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3,39

sur 128 notes
28 minutes est mon rendez-vous du soir, cette émission sur Arte est animée par Élisabeth Quin que j'admire pour sa culture et son style pour mener le débat du jour avec ses invités.
Aussi,  c'est tout naturellement que j'ai souhaité lire son livre "La nuit se lève". L'auteure découvre qu'elle risque de perdre la vue, la cause : un glaucome. Alors commence l'angoisse, la peur, les nuits mouvementées, et ses rendez-vous chez les médecins,  marabouts, dans une basilique avec l'espoirdu miracle. Une quête de guérison ou l'apprentissage de la nuit.
Un roman intime sur le sujet de la maladie,  non sans humour.  Une mise à nue pour conjurer le mauvais sort.
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« La vue va de soi, jusqu'au jour où quelque chose se détraque dans ce petit cosmos conjonctif et moléculaire de sept grammes, objet parfait et miraculeux, nécessitant si peu d'entretien qu'on ne pense jamais à lui…». Élisabeth Quin découvre que son oeil est malade et qu'un glaucome altère, pollue, opacifie tout ce qu'elle regarde. Elle risque de perdre la vue. Alors commence le combat contre l'angoisse et la maladie, nuits froissées, peur de l'aube, fragilité de cet oeil soudain trempé de collyres, dilaté, examiné, observateur observé… [extrait de la quatrième de couverture] Dans ce court récit, la journaliste et écrivaine Élisabeth Quin raconte sa maladie, celle qui risque de lui coûter la vue. le texte est composé de chapitres courts, ce qui rapproche le livre d'un recueil de nouvelles. Si le sujet est difficile, les pointes d'humour et la sagesse d'Elisabeth Quin font de la lecture de la Nuit se lève un moment de plaisir.
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J'avais entendu des rumeurs autour de cette présentatrice d'une émission que j'aime bien, j'ai découvert une écrivaine. du courage devant l'adversité : comment vivre en devenant aveugle ? Des espoirs inquiets devant les discours médicaux. Mais surtout la légèreté et l'humour parfois noir enrobent de nombreuses réflexions intéressantes.
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C'est un livre original que j'ai terminé : pas un roman mais un récit. Et totalement autobiographique, puisqu'il s'agit de « La nuit se lève » dans lequel la journaliste Élisabeth Quin ( 28 minutes sur Arte ) raconte sa vie depuis qu'on lui a diagnostiqué un glaucome.
Dit comme ça, on pourrait penser que c'est plutôt….glauque et pas franchement folichon. Ce n'est pas le cas : déjà, parce qu'Elisabeth Quin est aussi brillante à l'écrit qu'à l'oral. Si ça en énerve certains ( comme d'habitude quand une femme se montre intelligente, belle, cultivée, etc… on connaît le refrain….), cela suscite mon admiration au contraire. J'ai particulièrement apprécié son humour, ses tournures de phrases. Il y a aussi beaucoup d'émotion : que faire quand on sait que la cécité est certainement inévitable ? Comment faire alors lorsqu'on aime lire ? Voir ? Apprécier la beauté visuelle?
Elle raconte aussi son parcours médical, les effets indésirables des médicaments, la possibilité d'une opération, sa peur face à cette nuit qui se lève.
On y trouve aussi la figure de l'aveugle, dans l'art, dans la littérature : des peintres, des artistes, le lien qu'elle cherche à tisser avec ces gens, des compagnons de non-voyance, en quelque sorte.

Petit livre truffé d'anecdotes, bijou d'écriture, sensible et plein d'auto-dérision, « La nuit se lève » vaut vraiment la peine d'être lu.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Avec une sensibilité mise en relief par l'humour, avec une honnêteté teintée de pudeur, Élisabeth Quin nous embarque dans sa quête de vérité.
L'annonce du glaucome qui risque de la rendre aveugle la pousse d'abord à chercher une explication à sa maladie pour l'apprivoiser, la conjurer.
À travers sa culture, ses amitiés, son histoire personnelle, elle explore la part invisible du monde avec laquelle peut-être elle devra, elle doit se familiariser.
Une belle leçon d'humilité, de lucidité et d'humanité.
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Un livre que l'on sent sincère et en même temps, il m'a un peu déçu, sans doute parce que j'aime bien l'auteure.
J'accompagne régulièrement aux Quinze-Vingts une proche également atteinte d'un double glaucome. Laquelle, contrairement à Elisabeth Quin, n'a pas eu la chance de s'en tirer avec une indolore intervention au laser. C'est lourd.
Le livre explore trois pistes, mais s'arrête en chemin. La plus utile me semble t'il serait le côté médical, insidieux de la maladie. Quelques phrases justes sur la position respective du patient et du médecin sachant. Sur la différence de traitement entre ville et campagne. (Un petit mot lucide sur le privilège d'avoir été opérée par le pr. Beaudouin en personne, eût été le bienvenu).
Ensuite, les digressions philosophiques éparpillées et au final banales, parmi une série de références culturelles qui m'ont paru fourre-tout.
Et pour finir, l'évolution psychologique du malade vis-à-vis de sa maladie. Ici elle se résume à l'angoisse de voir son compagnon quitter une femme aveugle. Je m'attendais à mieux.
Restent quelques jolies formules qui soulignent la distance, la politesse du désespoir, comme celle-ci: "regarder la maladie en fa(r)ce".

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A travers ce récit très intime, E.Quin pointe majestueusement du doigt des questionnements et des situations auxquelles nous ferions face si un jour on apprenait que notre vue nous file entre les doigts.
C'est un récit très touchant. Les mots s'enchainent d'une façon très poétique. Si l'on traverse cette épreuve avec l'autrice, on prend conscience de ce sens à chérir, mais aussi comment la vie prendrait une forme nouvelle sans lui.
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J'apprécie Elisabeth Quin en tant que journaliste. D'ailleurs, lorsque je la regardais sur Arte, j'ignorais son nom et je l'appréciais. J'ai été étonné d'apprendre qu'elle écrivait. Ironie suprême, j'ai été séduit par l'apparence et ce petit sourire inaltérable d'abord, puis par ses qualités de journalisme, ce sens de la répartie, cette érudition...

Dans ce roman très personnel, où elisabeth Quin se met en scène, on a moins le sens de la répartie, mais beaucoup plus l'érudition. Elisabeth Quin se raconte. Elle raconte son long et douloureux parcours pour recouvrer la vue, se débarrasser de ses glaucomes. entre désespoir et cynisme, entre joies et douches froides...

La lecture est rendue complexe pour deux raisons. D'une part, on suit les réflexions de l'auteure. Suivre les enchaînements d'idées, les coq-à-l'âne, les digressions... rien de simple, clairement. D'autre part, c'est hyper intellectualisé. Rationalisé à l'extrême. Les enchaînements sont râpeux, abrupts. On a énormément de mal à plonger, à s'identifier. Une personne atteinte d'un double glaucome va nous sortir John Muir, Monet, etc. du placard pour se "rassurer". Et c'est bien de cela qu'il est question, à mon avis: catharsis.

Elisabeth Quin souffre et elle se sert de cette érudition comme bouclier. Comme défense.

Au-delà du vécu, indéniablement puissant, j'ai eu beaucoup de mal avec le discours décousu. C'est léché. D'une finesse incomparable. D'une érudition magistrale. Mais les émotions ont disparu. Et c'est bien dommage.

Parfois, écrire sur un sujet qui nous touche de très (trop?) près, cela ne nous mène pas à un résultat cohérent, satisfaisant. Cela me semble (partiellement) le cas ici.
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Très savant, très documenté, d'une culture riche et rare, c'est un "régal" que d'apprendre d'Élisabeth Quin sans (presque, admettons le) voyeurisme ni condescendance, comment elle vit le glaucome qui s'empare d'elle, dont nous ne saurons l'issue finale, que je n'ai pas recherché et qui va très probablement la rendre aveugle. Toutes les références citées restent une ode à la vie dont essaie de s'imprégner E.Quin, pour "devancer" la maladie et en acquérir billes (détaillées) et secrets de la mise en exergue des autres sens (survolée, comment les présenter, avec encore ses yeux). Un chemin semé d'embûches par un nombre de diagnostics différents quant à l'évolution de la maladie.
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Ne pas perdre la vue voilà l obsédante question que se pose la question se la pose t elle encore cette grande journaliste qui intervient sur Arte
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