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EAN : 9782756414508
425 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (15/05/2014)
2.4/5   5 notes
Résumé :
Issus de nombreuses disciplines, les auteurs visent à démontrer que le site d'Alise-Sainte-Reine, en Côte d'Or, ne constitue pas le lieu de la bataille d'Alésia, à rebours de l'histoire officielle depuis les travaux de Napoléon III. Cette remise en cause spatiale amène les spécialistes à recalculer la datation de cet événement.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La guerre des Gaules et la bataille d'Alésia ne sont pas terminées, si César et Vercingétorix ont rendu l'âme depuis longtemps, des petits marquis continuent à se battre autour du sujet.

Il y a donc une campagne romaine racontée par un grand fabulateur dans son ouvrage publicitaire sur la guerre des Gaules et terminée par le siège d'Alésia. Ensuite, l'Histoire a fait son oeuvre, les populations se sont mêlées et au fil des siècles Gaulois, Romains, Germains, Sarrasins, Arabes ont donné le peuple français. L'identité nationale et la fierté de descendre de valeureux guerriers se sont développés aux XIXe siècle, les révolutionnaires et républicains rejetant le dogme royal qui faisait descendre les souverains français des héroïques Troyens.

Pour donner du corps à la légende, il fallait bien situer les lieux décrits par César et c'est sous Napoléon III que le village bourguignon d'Alise-Sainte-Reine est devenu le site officiel de cet épisode. Perchée sur le mont Auxois, la bourgade a opportunément révélé des vestiges romains qui ont validé le choix. Depuis, de nombreux travaux ont confirmé cette version officielle qui semble avoir parfois du mal à correspondre au texte De César ; je me rappelle qu'au collège mon prof d'histoire disait que d'autres localisations étaient envisageables.

Le poids de l'académisme fait que le site d'Alise ne saurait être déclassé et que ses adversaires sont ignorés. Un groupe d'irréductibles gaulois lutte contre la pensée dominante et, à la suite d'André Berthier, promeut un autre emplacement, situé dans le Jura.

Leur théorie a de la gueule, les arguments avancés semblent corrects, la confrontation du texte De César et d'autres auteurs aux réalités donne du poids aux travaux de cette équipe pluridisciplinaires : géographie, archéologie, logistique… tout est passé au peigne fin et semble aller dans le sens de cette implantation alternative.

Ceide8tte thèse de l'implantation d'Alésia à Chaux-des-Crotenay dans le Jura est présentée dans un site dédié [clic] ; le livre ne fait que démonter et critiquer les arguments des défenseurs d'Alise sans exposer la supériorité des preuves en faveur du site jurassien, c'est sans doute sa faiblesse.

Les auteurs réfutent beaucoup d'arguments : les distances et les surfaces disponibles ne correspondent pas à celles mentionnées par César et rendent impossible l'occupation du site par 95000 hommes ; les camps romains ne seraient pas conformes à ce que l'on sait de la stratégie des légions et le grand fossé décrit par César ressemble bizarrement à une rigole ; Alésia était un lieu religieux gaulois de première importance, ceinturé d'une enceinte cyclopéenne (construite par Hercule) dont il n'y a pas de traces… César serait parti de chez les Lingons (Langres) pour rejoindre les Allobroges (vers Genève) en passant par le territoire des Sequanes, or la Bourgogne actuelle était occupée par les Eduens et non par les Sequanes qui étaient dans le Jura et la route Langres-Suisse passe plus haut que Alise Ste Reine. Enfin, le chapitre le plus intéressant car le mieux argumenté et suivant un raisonnement logique, s'attarde sur la bataille de cavalerie initiale et explique les raisons qui rendent impossible qu'elle se soit déroulée auprès du site officiel d'Alésia.

Les batailles d'égo, de pouvoir et de renommée, moins sanglantes que les combats entre Gaulois et Romains, n'en sont pas moins vives. On sent au ton employé que les partisans de l'implantation jurassienne sont exaspérés de ne pas être considérés et cet ouvrage fait un peu règlement de comptes de cour de récréation, il manque juste le nananère… c'est dommage mais m'incite vraiment à lire la Guerre des Gaules.

Je termine en renvoyant vers le Bouclier Arverne où Assurancetourix nous dit "cela n'existe pas Alésia"
Lien : http://jimpee.free.fr/?p=16316
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Nous avons tous appris que Vercingétorix, le chef gaulois qui s'opposa à César, fut vaincu par les armées romaines à Alésia. le site de cette célèbre bataille a été situé au XIXème siècle par l'empereur Napoléon III en Côte d'Or dans la petite commune de Alise-Sainte-Reine. Depuis archéologues et historiens ne cessent de s'affronter sur le sujet, les uns pour défendre cette thèse, les autres pour dénoncer ce qu'ils qualifient de supercherie. Pour ces derniers, le choix de cette commune est une énorme erreur. Alésia se situerait plutôt dans le Jura. Mais derrière la vérité historique il y a aussi les intérêts économiques. Alésia en Bourgogne s'est dotée d'un musée, d'un parc historique, qui attirent chaque année de nombreux touristes fournissant à la région des revenus non négligeables. Alors rétablir une soi-disant vérité historique ne serait pas sans conséquence économique.
Cet ouvrage collectif réalisé à l'initiative de Franck Ferrand s'est attelé à la dévoiler de ce que certains considèrent comme une supercherie entretenue.
Un excellent ouvrage historique, très bien documentée, qui se lit bien. Toutefois, pour des lecteurs avertis et intéressés par le sujet. Demandé à Masse critique par le Club lecture du collège, il va rejoindre le rayon des livres destinés aux enseignants
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Voila un livre que j'ouvre avec pas mal de curiosité, n'ayant jamais entendu parler d'une quelconque mesentante sur le lieu précis de la bataille d'Alésia.
Préfacé par Franck Ferrand, en plus, cela represente pour moi un gage de sérieux et d'érudition.

Au final, même si le sujet m'interesse, voila un livre que je ne firais pas.

Le ton est véhémant, irrecpectueux et autain. Je ne suis ni pour un Alésia jurassien, ni pour un Alésia Doubiste, mais je pense que chacun des deux camps mérite le respect.
Chaque phrase de cet ouvrage n'a pour but que d'enfoncer l'adversaire plutôt que d'élever le débat. On se croirait présque dans une "gueguerre" entre deux rappeurs.
L'auteure principale de cette ouvrage, aussi savante et instruite soit elle, ne montre pas là l'étendu de sa science mais plutôt celle de sa haine envers ceux qui ne pensent pas comme elle...
je passe mon chemin, leur guerre se finira, ou pas, sans moi


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