Pour moi, ce roman s'est tout d'abord terminé avec "Me taire sera ma récompense" p. 148Il m'avait fait entrer dans l'intimité de l'auteur, découvrir ces subtilités de l'enfance qui ont façonné l'adulte.Les évocations répétées de
la scène sous forme de paragraphes en italique paraissant non reliés à l'histoire, mais faisant corps avec le roman nous font prendre conscience peu à peu que l'adulte a dû se construire aussi malgré les blessures qu'elle a provoquées.J'ai refermé le livre P. 148, une certaine pudeur me conseillant de rester en dehors des raisons des blessures vécues par cet auteur touchant.Puis je me suis dit que cette attitude pouvait s'apparenter au refus d'écouter un ami quand celui-ci a besoin de se confier.Alors j'ai repris le livre et lu les quatre dernières pages qui m'ont fait entrer dans un deuxième roman faisant glisser les questionnements qui tournaient autour de l'auteur pour se concentrer au niveau de la mère, du père.
La scène ne règle pas ses comptes, il est un roman exutoire comme on aurait peut-être tous besoin d'en écrire.