L'épopée des Peaux-rouges est un ouvrage exceptionnel par son caractère quasi-unique, racontant l'intégralité de l'histoire des Indiens d'Amérique du Nord.
L'auteur, nous entraîne dans cette oeuvre monumentale des mémoires indiennes, comme dans un roman d'aventures historiques, des origines de la conquête de l'ouest, débutée vers le 16éme siècle à l'aube du 20éme. Ce voyage extraordinaire, au travers des Etats-Unis, montre sans concession, la douloureuse double invasion, subie par les peuples amérindiens, pacifique d'abord, puis inévitablement violente par la suite. Décortiquant minutieusement, le processus d'immigration par vagues incessantes des colons blancs, l'auteur, préfigure les problèmes de circulation démographiques d'aujourd'hui. Mécanisme fatal, qui broie des ethnies accueillantes, mais par trop naïves sur les réelles intentions des nouveaux arrivants. On voit hélas, immédiatement, les conséquences sur la vie quotidienne, l'environnement et la culture des autochtones, qui s'en trouvent bouleversés, voire anéantis. Cependant, si une majorité d'Indiens tentèrent de résister, l'implantation rapide et solide des Européens, leur nombre grandissant et leur supériorité technique, eurent vite raison des rebelles, obligés de partir toujours plus à l'ouest. Pourtant, un peuple indien, les Séminoles basés en Floride, ne cédèrent jamais, englués dans une guerre atroce, les soldats blancs durent renoncer à combattre les Séminoles, qui trouvèrent refuge dans les marais des Everglades, forteresse naturelle inexpugnable. Des exemples de bravoure comme celle-ci, ne manquent pas tout au long de ce livre passionnant, citons entre autres, la vaillance des grands chefs indiens : Tecumseh, le seul à avoir réuni tous les Indiens contre les blancs, Sitting Bull, vainqueur du général Custer et bien sûr Geronimo, l'indomptable Apache. Néanmoins, le courage ne suffit pas et l'horreur arriva à son summum, avec un double génocide, celui de millions d'Indiens par la guerre et les maladies importées par les Européens et un autre écologique, le massacre des bisons pour mieux affamer les Peaux-rouges.