"
L'amour, c'est n'importe quoi!".
C'est Juliette qui le dit.
De mémoire de jeune pousse ado, Sacha semble penser l'avoir rencontré, ou peut-être croisé ou saluer de loin( d'un geste encourageant à repasser quand il voulait, sans invitation avec recommandé).
Juliette, sa meilleure pote, est une excellente élève, elle ne doute de rien,
de ça, l'amour et Sacha, peut-être un peu.
Enfin bref, c'est histoire de parler.
Parce que si c'est pour remplir une piscine de larmes comme le fait la soeur de Sacha, ça donne pas envie.
" -Tu as passé une bonne journée, mon chéri?...
-Pas mal. On nous a donné des coups de fouet et puis on nous a pendu par les pieds jusqu'à ce qu'on s'évanouisse.
-Très bien, mon coeur."
Voici le ton donné au roman et malgré le titre qui dit que l'amour ça craint, on rit beaucoup dans le quotidien ordinaire de Sacha.
Avec en prime de nombreux exemples de romances non avouées, avortées, imaginaires, portées à son attention. Sacha se pose une question capitale: "l'amour rend-il toujours stupide?".
Force est de reconnaitre, selon les théories de Juliette( c'est une matheuse), que l'amour ne rend pas maître de soi-même et pas dans le bon sens.
Mathieu Pierloot nous inspire une consigne de casiers disponibles pour y déposer une moitié de son cerveau, un prêteur sur gage en échange du bon sentiment à durée limité.
Le mal est-il si désagréable?
Cette mouche Tsé-Tsé de l'amour faisait en tout cas des victimes et carnet en main, Sacha observe, digère des petites conclusions sur les petites et grandes amours de son entourage.
Du monde adulte à celui des juniors, il n'y a pas d'exemples insignifiants.
Guidé par cette curiosité qui finit par l'obséder un peu, on devine évidement un Sacha qui ne demanderait pas mieux qu'à expérimenter lui-même le mal pour en avoir une plus claire opinion.
On tourne les pages et creusons le sujet, celui-ci tourné en dérision mais toutefois d'une philosophie plutôt éclairée au final.
Oui, l'auteur ne nous fait pas prendre tout cela au sérieux, mission divertissement oblige, tandis qu'il fait entrer une parade de personnages au caractères particuliers sur son aventure, Juliette et sa vue désabusée, Ivan qui mâchouille des cartouches d'encre, Lucie qui prend sa revanche amoureuse en raccourcissant ses jupes, les professeurs de français et d'EPS en parade nuptiale sur le temps scolaire...
On s'amuse beaucoup sur cette enquête imprévue.