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sur 89 notes
500 ans après l'extinction de notre civilisation s'est créée une nouvelle société dominée par les femmes et plus respectueuse de la nature. L'intrigue, captivante, est centrée sur les amours impossibles du couple de nomades Milo et Faith. Au cours du long voyage qu'ils feront chacun de leur côté et au fil des rencontres de ces amants maudits, l'auteure prend son temps pour nous décrire les personnages, les paysages, la mythologie et le monde post-apocalyptique qu'elle a créés. Une très belle épopée tragique.
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Notre civilisation a complétement disparu. Un nouveau monde s'est construit sur ses ruines. Il existe plusieurs royaumes. Tous ont la particularité d'être dirigés par des femmes, "Les Reines". Milo est un jeune homme qui fait partie de la tribu nomade de Brittania. Il est amoureux de Faith, une fille de son âge. Les deux tourtereaux entretiennent une relation en toute discrétion. Lorsque l'on découvre leur couple, Milo est chassé. On lui laisse des vivres pour trois jours. A lui de se débrouiller pour survivre seul. Milo se dirige alors vers les terres du Nord.

Sur sa route, il passe par une île où vit Alba, ancienne Reine de son royaume, aujourd'hui oublié. Elle est dorénavant seule avec ses souvenirs. Elle raconte son passé, les origines.


"Le Vieux Monde avait péri, gangrené par la tyrannie exercée par les hommes sur les femmes, les animaux, les enfants, sur d'autres hommes plus faibles ou moins orgueilleux. Après la Chute, l'humanité avait complétement disparu du monde connu, et cela était à mon sens une excellente nouvelle pour l'avenir du vivant."
Je remercie Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture.

Ce livre fait partie de la collection "Cobra" de la maison d'édition qui est une série de romans imaginaires et de récits d'aventures, une collection prônant "le fantasmé, l'irréel et l'allégorique". Et "Les Reines" répond parfaitement à cette définition. Dans cette histoire, on se trouve dans une dystopie dans laquelle la femme a une place centrale. L'homme ne dispose ainsi plus d'aucun privilèges sur cette terre. La femme de ce Nouveau Monde est devenue dure et sans état d'âme. Les Reines sont autoritaires. L'histoire alterne entre le récit d'Alba et l'épopée de Milo qui n'a qu'un seul objectif : retrouver Faith.

Le roman est parsemé de références à la mythologie et à la littérature classique. Emmanuelle Pirotte évoque "Antigone" (Sophocle), "Macbeth" et "Othello" (Shakespeare). Mais il y a aussi des passages qui m'ont fait pensé à "L'Odyssée" (Homère).

"Les Reines" est un roman dense dans lequel l'auteure parle d'amour, de trahisons, de jalousies mais aussi de vengeances et de manipulations. C'est une lecture que j'ai aimé et qui me sort de ma zone de confort. Je connaissais l'écriture de l'auteure grâce à son roman "Loup et les hommes" que j'avais adoré. Dans cet ouvrage, elle change complétement de registre pour nous conduire dans un monde dirigé par de femmes et dans lequel on assiste à des manipulations et des manigances politiques.

Un roman imaginaire, des personnages complexes, des femmes de caractère, un homme que nous suivons sur les chemins de ce Nouveau Monde.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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♫Nous sommes des reines
Jamais brisées
Le poing en l'air
Femmes de fer

Amazones, amazones
Amazones, amazones

Nous sommes des tornades
Que tu ne peux pas éviter
Une grande parade
Une horde énervée
Nous sommes des louves
Toutes canines
Au drapeau rouge
Sur la poitrine♫
-Melba- 2019 -
---♪---♫----🏹👑👑🏹----♫---♪---
L'aprèshistoire de la suite du Commencement,
La première femme comme l'histoire d'Adam d'antan
"Sexe qui fleurait vaguement le salpêtre et le pissenlit
Alors qu'elle allait et venait au-dessus de lui..."
Amuser la galerie
Tout est question de récit
Roulements de tambour
Rideaux de velours
Festivités en l'honneur du Nord, père des Amazones
Tragédie, plaidoyer contre la tyrannie des hommes
L'homme et ses médiocres tourments
Sans ciller, regarder couler le sang
A chaque Espoir - vous Othello devient - A chaque Expire
Ce qu'il ne peut posseder, l'humain désire.
Se retirer lentement, les pas légers et circulaires
HOtez les gants, génuflexion protocolaire
Sortir de cette torpeur anxieuse et extatique
Grand merci à Emmanuelle Pirotte, à la Terre Mère
Aux Ed. Le Cherche Midi et bien sûr à Masse critique.
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Tout d'abord, je souhaitais remercier Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour cet envoi « masse critique » tout à fait étonnant.
Ce roman édité dans la collection Cobra est un roman d'anticipation assez peu banal et goûtant au merveilleux. Il se place dans une forme d'allégorie, une situation hors du commun, comme tous les livres qui caractérisent cette collection particulière.

Quelques cinq siècles plus tôt, une poignée de survivants a réchappé du cataclysme engendré par les Hommes ; les guerres ainsi que les pollutions chimiques ou nucléaires ont pratiquement « nettoyé » de la surface de la terre toute trace d'humanité. Mais le remord, et surtout l'ennui de ne plus pourvoir observer ces « dangereux gesticulants » et s'amuser de leurs étonnantes capacités créatives surprit la grande déesse de la fertilité, de la terre, des eaux et de la végétation qui – dans un instant de faiblesse – autorisait cette poignée d'êtres humains à reconstruire une civilisation.

Et cette nouvelle humanité mue par une lucidité providentielle a retiré au sexe masculin ses anciennes prérogatives de pouvoir et ses anciens privilèges.
Les communautés nomades ont dès lors placé à leurs têtes des femmes.
Et ce sont des reines puissantes et craintes qui se sont octroyé la régence des grands royaumes du Nord. Sur ces terres septentrionales, les hommes doivent rester en retrait ou sont réduits en esclavage, travaillent au fond des mines, recyclent les vieux objets inutiles, contaminants ou dangereux en les jetant au fond des cratères volcaniques restés accessibles. Les mieux lotis sont servants ou gladiateurs et ce sont eux à qui on accorde, s'ils restent vivants, la possibilité de s'accoupler pour engendrer les générations futures.

Sur cette terre désolée en lente reconstruction subsistent encore quelques stigmates des siècles passés ; il s'agit des ruines des édifices les plus solides, d'antiques châteaux de pierre ayant survécus à plus d'un millénaire, des zones polluées pour l'éternité, des maux incurables apportés par des sols ou les eaux, l'alimentation ou un air malsain, quelques objets dont certains sont devenus des breloques sacrées et d'autres, dont on ignore le sens, des mystères… Certains livres aussi ont survécu mais ils sont très rares et un peu redouté car ils étaient les vecteurs d'un savoir qui, on le sait, poussa à la Chute.

Alors, dans ce grand théâtre qu'est la Vie sur la Terre, se jouent et se rejouent toujours les mêmes tragi-comédies écrites par les dramaturges pour les siècles des siècles pourvu que soit respectée la règle des trois unités, de temps, de lieu et d'action. Alors peuvent s'écharper les hommes entre eux tandis que les personnages tragiques issus des récits mythologiques de l'antiquité, comme Phèdre ou Andromaque, font leur marché.

Une petite communauté de nomades – les Britannia – sillonne l'Europe cherchant ça et là sa subsistance, partageant connaissances et articles de première nécessité au hasard des rencontres ; dont Milo, un jeune homme d'ascendance trouble qui prendra soin d'une jeune fille appelée Faith, lesquels en grandissants vont se rapprocher amoureusement.
D'errances acceptées en bannissements subis, ils côtoieront des théâtreux et des chamanes, des reines sombres et des esclaves brillants tout en se rapprochant par circonvolutions successives du sacré et du divin. Leurs ailes fonderont-elles à l'approche du soleil ?

Un livre mystérieux qui pourra plaire ou déplaire mais qui ne laissera pas indifférent.
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Véritable tragédie aux références antiques et shakespeariennes, ce roman d'anticipation se déroule après la Chute de notre civilisation. Des reines puissantes et cruelles sont au pouvoir, tandis que des groupes nomades parcourent une Terre sauvage à la beauté rude. Dans une communauté de Gypsies, Faith et Milo se vouent un amour dévastateur et interdit. Quand Milo est banni, commence une errance qui aboutira à la découverte de ses origines. Au fil des voyages, des représentations théâtrales, des jeux du cirque et des amours contrariées, différents destins se rejoignent : Milo, Faith, l'impitoyable et pourtant vulnérable reine Edda et la mystérieuse sibylle qui attend sur son île…
Dans ce monde nouveau où l'on côtoie les ruines de notre civilisation (vestiges de centrales nucléaires, d'éoliennes, d'écrans) les humains sont en communion avec le vivant, émerveillés face à une Terre qui a recouvré une forme de sacré, dont les paysages démesurés reflètent les passions humaines.
Les personnages, capricieux, versatiles, ballottés par leurs pulsions et des sentiments qu'ils ne comprennent pas, sujets à des revirements dignes d'une tragédie, sont victimes d'eux-mêmes. Une plume superbe, poétique, trace un lien entre leurs inconscients, leurs rêves, leurs voyages intérieurs, leurs fantasmes et leurs tabous, leur façon erratique de parcourir le monde, de ressentir la puissance du vivant.
J'ai aimé le début, la vie des Gypsies dans les roulottes, les grandes plaines, les réflexions sur l'Ancien Monde (le nôtre). J'ai moins aimé une dernière partie un peu longue, une sexualité destructrice et la perversité monstrueuse des reines. Celles-ci sont d'autant plus cruelles qu'elles craignent une renaissance du patriarcat et fantasment secrètement la violence masculine. Les passions, les désirs et l'errance intérieure et extérieure donnent finalement une impression de vide existentiel.
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Merci à Babelio et à son opération Masse critique pour cette découverte originale !

Au début du roman, on suit un groupe de Gipsies, et plus particulièrement Milo et Faith, avec quelques apartés auprès d'Alba, sur son île... Et le côté "post apocalyptique" et "gouvernements par les femmes" n'est pas vraiment apparent. Il faudra attendre la seconde partie, sur les terres d'Eda pour que ces sujets, pourtant mis en avant par les opérations de communication, deviennent réellement tangibles. Et encore ! Eda est une version féminine d'un empereur romain, avec ses esclaves et ses jeux, pas de grande surprise, donc.

Mais revenons en à Alba, d'une part, et Milo et Faith d'autre part. On comprend qu'Alba était autrefois puissante, avant de devenir cette oracle solitaire, et qu'elle a mis au monde un fils, qu'elle a fait tuer. Quant à Milo et Faith, c'est une drôle d'histoire entre eux, et j'ai pensé à la chanson "L'amour est enfant de bohème, il n'a jamais connu de loi, si tu ne m'aimes pas je t'aime, et si je t'aime, prends garde à toi !"... Et Milo va payer l'amour de Faith, ou du moins son refus de son amour, par son bannissement... Et là, j'ai bien failli arrêter ma lecture, car suite à cet épisode (tout de même bien tiré par les cheveux !), on suit nos personnages par intermittence... Et on les retrouve chaque fois (surtout Milo !) dans de drôles de situations sans avoir la moindre idée de comment ils en sont arrivés là ! Ainsi Milo va-t-il vivre quelques mois avec un fantôme (et d'ailleurs, si cet épisode a un réel intérêt dans le récit, eh bien je suis malheureusement pour moi passée complètement à côté !), puis esclave. Et Faith, on la retrouvera dans une troupe de théâtre, à jouer Desdémone dans Othello.

Et bien évidemment, tout ce petit monde va se trouver rassemblé à la Cour d'Eda, avec un bel imbroglio de triangles amoureux et une belle surprise sur l'origine d'un de nos protagonistes, mais en fait de surprise, on s'en doute quand même un peu depuis le début...

Au vu des publicités autour de ce roman, j'avais cru que j'allais lire un mélange de saga à la Robin Hobb et de dystopie à la Orwell... eh bé non, en fait c'est "juste" une histoire d'amour !

Je n'ai donc adhéré ni aux cheminements et péripéties des héros, qui m'ont souvent fait l'effet de cheveux qui tombent dans la soupe, ni à leurs caractères et choix dans leurs actions. On ne condamne pas quelqu'un qu'on aime à la mort, on ne choisit pas le suicide quand on est pépère et content de sa vie, même en cas de peine de coeur, et surtout si on l'a vue venir de loin ! On ne se transforme pas en mère poule après avoir été un tyran sanguinaire et infanticide !
Et puis même le contexte m'a déçue : on prend les empereurs romains, on en fait des femmes, et on les met dans le futur, en Angleterre. Et du coup, le côté "Et si les femmes dominaient le monde ?", ça ne donne rien car il n'y a pas de réelle réflexion là-dessous, on est bien loin de 1984 côté dystopie ! Et l'écriture, pareil, j'ai été gênée par l'emploi des temps, car Emmanuelle Pirotte utilise beaucoup l'imparfait et le présent, faisant fi, la plupart du temps, du passé simple et du plus-que-parfait, et donc de la concordance des temps.

Bref, une déception totale pour moi. Vraiment. J'ai dû faire un réel effort pour venir à bout de cette histoire, et si je n'ai pas abandonné, c'est bien parce que pour Masse Critique, je m'étais engagée à le lire ! Sinon, je n'aurais, je pense, même pas atteint la fin de la première partie. qui raconte les amours contrariées à la Carmen de Milo et Faith, et comment le destin va les réunir !


Bref, on a compris, je n'ai pas aimé. du tout.
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L'ère de la technologie et de la croissance s'est achevée il y a bien des années. Il ne reste qu'un demi-million d'êtres humains regroupés en différentes peuplades et tribus. Sauf exception, ce sont dorénavant les femmes qui gèrent les royaumes, édictent les règles et se font la guerre. de nouvelles croyances ont fait leur apparition, peu de gens se souviennent encore des anciennes religions telles que celle du Crucifié. Une partie des connaissances de l'humanité a sombré dans l'oubli, on ne diagnostique et ne soigne plus les cancers. Dans ce Nouveau Monde, nous suivons Milo et Faith, des Gypsies de la tribu des Britannia. Ces Fils du Vent sont des nomades se déplaçant en caravane, voyageant inlassablement d'un pays à l'autre, respectant encore d'anciennes coutumes. C'est ainsi que Faith se voit contrainte d'épouser un homme qu'elle n'aime pas.

Il y a dans ce livre un grand souffle romanesque. La beauté de l'écriture, la profondeur de cet univers, les personnages aux mille facettes m'ont happée dès le début. Je n'ai pas vu le temps passer, malgré tous les kilomètres que nos héros parcourent et les obstacles rencontrés sur la route. L'atmosphère de tragédie, les références à la Grèce antique et les quelques touches de surnaturel forment un mélange détonnant. J'ai aimé (et parfois aimé détester) ces femmes et ces hommes aux personnalités marquées, commettant parfois l'impardonnable.

C'est le premier roman d'Emmanuelle Pirotte que je lis, j'espère encore faire de belles découvertes avec ses précédents titres.
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« […] Edda s'empressera de trahir ses promesses, tout cela est couru d'avance, et c'est de bonne guerre, car ce qui importe, ce qui justifie toutes les trahisons, tous les parjures, c'est ceci : la mission d'Edda en ce monde est de répandre la seule loi qui vaille la peine d'être respectée, celle de son pays, celle qui devait prévaloir sur la Terre entière à la Renaissance. le Nouveau Monde appartient, par la grâce de la Terre sacrée, aux femmes. Il leur revient d'y faire régner leur volonté, d'établir une société qui les élève et relègue l'homme, par nature inférieur, au rang d'individu de second ordre. »

Ce Nouveau Monde, c'est celui qui a succédé au nôtre, cinq cents ans plus tôt, après une catastrophe probablement nucléaire. Les survivants ne sont qu'une poignée, retranchés dans des villes. Rapidement, on ne sait trop comment, les femmes ont pris le pouvoir aux hommes, rendus responsables de tous les maux de l'ancien monde. Tout le savoir ancien, et la littérature, n'ont pas été totalement perdus, grâce notamment aux livres, mais évidemment les sciences et techniques ont été réduites au plus simple.

Ce roman commence dans une île battue par les vents, au large de l'Ecosse. Alba, la Sybille, qui a autrefois été reine dans ce qui reste d'Edimbourg, a choisi de s'y retirer définitivement pour délivrer des oracles à qui est assez fou pour tenter d'aborder ce bout de terre, la plupart du temps pris dans les glaces, qui gagnent du terrain. Elle a beaucoup de choses à se reprocher.

Milo et Faith sont des nomades originaires de Grande-Bretagne. Ces Gypsies ont la particularité vivre des rapports plus égalitaires entre les sexes. Milo, alors qu'il était lui-même encore enfant, s'est beaucoup occupé de Faith, alors bébé, qui avait perdu ses parents. Ces deux-là sont vraiment liés, pour leur plus grand malheur. Même s'il n'y a pas de lien de parenté entre eux, cette proximité, presque incestueuse, est désapprouvée par les autres membres de leur compagnie. Ils seront contraints de se séparer. Des plaines immenses d'Europe de l'Est aux pays nordiques, où règne la terrible Edda, ils connaîtront mille épreuves.

Que de souffle dans ce roman étonnant ! Emmanuelle Pirotte, que je découvre, reprend les codes des épopées de Fantasy, ou des romans postapocalyptiques, mais les subvertit avec un très grand talent. Son écriture est absolument superbe, sans être précieuse.

Pour tout dire elle m'a fait grandement penser au meilleur d'Ursula K. Le Guin. Elle sait, comme elle, ralentir le temps de la narration, s'attacher à la psychologie des personnages, toujours profonds et contradictoires.

Il s'agit donc de fantasy – ou de postapo – atypique, qui pourrait ne pas convenir aux lecteurs qui n'aiment pas sortir des sentiers balisés. Pour ma part, j'ai été emporté par ce roman puissant, qui prend tout son temps, ce qui me plaît souvent. Au point de regretter une fin très concentrée, où les événements se succèdent à un rythme rapide.

Je remercie Babelio et les éditions le cherche midi – collection Cobra - pour cet envoi « masse critique » tout à fait étonnant.
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Au bout de 300 pages et d'une dizaine de jours à m'acharner sur ce livre, je dois bien me rendre à l'évidence que je n'en viendrai jamais à bout et il est temps que je m'arrête là.
C'est un peu dommage parce que j'avais envie de l'aimer cette histoire, d'aimer cette civilisation qui s'est reconstruire dans un futur post-apocalyptique avec l'idée que la Terre avait besoin des humains mais en changeant la place des femmes dans la société, celles-ci étant désormais les dirigeantes tandis que les hommes sont des esclaves ou des reproducteurs.
Les seuls qui ont échappé a cette nouvelle organisation sont les gipsys, qui parcourent le continent en ayant un statut un peu particulier qui les protègent.

C'est parmi eux qu'on rencontre Milo et Faith, couple maudit et interdit, qui va traverser les années, les pays et les civilisations qui s'effondrent, en se croisant, se recroisant, parfois à des moments charnières de leur vie mais sans jamais vraiment se retrouver.

Voilà, sur le papier, c'était chouette, ça avait tout pour me plaire et cette idée d'amour maudit sur fond de théâtre, ça avait l'air vraiment bien.
Mais au final, je me suis surtout beaucoup ennuyée.
Je n'ai jamais réussi à m'attacher à Faith qui est un personnage imbuvable, le récit est entrecoupé de chapitres d'une oracle dont on devine très vite le rôle mais qui reste en dehors de tout, et je n'ai pas du tout aimé cette idée que si les femmes remplacent les hommes, elles deviendront forcément des tyrans menant des guerres futiles, ou des personnes trop faibles refusant de garder le pouvoir pour le laisser à des hommes.

En plus, je n'ai pas aimé l'écriture, des chapitres beaucoup trop bavards alors qu'il ne s'y passait rien que j'ai fini par lire en diagonale et il y a un mélange des temps, la conjugaison passant du présent au passé, parfois dans la même phrase, que je ne supporte pas.
C'est donc sans aucun remords que j'abandonne ce livre sans en voir arriver la fin. Je ne saurais jamais si Milo et Faith finissent par se retrouver un jour, mais à vrai dire, je crois que ça m'est un peu égal.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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Je trouve que la présentation du livre faite par l'éditeur en quatrième de couverture est particulièrement juste et fine. Je ne reviendrai donc pas sur ce qui est déjà dit.
Par contre, moi qui n'aime pas les gros "pavés", j'ai été embarquée dans cette épopée, tant par l'histoire elle-même, que par le style époustouflant de l'auteure, qui fait passer le côté touffu de l'intrigue.
Je salue les éditions Le Cherche Midi pour cette collection "Cobra" dont voici la raison d'être.
Roman : Récit contant des aventures merveilleuses;
N'est-ce pas que cette définition vous semble tout d'un coup, étrangère aux romans de notre époque ?
La collection Cobra, elle, tiendra la promesse romanesque. Et tant pis si elle est inactuelle.
Parce qu'au banal nous préférons le merveilleux, à la modestie la démesure.
Nous prônons le fantasmé, l'irréel, l'allégorique.
Autrement dit, nous prônons le retour au métier.
Vaste programme, mais si la collection tient cette promesse, je serai fidèle. Deux autres ouvrages sont déjà sortis.
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