Qui n'a souri (ou soupiré de lassitude...) en entendant des discours dignes d'une anthologie de la langue de bois d'entreprise qui, soit encensent la dernière théorie managériale à la mode, soit assènent d'inopérantes banalités sur le ton sentencieux de qui a réinventé la roue en la rebaptisant "engrenage lisse" ? Voici un petit livre décapant, qui fait justice d'un certain nombre de poncifs en odeur de sainteté dans les stages et écoles de management ainsi que dans de nombreux rapports de consultants. On peut ne pas être d'accord avec toutes les affirmations des auteurs, mais il incite en tout cas à réfléchir sur le pathos managérialement correct (pardon pour le néologisme, un peu lourd, j'en conviens !).
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intéressant et instructif, à lire
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Lorsqu'un petit groupe de cadres supérieurs se voit octroyer des revenus démesurément plus importants que le reste des salariés de l'entreprise, le message transmis est que leur rôle dans les résultats de l'entreprise est démesurément plus important que celui des autres. La conclusion de ces derniers quant à la valeur et à l'importance de leur propre travail ne peut être que négative, indépendamment de toute considération de justice sociale.
Si les incitations financières ont un rôle trop important, l'entreprise court le risque d'attirer à elle des gens qui sont essentiellement intéressés par ces incitations et très peu par l'intérêt de l'entreprise, qu'ils quitteront à la première diminution des incitations ou à la première opportunité financièrement plus favorable qui se présentera à eux.