle immersion et une lecture en une seule traite. La construction avec l'utilisation du « Je » rend le lecteur proche de Théo. C'est un premier roman, et l'essai est concluant, je trouve.

La couverture est superbe. Elle a fait tilt dans ma tête dès que je l'ai vue ! Quant au titre, sa signification m'a titillée tout au long de ma lecture, pour que l'auteure en lève le voile à la toute fin. Donc, patience !

Un roman intéressant, bien écrit, assez léger, finalement, malgré le sujet, une escapade new yorkaise bienvenue. Si vous recherchez une lecture douce, toute en nuance, qui se lit vite, une pause dans votre quotidien de lecteur, « L'aube américaine » est fait pour vous.

« On rentre dans la vie d'adulte à coups de désillusions, comme on prend des beignes étant gamins. Et j'allais grandir plus que de raison. »

#laubeaméricaine #EmiliePapatheodorou #AlbinMichel #RentréeLittéraire2021
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Avis mitigé.

J'ai eu beaucoup de mal, au début, avec l'héroïne mais j'ai adoré la relation qu'elle entretien avec sa grand mère Grecque (malgré la maladie) ainsi que le personnage de celle-ci.

La pseudo relation amoureuse n'apporte, à mon sens, rien à l'histoire. J'aurais préféré avoir encore plus de moment de transmission et de souvenirs entre Théodora et sa "Giagia" mais mieux amené.

La plume de l'autrice est incisive, fluide et s'adapte bien à ce type de récit.

En bref, j'ai passé plutôt un bon moment avec ce livre même si je lui ai trouvé quelques longueurs mais rien d'anormal pour un premier roman.

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Coucou mes Mystigris 😉

J'ai lu pour la rentrée littéraire de septembre L'aube américaine de @emiliepapatheodorou
Merci beaucoup aux éditions @albinmichel pour cet envoi.

🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 on suit Théo une jeune femme et sa grand-mère qui perd petit à petit la mémoire. Elles vivent ensemble à New York. Théo essaye tant bien que mal à raviver les souvenirs de sa Giagia (grand-mère en grec)et pour cela elle ne manque pas d'imagination. Théo est aussi chauffeure de taxi, elle voit passer quantité de clients qui lui raconte leur vie, leurs déboires... Alors qu'elle doit jongler entre sa grand-mère et son boulot, elle rencontre Ethan qui lui aussi perd la mémoire de leurs nuits passées à cause de l'ivresse.

🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 mon avis est nuancé. J'ai aimé la relation entre Theo et sa grand-mère. Cette connexion forte, tendre mais si fragile. L'ingéniosité qu'à cette jeune femme pour que sa Giagia se souvienne de son passé, de sa famille m'a plu. Malgré tout ça la mémoire de sa grand-mère s'émiette, on ressent un sentiment d'impuissance face à cette terrible maladie.
Par contre je n'ai pas adhéré à l'histoire d'amour entre Théo et Ethan. C'est une relation malsaine et toxique qui pour moi n'apporte pas de consistance au roman. J'ai compris que Théo veut se raccrocher à une autre personne que sa Giagia mais cette relation a plutôt tendance à la détruire.

🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 un bon roman dans l'ensemble mais j'aurais aimé qu'il soit plus accès sur la relation entre Théo et sa Giagia, et en savoir plus sur le passé de cette grand-mère à la mémoire lointaine.
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Un livre que j'ai lu d'un trait grâce à la légèreté apparente des mots. Pourtant, il mérite je crois que l'on prenne le temps d'en absorber sa musique tendre, parfois (tragiquement) drôle, et même à la limite de l'absurde.

Quelle douceur que celle qui entoure la relation de Theo, jeune chauffeuse de taxi dans un New York loin de l'image de carte postale, et sa grand mère Giagia, dont Alzheimer ne parvient pas à effacer totalement le caractère fantasque et volontaire. Quelle merveille de soin, cette tentative de tirer l'être aimé de l'oubli, en utilisant des techniques plus ou moins orthodoxes, en l'aimant et en se détestant!

Et quel étrange spectacle que cette histoire d'amour qui n'en est pas une, avec un anglais de pacotille, un pitre attachant mais peu présent, qui lui-même lutte contre l'oubli que procure l'alcool.

Le combat de Theo, s'est de se retrouver dans l'oubli de ces deux personnages, tout en tâchant d'exister par elle-même.

J'ai apprécié ce roman, et je crois que je prendrai même le temps de le relire plus doucement, un peu plus tard. Je trouve qu'il aborde avec une douce amertume les affres de la vie, le départ d'un proche atteint d'Alzheimer, le combat que l'on se retrouve à mener sans vraiment savoir comment faire.
Je ne suis pas sure d'en avoir encore apprécié toute la poésie, car derrière son apparente simplicité se cache à mon sens un récit d'une grande délicatesse. Voici donc le genre de livre que j'attends d'avoir digéré avant de m'y replonger!

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je me contorsionnais. J’avais mal dans mes veines, mes muscles. Même mes cils souffraient, et la pointe de mes ongles ployait elle aussi sous une douleur aigue. C’était partout, le manque de drogue, l’absence d’Ethan. [….] C’est toujours un mystère de comprendre comment l’absence de quelque chose peut faire un mal de chien, un mal si plein, si présent. Parfois, je passais des heures entières dans ma voiture, à attendre que le temps fasse son boulot comme tout le monde avait l’air de croire qu’il le faisait.
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On rentre dans la vie d’adulte à coups de désillusions, comme on prend des beignes étant gamins. Et j’allais grandir plus que de raison.
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Videos de Emilie Papatheodorou (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emilie Papatheodorou
Stéphanie Janicot, Emilie Papatheodorou, Céline Laurens, Éric Garandeau, Clélia Renucci, Matthieu Falcone et Stephane Hoffmann vous racontent comment ils sont devenus écrivains, ce qu'ils ont ressenti lorsqu'ils on été publiés pour la première fois, ou encore leurs rituels d'écriture...
Pour découvrir la playlist rassemblant tous les épisodes, c'est ici: https://www.youtube.com/watch?v=CgNaS0KC5Yk&list=PLHEGVFnV5rWiklHd59MTjWdOO4nlxrxdF
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