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sur 5354 notes
A l'époque où Lovecraft posait les bases de l'horreur, Edgar Poe posait les bases du fantastique.

La possibilité de manifestations du surnaturel est toujours mise en scène de façon à laisser au lecteur l'option de n'y voir que d'étranges coïncidences. Et, donc, d'y croire. Ma nouvelle préférée: La Vérité sur le cas de M. Valdemar. le cobaye voit-il réellement l'au-delà, ou s'agit-il juste du délire d'un mourant ? le final horrible est-il provoqué par une intervention démoniaque, ou est-ce un effet d'expérience médicale peu scrupuleuse ? Au lecteur de faire sa propre conclusion.
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Baudelaire avait raison : ces nouvelles sont extraordinaires.
Un homme atteint la lune en ballon, un autre transforme en or les vils métaux, les morts apparaissent pour entraîner les vivants au tombeau, les malédictions s'accomplissent.
Edgar Poe était fasciné par le rêve, le spiritisme, la métempsycose mais aussi les sciences. Il a créé un monde irréel d'autant plus envoûtant que le fantastique est peint avec logique et minutie.
Cet écrivain américain ressentit toute sa vie la perversité qui existe en tout être. L'homme est sans cesse et à la fois homicide et suicide, assassin et bourreau.
« Edgar Poe a emprunté la voie royale du grand art. Il a découvert l'étrange dans le banal, le neuf dans le vieux, le pur dans l'impur. Voilà un être complet », disait Valéry.
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Des histoires peu ordinaires, drôles, complexes, étonnantes mais toujours empreintes de froideur et de science, parfois pour mon incompréhension. Un auteur érudit et un écrivain talentueux pour lequel j'ai apprécié certaines nouvelles telles que le scarabée d'or, la lettre volée et Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall.
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j'ai lu ces histoires extraordinaires en étant persuadée que j'avais déjà lu du Poe, il y a longtemps et que j'aimais bien...
j'ai du confondre lol
d'emblée je n'aime pas trop les nouvelles, car j'aime pouvoir m'installer dans les intrigues... mais bon, j'ai voulu jouer le jeu de la lecture commune...
très déçue et étonnée j'avoue...
je me suis fort fort ennuyée, au point que je n'ai pas lu les dernières nouvelles...
écriture indigeste, qui a "mal vieilli", avec beaucoup trop de descriptions, souvent incompréhensibles ou inutiles...
je n'ai pas vraiment trouvé le fantastique auquel je m'attendais
souvent tiré par les cheveux, les histoires ne m'ont pas transportées…
bref, j'ai pas vraiment adhéré ! !
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Comme souvent pour les recueils de contes ou de nouvelles, on aimerait pouvoir évaluer au cas par cas, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'une compilation aussi hétérogène, que l'on ne soupçonnerait pas spontanément être le fait d'un seul et même auteur. Pour autant, l'oeuvre semble se diviser en trois ensembles.

Le premier est plutôt du genre policier, avec une exposition de la méthode d'investigation, de l'analyse appliquée à deux cas concrets qui démontrent les ressources formidables de la faculté d'adaptation de l'esprit humain lorsqu'il s'aventure en dehors d'un système de pensée subjectif ou procédural. Ce premier ensemble semble très clairement avoir inspiré Arthur Conan Doyle pour le personnage de Sherlock Holmes et le fil conducteur de tous ses récits.

Le deuxième ensemble appartient plutôt au registre de l'aventure. On entend cette fois venir le pas de Jules Verne, avec un intérêt manifeste pour la technique, les mécanismes, la physique, et, évidemment, les régions inexplorées que le progrès technologique permet d'atteindre. Les descriptions laborieuses des appareils n'empêchent pas l'évocation des sentiments des personnages, et l'effroi ou la satisfaction n'entravent en rien le besoin systématique qu'a l'homme, même face à l'imminence de sa perte, de comprendre la logique des phénomènes naturels. "Le scarabée d'or" se démarque par son désintérêt plus marqué de la chose scientifique, mais demeure assez vernien comme récit apparemment fantastique au départ qui se révèle finalement plutôt crédible après explication.

Le troisième ensemble, c'est le genre ésotérique qui fait la réputation sinistre d'Edgar Poe. Alors que l'humour a sa place dans les précédents récits, il est rigoureusement absent dans ces pages arides et noires, où l'on croit entendre en permanence au loin le rythme lent de cloches au timbre voilé. L'obsession de l'auteur pour le magnétisme, l'opium ou encore la métempsycose, est à la mesure de son désir farouche de percer le mystère de l'au-delà, d'explorer la frontière de la vie et de la mort. Une histoire particulièrement complexe, "Révélation magnétique", tient même plus de la dispute philosophique que du récit. Je déconseille aux esprits les plus chagrins de lire "Morella" et "Ligeia", qui sont, certes d'une grande beauté, mais surtout d'une infinie tristesse, dans une atmosphère uniformément glaciale.

Je retiens particulièrement "Manuscrit trouvé dans une bouteille", où j'ai eu plus souvent l'impression de lire de la poésie en prose qu'une nouvelle ; j'y ai donc pris beaucoup de plaisir. La diversité des types de récits font que mon intérêt a été plus ou moins soutenu, d'où ma notation mitigée. le style plutôt difficile d'accès de Poe, mis au service de l'exploration non moins difficile du cerveau humain, exige un lecteur particulièrement aguerri. Si vous n'avez pas cette prétention, limitez-vous aux trois premiers récits et à "Descente dans le Maelstrom", un peu plus accessibles.
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En commençant ce recueil de nouvelles ô combien célèbre, j'étais persuadée de l'avoir déjà lu, il y a longtemps. Cette impression a été confirmée par la première nouvelle, Double assassinat dans la rue Morgue, que j'avais effectivement déjà lu.

Mais ensuite, je me suis rendue compte avec étonnement que les autres nouvelles m'étaient totalement inconnues. Qu'à cela ne tienne ! Je me suis dit qu'au moins, j'aurais le plaisir de la découverte.

Et effectivement, j'ai découvert, en même temps que des histoires passionnantes, que le style de Poe pouvait être très difficile à suivre, très compliqué, quand il se lance dans des explications scientifiques ou des considérations philosophiques ou sociologiques.

Par moments, c'est même assez lourd et cela ralentit considérablement l'avancée de l'histoire. Je pense par exemple à La lettre volée, dans laquelle il faut passer des pages et des pages de digressions morales et philosophiques et même mathématiques quasiment incompréhensibles (pour moi, en tout cas) avant d'avoir la clé du mystère.

De même, dans Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall, qui est en fait une longue lettre dans laquelle un homme raconte son voyage en ballon jusqu'à la Lune ( oui, vous avez bien lu ! ), les explications scientifiques concernant le ballon lui-même prennent une place énorme, sont très difficiles à visualiser, et au final, rendent la lecture de cette histoire plus fastidieuse qu'amusante.

Le summum de la complexité étant atteint avec Révélations magnétiques, qui n'est qu'une longue conversation entre un "magnétiseur" (moi je dirais plutôt un hypnotiseur) et une personne qui s'est portée volontaire pour tenter cette expérience. La personne en question étant aux portes de la mort, l'hypnotiseur lui pose des questions sur ce qu'il voit, comprend et ressent. La discussion est donc très métaphysique et même spirituelle, et les notions dont il est question m'ont parues d'une rare nébulosité.

La difficulté à comprendre ce dont il est question, est due, à mon avis, au vocabulaire employé, qui n'est pas du tout le même que celui que nous emploierions aujourd'hui pour parler des mêmes choses. En effet, j'ai été frappée tout le long de ce livre par les tournures de phrases et expressions employées, qui ne nous sont plus du tout familières et paraissent bizarre, même quand on a l'habitude de lire des classiques.

Mais si on met de côté ce point négatif, je dois reconnaître qu'Edgar Poe a un vrai talent de conteur et que ces histoires sont réellement "extraordinaires".

Ce que j'ai remarqué, en arrivant au bout de ce recueil, c'est que les histoires n'ont pas été classées dans n'importe quel ordre. Il y a comme une progression, une montée crescendo de l'élément fantastique.

Dans les quatre premières nouvelles, Double assassinat dans la rue Morgue, La lettre volée, le Scarabée d'or et le Canard au ballon, malgré les apparences, et une certaine ambiance mystérieuse, il n'y a rien de surnaturel et tout s'explique de façon parfaitement logique.

Dans la 5e nouvelle, Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall, l'élément "extraordinaire" apparaît enfin, mais de façon plutôt comique, selon moi, et vraiment en fin de récit, alors que toute la narration qui a précédée s'est faite sous une apparence scientifique et totalement cartésienne.

C'est dans les sept dernières nouvelles que tout le talent et même le génie d'Egar Poe éclate et nous livre des récits grandioses, échevelés, spectaculaires, dans lesquels le fantastique a toute sa place, et qui nous tiennent en haleine jusqu'au bout.

J'ai particulièrement été impressionnée par Une descente dans le Maëlstrom, nouvelle qui, à elle seule, justifie le titre du recueil, et qui m'a fait oublier et pardonner toutes les lourdeurs des premières histoires. Les descriptions présentes dans cette histoire sont proprement ahurissantes, prodigieuses, effrayantes et magnifiques à la fois !

Mais c'est avec les quatre dernières nouvelles que l'on est vraiment en plein dans le fantastique gothique, avec des histoires de revenantes, de morts non-morts, de réincarnation, de cheval maléfique... On ne sait pas trop de quoi il est question car Poe ne nous donne pas d'explications (là, pour le coup), mais tout cela est d'un romantisme ténébreux tout à fait saisissant et sublime.


Conclusion : Un recueil qui mérite sa réputation de classique incontournable. Certaines nouvelles sont bien mieux que d'autres, mais mon impression générale est que Poe était vraiment un génie de l'écriture et un maître dans l'art de faire frissonner ses lecteurs. du pur fantastique gothique qui ne peut que ravir les amateurs !
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Je viens de relire ces nouvelles et mon opinion reste la même dans le sens que le meilleur côtoie le passable. Poe commence en fanfare avec "Double assassinat dans la rue Morgue", qui fonde les bases du roman policier. Puis "La
lettre volée", un autre enquête du chevalier Dupin. Enfin "Le scarabée d'or", qui fonde les bases de la cryptographie.
Ensuite ça se gâte un peu avec le canular du "Canard au ballon" et cette "aventure sans pareille de Han Pfaal" vers la Lune (qui m'ont rappelé "Le voyage dans la Lune" de G.
Méliès. Les autres ont une atmosphère plus ésotérique qui
peut faire penser à du Lovecraft. Mais les comparaisons sont toujours relatives...Et ce n'est pas Edgar Allan Poe qui ressemble à Conan Doyle, Verne, Maupassant, Mérimée et
quelques autres., mais les seconds qui ressemblent à Poe. Antériorité oblige. Poe a été encensé et calomnié, comme beaucoup de génies. Les jaloux l'ont même traité de plus grand ivrogne des Amériques. Là aussi, il faut être objectif: Bukovski le bat à plate couture !
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Edgar Allan Poe est un auteur que j'apprécie et en fouillant dans la bibliothèque de jeunesse de Bazinga (comprendre la bibliothèque qui se trouve dans son ancienne chambre chez ses parents), j'étais contente de tomber sur un de ses livres (de Poe, pas de Bazinga, hein !) et de (re)lire ces nouvelles. Malheureusement, en dehors des premières nouvelles que je connaissais et que j'ai pris plaisir à relire, je me suis ennuyée à mourir avec les autres. Les descriptions n'en finissent pas et le contenu est franchement creux. J'ai donc lu les 3/4 du livre en diagonale.
En bref : une énoooorme déception !
Lien : http://knitspirit.net/2014/0..
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Après la lecture de ce recueil de nouvelles, je me trouve un peu le cul entre 2 chaises : entre celles qui m'ont enchanté (le scarabée d'or, M. Valdemar, les souvenirs de M. A Bedloe et surtout Ligeia), celles qui m'ont profondément ennuyé (le canard au ballon ou encore l'interminable aventure de ce certain Hans Pfaall), et celle à laquelle je n'ai vraiment pas compris grand chose (Metzengerstein), que dire ?
Ce sont des nouvelles, donc c'est inégal comme souvent dans ce genre de livre. Par contre, c'est très bien écrit et le vocabulaire est très relevé : sortez les dictionnaires!
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Histoires extraordinaires est un recueil de nouvelles, ce qui en soit se lit assez rapidement. Cependant, je dois dire que je suis un peu déçue par ces petites histoires. En effet, on m'a tellement parlé de ce livre en bien que je pensais le lire très facilement et être en admiration sur les nouvelles. Mais cela n'a pas été le cas : certaines nouvelles m'ont plu, d'autres beaucoup moins. le gros défaut que je leur ai trouvé, c'est que certaines nouvelles sont beaucoup trop longues, et trop descriptives, ce qui fait que je n'arrivais pas à "entrer" dans l'histoire, du moins, pas aussi facilement que je l'aurais souhaité. Ma lecture a donc été plutôt fastidieuse. C'est ce que j'ai ressenti à la lecture du Scarabée d'or, par exemple.
Lien : http://lireoumourir.e-monsit..
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