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EAN : 9782207178843
Denoël (03/01/2024)
4.35/5   20 notes
Résumé :
"Je n’écris pas ces lignes pour que tu arrêtes de boire. Non, je n’ai pas vocation à fracasser le patrimoine français. J’aime la compagnie des buveurs et je vis souvent, par procuration, la légèreté d’une personne alcoolisée. Mais maintenant, je te repère. Toi qui me ressembles et pour qui le premier verre appelle systématiquement le deuxième, le troisième et, tant qu’à faire, le dixième. Puis la défonce."

On a mille raisons de boire. Par tradition fa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Charlotte Peyronnet , et un caractère  que l'on devine hors norme et un  style inimitable, raconte avec ce qu'il faut de panache et de gouaille son alcoolisme. de son premier verre au dernier.

Une pluie de confessions  énergiques et drôles, dans la lignée de sans alcool de Claire Touzard sorti il y a quelques années ou encore plus lointain,  et en version moins masculine et moins autocomplaisante Un dernier pour la route d'Hervé Cabalier. 

Dis toi pourquoi tu bois, c'est selon son autrice, plus d'un  an d'introspection pour répondre au fameux POURQUOI. POURQUOI on boit aujourd'hui et refaire le puzzle de sa vie alcoolisé 

Au delà de la confession sans fard, elle nous livre aussi une profonde réflexion sur le rapport que la société a avec l'alcool, de la façon dont celle ci structure les règles sociales.

Cru, sincère, désarmant, pas forcément agréable à lire si on aime aussi l'heure de l'apéro mais assez nécessaire,  un essai à lire même après le January Dry !!
Lien : http://www.baz-art.org/pourq..
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Témoignage de Charlotte Peyronnet.
L'autrice raconte son alcoolisme, de 13 à 30 ans. 17 ans de consommation excessive, problématique, dangereuse. « Si je suis capable d'écrire ces lignes, c'est que je suis sobre. Attention ! Je n'ai pas choisi d'arrêter de boire, JE N'AI PAS EU LE CHOIX. C'était soit ça, soit la mort. » (p. 12) Ce que Charlotte Peyronnet nous donne à lire, c'est le journal de son addiction, ce qui a construit son alcoolisme, événement après événement. « La maladie alcoolique est le résultat d'interactions entre nos gènes et notre environnement. » (p. 46) L'autrice nous offre son récit fluide, lucide et sincère.
Alors, son histoire, c'est quoi ? C'est celle d'une gamine de bonne famille qui prend son premier verre lors d'un repas de famille, qui enchaîne les soirées très arrosées, puis les années d'études à se torcher plusieurs soirs par semaine. Premier boulot, exaltant et stressant, et toujours plus de raisons de boire : prouver qu'elle tient l'alcool, qu'elle sait faire la fête, qu'elle n'est pas une Parisienne coincée. « C'est apparemment une manière d'emmerder le monde que de picoler quand on est une nana. Tant mieux, car j'aime bien ça, moi, emmerder le monde. » (p. 75) de murge en murge, après le premier coma éthylique, la honte lui colle à la peau. OK, elle sait boire, beaucoup, souvent, mais elle sait surtout que, sans la boisson, elle ne fonctionne pas. L'escalade est méthodique, calculée, jour après jour, heure après heure. « Mon alcoolisme, je l'ai construit. Sournoisement. Verre après verre. » (p. 13) Charlotte Peyronnet raconte combien il lui a été difficile de s'avouer sa propre maladie, de demander de l'aide et d'accepter les mains tendues. Elle reconnaît surtout son talent à mentir, dissimuler, faire semblant, donner le change, se trouver des excuses : tous les synonymes, elle les maîtrise !
Ce témoignage, c'est aussi la manière de Charlotte Peyronnet d'interpeler son lectorat sur sa consommation d'alcool et sa motivation à en boire. « L'alcool est quand même la seule drogue pour laquelle on va te dire que tu as un problème si tu n'en prends pas. » (p. 91) Cette seule phrase est d'une justesse confondante : implicitement, elle questionne le statut quasi sacré du vin, fierté nationale française, et l'insuffisance d'encadrement et de prévention autour de l'alcool, drogue légale si facilement accessible. Pendant une période, j'ai eu une relation compliquée à l'alcool pendant une relation amoureuse elle-même compliquée (pour faire simple, je buvais parce qu'il buvait). Après cette histoire tout à fait foireuse, il m'a fallu plusieurs mois pour réapprendre à boire parce que j'en avais vraiment envie. Ma chance est que deux bières suffisent à me rendre très pompette et que je n'aime pas trop cet état (pas trop fan du lâcher-prise, mais c'est un autre sujet…) Lecteur, lectrice, si tu penses avoir un problème avec l'alcool, n'attends pas, parle-en à tes proches, à ton médecin, à qui tu veux, mais prends soin de toi.
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Charlotte Peyronnet a à peine trente ans et elle déclare haut et fort avec son témoignage " Et toi, pourquoi tu bois?" qu'elle est alcoolique mais surtout qu'elle veut s'en sortir, pour elle en premier lieu et pour tous ceux qu'elle aime et qui l'aiment. Elle nous raconte comment très insidieusement, l'alcool a pris tellement de place dans sa vie et son récit, c'est bien celui de milliers d'autres femmes, toutes professions, âges, histoires mêlées. Car oui, les raisons de cette addiction sont un véritable puzzle, on ne nait pas alcoolique mais on peut le devenir petit à petit, pour combler des vides, pour oublier, pour ne plus être soi, pour être drôle etc... Toutes les raisons paraissent bonnes à ce moment pour celui qui boit mais aussi pour l'entourage qui peut être une bouée de sauvetage comme le pire ennemi par aveuglement.
L'histoire de Charlotte Peyronnet, c'est aussi l'histoire d'un grand tabou dans la société française, celui de l'alcoolisme féminin car oui, et c'est martelé sans cesse dans cet essai, pour les femmes c'est aussi la double peine, la honte des lendemains de cuite quand il est impossible de se souvenir de ce qu'il s'est passé la veille, le fait de passer pour une fille facile quand on est sous l'emprise du "verre de trop". Vient alors le temps de la dissimulation, tout faire pour que personne ne s'en rende compte pour continuer à se faire du mal tranquillement et assurer, surtout assurer sur tous les plans.
Dans un style percutant, touchant sans être tire-larmes ( elle a juré de dire la vérité, toute la vérité crue à son lecteur dés le début), Charlotte démonte le mécanisme de son addiction sans se cacher, sans accuser l(es) autre(s)et en essayant de ne pas trop se charger elle-même car il en faut du courage pour se reconstruire après tout ça.
Nous lui souhaitons bonne route surtout et un grand merci pour avoir su soulever un bout du pudique rideau que la société toute entière tire derrière l'expression " être un(e) bon(ne) vivant(e)".
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Avec beaucoup de courage et de verve, Charlotte Peyronnet nous raconte son alcoolisme. de son premier verre au dernier. Sans entrer dans les détails, toute sa vie y passe. Des premiers verres en famille, des premières fêtes entre jeunes adolescents, du « binge drinking » des bizutages étudiants, des verres pour calmer le stress lors d'un nouvel emploi, et j'en passe, sans oublier ceux pour le plaisir. Plaisir qui n'existera pas longtemps, car la dépendance et le besoin vont s'imposer à son quotidien
L'auteure nous met face à l'alcoolisme féminin et nous balance en pleine gueule la réalité : une femme qui boit est une allumeuse, une pocharde, elle ne vaut rien, contrairement à son homologue masculin. Pourtant, elle fait sa place dans le monde grâce à sa bonne descente, comme celle d'un homme. Car évidemment, quand on a bu, on est plus drôles et plus intelligents, c'est bien connu...
Débute alors une descente en enfer hors-norme, où les verres se comptent en litres, les souvenirs se font fugaces et les mensonges, à soi et aux autres deviennent de plus en plus importants.
Qu'on ne boive qu'un verre ou deux, ou bien plus, cette lecture est essentielle pour appréhender sous un autre angle, l'image de la Femme dans l'aspect de la " tradition française ", celle où le vin est sacré et où ne pas boire soulève énormément de questions.
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Un témoignage venant des tripes.
En 300 pages, Charlotte Peyronnet décortique, analyse son alcoolisme mais surtout son vécu pour nous en parler avec sa bonne franchise faisant tomber les non-dits sur l'alcoolisme au féminin.

Un peu plus de 30 ans et déjà mille et une vies : agricultrice, journaliste, restauratrice ...!
Charly c'est plus qu'une sacrée nana!
Alors, certes, les quantités d'alcool ingurgité mon souvent éberluées, mais finalement, j'ai vu le roc tenant face aux vents et marées.
Malgré la peur, les jugements, la tristesse, la colère, l'envie de disparaitre.
Aujourd'hui, toujours là, pour nous sortir ce témoignage et ne rien faire à moitié.
Car finalement Charly, Charlotte, c'est une nana vivant à 100%, et un putain de phénix aujourd'hui.
Merci d'avoir partagé tes doutes et tes peurs avec nous.
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
08 mars 2024
Au-delà de l’introspection cash, drôle et percutante, l’autrice nous invite à réfléchir à notre propre rapport à l’alcool, à la façon dont il structure nos vies et la société française.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Et si en lisant ces lignes tu te dis : Tiens, c'est ça être alcoolique? Mais Machine, elle boit un peu comme Charlotte, non?», j'aurai peut-être gagné.
Gagné à ce qu'on remarque ces femmes qui, comme moi, boivent en cachette, de peur d'être démasquées.
Boivent parce quelles se trouvent «trop ou « pas assez».
Boivent pour un tas de raisons.
Qui sont les leurs.
Gagné car on pourra peut-être aider ces personnes, si elles le veulent, si elles l'acceptent.
Et si c'est possible.
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« L’alcool est quand même la seule drogue pour laquelle on va te dire que tu as un problème si tu n’en prends pas. » (p. 91)
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« C’est apparemment une manière d’emmerder le monde que de picoler quand on est une nana. Tant mieux, car j’aime bien ça, moi, emmerder le monde. » (p. 75)
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« Si je suis capable d’écrire ces lignes, c’est que je suis sobre. Attention ! Je n’ai pas choisi d’arrêter de boire, JE N’AI PAS EU LE CHOIX. C’était soit ça, soit la mort. » (p. 12)
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Les gens me disent qu'ils auraient pu mieux faire. Mais non, puisque je n'étais pas prête à les entendre. Il faut faire son chemin.
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