Je déconseille très fortement.
Cette étude est scientifiquement incorrecte, elle subjective et non véridique. Son travail n'est pas soutenu par des publications scientifiques et les sources ne sont pas scientifiquement fiables sauf quelques exceptions comme l'ADEME.
Il y a une mauvaise structure du sommaire avec l'introduction à la fin et autres joyeusetés. La problématique et les mots de vocabulaire (impact, empreinte cachée, écologie, changement climatique, pollution) ne sont pas définie et n'est elle-même pas sûre de leurs significations.
Elle parle de l'empreinte cachée sans définir le cycle de vie et n'en fait une allusion que partielle.
Les calculs sont extrêmement approximés ou faux (elle multiplie des carottes avec des ânes) quand ils sont présents, c'est-à-dire rarement. Les diagrammes ne sont pas utilisables en l'état, il manque trop de données.
Son travail est approximatif et confus, elle se contredit au cours du livre notamment sur la proportionnalité de l'impact de l'eau de la douche. Elle peut nous dire ce qu'elle veut à l'aide de données non complètes.
Son travail n'est pas exhaustif, deux études de cas par domaine n'est pas suffisant. Ce n'est pas représentatif, il les faut tous car certains cas sont trop différents pour les mettre dans le même panier et pour un respect des normes scientifiques. D'ailleurs l'impact du domaine de l'habillement me semble bien bas sachant que c'est la seconde industrie la plus polluante au monde dans l'état des connaissances d'aujourd'hui.
L'empreinte cachée n'est pas la star du livre comme le supposait le titre. de plus, elle ne parle pas de l'impact de l'alcool et du sucre et des produits de substitution de l'alimentation vegan pourtant ils auraient bien besoin qu'on s'intéresse à eux.
Elle a une partie prise dans le greenwashing et la désinformation. N'a-t-elle écrit ce livre que pour se déculpabiliser et véhiculer sa propre vision de l'avenir ? Il semblerait, elle tient un discours subjectif. Elle parle de garder l'économie actuelle en la faisant devenir plus "green", mais les scientifiques disent clairement que l'économie de croissance et de production infinies n'a pas d'avenir possible dans un monde fini.
Elle diminue les impacts sanitaires du plastique. Connaissant l'approche des Néerlandais face à l'emballage jetable, ces propos non rien d'étonnant mais c'est triste de constater que même les écolos de ce pays (j'espère qu'elle n'est pas représentative) ont une utilisation excessive et une approche bien à eux de l'utilisation du plastique. Elle est contre l'arrêt de l'utilisation du plastique, dont la production est à base de matériaux pétrochimiques (pétrole) ayant une date limite de production (plus de pétrole, plus de plastique). Enlever les produits à base de plastique est une évidence pour le reste des écolos notamment quand on voit apparaitre le zéro déchets et tous les produits du quotidien en métal ou en bambou.
Elle base tous ces calculs sur le PIB et considère la richesse comme le problème de nos sociétés, il y a une étude récente de l'Insee si je ne m'abuse (que je n'ai malheureusement pas retrouvée) qui dit qu'au-dessus d'un certain salaire dans les pays ayant le plus au haut taux de PIB, cette personne fait partie de la contribution destructrice de la planète et de notre environnement. Mais d'autres études (cf référence dans le livre « Comment tout peux s'effondrer") montrent que ce sont les très riches qui font le plus de dégâts et que seule la répartition des richesses permettrait de limiter l'utilisation excessive des ressources. Ce n'est pas la richesse mais bien l'inégalité de la répartition des richesses qui pose problème. Et elle n'en fait aucune allusion. Elle ne parle pas non plus de la redéfinition du PIB qui est un sujet intéressant.
Elle considère que c'est la surpopulation qui menace la planète et là encore elle véhicule des fake-news. C'est raciste de considérer que la faute revient aux pays en développement où il y a les taux de natalité élevés. La surpopulation n'est pas la source du changement climatique, c'est la surconsommation des pays dit riche !!
Elle considère que tout le monde a les moyens et la liberté d'agir sur son environnement comme acheter des panneaux solaires, isolé son logement, acheter des aliments qui ont poussés dans des serres peu gourmandes en énergie... C'est encore plus culpabilisant pour ceux qui ne peuvent pas faire ces « écogestes ». Elle évite le sujet de la responsabilité des gouvernements et des localités. Elle base son discours sur la culpabilisation de l'individuel et non du global, je pensais justement que ce livre allait rétablir les responsabilités et les gestes écologiques qui ont un vrai impact. Mais comme elle dit en début, les bureaux d'études privés avec lesquels elle a travaillé tout au long de son étude, ne considéraient pas dans l'ordre du possible d'évaluer
notre empreinte cachée. Pourtant l'impact des habitudes de vie occidentales a été mis en place par plusieurs regroupement scientifique comme le diagramme : « Résumé comparatif des meilleures manières de réduire l'empreinte carbone » de Environmental Research Letters, dont je pensais qu'elle allait s'appuyer dessus pour son travail) et d'ailleurs elle ne fait pas allusion à l'impact d'un enfant dans les sociétés occidentales.
Et on retrouve des discours classiques sans vrai argument, dans un but de persuader plutôt que de convaincre vis-à-vis du végétarisme et de l'antinucléaire.
Je suis très déçue, je pensais que j'allais apprendre et je me suis retrouvée à en savoir plus et d'avoir des informations de meilleures qualités.