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sur 758 notes
C'est un roman jeunesse, mais un "bon" roman jeunesse. L'écriture est simple, néanmoins l'auteur s'applique à donner une profondeur à ses personnages. L'histoire est belle, sans être gnangnan. Dans ce roman, on découvre Abi, jeune femme de 20ans qui à l'avenir devant elle. Elle est en prépa et caresse le rêve de devenir vétérinaire. Elle se donne tous les moyens pour réussir, même si ça lui vaut une rupture avec son petit copain, qui lui préfère s'amuser. Elle fait partie d'un groupe d'amis solide et profite de sa jeunesse.

Un jour où elle est en voiture avec sa mère, une femme grille un stop et vient les percuter. Abi est gravement blessée et son bras ne pourra être sauvé. Amputée, sa vie est complétement chamboulé. Adieu son projet professionnel, elle se recroqueville sur elle même, et ne veut plus voir personne. Elle ne supporte plus le regard des autres. Comme par exemple, celui d'un ancien copain de primaire, qu'elle rencontre par hasard, après un rendez-vous chez le coiffeur (oui parce que des cheveux longs avec un seul bras pour les laver ou les coiffer, c'est mission impossible!). C'est typique, il engage la conversation avec un grand sourire, surpris de tomber sur elle après tant d'années...et puis lorsqu'il s'aperçoit du vide dans sa manche, son sourire laisse place à de la pitié et de la curiosité morbide. C'est ça maintenant, la vie d'Abi.

Bien entendu, toute la famille en souffre. Sa mère qui tente d'anticiper tous ses besoins et qui lui demande au moins dix fois par jour si "ça va bien, mon pruneau ?". Son père qui camouffle sa souffrance grâce à l'humour, avec plus ou moins de succès. Et la petite soeur d'Abi qui grandit seule, l'attention des parents étant tournée en permanence vers Abi. Et puis un matin, Abi reçoit un coli. A l'intérieur un roman de Blaise Cendars, "La main coupée". Rien d'autre, pas de carte, aucun nom, seulement le roman de cet auteur revenu de la première guerre mondiale, amputé du bras droit.

Je vous conseille ce roman, et l'été me semble la période idéale pour le découvrir. Les pages tournent toutes seules.

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Ce joli roman trônait dans les rayons de ma librairie depuis quelques temps, et il m'intriguait. La quatrième de couverture ne donnait pas beaucoup d'indices sur son contenu, et pourtant je suis repartie avec. Je l'ai lu en quelques heures.
C'est un petit bijou de douceur et d'émotions à fleur de peau. J'ai adoré le style de l'auteure, que je ne connaissais pas du tout.

Abigail est victime d'un accident de la route, et si elle s'en sort vivante, elle garde de grosses séquelles physiques et psychologiques. Elle fait un trait sur son ancienne vie, coupe les ponts avec ses amis, refuse de voir du monde pour échapper aux regards des gens. Elle n'assume pas son nouveau corps mutilé, tous ses rêves de vie et de carrière se sont envolés et elle reste cloîtrée chez elle.
Elle est entourée de ses parents, sa petite soeur et sa merveilleuse tante Coline. Chacun à leur manière, ils la soutiennent, la poussent à se relever, et se montrent forts même si ce drame a impacté la vie de tous.

Un colis surprise et anonyme va pousser Abi dans ses retranchements et lui faire réaliser que la vie continue, qu'elle est belle et qu'il y a bien pire qu'elle.
Peu à peu, elle reprend confiance en elle et en la vie, et c'est un beau parcours d'acceptation et de résilience qu'on suit, entre rires et larmes.

Abigail est forte et fragile à la fois. Elle a une répartie et une autodérision qui m'ont fait exploser de rire plus d'une fois.
Coline, sa tante, elle est juste exceptionnelle. Drôle, pétillante, touchante et d'un soutien sans faille, même lorsque les sautes d'humeur d'Abi l'envoient sur les roses.
Les parents d'Abi ont été très affectés par l'accident et l'état de leur fille, mais ils n'en montrent rien et gardent pour eux leurs souffrances. Ils la soutiennent et l'aident au quotidien, quitte à s'oublier, et se couper de toute vie sociale.
Sa soeur est en rébellion, elle a de la peine pour sa soeur, mais elle se sent mise de côté, et elle voit bien le changement de vie imposé pour toute la famille. Elle lui en veut de se laisser aller ainsi.
Quant à Aurèle, son vieil ami d'école primaire, il réapparaît dans sa vie au bon moment, et lui montre le chemin pour une nouvelle vie.

Un livre touchant, doux et drôle, à découvrir sans tarder !
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Avis de lecture : un si petit oiseau de Marie Pavlenko.
Marie Pavlenko est une auteur que j'apprécie beaucoup, elle traite souvent de sujets tristes, dur comme le divorce, la mort ou dans ce livre le handicap. Cependant son écriture veut se faire positive et dédramatiser ces accidents de la vie qui peuvent déstabiliser le tout à chacun. Ses livres s'adressent bien souvent aux ados de plus de 12 ans, mais peuvent être lus sans problème par les parents qui seront touchés par sa plume.
Un si petit oiseau traite d'une jeune femme de 20 ans qui perd son bras lors d'un banal accident de la route. L'auteur nous amène dans la torpeur de la famille entière mais aussi dans une renaissance. Il y a beaucoup d'humour mais aussi tellement de sensibilité que vous serez ému aux larmes. ( moi c'est ce qui s'est passé).
Les ados, fan de John Green, apprécieront les livres de Marie Pavlenko qui sous un éclairage plus français exprime des sujets similaires.
Je vous recommande du même auteur: la mort est une femme comme une autre mais aussi Je suis ton soleil.
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Alerte coup de coeur !

Abi est en voiture avec sa mère, puis viens le choc, les gens cris, mais pourquoi crient-ils ? Au réveil LE choc, elle a perdu un bras…

Abi doit vivre avec la douleur de ce bras qui n'est pourtant plus là, subir le regard des autres, voir ses rêves s'envoler, retrouver un but à sa vie, s'accepter, retrouver sa féminité… Cela fait beaucoup pour une jeune fille de vingt-ans.

J'ai eu un coup de coeur pour le personnage du père d'Abby. Un homme qui face à la détresse de sa fille ne faiblit pas, quelques fois maladroit en lançant des blagues maladroites, il essaye à sa façon de l'épauler et de lui rendre le sourire. Ne pas dramatiser cette situation douloureuse pour que sa fille puisse aller de l'avant. Et pourtant face à cette apparence joviale, ce père aurait voulu affronter cette terrible épreuve à la place de sa fille. Les larmes coulent en silence, à l'abri des regards.

La mère d'Abi est tout aussi touchante, comment se pardonner… c'est elle qui conduisait. Sa vie entre parenthèse, cette mère courage est là pour sa fille coute que coute. Un lien si fort les unies.

La plume de Marie Pavlenko est merveilleuse, ce roman est une véritable claque ! Je suis passée du rire aux larmes. Une sensibilité mise à nue grâce à au talent de Marie Pavlenko, on ne lit pas simplement cette histoire, on la vit.

Tout au long de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de noter cette justesse dans les mots employés, dans le vécu et les réactions des personnages… on sent un « vécu » derrière ce texte. Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant à la fin de ce roman que la mère de Marie Pavlenko a perdue l'un de ses bras dans un accident de voiture… Tout s'explique.
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Ce livre est vraiment bouleversant, l'histoire D'abi est prenante, je ne sais pas non plus comment je réagirai si du jour au lendemain , il me manquerait un membre.
Savoir que professionnel, il faut changer sa vision, sa vie s'adapter en fonction de son handicap.
J'ai moi même eu un accident et honnement j'ai eu peur mais je n'ai pas finis amputé et déjà ça a été un calvaire alors à vie je n'imagine même pas.
La rééducation, le regarde des autres c'est vrai que c'est dur. On a tout le temps envie de pleurer et de se réfugier dans notre cocon.
Heureusement, c'est plus simple lorsque l'on est entouré.
Je vous recommande se roman, qui est juste touchant, bouleversant et qui fait revoir sa vision de la vie.
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J'attendais beaucoup de cette lecture.
Mais ça n'a pas été le coup de coeur attendu.
Marie Pavlenko décrit très bien tout le drame vécu par Abi, la souffrance tant physique que mentale, l'horreur à la fois de l'absence de son bras et de la présence du moignon c'est la partie la plus réaliste et la plus réussie du livre (on apprend d'ailleurs à la fin du livre qu'elle est touchée d'assez près cette situation). On ne peut que se dire « et si ça nous arrivait » (même si bizarrement, je me suis plutôt mise à la place d'Elsa, la maman, et souvent j'ai pensé « et si ça arrivait à mes enfants, à mes amours… »)
En revanche, de nombreuses petites choses m'ont gênée dans la lecture.
- le côté plus que parfait – et franchement bobo – de cette famille : végétarienne, qui mange bio, qui regarde Hitchcock, va à la piscine et au ski, cultivée sans aucun doute. Ce n'est pas le milieu de monsieur et madame tout le monde.
- Je n'ai pas cru aux personnages d'Abi et d'Aurèle. Je veux bien faire le sondage auprès de jeunes de 20 ans pour voir qui comme eux connait Jean Seberg et Romain Gary, Blaise Cendrars, Zizi Jeanmaire, et je ne parle même pas des références ciné. Abi et Aurèle sont très lisses, très intellos et vraiment parfaits – pas de musique de jeunes, pas de clopes, pas de tatouages, pas de lectures faciles, d'émissions télé de daube…quand ils prennent le train ils jouent au scrabble ! Aurèle et son groupe de copains sont trop sages, trop matures (et l'ancien groupe d'amis d'Abi, avec son ex en tête, sont montrés comme des jeunes fêtard ni très profonds ni très intéressants. Vive la nuance). Idem pour l'histoire d'amour, c'est trop parfait, trop facile !
- Les longs passages ornithologiques m'ont ennuyée. Attention j'aime beaucoup les oiseaux, mais pas au point de lire l'encyclopédie des volatiles, or certains passages m'y ont fait penser.
- Enfin le style de Marie Pavlenko est plus emphatique qu'empathique (à une lettre de près, dommage), cette histoire aurait mérité plus de simplicité, plus de lumière.
Les personnages sur lesquels j'ai le plus accroché sont Millie – la petite soeur – et Coline et sa joie de vivre malgré tout : toutes deux ont des réactions qui les rendent humaines et vivantes, et dans lesquelles je me suis reconnue – à différents âges !
Donc au final une lecture assez mitigée.
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Je remercie les éditions Flammarion et Babelio pour m'avoir adressé ce livre dans le cadre de la rencontre avec Marie Pavlenko le 7 février 2019.

Un point esthétique avant de commenter ce livre : la couverture est juste magnifique, avec l'incrustation en relief des ailes de ces « petits oiseaux », pleine de légèreté sur ce fond vert.

Abi est en voiture avec sa maman Elsa, lorsqu'un terrible accident se produit.
Abi y perd le bras droit. Et toutes les illusions de sa vie d'avant.
Tout est à recommencer, depuis l'acceptation de cette perte douloureuse, du fait des douleurs fantômes qui se manifestent, jusqu'aux regards de compassion, de mépris, de curiosité qu'elle croise chez autrui.
Mais comment passer sur ce handicap quand on est une jeune fille de bientôt vingt ans ? Quel impact cet accident va-t-il avoir sur Abi mais également sur ses proches, qui souhaitent à la fois la préserver et la voir reprendre le cours de son existence ?
Perdue dans sa vie, la jeune fille est très complaisante avec elle-même au début notamment, tout tourne autour d'elle, d'ailleurs sa soeur lui en fait le reproche. Et puis, petit à petit, Abi va pouvoir prendre du recul grâce notamment aux livres de Blaise Cendrars qu'elle reçoit de façon anonyme par courrier, des livres dans lesquels elle découvre que l'auteur lui aussi a été victime de l'amputation d'un bras durant la première guerre mondiale.

Marie Pavlenko explore tour à tour les douleurs physiques et psychologiques de la jeune femme, qui peine à s'y retrouver dans sa nouvelle enveloppe.
Mais également sont évoquées les difficultés des proches à faire face à la situation : en parler, s'abstenir, ou faire avec, il n'y a jamais de solution clairement identifiée.

C'est un livre très intéressant, très émouvant, écrit pour la jeunesse a priori, mais qui est tout à fait utile pour n'importe quel adulte également par la façon dont il aborde le handicap et notamment un handicap acquis.
Et puis, grâce à ce « si petit oiseau » qui peut déployer malgré tout l'aile qui lui reste pour s'envoler vers l'avenir, j'ai découvert de nombreuses informations sur les animaux, les oiseaux notamment, alors que je ne connais rien à l'ornithologie.

Ce roman m'a profondément touchée, j'ai été très émue, parfois aux larmes, mais j'ai beaucoup ri aussi, et je l'ai lu très très vite parce que je n'ai pas pu le lâcher. C'est bien écrit, c'est fluide, on a vraiment envie de tourner les pages très vite, on veut savoir ce qu'il va se passer pour Abi.

J'ai été ravie de découvrir ce livre, de découvrir une auteure que je ne connaissais pas et qui écrit avec une grande fraîcheur sur un sujet très difficile. La rencontre avec Marie Pavlenko m'a permis d'apprécier d'autant plus son travail de recherche, car elle a non seulement tenu compte de ce qu'elle avait pu observer, mais encore s'est mise dans la situation de ressentir ce qui arrive lorsqu'on ne dispose plus que d'un bras, en attachant le sien dans son dos.
Le roman est ainsi construit comme une rencontre entre la réalité du vécu familial de l'auteure et la prise de recul nécessaire, par l'utilisation de la narration à la troisième personne du singulier, biais qui permet à la fois « d'émouvoir le lecteur sans tomber dans un côté geignard » (sic).
Les personnages qui gravitent autour d'Abi sont très importants, chacun à sa manière, la petite soeur Millie est très humaine dans sa façon de réagir, le papa est maladroit, la maman semble avoir pris du recul, jusqu'à sa scène de colère spectaculaire dans la voiture - récit quasi à l'identique du vécu par l'auteure. La tante, très excentrique, apporte une part d'humour, bouffée d'oxygène nécessaire pour affronter les douleurs du handicap.

Bouffée d'oxygène en effet que ce livre plein d'émotions, de tendresse, d'amour et de résilience. Partie d'un sujet terrible, Marie Pavlenko amorce la remontée vers la vie, l'espoir, et enchante le lecteur avec cette adolescente attachante et courageuse. Un bel exemple pour des jeunes malades mais également pour des personnes un peu âgées qui seraient confrontées à des pertes d'autonomie sans aller jusqu'à l'amputation... mon livre de chevet en cas de déprime...!

lirelanuitoupas.wordpress.com
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Après l'énoooorme coup de coeur que j'ai eu pour "Je suis ton soleil", j'étais impatiente de découvrir ce nouveau roman de Marie Pavlenko. Même si j'ai beaucoup aimé "Un si petit oiseau", il n'est cependant pas parvenu à détrôner "Je suis ton soleil".

Dans ce roman, Marie Pavlenko parvient une nouvelle fois à allier violence et douceur, drame et humour, sans jamais tomber dans le pathos. Ses personnages sont fragiles et forts à la fois. Ils se révèlent à nous petit à petit, avec subtilité, délicatesse. J'apprécie énormément quand un auteur laisse ainsi le temps à ses personnages de se dévoiler, se révéler, tant aux yeux des autres personnages que des lecteurs.

Bien plus qu'une simple romance et un drame familial, ce roman est le récit d'une reconstruction, d'une victoire sur le handicap et le désespoir. Une belle leçon d'humanité, de partage et d'amour.
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Un joli texte sur un sujet difficle: Abigael a perdu un bras lors d'un accident de voiture. Comment vivre après un tel choc et de tels changements dans sa vie,
Elle retrouvera le gout de vivre grâce aux livres et à l'amour qui peut soulever des montagnes.
Je remercie Babelio pour cet envoi qui m'a fait découvrir une auteure que je ne connaissais pas.
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Après un très grave accident de voiture, Abigail doit se reconstruire, se retrouver, affronter le regard des autres et surtout s'accepter telle qu'elle est devenue sans renier celle qu'elle était avant.
Par la lecture de récits de personnes qui ont dû affronter les mêmes souffrances et les mêmes réapprentissages, entre des parents qui gèrent la situation différemment, une soeur qui n'en peut plus d'être oubliée, on suit pas à pas la reprise en main de sa vie tout au long de cette première année qui suit l'accident.
Un roman pour ados qui parlera aussi aux adultes.
Une écriture factuelle sans pathos ni mièvrerie.
Merci à Babelio de me l'avoir offert.
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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