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EAN : 9782414565634
134 pages
Edilivre-Aparis (20/12/2021)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Deux migrants clandestins poursuivent une improbable quête onirique à travers un monde sordide. Un univers qui ne laisse émaner que les effluves d’une prospérité confisquée. Un monde en proie aux crises climatiques où les pandémies se succèdent. Ils sont liés par un pacte de misère qui les rends inséparables. Leur utopie : trouver le pays des droits de l’homme, se faire une place dans un monde qui ne les attend pas.
Leur recherche n’est pas simplement matéri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Éric Pommet livre une adaptation remarquable de l'oeuvre de Steinbeck. Si le sujet reste le même, la forme et le fond divergent, s'adaptent au contexte dans lequel il s'inscrit (économique, social, écologique et même sanitaire) : notre époque.
L'auteur s'inspire du roman de Steinbeck pour faire passer un message clair sur la société moderne. Mais il ne se contente pas de dupliquer l'intrigue, il la remodèle avec l'oeil du sculpteur moderne, pour réfléchir et faire réfléchir son lecteur aux questions d'aujourd'hui.
Dans son oeuvre, la forme compte autant que le fond, l'auteur concentrant le récit non plus sur les personnages mais sur le sujet lui-même. Pour s'assurer de l'attention du lecteur sur le problème posé, Eric Pommet semble l'économiser. Il pose le décor de son intrigue, de manière subtile, comme des petites touches de couleur. Ces sortes de didascalies forment des personnages-acteurs. le texte s'ouvre sur une scène de théâtre et, dès le premier chapitre, on ne lit plus l'intrigue : on la visualise.
Ici, il est moins question de la condition ouvrière que des dérives du capitalisme moderne. La cage à lapins laisse place à la cage de fer. Très vite, l'argent apparaît comme le nerf de la guerre. le malin n'est plus la femme, que l'auteur place au contraire comme une victime du diable (le mari obsédé par l'argent), mais le capitalisme sans limite qui emprisonne les êtres et les rend fous, telles des souris dans un labyrinthe.
Ce livre, plus optimiste que le roman de Steinbeck, est une critique constructive de la société contemporaine. Il véhicule des valeurs féministes, écologistes et sociales fortes, montrant que la liberté passe par le respect des autres, de l'environnement et surtout, de soi.
Le switch final est fin, subtil et magnifique d'humanité et d'espoir dans le genre humain. de nos jours, Des souris blanches et des hommes de couleur est hautement valorisable.
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Des souris blanches et des hommes de couleur
Il n'y a aucun doute sur le fait qu'Eric Pommet se soit largement inspiré du roman de Steinbeck « Des souris et des hommes ». Aucun ! D'ailleurs le titre du roman en est l'aveu ! D'aucun dénigreront le plagiat. Mais à la lecture, il apparaît que cela soit plutôt une très belle adaptation au contexte français et à l'immigration. Les personnages ne viennent pas d'un autre Etat des Etats-Unis, mais d'Afrique du Nord. Et le lecteur fini par adhérer car les personnages sont tellement attachants. L'auteur a su suivre les empreintes de Steinbeck et le style est respecté. Une écriture simple et dépouillée, sans interprétation et juste une narration par le dialogue. Un petit jeu d'auteur change la fin du roman qui de tragique passe à une note d'espoir. Ce court roman devrait plaire à beaucoup de ceux qui aiment l'aspect vivant et théâtral de Steinbeck et d'autres auteurs américains, mais en version française.
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Dans ces 136 pages de saveur, de douleur et de couleurs justement, le lecteur y trouvera plusieurs épisodes d'envolée littéraire, quelques passages d'un style croustillant très moderne, trois maladresses d'écrivain qui se cherche dans les qui et les que, ainsi qu'une description presque plus ajustée que le même épisode décrit par Steinbeck, la scène rendue plus juste et vivante entre un Chaad très attachant et une gamine perdue par le truchement d'un dialogue percutant, quand la même scène parait moins énergique chez Steinbeck, tombant dans une représentation plus vague des ressentis des personnages. Les quelques maladresses ne nuisent pas à l'ensemble, n'éteignant en rien la puissance du récit largement et librement inspiré de l'oeuvre Des souris et des hommes. D'aucuns parleraient peut-être de plagiat, il s'agit bien d'une filiation et non d'une imitation. L'histoire est en effet calquée sur cette célèbre référence, mais l'aspect très moderne lui transmet une sorte de relief qui complète à la perfection la moralité du récit original. Eric Pommet a de l'imagination quand bien même il s'est inspiré de l'oeuvre d'un grand. Pour preuve cette voix enfantine tout à fait crédible, parlant à Chaad « sourd aux mots de l'esprit, il n'entend que les mots du coeur. » ; l'épilogue terminant l'oeuvre sur une note d'espoir, fin alternative permettant presque au lecteur de se projeter à la place de l'écrivain. le lecteur acquiescera, aimera, imaginera ce « labyrinthe dans lequel on se bouscule, un labyrinthe dans lequel on est pris comme des rats". Tout y est, les protagonistes, les personnages secondaires, un chantier, un destin commun, comme si l'écrivain s'incorporait au récit. Monsieur Pommet, il faut travailler. Un tel talent ne saurait rester dans l'ombre.
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Autant St Exupéry que Steinbeck, Eric Pommet emploie un texte dépouillé et profond pour exprimer la misère et la solitude humaine. En quelques pages, l'auteur peint au couteau le portrait d'une société déchirée, faite de faux semblants, où les acquis sont devenus des valeurs sûres valant plus que le réel, que l'être.
Mais aussi illusoires soient ils, on apprend à s'accrocher à ses rêves. Une illusion puissante car crédible.
Tout oppose ces deux hommes pourtant inséparables. Une amitié aussi solide que ce vieux figuier du village d'enfant.
Transporté en quelques heures, on quitte avec regret nos protagonistes.
Touareg de l'âme, le petit prince d'Eric Pommet nous murmure sagement de garder espoir pour arriver à toucher le bonheur, le vrai. Il suffit juste de croire en ses rêves et en l'amitié, ici et dans l'au-delà.



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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le chemin de la liberté est un labyrinthe infernal et impitoyable. Un labyrinthe dans lequel on se bouscule, un labyrinthe dans lequel on est pris comme des rats, un labyrinthe où pour survivre, on est obligé de se bouffer les uns les autres. Un labyrinthe où chaque cul-de-sac révèle un nouveau piège que nous tend le destin.
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