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À Pierre fendre", en empruntant ce livre je n'avais pas prêté attention à la majuscule à Pierre. Pierre est le héros de cette histoire : un jeune garçon bien naïf, Juif qui s'ignore pendant la seconde Guerre Mondiale, sauvé de la rafle par des parents prévoyants, son chef Éclaireur et de bonnes âmes qui ont bien voulu l'accueillir chez eux à la campagne, sa soeur sera hébergée dans un village voisin.
À part ça, il ne se passe rien. Pierre découvre la vie paysanne, on ne nous parle plus du point de vue de sa soeur, le sort de sa famille est réglé en une page, Pierre connait ses premiers émois, on assiste à la naissance d'une amourette, on ne saura jamais ce qu'il advient de ce jeune couple, la fin reste complètement ouverte, ce qui est très déplaisant... en refermant ce livre, je me suis dit "tout ça pour ça ? "
Dans ce roman sont entrecroisées deux époques : Pierre à la ferme et Pierre dans sa famille au début de la guerre... je m'attendais à une révélation, un coup de théâtre lorsque les deux récits se croiseraient... Rien, je n'ai pas compris l'intérêt d'une telle structure.
C'est dommage car à côté de ça Michel Picard a réveillé en moi de vieux souvenirs, il m'a rappelé une façon de vivre, une mentalité, des expressions
...enfin un monde campagnard qui sonne très juste.
Au final, malgré un beau portrait de la France rurale des années 1940, je n'ai pas éprouvé d'intérêt à cette histoire, je me suis ennuyé, les rares bonnes idées ne sont pas développées, de plus je n'ai pas trouvé le style de Michel Picard particulièrement agréable. Vraiment dommage.