A-t-on jamais fini de lire un recueil de poésie ?
C'est un phénomène quantique, la position du lecteur influe sur l'expérience.
Donc c'est fini quand on décide de clore un moment et c'est parfois comme en musique , que le silence qui suit l'écoute est éloquent. Alors critiquer ce livre , que j'ai reçu par la sollicitude, ou bien des nécessité,... des choses sur lesquelles je n'ai de prise , et que le pari que j'ai fait en sélectionnant cet objet dont le titre m'a parlé , voilà comment je peux penser aborder cet acte qui ne sera pas lourd de conséquence, j'en suis sûr, enfin... peut-être.
Il y est question de quelques écritures qui sont une sorte de reverence à la liberté. Mais avec la poésie n'est ce pas toujours le cas ? c'est possible .Les polaroides de Pierre Guimet qui accompagnent ce qu'écrit
Jean Poncet sont aussi des défis à l'exigence, le systeme, la vérification névrotique de ce monde oû les humains techniquement globalement organisé, délaissent leurs humanismes de ressentis avec leur environnement ainsi que ce qui en dernier ressort ne peut pas être emporté au "Paradis". Il me semble que c'est ce nerf central que part l'insurrection que je perçois dans les mots, qui disent autre-chose que le saisissable. D'ailleurs il faut repérer les mot medium, vision, clarté lointaine. Ce n'est pas toujours un constat d'échec de l'ici, et on voit dans une photo enregistrant un moment d'éblouissement se dessiner un visage, et là le chant raconte l'amoureux cheminement hors du monde prosaïque, borné de chants d'oiseaux et de galets inspirants, donc le béton une force utile , néanmoins y est vu comme frontière. L'écriture , comme aussi peut-être les religions
elles mêmes, s'apitoie le poête, s'épuisent en vain devant le projet ,l'espoir sur quoi sont à leur racine. s'éléver mais jamais assez voilà un constat qui de "
la vie profonde "est un démenti .Chercher plus profondément encore ? Ou bien comme disait un autre poête : "le profond ,vu avec profondeur, est surface ". Il y a dans les mots qui en somme de la possibilité de dire "liberté",- offre de faire naitre un élan , et c'est louable, pour les uns subjectivité qui les portent, mais aussi qui peut aliéner. Comme le scientifique qui reconnait que tout n'est pas explicable ,
Jean Poncet énonce que les mots savent des choses que lui, ignore.
Cela n'empêche pas de chercher, et c'est là tout l'intérêt de cet ouvrage, mon humble avis ,je l'espère , n'aura pas dénaturé les efforts de ces deux auteurs rassemblés .