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4,17

sur 193 notes
Ciprian est le fils d'un ursari, un montreur d'ours. Il vit dans une caravane avec sa famille, mais un jour deux hommes viennent les trouver et leur proposent de leur payer un voyage vers un pays fabuleux dans lequel il deviendront riches. C'est ainsi qu'ils arrivent tous les cinq en France, en ayant abandonné leur ours ainsi que la grand-mère qui refusait de partir. Alors qu'ils gagnent difficilement quelques euros, les envoyés des deux "bienfaiteurs" viennent ramasser tous leurs gains chaque jour.
Mais un jour, Ciprian s' aventure dans le jardin du Luxembourg et y découvre un monde nouveau, celui des joueurs d'échec. Ce jeu va révéler sa mémoire éiditique et son incroyable intelligence. Grâce à quelques amis rencontrés par hasard, il va changer sa vie et celle de sa famille.
Ce roman permet de découvrir le monde des sans-papiers, qui viennent d'un système différent du nôtre. Ciprian ignore son age et le lieu où il est né.
Cette histoire m'a beaucoup intéressée. Elle m'a donne envie de lire d'autres livres de de cet auteur.
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Xavier-Laurent Petit écrit bien. Il écrit toujours très bien. Son personnage principal, Ciprian, gringalet immigré surdoué, est attachant. le père aussi, ce grand costaud, bourru mais avec un grand coeur finalement. La soeur aussi, avec sa morgue et ses faiblesses. J'ai eu plus de mal avec la mère et le frère aîné, plus transparents. La voix de Ciprian apporte un peu de candeur à cet univers triste, glauque et violent.
Mais là où j'ai eu plus de difficultés, c'est avec madame Baleine, monsieur Enorme et compagnie. Ils sont adorables, pleins de bonne volonté. Trop en fait. Ils manquent de crédibilité. Pour être honnête, les personnages manquent tous de crédibilité. Mais Ciprian et sa famille relèvent bien plus de la fable, créant ainsi une distance qui permet cette liberté avec le réel : une famille de montreurs d'ours peut se permettre toutes les fantaisies ! Mais les autres, les Français du "Lusquenbour", sont trop proches de la réalité pour intégrer, à mes yeux, cet univers de fable.
Je dois avouer toutefois que cette lecture est finalement une bonne surprise. Quand je l'ai commencé, je me suis dit "oh non, je n'ai pas envie de pleurer, pas envie de lire sur la misère humaine en ce moment, pas la force". Je craignais d'abandonner le livre en route. Et finalement non, je me suis laissée entraîner par l'écriture.
Une fable douce amère, je dirai.
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Le fils de l'Ursari est un roman qui aborde avec sensibilité, délicatesse et humour un phénomène de société qui nous touchent au quotidien; nous, citadins, qui voyons apparaître des bidonvilles aux abords de nos villes et qui côtoyons la misère des immigrés clandestins sans même lever un sourcil à leur main tendue.

Xavier-Laurent Petit nous entraîne sur les chemins tortueux du déracinement des roms, véritable trafics humains, qui atterrissent en France, le coeur empli d'espérances et qui font rapidement face à des désillusions: pas de logement, pas d'argent, pas de travail… ils vivent dans des conditions insalubres, partageant leur cabanon avec les rats et autre vermine, se démenant pour trouver de quoi se nourrir et surtout de quoi rembourser le réseau mafieux qui les a mis là.

Pour Ciprian il existe pourtant un peu de lumière, un peu d'espoir… lorsqu'il découvre, dans les allées du parc du Luxembourg, les échecs. Rapidement il apprend les règles en regardant les habitués, et lorsqu'une personne au grand coeur se penche avec bienveillance sur son cas, l'espoir prend l'allure d'une réalité plus lumineuse.

Le fils de L'ursari est un magnifique roman aux personnages attachants, qui montre qu'une main tendue peut faire bien des choses.


Je remercie les éditions L'école des loisirs et Babelio pour cette magnifique découverte.
Lien : https://sirthisandladythat.w..
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Et voilà, le week-end arrivait et je n'avais toujours pas de livre prévu (même si ma PAL explose #logiquex1000) et mon choix s'est finalement arrêté sur ce livre même si le sujet ne m'emballait pas plus que ça.

Et en effet, les premières pages, c'était pas folichon. Mais comme d'habitude, j'ai pas pu m'empêcher de poursuivre pour voir si je ne passais pas à côté d'une révélation.

Et j'ai bien fait car cette lecture s'est avérée être une bonne surprise ! En effet, passé les premiers chapitres, dès qu'ils arrivent en France, le rythme s'accélère et on rentre enfin dans le sujet.

Au fil des pages, on s'attache beaucoup aux personnages, surtout Ciprian, qui est vraiment super mignon comme enfant et on croit beaucoup en lui. Les autres personnages sont beaucoup moins approfondis et c'est un peu dommage.

Cependant, ils ont tous une personnalité assez forte et tous distincts les uns des autres même si parfois cela fait un peu cliché.

Au niveau de la plume, c'est très fluide et les courts chapitres facilitent beaucoup la lecture et surtout qui nous empêche de la lâcher.

Le seul gros bémol que j'ai remarqué est les facilités de scénario. Souvent, les problèmes ou les actions tombent un peu comme par hasard, c'est assez approximatif et on a du mal à y croire (Je pense notamment à la disparition d'un personnage dont on n'a pas les nouvelles même à la fin).

En bref, ce fut une bonne lecture malgré quelques couacs. Au départ, septique, c'est devenu finalement une agréable surprise !
Laura
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Le fils de l'Ursari est un livre qui m'a été conseillé par une libraire qui a des très bon goûts en lecture !! Je n'ai pas du tout hésité à l'acheter et à le lire par la suite car c'est livre très « doux » qui nous repose mais en même temps est vraiment très intéressant. Même si je l'ai lu il y a longtemps, je me souviens encore de cette histoire car elle m'a marquée. Cela raconte la vie d'une famille roumaine à qui l'on propose d'aller en France car c'est le « paradis ». Arrivés en France, ils doivent faire la manche et habitent dans un bidonville. Vraiment pas tout ce qu'ils avaient imaginé ! Mais le jeune héros, Cyprian observe tous les après-midis des gens jouant aux échecs dans le Luxembourg et c'est une occasion pour lui d'oublier son quotidien le temps d'une partie. Ce fils de l'Ursari, Cyprian, est un personnage très attachant et durant tout le roman on espère qu'à la page suivante il sera heureux et qu'il ira bien. Alors je conseille vraiment ce roman à tous ceux qui aiment la littérature assez réaliste et à tous les autres aussi car c'est toujours un plaisir de lire Xavier-Laurent Petit.
Si je devais comparer Xavier-Laurent Petit à un autre auteur, ce serait sans hésitation Annelise Heurtier. Ces deux auteurs écrivent des romans très réalistes qui traitent de thèmes pas toujours faciles mais ils le font avec brio.

Conseil lecture : Pour tous ceux qui ont aimé le fils de l'Ursari, lisez Robin des Graffs de Muriel Zürcher qui dans un style assez différend nous balade dans Paris avec un adolescent graffeur et une petite fille trop mignonne dont la maman est mort renversée par le métro, mangée par un lion…
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Le Fils de L'Ursari n'est pas un livre que l'on oublie facilement. L'histoire est touchante et on se rends compte des conditions de vie de ces personnes. Ils sont rejetés par la société, doivent changer d'endroit en permanence...Ou tombent entre les mains de "faux passeurs" qui ne sont intéressés que par l'argent. Je ne connaissais pas du tout ce métier et ses traditions liées, mais j'imagine qu'ils y a beaucoup d'ursaris en Roumanie (le pays d'origine de Ciprian), et dans d'autres pays. Ce doit être pour eux de trouver de trouver un autre travail. Je trouve ça bien que dans l'histoire, Ciprian et sa famille s'en sorte (plus ou moins). Cela montre qu'il y a de l'espoir, même si Ciprian doit surtout son salut à son talent pour les échecs (alors qu'il a appris à en jouer tout seul, ce qui est incroyable).
Artémise

Ciprian est un fils d'Ursari, de montreur d'ours. Comme toutes les familles Ursari, ce sont des nomades mal acceptés dans la société. Ils vont vivre à Paris où on leur a dit qu'ils deviendraient riche. Cependant, la vie n'y est pas si facile qu'ils le pensaient. Ciprian et son frère deviennent "emprunteur" de porte-feuille, sa soeur « mendiante professionnelle » et son père travaille de nuit. Une après-midi, alors qu'il "travaillait", Ciprian se retrouve dans le jardin du "Lusquembourg". Il découvre alors le jeu "tchèquématte » pour lequel il va alors se passionner…

J'ai beaucoup aimé ce livre. J'avais du mal à accrocher au début mais quand on est lancé, c'est très difficile de s'arrêter. Ce livre m'a particulièrement plu car je trouve qu'il est assez actuel. En effet, la famille de Ciprian est une famille de migrants et on suit leurs problèmes de la vie de tous les jours dans un bidonville, en particulier avec ceux qui les ont fait passer en France.
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Ciprian est le fils d'un montreur d'ours , de la famille , et ce n'est pas toujours facile de l'être .
La famille Ursari ne reste pas longtemps dans un même endroit car ils se font explusés par les villageois ou par la police .
Ciprian et sa famille finissent par relâcher leur ours pour pouvoir se réfugier à Paris où le travail et l'argent peuvent etre plus rapide à avoir.
Arrivés là- bas , chacun se découvre un nouveau "métier" .
Ciprian découvre un soir en rentrant de sa journée de travail, le jardin du Luxembourg où il observe secrètement des joueurs d'échecs.
Ciprian n'est pas comme les autres membres de sa famille ,il a une capacité qu'ils n'ont pas .
Grâce à cette capacité et son observation des jeux d'échecs , la vie du fils de l'Ursari va changer .
Mon avis est que cette histoire m'a complètement emportée . Avec Ciprian et sa famille , mes émotions sont passées du rire aux larmes tout au long de l'histoire .
Je me suis très vite attachée à eux et dans les moments durs comme dans les joyeux , j'étais comme présente à leurs cotés .
Je ne me suis pas ennuyée à lire ce livre , il se lit vite et est bien compréhensible .
Le petit bémol de l'histoire c'est que j'aurais aimé savoir où est passé Dimetriu le frère à Ciprian mais on peut pardonner à Xavier-Laurent Petit car le reste de l'histoire est très touchante et attractive .
Maëva E.

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Le fils de l’Ursari relate l’histoire de Ciprian et de sa famille de Roms. « Ursari » signifie « montreur d’ours », et c’est le métier du père de Ciprian. Harcelée par la police, la famille d’Ursari se retrouve dans un transport illégal de migrants vers Paris où la richesse leur est promise.
Malheureusement, cela tenait plus de la promesse que de la réalité et Ciprian et ses pairs se retrouvent dans une misère absolue dans un bidonville près de Paris. Plane sur eux la menace de deux hommes auxquels ils doivent des dettes. Obligé alors de se trouver un « métier », Dimetriu devient « emprunteur », Ciprian son apprenti, M’man et Vera deviennent mendiantes et Daddu, ancien Ursari, devient ferrailleur. Tout cela jusqu’à ce que Ciprian découvre « lèzéchek » …
J’ai beaucoup aimé cet ouvrage écrit par Xavier-Laurent Petit paru en 2017 et édité par l’école des loisirs. Preuve en est que je l’ai achevé en une soirée ! J’ai trouvé beaucoup de points positifs à ce roman. Premièrement ce roman reflète beaucoup d’espoir pour les jeunes immigrés car nous assistons en quelque sorte à « l’ascension sociale » de Ciprian et nous nous rendons compte que l’éducation est une chance majeure pour tous ces jeunes gens et pour nous aussi d’ailleurs ! Deuxièmement, cela montre aussi que les origines n’ont aucunes importances dans la réussite. Enfin, le roman dégage beaucoup de solidarité. En effet, l’auteur montre des personnes « exemplaires » qui viennent en aide aux personnes démunies et cela donne envie de les imiter ! Si tout le monde faisait ainsi le monde irait beaucoup mieux ! Evidemment le roman montre aussi les points négatifs de notre société. Par exemple, plus haut nous parlons de l’éducation, or on se rend compte que les jeunes immigrants ne sont pas du tout encouragés à y aller ! Personne ne les pousse vers le haut, alors qu’ils en ont les capacités et l’envie, et si Ciprian n’avait pas rencontré deux personnes « biens-placés », il ne serait pas arrivé aussi loin, malgré qu’il soit très talentueux ! C’est à la fois très triste et irritant ! J’aime beaucoup les romans qui nous montrent que nous vivons dans une société, finalement pas si mauvaise et nous donnent des élans de compassion et de solidarité. Je trouve ça nécessaire de sensibiliser les jeunes à la pauvreté et l’entraide, car nous sommes les adultes de demain !

Lisa Mer.
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Ciprian est le fils d'un montreur d'ours (un Ursari). Avec sa famille, ils ne restent jamais longtemps au même endroit et se déplacent et vivent dans une caravane.
Un jour, ils vont vivre à Paris car, dans leur pays ils sont persécutés, et à Paris, ils peuvent travailler et où ils peuvent devenir riches mais, ils se rendent compte que la vie n'est pas si facile à Paris. Ils doivent rembourser une importante somme d’argent des frais de leur voyage à des passeurs. Toute sa famille va découvrir un nouveau métier : Daddu devient ferrailleur, Vera et sa mère deviennent mendiantes professionnelles, le grand frère est « emprunteur » de portefeuilles et Ciprian son apprenti.
Ciprian va découvrir et observer des joueurs de « tchèquématte » dans « le jardin du Lusquenbour ». il va être passionné par ce jeu et il va apprendre à y jouer très rapidement. Il va s'apercevoir qu'il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête. Ciprian va alors participer à des tournois d’échec. C'est un nouveau début dans sa vie...

Ce livre m'a d'abord paru long à lire, mais avec la police d'écriture et une mise en page aérée, il se lit rapidement. J'ai bien aimé l'histoire même si il n'y a pas beaucoup d'action, ce qui m'a poussé à lire ce livre, c'est que j'ai voulu lire un autre style de roman que celui que je lis d'habitude. J'ai voulu essayer quelque chose de nouveau et je n'ai pas été déçu. Je m'attendais à une fin plus explicative, par conséquent, j'éspère qu'il y a une suite.

Arb








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Un livre formidable dont on dévore d'une traite les 269 pages !
Ciprian, ses parents, son frère et sa soeur vivent chichement sur les routes d'Europe Centrale, le père montreur d' ours, le frère voleur, la soeur danseuse sur les marchés. Chassés d'un village où des nationalistes les menacent, ils sont pris sous la protection de mafieux qui organisent leur départ pour Paris. Mais en France ils doivent rembourser leur dette en volant ou en mendiant. Un jour, au jardin du Luxembourg, Ciprian observe des joueurs d'échecs et s'aperçoit qu'il a retenu toutes les parties. Il est bientôt pris en charge par des joueurs d'échecs qui vont parvenir à sortir sa famille de sa situation misérable en faisant de Ciprian un joueur international.
Évidemment il y a beaucoup de bons sentiments et on aimerait vraiment que cette histoire soit vraie. Mais quel plaisir d'y croire pendant 2 heures de lecture...
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Ce récit nous plonge dans l'univers précaire d'une famille Rom. Après un jeu de circonstances, le cadet, Ciprian, se révèle être un génie du jeu des échecs. Mais un Rom a-t-il le droit de faire partie d'un univers d'intellectuels privilégiés? Un chouette roman qui interroge sur les stéréotypes et les préjugés sociaux. A lire!
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Une bonne lecture jeunesse pour aborder le thème de l'immigration en France, de la survie dans les bidonvilles d'un pays qu'on ne connaît pas et qui ne veut pas de nous. L'histoire est vraiment intéressante, je l'ai lue très rapidement.


Ciprian est un jeune garçon rom, qui vit avec sa famille dans une caravane. Ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit, rejetés partout où ils posent les pieds, et subsistent en volant (en "empruntant" comme ils le disent eux-mêmes) et en offrant des spectacles de lutte contre un ours.

Un jour, deux hommes fortunés et ô combien louches, leur proposent de les faire passer en France, pour les aider (soi-disant). Mais pour ça, ils devront "travailler" pour eux jusqu'à ce qu'ils aient remboursé leurs passages, en comptant les intérêts (outrageusement scandaleux ! Mais il y a bien d'autres choses qui font grincer des dents)
N'ayant aucune attache, ils embarquent donc pour la France, le pays réputé pour défendre la liberté.

Nos personnages sont très très influençables. Normal, ils n'ont pas le bagage pour démêler les embrouilles paperassiales et contractuelles. Ils ne savent même pas lire, ils n'ont même pas signé le contrat qui est censé les contraindre à rembourser une somme astronomique, ils n'ont donc aucune obligation de se plier aux désirs de ces messieurs les escrocs contrebandiers.
Mais voilà, ils n'ont pas reçu l'instruction nécessaire pour savoir qu'on les entourloupe mais à un point...!

Et c'est par l'instruction et l'intelligence que le personnage principal arrivera à améliorer sa condition, à acquérir un statut d'humain aux yeux des autres. C'est horrible à dire, n'est-ce pas ?

Cette lecture fait réfléchir quant aux mesures qu'on pourrait (qu'on devrait ?) mettre en place pour que tout le monde soit gagnant dans l'immigration. Offrir une vie décente et possiblement heureuse à des gens qui n'ont pas eu d'autre choix que de quitter leur pays. Mais aussi instruire ces personnes. Elles n'en seront que plus autonomes, et du côté de l'État, il y gagnerait une ressource humaine plus qualifiée, il y aurait moins de marginaux, et son prestige en serait un chouïa plus lustré.

Ou pas me diront certains. D'autres me diront que c'est compliqué à mettre en place. Oui et non.
Mais ce qui est sûr, c'est que l'instruction est l'une des clés pour être maître de sa vie.
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