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EAN : 9782889441914
330 pages
Slatkine et Cie (10/03/2022)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Trente ans d'animation à la française
Les Zinzins de l'espace, Oggy et les cafards, Zig et Sharko... Depuis deux générations, les enfants du monde entier rient de ces animations géniales qui nourrissent leur imaginaire. Et il y a aussi les longs métrages : Gainsbourg ou J'ai perdu mon corps qui ont marqué leur époque. Ce parcours hors normes est l'œuvre du studio Xilam, un modèle de réussite à la française qui a glané les plus hautes récompenses, dont une nom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je pourrais ne pas être du tout la bonne personne pour lire ce livre. En effet, l'animation est pour moi un secteur assez lointain ; le cinéma en général n'est pas réellement une passion. Je me sens plus proche des livres, qui laissent libres mon imagination, que du cinéma, qui m'impose une vision extérieure. Oggy et les cafards, Les Zinzins de l'espace, Zig et Sharko… je n'ai pas vu. J'ai perdu mon corps, non plus. Et si j'ai vu Gainsbourg, vie héroïque, c'est pour accompagner la personne dont je partage la vie. Et j'aurais, avant d'avoir lu ce livre, été incapable de citer un autre nom que celui de Michel Ocelot : mes enfants ont vu Kirikou.

Pourtant, ce livre est en réalité surtout celui d'un parcours professionnel, d'une passion, d'un chemin pavé de réussites, mais également d'échecs. Et, ça, ça peut évidemment parler à tout le monde.

L'exercice est compliqué : comment raconter ce qui est, au global, un magnifique succès, sans paraître pontifiant, sans céder au côté « donneur de leçons », bref, sans paraître se complaire dans une forme de prétention ? On pense évidemment à Aznavour décrivant comment il s'imagine, en plein succès, répondant aux questions de jeunes désireux de suivre sa voix :

« Je m'voyais déjà racontant ma vie
L'air désabusé à des débutants friands de conseils »

Mais le livre évite pour l'essentiel ce danger. Les échecs, les ratés, les erreurs, les mauvais choix, ne sont pas éludés. Ensuite, naturellement, je ne connais personne du milieu qui soit capable de m'indiquer si les explications données sont les bonnes, ou si elles ne sont que des « excuses », mais on perçoit une belle sincérité qui donne envie d'y croire.

Un passage m'a semblé un peu péremptoire, tout de même. Il survient très tôt dans le livre, et j'ai surtout eu peur qu'il soit représentatif de ce qui allait suivre, mais cela n'a pas été le cas, le sujet reste donc de peu d'importance. Mais le sujet évoqué alors me parait intéressant, je vais donc tout de même développer un peu. Page 30, Marc du Pontavice décrit la façon dont il « lit » un scénario, comment le récit constitue pour lui une « musique », et ses défauts des « fausses notes ». En fait, et on retrouve cela à plusieurs endroits du livre, il me semble que Marc du Pontavice nous décrit en fait une forme de synesthésie, vous savez, ce phénomène qui, le plus souvent, amène certaines personnes à se représenter les chiffres comme étant colorés.

Ainsi, proposer comme méthode d'évaluation de la pertinence d'un scénario – ou d'un contrat, ainsi qu'il l'évoque sur la page suivante – par la perception de sa « musique » et de ses « fausses notes », alors que la façon dont nous interprétons, chacun, ce que nous lisons, ne doit correspondre que dans des cas rares à cette version « musicale », m'a semblé difficilement partageable. Mais, dans la suite du livre, je n'ai pas trouvé d'autres passages qui pourraient être assimilés à un « discours de la méthode », j'en ai finalement conclu qu'il s'agissait simplement de décrire, sans volonté de prosélytisme…

Quant à la fin du livre… je dois l'avouer, j'ai eu l'impression de vivre avec eux cette soirée des Oscars. Dans l'excitation, dans l'émotion, comme si j'y étais… C'est donc que le récit en est bien vivant !

Ce livre se lit facilement, il permet de découvrir un milieu que nous ne voyons en général que de l'extérieur et au travers du prisme des médias. Il est donc vraiment intéressant de s'y plonger, que l'on soit sensible aux paillettes de Cannes ou qu'on s'en désintéresse absolument… Autant dire que chacun pourra y trouver des choses intéressantes !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Il y a des dessins animés qui s'ils n'ont pas bercés ta propre enfance, ont bercés celle de tes enfants. Alors oui je me souviens des génériques, des personnages délirants des Zinzins de l'espace , d' Oggy et les cafards un peu moins de Sharko mais ce dont je me rappelle c'est la joie de mes enfants et leur façon d'être captivés par les histoires qui mettent en scène des personnages audacieux et transgressifs. de mon côté, c'était la musique du générique qui m'appelait, Iggy Pop, ça ne se refuse pas, j'avais la certitude de passer un bon moment en famille,de détente et de rires partagés. Dans ce livre autobiographique, l'auteur raconte la genèse de ses dessins animés qui ont connus un succès international. La création du studio Xilam dont on dira qu'il est un Pixar à la française, ce qui est un beau compliment. On parle aussi d'une autre époque, il faut revenir vingt ans en arrière pour comprendre que le paysage du dessin animé français était assez pauvre mais aussi que ce qui existait était plutôt soupe au lait. L'arrivée de cette nouveauté, un rien excentrique, vient décoiffer les petits français. Comprendre et connaître les coulisses de la carrière de ce producteur, c'est très inspirant. L'animation est un monde à part, il faut surprendre, innover et apporter sa touche personnelle. On apprend que ses oeuvres ont su toucher bien au delà de nos frontières. Gagnant ainsi un statut universel qui dépasse les barrières culturelles, succès assuré en Inde notamment. Bien entendu derrière ce succès phénoménal, il y a eu de nombreuses difficultés, des budgets à boucler, des échecs mais on ne retiendra que le meilleur. Il y a quelques dessins glissés à travers les pages , j'en aurai souhaité plus. On trouvera aussi beaucoup de références à de multiples personnalités plus ou moins connues du grand public mais qui montrent à quel point l'animation draine un grand nombre d'intervenants. Un destin, une société « Xilam », une créativité sans cesse renouvelée et un parcours atypique qu'on ne se lasse pas de découvrir. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Marc de Pontavice est le fondateur du studio Xilam qui produit des dessins animés, mondialement connus tels que Les Zinzins de l'espace, Oggy et les cafards, Zig et Sharko, Les Dalton. Il a aussi produit des longs-métrages, comme j'ai perdu mon corps ou Gainsbourg.


Dans Destin animé, Marc de Pontavice relate son odyssée, remplie de projets, de réussites, d'échecs, de batailles, de confiance, de trahison et de rêves fous qu'il est parvenu à réaliser. Il confie les embûches et les ouvertures inespérées. Il explique que l'ADN de son entreprise est composé d'innovation, d'audace, de fidélité et de valeurs, telle celle du respect de ses salariés ou des créateurs. Il raconte la naissance des oeuvres, la recherche de financement, les contretemps, l'exaltation de la création et l'accueil du public, parfois inattendu. Il détaille les budgets, les chiffres de vente, le fonctionnement de cette industrie et il explique la pression de la course aux investissements ou encore les rivalités et les amitiés du milieu. Il confie ses moments d'enthousiasme et ceux de doutes. Il raconte les collaborations heureuses, comme celle avec Joann Sfar et celles qui se sont mal passées.


La quatrième de couverture n'avait rien pour me plaire. Je connais les images des Zinzins de l'espace et celles de Oggy et les cafards ; j'ai dû batailler avec ma fille, quand elle était petite, pour qu'elle ne reste pas scotchée devant Zig et Sharko, je connais les Dalton, mais ce ne sont pas des programmes que j'ai regardés. de plus, je lis très peu de biographies ou d'autobiographies, excepté celles qui concernent certains artistes ou certains personnages historiques. Je ne suis pas intéressée par les coulisses des films ou de l'animation : je me contente de savourer le résultat. Aussi, ma surprise a été grande, quand je me suis aperçue que je prenais plaisir à lire Destin animé. Grâce à l'écriture dynamique de Marc de Pontavice, j'avais la sensation de lire un roman. J'ai, particulièrement, apprécié que l'auteur détaille son parcours atypique avec ses tripes. Ce n'est pas une succession de faits, il livre ses sentiments et il explique de quelle manière il a ressenti chaque évènement et les émotions qui ont guidé ses décisions. C'est une lecture enrichissante.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai beau m'échiner à expliquer tout le potentiel de cette nouvelle technologie, mes paroles sont manifestement incompréhensibles. Il faut dire que la moyenne d'âge du comité, qui ne s'intéresse nullement à cette révolution, est particulièrement élevée. Je sors de là franchement vexé. Moi qui pensais marquer des points, c'est raté.
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Il fallait donc beaucoup se tromper pour que jaillisse l'imprévisible. Car ce ne sont ni les choix ni la chance qui nous déterminent, mais ce qu'on en fait. Notre vie ne peut en effet se résumer à une suite de moments décisifs, ni même à des choix, quels qu'ils soient. Je veux croire qu'elle exulte dans le mouvement permanent de celui qui cherche, sans savoir ni ou ni quoi. Aussi caché soit le chemin , il est là quelque part à portée de notre invention. Ne pas savoir, mais espérer.
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Je suis profondément convaincu que derrière le chaos se trouvent des espaces d’équilibre ou d’harmonie. Et ma tâche est de les faire advenir. Pas parce qu’ils sont beaux ou paisibles en tant que tels, mais parce que leur architecture intime est belle, au sens où elle est nécessaire, unique, profondément irremplaçable. Il faut inlassablement rechercher ces espaces, ils sont la magie qui rend le monde acceptable.
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