Ce roman m'a indéniablement beaucoup plus. Il faut savoir au départ que j'évite les livres du genre espionnage. Mon intellect très limité en matière de compréhension d'éléments politiques internationaux complexes me garde loin de ce type de lecture. Par contre, j'ai été agréablement surpris de la relative simplicité de l'histoire ainsi que la facilité avec laquelle je ne me suis pas perdu à travers les méandres de l'espionnage dans ce roman. Sans aucun doute, cela est relié à la plume de génie de son auteur.
Merci à Jean-Jacques Pelletier qui m'a permis de vivre pendant quelques heures une belle aventure dans le monde diamantaire sans que je m'y perde. Il a su soutenir ma curiosité et mon intérêt tout au long de ce roman. Qui plus est , il m'y a poussé dès la première page, dès le premier paragraphe.
Malgré le style et les différents camps d'individus qui existent dans ce roman, chaque personnage est attachant à sa manière, peu importe qu'il soit bon ou du mauvais côté. C'est là que réside, selon moi, toute l'ambiguïté de l'oeuvre. Et elle y demeure jusqu'à la fin.
Une belle lecture qui m'a semblé trop courte malgré les trois cent soixante-huit pages du livre. J'ai bien hâte de retrouver « F » dans une prochaine aventure puisque « L'homme trafiqué » semble n'être que ses débuts…
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Ce thriller d'espionnage m'a captivé. D'abord l'intrigue, qui tourne autour du contrôle mondial du marché des diamants, est joliment montée et oppose deux as de la manipulation qui sont chacun de leur côté aux commandes d'organisations puissantes. Il y a là un duel par personne interposé qui, en soi, est captivant. le personnage principal est soumis aux influences et intimidations de l'un tout en étant secrètement protégé par l'autre. Aux prises en plus avec une amnésie partielle (un peu à la Jason Bourne...), il ne sait plus à quel saint de vouer, ni à qui faire confiance dans ce tourbillon d'évènements déstabilisants malgré ses grandes capacités d'analyse et de déductions. Bref ce roman se lit avidement, mais il faut prêter attention, car certaines stratégies sont complexes. Il se conclut de façon à nous donner envie de lire la suite, ce que je ferai très bientôt!
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Très très bon divertissement. Intrigue remplie d'action et de personnages colorés. Ça débute bien la série.
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Mais, contrairement à la plupart des gens de son âge, le vieillard attendait quelque chose de précis. Quelque chose qui n'était pas la mort. Ni la prochaine quinte de toux - même s'il savait qu'elle allait venir.
— Ça commence à prendre forme, reprit-il, pendant que son regard s’attardait sur les hanches de son assistante.
— Ça suffit, espèce de voyeur !
Mais ce n’était pas vraiment un reproche. Plutôt une vieille blague, une formule rituelle qui permettait à chacun de savoir où il en était.
— Le Seigneur a créé la beauté de l’univers pour réchauffer le cœur des vieillards, protesta sentencieusement le malade. Vous ne pouvez pas aller contre sa Volonté !
Cette fois, l’indignation manquait encore davantage de conviction. La jeune femme répliqua avec quelques remarques tout à fait crues sur les vieux rabbins voyeurs et les châtiments qui leur étaient réservés dans l’au-delà.
Au début, il l’avait fait par désœuvrement. Parce qu’il avait tendance à considérer tout l’univers comme un grouillement d’appétits absurdes et d’obstinations futiles. Ça faisait quelque chose de nouveau à essayer. Puis, peu à peu, il s’était pris d’affection pour ce vieillard qui semblait partager avec lui le même regard désabusé sur les choses et qui, pourtant, poursuivait son combat avec un acharnement tranquille.
Ce jeu d’ombres et de coulisses le captivait. Il aimait l’impression que lui procurait son travail, parfois, de jouer un rôle, de peser sur les événements mêmes comme instrument du rabbin, il se sentait plus important, plus près d’un pouvoir réel, que pendant tout le reste de sa vie désabusée.
Mais, contrairement à la plupart des gens de son âge, le vieillard attendait quelque chose de précis. Quelque chose qui n'était pas la mort. Ni la prochaine quinte de toux - même s'il savait qu'elle allait venir.