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3,99

sur 861 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle lecture réjouissante.
Suite à un "horrible meurtre", un officier de police est chargé d'enquêter dans le village de P.
Il doit rendre compte à la procureure mais le téléphone étant coupé, il va lui transmettre des courriers et les transcriptions de ses auditions. Nous sommes en 1961.
Tout cela est bien savoureux.
Une enquête cocasse, un inspecteur citadin qui a du mal à comprendre les villageois, un garde-champêtre naïf, un maire roublard et Elvire la fleuriste.
Les lettres nous font sourire, l'intrigue, bien que légère, est faite de rebondissements et les personnages sont attachants.
Oui, une lecture bien réjouissante.
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Se faire avoir, empapaouter, rouler dans la farine, piéger. le nouveau roman de Romain Puértolas n'est pas tel que vous l'imaginez. Pour plusieurs raisons.

La première est ce changement assez radical de ton et d'ambiance par rapport à ses précédents livres. Au revoir à cet humour décalé qui était sa marque de fabrique jusqu'à présent (cf les aventures du fakir Ikea, de la petite fille et son nuage, de Napoléon ressuscité, ou encore de l'improbable enquêtrice Agatha Crispies). Et bonjour à son nouvel éditeur Albin Michel.

La seconde est que ce roman policier n'en est pas vraiment un. Tout en l‘étant… Ça a l'air compliqué cette affaire, mais c'est tout simple en fait.

Mais que se cache t-il donc derrière cet étonnant titre de la police des fleurs, des arbres et des forêts ? Une histoire (épatante) d'un auteur sacrément gonflé. Dès le prologue, il vous lance un défi. Celui de trouver le fin mot de l'histoire avant les toutes dernières pages. En affirmant que vous tomberez inévitablement dans le piège.

C'est sacrément osé. Et bien, le lecteur assidu de polars que je suis, depuis des décennies, s'est fait avoir comme un bleu !

Laissez vous porter, Romain Puértolas vous fait voyager dans le temps. Comme le dit la dernière phrase du prologue : « Tout commence par l'arrivée, le mardi 18 juillet 1961, de cet inspecteur de police dans ce mystérieux village, par le train de 11h17… ».

Cette incroyable histoire n'a de sens que dans cette unité de temps, de lieu et d'action. Les règles du théâtre classique sont respectées à la lettre, sauf que…

Tiens, en parlant de lettres justement, l'une des nombreuses originalités du roman est de conter l'histoire à travers le genre épistolaire. Des échanges de missives entre ce jeune policier venant de la capitale et la procureur de la République. Mais pas que…

Les années soixante et la campagne. Les deux éléments essentiels, le cadre qui fait que ce récit ne pouvait se passer qu'à cette époque et dans ce contexte. Et un sacré terrain de jeu pour l'auteur qui s'amuse à nous plonger dans ce passé déjà éloigné, avec ses us et coutumes.

L'écrivain s'en amuse (et nous amuse), sa plume n'a rien à voir avec celle de ses précédents romans. Elle s'adapte à l'époque, aux moeurs, et à ce style d'un désuet attachant.

C'est donc un polar, avec une vraie enquête de meurtre. Mais c'est aussi (surtout) l'occasion de partager des moments avec des personnages hauts en couleur et maladroitement touchants.

Loin de l'humour absurde de ses précédents romans, l'écrivain ne laisse pas la drôlerie de côté pour autant. La folie de Romain Puértolas est contagieuse, sa manière de jouer avec ses personnages et avec les lecteurs est proprement jouissive.

La police des fleurs, des arbres et des forêts est une sucrerie à déguster avec délectation et qui va surprendre vos papilles. Et attention à ce qui se cache à l'intérieur !
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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Un inspecteur de 25 ans venant de la grande ville de M. arrive dans le village de P. pour enquêter sur la découverte du corps démembré de Joël, 16 ans, dans une cuve de l'usine de confiture. Nous sommes en 1961. Débute une enquête dont dès le départ on nous dit que le rebondissement final nous surprendra, bien que tout l'annonce dès le départ. Voilà qui titille l'intellect de la lectrice que je suis et qui se targue souvent de trouver le coupable bien avant la fin de l'histoire. Ah ah ah !

Et bien autant le dire tout de suite : Si aux deux tiers j'ai percé une partie du mystère, j'ai été bluffée, et j'ai ri, mais ri du rebondissement final.

L'une des originalités de ce polar est sa forme épistolaire. En effet, le village se trouvant isolé téléphoniquement du reste du monde, c'est par l'échange de lettres entre l'inspecteur et la procureure, mais aussi avec le garde-chasse et le maire, que nous suivons le déroulement de l'enquête. Des retranscriptions d'audition ou d'observation que les auteurs ne se privent pas de commenter, parfois avec de truculents propos sur les différences entre citadins et campagnards.

Le ton est léger, plein d'humour. On bouscule un peu les clichés entre rats des villes et rats des champs, on fait dans l'autodérision, on chahute un brin la hiérarchie, on se moque un peu du quidam, mais toujours dans un esprit bon-enfant. le tout pour mettre un peu de distance par rapport à la barbarie du meurtre de « cet affreux Jojo » que « tout le monde aimait ici ».

Les personnages sont attachants : du jeune inspecteur qui ne manque pas de maturité et d'humour au garde-chasse, Jean-Charles Provincio (sic), représentant de la police des fleurs, des arbres et des forêts comme il se désigne lui-même, en passant par Elvire la jolie fleuriste, Félicien le bougon père adoptif de Joël, Martine la voisine un peu folle, Basile Boniteau le maire visionnaire ou l'hôtelier toujours serviable.

Bref, un coup de coeur pour ce polar frais, addictif, aux situations parfois rocambolesques, écrit avec beaucoup de subtilité. Sans oublier les références à Jean Teulé, Platon, Agatha Christie ou John Steinbeck. On n'est pas loin du coup de génie (je m'emballe, je m'emballe).
Merci @CallieTourneLesPages pour cette découverte. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans les autres écrits de Romain Puértolas.
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Lire Romain Puértolas c'est prendre le large, partir pour des aventures sans limites.

Quelle joie je me suis faite en cliquant pour ouvrir ce roman.

Tout de suite l'histoire a captivé tous mes sens. Ce jeune officier de police de la grande ville débarquant dans ce village perdu des montagnes, semble t-il ... a eu mes sympathies ainsi que les personnages assez extravagant il faut dire qui composent cette histoire de meurtre.Enfin .... oui de meurtre.

Ceci dit j'ai eu un sentiment étrange à cette lecture, oui la plume de cet écrivain que j'affectionne, je la trouvais autrement travaillé dans son style....tout à son honneur je précise.

Et puis le final a été l'heure de vérité ! J'ai retrouvé toute la magnificence de l'auteur ! Son côté déjanté si je puis dire ainsi !

J'ai ri toute seule face à mon écran en me disant, mais oui le voilà bien là, du grand Puértolas !
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Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent…
Une jolie couverture verdoyante jonchée de fleurs rouges bordées de jaunes. Oh les belles gaillardes !
*
Eté 1961 quelque part dans notre belle France profonde…
Virée champêtre, ambiance pittoresque et macabre.
Une balade qui ragaillardit !
*
A la demande du maire, un policier « de la ville » est dépêché dans un petit village où l'on a retrouvé un corps, celui de Joël 16 ans, découpé en morceaux dans l'un des chaudrons de l'usine à confiture.
L'enquête lui est confiée.
Investigations de notre duo insolite : l'inspecteur citadin et le garde-champêtre guignolesque, au milieu de personnages hauts en couleurs.
« C'est la police des fleurs, des arbres et des forêts parce que la nature ça rend forcément un peu poète… »

Quand on vient de la ville, il est bien complexe de comprendre ceux de la campagne.
« Ici, c'est la campagne (…) Les choses sont un peu différentes de la grande ville ».

Une affaire des plus retors au milieu des fleurs des champs, herbes rouges et autres curiosités locales.
« On voit vraiment que vous venez d'la ville, inspecteur ! »
*
Découverte littéraire surprenante, originale et cocasse.
Un polar au côté rétro qui se lit avec le sourire.
Lecture divertissante pour un pastiche distrayant et un suspense très bien mené.
Ah le calme et le charme bucolique de la campagne !...
*
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Juillet 1961 - Un meurtre atroce vient d'être commis dans le village de P.

Un inspecteur de la ville de M. est dépêché sur place pour mener l'enquête. il sera assisté du garde champêtre.

Le corps de Joël né en 1945, 16 ans, a été retrouvé découpé et emballé dans des sacs au fond d'une cuve de l'usine de confiture du village.

Je ne dévoilerai rien d'autre de l'énigme. car il faut lire ce livre pour savoir et comprendre ce qui a pu se passer dans ce village.

L'enquête est présentée par la transcription écrite qu'en fait l'inspecteur à Madame la Procureur de la République. Chaque jour, il lui écrit une missive et lui décrit les interrogatoires qu'il mène, les premières constatations, ses réflexions. Car le téléphone ne fonctionne plus dans le village à la suite d'un orage et le vlllage est ainsi encore plus isolé.

Le contexte des années 60 est très bien retranscrit, la vie à la campagne, les préjugés entre la ville et la campagne.

Plusieurs références à Agatha Christie et à quelques autres auteurs sont finement intégrées au récit.
La plume est poétique, les personnages attachants, les rebondissements bien pensés.
Il y a de la malice dans cette énigme et le twist final est sublime.

Vraiment une lecture réjouissante !


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Comment commence un bon polar ? questionne quelqu'un dans un roman du même nom ?
Au hasard Balthazar : Par un cadavre ? Bien sûr . . .
Mais là, quel cadavre ! Il serait cavalier d'en faire une description, le mieux étant que vous vous fassiez une idée par vous-même, ce serait vraiment bête de bouder votre plaisir.
Car c'est l'intérêt de ce laborieux ouvrage : il est plaisant à lire, attachant et vous transportera de joie.
Pour ce roman : une très jolie écriture fluide, servant de belle façon la trame du livre. Les dialogues sont un régal et les personnages pittoresques mais traités avec respect, sans condescendance. le scénario, bon également.
Le contre : le même scénario : c'est à double tranchant. Ça passe ou ça casse. Perso, ça a vite cassé mais j'ai continué obstinément et n'ai pas regretté. La carotte était au bout du chemin.
Je n'en dirai pas plus, mais c'est à coup sûr une jouissive promenade littéraire en ces moments où chacun doit crécher chez soi.
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Nous sommes en 1961, un jeune et brillant officier de police de la grande ville débarque à la campagne, dans la commune rurale de P., pour y enquêter sur un meurtre d'une violence inouïe. En effet, "hier, tôt dans la matinée, un cadavre découpé et emballé dans huit grands sacs en papier des Galeries Lafayette" a été découvert.
Il va former une équipe improbable avec le garde-champêtre, et s'assurer la coopération des villageois.
Petit à petit il se fait aux méthodes peu orthodoxes de la police des fleurs, des arbres et des forêts, si vous voyez ce que je veux dire. "Les braconniers, les querelles entre paysans pour un centimètre de terre, les incendies provoqués par des pique-niqueurs insouciants", sont les seules affaires auxquelles elle se confronte habituellement. Mais une atrocité pareille dans un petit bled de campagne, la police des fleurs, des arbreset des forêts, et les villageois n'en reviennent pas; pensez donc ! La découverte du corps dans une des cuves de cuisson de l'usine de production et de mise en pots des confitures, usine appartenant au maire du village, c'est d'un mauvais goût et tout bonnement sidérant !

Vous allez vous régaler de cette lecture savoureuse et addictive : l'humour noir, l'opposition bienveillante entre gens de la ville et gens de la campagne, la progression de l'enquête racontée sous forme épistolaire, l'ambiance années soixante, l'action se déroulant dans une nature bucolique... L'auteur a réuni de nombreux ingrédients insolites pour une enquête qui ne l'est pas moins.

C'est très réussi, le résultat est hilarant...et sans temps mort entre les rebondissements qui s'enchaînent, les anecdotes surréalistes, les réflexions d'une drôlerie macabre ou d'une ironie agacée de notre jeune enquêteur.
Vous l'aurez compris, je vous recommande la lecture de ce petit bijou de polar humoristique !
Commenter  J’apprécie          2011
Deuxieme roman que je lis de cet auteur. le premier : un fakir enfermé dans une armoire Ikea m'avait vite agacé, apres l'amusement des premières pages.
Ici : qu'est-ce que j'ai aimé ! Un vrai polar rural déjanté pour l'été... ou la rentrée. A réserver dans sa mediatheque ou chez son libraire préfèré.
Tant le fond que la forme contribuent à cet enchantement... Enfin c'est mon avis, et je le partage.
L'histoire : en 1960, un inspecteur, jeune et dynamique est dépêché dans un village perdu pour un crime horrible, avec dépeçage puis évacuation des morceaux dans une cuve de confiturerie... Celle du maire, tres dynamique, lui.
Les interrogatoires sont menés, auditionnés secrètement sous magnetophone à piles et à cassettes, obligeant notre policier narrateur à s'isoler regulierement aux toilettes pour changer soit les piles, soit les bandes _situations peu confortables _
L'incomprehention des ruraux (?) est compensée par, quand même par leur bonne volonté à résoudre cette sordide énigme . Certes la cérémonie d'enterrement a eu lieu avant l'arrivée du policier et l'autopsie a été effectuée par le médecin-vétérinaire local, mais est-ce une raison pour se mettre dans cet état d'excitation ?
La forme: les lignes électriques ayant été coupées _ par l'orage? _les communications, truculentes, entre notre héros-narrateur et sa supérieure urbaine s'effectuent par voie épistolaire .... avec toutes les digressions inattendues possibles : comment soulager un mal de dos rebelle, composition du futur apero cocktail _ à consommer dès son retour en ville...
Et la chute ? Superbe :je ne l'ai pas vue arriver !
Donc pour ce tres bon moment _Merci monsieur Puertolas "... appelez-moi Roman..." donc :4+1/2/5.
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Durant la canicule de 1961, un officier de policier est envoyé en mission dans un petit village reculé. Il doit enquêter sur la mort de Joël, un adolescent de 16 ans dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux dans une usine à confiture. Ses investigations sont mises à mal quand il découvre que la victime a été enterrée après l'autopsie réalisée par le médecin local.
"– Vous aimez les romans policiers ?
– Je n’en lis pas.
– Mais vous connaissez quand même le principe ?
– Eh bien, je suppose que c’est comme les films policiers. Il y a un meurtre, des suspects et un détective qui cherche le coupable.
– C’est bien ça.
– Pourquoi cette question ?
– Parce que je vais vous raconter une histoire policière pas comme les autres.
– Vous voulez dire sans meurtre, sans suspects et sans policier qui cherche le coupable ?
– Si, il y a bien tout cela.
– Alors, en quoi votre histoire n’est-elle pas comme les autres ?
– Eh bien, la découverte du coupable n’est pas… disons… le plus important.
– Je ne comprends pas.
– Oh, vous saurez qui est l’assassin, ne vous inquiétez pas, c’est juste qu’il y a… un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause.
– Un coup de théâtre final époustouflant ? Rien que ça !
– Oui, quelque chose que l’on essaye de vous dire depuis le début, qui est là depuis le début, et que vous ne comprenez qu’à la fin. Mais il est alors trop tard et vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir. Comme dans un film de M. Night Shyamalan. Vous savez, Sixième sens ?
– On apprend que le policier est mort et que c’était un fantôme ?
– Ha, ha, non, il s’agit d’une histoire vraie.
– Dites-m’en plus.
– C’est l’histoire d’un homme, un policier donc, l’un des plus brillants de la grande ville. À sa mort, on retrouva sous son lit une boîte à biscuits en fer contenant neuf bandes magnétiques d’enregistrement, une liasse de lettres et quelques feuilles volantes, le tout réuni sous le nom de Affaire Joël.
– Jamais entendu parler."
Alors chère lecteur accrochez-vous, vous allez découvrir une histoire extraordinaire car Romain puertolas nous livre ...
Un polar extraordinaire
Beaucoup aimé la construction de ce curieux roman policier.
Et que dire du twist final.
Un final magistral.
Un polar à part.
Un polar bluffant et troublant.
J'ai beaucoup aimé la balade champêtre que nous fait vivre l'auteur.
Il faut vite découvrir ce petit bijou tout en subtilité.
Romain Puertolas m'a totalement subjuguée.
A lire sans tarder.
Lien : https://collectifpolar.com
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