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EAN : 9782956560500
128 pages
Premier Degré (17/10/2018)
2.56/5   8 notes
Résumé :
Chicago. Un homme sans âge et sans prénom passe de ruelles en supérettes. Pas de famille, d’emploi, de centres d’intérêt. Juste un colocataire certain d’avoir une tache d’encre sur la nuque et une fille au premier étage de son immeuble avec laquelle il couche parfois. L’essentiel de son temps, qu’il passe entre un sac de couchage à même sa chambre et des allers-retours sans but dans le métro, sert de prétexte à un état des lieux pathétique et bouffon de la vie de je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un livre franchement déroutant. du début à la fin, j'ai été incapable de placer le curseur de mes sentiments qui oscillait entre « nullité » et « extraordinaire ». C'est vous dire si « Personne » fut une lecture mouvementée.
Il n'y a pas d'histoire à proprement parler. Ce livre est une déambulation dans une grande ville. Ici, c'est Chicago, mais ce pourrait tout aussi bien être une autre grande ville des USA, ou Marseille, ou Paris, ou Londres… le héros, ou plutôt le zéro, s'applique à tuer le temps qui s'allonge à l'infini, à chercher à reculons du travail, à baizouiller de ci de là, à boire de la bière avec son colocataire, à regarder surtout les gens vivre autour de lui… C'est un velléitaire, un ondoyant, un mou qui prend conscience de sa parfaite inutilité et erre sans but dans une fourmilière grouillante de vie.
Sa vie est dans sa tête : « Mon histoire est l'histoire des choses imaginées et jamais survenues. » Il se prend pour un super-héros, pour le super champion de la galaxie entière, mais un héros qui fait toujours pfuitt et aurait de l'acné sur le dos et froid aux pieds…
Et puis, il y a le style, ou plutôt l'absence de style. Des phrases courtes. Des successions de mots et de grossièretés… La platitude absolue, le néant, et parfois un humour ravageur, grinçant qui apparaît soudainement avant un grand trou noir… Mais c'est précisément ce vide, ce rien qui fait ressortir avec force la profonde solitude du personnage errant, de son dégout de soi et des autres…
Pour celles et ceux qui seraient tentés par l'aventure, je les rassure : le livre est heureusement court.
Merci à Babélio et aux éditions « Premier degré » pour m'avoir offert ce livre qui m'a plongé dans des abîmes de perplexité.





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J'ai été très déconcertée par ce livre.
Nous suivons un homme dépressif, paranoïaque et rempli de colère dans son quotidien fait de vide. Ses pensées n'ont parfois aucun sens et ses conversations avec son colocataire sont plus déroutantes que tout.

Cet homme est torturé mentalement. Tantôt on sent un attachement à la vie, il veut être vu et faire partie de la société, tantôt il insulte le monde entier et souhaite avoir le cancer ou se faire renverser par une voiture, peu importe, mais juste mourir.
Je me demande si en fait, cette histoire parle d'un patient dans un hôpital psychiatrique qui croit vivre dans le monde réel. Son colocataire et sa voisine seraient des patients comme lui.

Je cherche à comprendre ce que l'auteur a voulu nous transmettre mais franchement, je ne vois pas. Les notes que j'ai prises pendant la lecture de cette histoire sont presque toutes les mêmes : "Hein ?", "???", "Heu...Quoi ?".

Le style est brut, les phrases sont courtes, la ponctuation laisse à désirer et une expression revient trop régulièrement : "Comme une répétition". Une répétition de quoi ? On l'ignore, seul le personnage comprend les sources de ses délires. "Comme une répétition"...Le vide de ses journées lui renverrait en plein figure le caractère cyclique de sa vie ? Moi-même je ne comprends plus ce que j'écris.

A un moment il nous fait une Britney et se rase le crâne non sans de multiples coupures. Ce qui confirme ma théorie que ce personnage ne va pas bien. Mais faute de détails et de talent d'écriture, je n'arrive pas à vouloir aider cet homme ni ne me demande quel est son problème. J'ai arrêté de chercher à comprendre le pourquoi du comment à la moitié du livre.

J'aime qu'un roman me fasse réfléchir, mais là ce n'est pas de la réflexion. On ne peut qu'interpréter des données et au final on vogue laborieusement dans un flou inintéressant du début à la fin.

Merci à Babelio et aux éditions Premier Degré pour m'avoir envoyé ce livre.
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Demandez à Sam Pink de se présenter et il vous dira, en parlant de ses écrits : « vous allez probablement soit les aimer beaucoup, soit être en colère à l'idée qu'ils existent »*. Et quand je vois les deux critiques postées au sujet de Personne, que les toutes jeunes éditions Premier degré ont choisi pour être l'un de leurs deux premiers textes, je ne peux que constater qu'il dit vrai.
« On se demande quelle mouche a piquée [sic.] l'éditeur américain et le repreneur français pour publier pareille daube », termine la première critique, dont l'auteur octroie malgré tout deux étoiles sur cinq au roman. La deuxième critique est plus sévère dans sa cotation avec une moitié d'étoile seulement mais les mots sont plus cléments, notant seulement une absence de « talent d'écriture » chez Sam Pink qui empêche d'entrer en empathie avec le personnage principal qui « ne va pas bien ».

Mais du coup, qui pour vraiment aimer ce roman et donner raison à la manière dont Sam Pink présente son oeuvre ? Moi ! J'en profite au passage pour remercier l'éditeur et Babelio, parce que c'est grâce à une masse critique (du tout où j'officiais sous un autre pseudo) que j'ai rencontré Personne.

Il faudrait pour bien faire vous dire un mot de la maison d'édition qui nous fait l'honneur ou l'affront, suivant ce que vous pensez de Personne, de publier un tel texte. Les éditions Premier degré ont vu le jour grâce à un financement participatif destiné à lancer cette petite structure spécialisée dans la littérature américaine alternative. Vous connaissez mon goût pour les campagnes de financement participatif et comprendrez aisément que je suis profondément triste de ne pas être tombé sur celle des éditions Premier degré. Mais ce qui nous intéresse ici n'est pas mon désir contrarié de jouer aux mécènes 2.0 mais plutôt la ligne éditoriale de la maison d'édition qui « se tourne en premier lieu vers les littératures de niche à tout petit potentiel commercial, marquées par le refus de l'ironie comme système de défense et la répudiation d'une certaine forme de "cool" hors d'âge pour embrasser le sanglot long des violons de l'automne qu'est la vie de jeune adulte au sortir des années 2000 ».**

C'est exactement de ça qu'il s'agit dans Personne. Si, comme moi, vous êtes fasciné·es par le vide qui compose nos existences absurdes (qu'il vous terrifie autant qu'il m'angoisse ou non importe peu), vous pourrez sans doute trouver votre compte dans l'enchaînement de phrases apparemment peu ou mal travaillées de Sam Pink. (Et j'insiste sur l'adverbe apparemment, que j'étais tenté d'écrire en lettres capitales pour vous crier qu'il s'agit bien là d'un jeu d'apparences puisqu'elles sont volontairement brutes, ces phrases, débarrassées de toute velléité d'apparat au profit d'un dépouillement nécessaire pour dire avec tout le sérieux du monde que rien dans notre monde n'est vraiment sérieux.)

Si, par contre, vous n'êtes nullement impressionné·e par l'absence de logique de notre société occidentale, ou que vous avez trouvé du sens à vos vies, ou que vous estimez que la littérature doit forcément nous mener quelque part, alors ce livre n'est sans doute pas pour vous.

« Je traîne dans Chicago et je me sens comme une merde. » C'est par ces mots que le narrateur nous invite à suivre le fil de ses pensées. le ton est donné. Il enchaîne alors les phrases comme elles lui viennent, s'imposent à lui. Les stimuli suscitent chez lui réflexions et imaginations qu'il nous rend sans s'embarrasser de leur donner un sens. le style, qui ressemble à une absence de style comme la vie du narrateur n'est pas loin de ressembler à une absence de vie, est relativement déconcertant au début. Mais très vite, on se laisse entraîner par le rythme que les phrases créent et portent en elles. Et si ce n'est pas le cas, je suis au regret de vous dire que vous serez sans doute de celleux qui estiment que l'écriture de Sam Pink ne devrait pas exister.

Les personnages sont tous, à l'image du narrateur, des êtres désabusés et s'expriment dans des dialogues dénués de toute expression ; les points d'interrogation se font rares et les questions devenues affirmatives semblent ne jamais attendre de réponse. Leurs conversations à priori claquées au sol m'ont fait penser au cinéma de Quentin Dupieux et, comme dans les films de Dupieux, on peut découvrir dans Personne une richesse insoupçonnée. Dans ces lignes, il y a de l'anxiété, des pensées obsessionnelles, de l'imprévu, du banal, du bizarre, du superficiel, de la profondeur et de la sincérité.

Mais du coup, de celleux qui détestent l'écriture de Sam Pink et de celleux qui l'aiment, qui a raison ? Tout le monde, sans doute. Je pense que l'idéal pour savoir si vous aimerez Sam Pink ou non, c'est de le lire. Pour ma part, je ne compte pas m'arrêter là dans la découverte du catalogue des éditions Premier degré.
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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Ce roman décrit l'existence de Personne et de tout le monde à la fois. Il nous questionne sur notre rapport aux autres, ce qui nous fait avancer, et tout cela dans un style sans concession. Peu de joie, même dans la ponctuation qui est réduite au minimum. Les phrases sont courtes, le vocabulaire est très direct, les dialogues sont décalés, tout comme les chapitres d'ailleurs qui parfois nous offrent une autre approche du précédent. Un style minimaliste qui convient parfaitement à ce que l'auteur veut évoquer, à savoir la vie de cet homme que plus rien ne rattache à l'existence.

Je peux comprendre les positions radicales par rapport à ce roman. Moi il m'a conquis.

Merci aux éditions "Premier Degré" et à Babelio pour ce livre que vous m'avez offert dans le cadre de l'opération Masse Critique Littératures de janvier 2021.

Challenge MULTI-DEFIS 2021

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Chicago. Un homme sans âge et sans prénom passe de ruelles
en supérettes. Pas de famille, d'emploi, de centres d'intérêt.
Juste un colocataire certain d'avoir une tache d'encre sur la
nuque et une fille au premier étage de son immeuble avec
laquelle il couche parfois. L'essentiel de son temps, qu'il passe
entre un sac de couchage à même sa chambre et des allers-retours sans but dans le métro, sert de prétexte à un état
des lieux pathétique et bouffon de la vie de jeunes adultes
anonymes, moyennement propres et doucement marginaux.

Livre qui a été laborieux pour moi à lire... Heureusement qu'il est court !!

Je n'ai pas du tout accroché alors que le synopsis m'avait vraiment donné envie.

Au final, j'ai trouvé cet ouvrage ennuyeux, long pour 122 pages et je ne suis pas parvenu à entrer dans l'histoire...

Je suis passée à côté...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'est le matin et la fille du premier étage a un vrai lit et je fais semblant de dormir dedans.
Elle a ses bras autour de moi et elle m'embrasse le dos.
Je pense que j'ai de l'acné dans le dos.
Bordel je me déteste.
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Et si je faisais une crise cardiaque ce soir et que je disais un truc complètement con quand ça arrive, genre " saperlipopette ", et que je faisais une tête de con en m'écroulant.
Et si ça m'arrivait maintenant.
Les gens riraient.
Je rirais.
Mazette.
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Il y a des fois où je peux entendre ma chambre se moquer de moi quand j'entre.
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Et je sais que quand je m'enfuis devant quelque chose, la part de moi qui souhaite qu'on me rattrape est systématiquement plus grande que celle qui désire que je m'échappe.
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Bien souvent je me comporte en me basant sur ce que je pense que les autres sont en train de regarder de moi, et donc oui, je suis souvent mal à l'aise.
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