AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Alice au royaume de Joker tome 2 sur 7
EAN : 9782355927386
192 pages
Editions Ki-oon (26/02/2015)
3.65/5   13 notes
Résumé :
Alice a décidé de s'installer chez Vivaldi, dans le château de Coeur, et y mène un quotidien paisible jusqu'à l'arrivée du Joker et de son mystérieux cirque. Si Alice ne sait trop que penser de ce nouveau venu, les habitants de Wonderland semblent inquiets : le retour du Joker marque le début d'une période de faux-semblants qui pourrait bien être fatale à la jeune fille... Qui est le Joker, et quel est ce mystérieux jeu qu'il compte imposer à Alice ? Choisissez soig... >Voir plus
Que lire après Alice au royaume de Joker, tome 2Voir plus
The Earl and the Fairy, tome 1 par Ayuko

The Earl and the Fairy

Ayuko

3.70★ (264)

4 tomes

Junjo Romantica, tome 1 par Nakamura

Junjo Romantica

Shungiku Nakamura

4.09★ (978)

25 tomes

Black Butler, tome 1 par Toboso

Black Butler

Yana Toboso

4.38★ (15422)

31 tomes

Diabolic Garden, Tome 1 : par Shiraki

Diabolic Garden

Ichigo Shiraki

2.85★ (138)

3 tomes

Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Etoiles Norabénistes : ******

Joker No Kuni No Alice - Circus To Usotsuki Game
Traduction : Géraldine Oudin
Adaptation Graphique : Clair Obscur

ISBN : 9782355927386

QUESTION SAISON DES SPOILERS, MA VOYANTE VOIT LES CHOSES S'AGGRAVER : VOUS ÊTES PREVENUS !

Venez, venez, mes chers Amis et entrez dans le Royaume de Joker ! Ah ! Certes, vous vous y amuserez bien ! Peut-être pas de la manière dont vous l'imaginiez mais ... vous vous amuserez, promis et n'est-ce pas cela, au fond, l'essentiel ? de toutes façons, eh ! eh ! on n'y peut déjà plus rien - ni vous, ni moi.

Voyez, oui, voyez, car c'est un signe, c'est même LE signe par excellence, comme, en ce Royaume de Coeur (ou de Trèfle), qui ne connaissait pas les saisons, celles-ci sont désormais bien marquées : l'hiver, monotone et aride mais si gonflé de vie sous la neige, pour la Tour de l'Horloger, territoire neutre ; le printemps, pour le Château de Coeur sur lequel règne, avec toujours autant de caprices, la si belle Vivaldi ; l'été, saison royale pour le Parc d'Attractions mené par Goround et où maraude et flâne Boris, le Chat du Cheshire ; et l'automne, saison mélancolique mais qui peut être si douce, étendant avec noblesse ses ailes protectrices sur le Manoir du Chapelier.

Et au Cirque de Joker, demandez-vous ? Quelle saison est-ce ? Ma foi, une saison un peu neutre : il ne pleut pas, il ne vente pas beaucoup, disons qu'il fait beau, un temps raisonnable, idéal pour les artistes, aussi bien quand ils s'entraînent que lorsqu'ils jouent sous le vaste chapiteau, que pour leur Directeur bien-aimé, Joker, dont les traits fins, les cheveux en bataille et l'air souriant évoquent dès l'abord, on ne sait trop pourquoi, le visage du Chevalier de Coeur ...

Et le temps qu'il fait chez le Deuxième Joker ? ... Chut ! Voyons ! L'heure n'a pas encore sonné de parler de ce jumeau parfait, mais nettement plus bougon, de Joker. Revenons plutôt à Alice, notre chère petite Alice Liddell qui, n'écoutant comme toujours que ce que lui soufflent son courage et sa volonté de n'en faire qu'à sa tête, en particulier lorsqu'une autorité masculine lui a soigneusement recommandé d'agir tout autrement, s'en était allée, vous vous le rappelez peut-être, précisément au Cirque, ceci parce qu'il lui fallait à tout prix changer de territoire et que Goround lui avait expliqué que, une fois les saisons stabilisées (ce qu'elles sont désormais jusqu'au départ de Joker et de sa troupe, ce qui entraînera ainsi la fin de la Saison d'Avril), il devenait impossible d'aller d'un lieu à un autre sans faire une partie de cartes avec le Directeur du Cirque. Rien de bien méchant mais enfin ...

Rien de bien méchant chez Joker ? Voilà qui amène des sourires plus que sarcastiques sur les visages du Chapelier et du Lièvre de Mars, arrivés juste à temps derrière la petite innocente pour l'empêcher d'attaquer sans plus de façons sa première partie avec Joker. C'est d'ailleurs, avec l'autorisation d'Alice et sans que Joker s'y oppose, le Chapelier qui joue pour la jeune fille - et gagne, bien entendu - permettant ainsi à sa protégée (après une énième dispute avec elle, dispute qui, à ses débuts - voyons cela comme une trace d'humanité en cet inquiétant personnage - étonne considérablement Joker tout comme ce genre d'incidents entre Alice et Blood Dupré ahurit en général n'importe qui y assistant pour la première fois à Wonderland) de regagner le Château de Coeur où elle doit reprendre son service et où - en principe - eux-mêmes ont une réunion de négociations avec le Premier ministre de Vivaldi, j'ai nommé Peter White, le Lapin Blanc en personne.

Lequel arrive en retard parce que, justement, il s'inquiétait pour Alice. Nous savons, depuis des pages et des pages dont nous avons perdu le compte, que le malheureux s'inquiète toujours pour elle mais, depuis l'arrivée du Cirque, cette angoisse culmine à un niveau qui intéresserait certainement tout cardiologue et tout psychiatre dignes de ces noms . de surcroît, ce sont les incorrigibles Dee et Dum qui ont retardé Peter en lui cherchant querelle, ceci afin de le contraindre à se battre avec eux, occasion qui leur est, déplorent-ils en choeur, trop rarement donnée. Seul avec Blood et Elliott, Peter n'en remercie pas moins le Chapelier d'avoir protégé Alice des entreprises de Joker, individu qui pose visiblement problème à tout le monde. Pour autant, Peter tient à ce que le Chapelier comprenne bien qu'il ne renonce en rien à Alice. de leur côté, compte tenu des circonstances, ni le Chapelier, ni le Lièvre de Mars ne jugent utile de faire savoir au Lapin Blanc que Dupré a recommandé à Alice de demander à Peter de l'accompagner toutes les fois qu'elle serait obligée de se confronter à Joker ...

Conseil qu'Alice, pour une fois (et peut-être en raison de l'identité de celui qui le lui a donné), suit à la lettre lorsque deux de ses collègues sans-visage, n'ayant pas le temps de se charger de cette mission pourtant essentielle, lui demandent si elle peut aller en ville chercher des pastèques pour la Reine. Vivaldi a en effet envie de pastèques. Non pour les manger mais pour ... les fracasser et les broyer. Ça la prend de temps à autre. Et si elle n'a pas ses pastèques, elle risque fort de faire couper les têtes de tout le personnel. Certes, à Wonderland, personne n'est irremplaçable mais imaginer le malheureux Julius, obligé de réparer en un temps record autant de montres, tout cela pour satisfaire un caprice de Sa Majesté ...

C'est donc tout heureux que Peter accepte d'accompagner Alice au Cirque. de son amoureux le plus expansif, elle apprend entre autres que, en théorie, les Acteurs n'ont pas besoin de jouer avec Joker s'ils désirent changer de territoire pendant la Saison d'Avril. Il leur faut toutefois respecter quelques règles qu'il ne lui expose pas. Si, par contre, elle-même doit se soumettre à cette ennuyeuse obligation, c'est parce qu'elle est une Etrangère, c'est tout. Par la suite et bien que, l'un comme l'autre, Premier ministre du Royaume de Coeur et Directeur du Cirque restent sur leurs gardes lorsqu'ils se retrouvent face à face, cette brève et très courtoise rencontre a l'avantage de nous révéler qu'il existe en effet un deuxième Joker.

Celui-ci, aussi beau gosse et plus inquiétant peut-être que le premier, porte un élégant uniforme de gardien de prison et est la réplique vivante de Joker, le Maître du Cirque. Mais, comme il le dira plus tard à Alice elle-même, il est "son" Joker à elle - ce qui implique donc, pour le lecteur raisonnable, que tout un chacun, à Wonderland, est capable d'avoir "son" propre Joker. Quant à ce que représente ce Joker personnel, c'est une autre affaire ...

Au milieu des intrigues qui font vivre le manga - les chamailleries des jumeaux sur la couleur préférée d'Alice, qu'ils souhaitent inviter à la Fête de l'Eté ; les "taquineries" toujours très spéciales du Chapelier dès qu'il parvient à avoir la jeune fille pour lui tout seul ; les retards chroniques du Chevalier de Coeur à tous ses rendez-vous (y compris les plus curieux et les plus impératifs, qui nous surprendront beaucoup dans le tome III - beaucoup ou à peine ? ) ; les trente-six volontés de la Reine de Coeur qui veut, entre deux menaces de décapiter à peu près tout le monde, qu'Alice l'accompagne dans ses emplettes et, bien sûr, lors de la merveilleuse représentation que s'apprête à donner Joker (ses représentations sont toujours merveilleuses) ; et l'extraordinaire Fête de Hallowe'en imaginée par les Jumeaux et fastueusement orchestrée par le Chapelier en son Manoir - surtout, ne la ratez pas - l'intrigue montée par Joker se dégage dans ses grandes lignes :

1) bien qu'il ne semble avoir rien de personnel contre Alice, sa présence à Wonderland le dérange car cette Etrangère est, par un moyen qu'il ne comprend pas, parvenue à séduire à peu près tout le monde - y compris Ace même si, pour des raisons qui nous apparaîtront au fur et à mesure, il n'a aucun intérêt à afficher ses sentiments. Gardons à ce propos toujours en tête que, dès le départ du Cycle tout entier, nous avons appris que le Chevalier de Coeur détestait le rôle qui lui était imparti ;

2) le maillon faible de la jeune fille, c'est sa mémoire et Joker le sait fort bien. Comme il connaît l'intensité de son sentiment de culpabilité et probablement les raisons de celui-ci. C'est en faisant basculer sa mémoire qu'il compte la tenir bientôt à sa merci ...

3) ... en d'autres termes dans une prison étrange, aux cellules en apparence vides et aux portes fermées mais non verrouillées, sur laquelle veille le Joker en uniforme et cravache bien en main, doté d'un si détestable caractère et pour qui Alice n'est qu'"une petite peste" ou "une petite menteuse." Sur le sol carrelé de la prison, traînent des bonbons, certains entamés, d'autres encore emballés (de ces bonbons dont le Joker du Cirque donnera, en un geste amical, une poignée à Alice, tentant sa chance pour la faire "basculer" avec un minimum de moyens), ainsi que des jouets, en particulier des peluches, tous en assez piteux état ;

4) ce qu'il y a d'assez curieux dans ce plan, tel qu'il nous apparaît ici, c'est qu'aucun des Jokers ne paraît vouloir enfermer Alice et que tous deux s'interrogent sur ce que la jeune fille, notamment dans ses rêves lorsque ceux-ci l'attirent en cet endroit, voit ou croit voir derrière les grilles d'une cellule, spectacle que, pour l'instant en tout cas et malgré tous leurs pouvoirs, qui sont grands, ni l'un ni l'autre ne semble distinguer.

Avec un graphisme cette fois-ci parfaitement repris en main par Fujimaru Mamenosuke, et un scénario qui ne s'égare plus comme au temps du Cycle de Trèfle, ce deuxième volume d'"Alice Au Royaume de Joker" communique au lecteur le malaise, d'abord ténu, puis de plus en plus pesant, qui a germé, dès le tome précédent, chez tous ceux qui, dans ce monde de rêves, apprécient Alice. D'un autre côté, il est vrai que l'on connaît maintenant les personnages pratiquement sous tous les angles. Aussi entendre un Nightmare affirmer que les défenses qu'il a installées dans l'esprit d'Alice ne tiendront pas longtemps - considération reprise par Joker parlant à son partenaire - jette-t-il un froid certain. Comme la ressemblance étrange, et qu'on aurait tort à mon sens - mais je puis faire erreur - d'imputer à la seule standardisation des personnages de manga, entre les deux Joker et Ace. Quant à la menace de Peter White de faire cesser la Saison d'Avril si cela s'avérait nécessaire, et sans recourir à l'aide de Nightmare ou d'un Julius Monrey, lequel, pour sa part, ne sait plus à quel Dieu se vouer, on sait d'instinct qu'elle contrevient à toutes les règles du jeu, quel qu'il soit. Nous rassurent en revanche le fait que le Chapelier est déjà parvenu à libérer au moins un prisonnier - le Lièvre de Mars - de la Prison de Joker et que les deux hommes, bien que très conscients du danger qu'ils sont prêts à courir une nouvelle fois, ne laisseront certainement pas Alice tomber aux mains du redoutable Joker - et de tout ce qui peut se dissimuler dans son ombre.

En résumé, un second volume qui précise l'action sans la dévoiler outre-mesure. A savourer tranquillement. Encore et encore. Entre deux tasses de thé du Divin Chapelier. ,o)
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce tome 2, on continue de suivre Alice, se déménant avec les hommes de Wonderland, et notamment avec Blood, le parrain de la mafia....
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
ALICE SE RETOURNE AVEC UNE VIOLENCE QUI SEMBLE ETONNER LE JOKER-GARDIEN, LEQUEL RECULE DE QUELQUES PAS.

ALICE (trouvant le courage de faire face à cet adversaire inconnu) : Qu ... Qui êtes-vous ?

JOKER-GARDIEN (ton sardonique) : Tu ne te souviens pas de moi ?

GROS PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE.

ALICE (pour elle-même) : Il ressemble à Joker. (A l'intention de son "hôte" et s'efforçant au calme) : Pardon ? Je ne crois pas, non ... (Sa mémoire lui renvoie un petit plan souvenir sur le Directeur du Cirque et, à nouveau en son for intérieur) : Comme deux gouttes d'eau ...

LE JOKER-GARDIEN S'EST ENCORE RECULE ET FAIT UN GESTE. ON COMPREND, AU PLAN SUIVANT, QU'IL VIENT D'ENLEVER SA CASQUETTE.

JOKER-GARDIEN (s'inclinant devant Alice mais le geste, comme le ton, sont ironiques) : Je t'attendais, Alice Liddell ...

RETOUR SUR LA JEUNE FILLE, QUI LAISSE VOIR DESORMAIS SA PEUR.

ALICE (d'un ton qui refuse encore l'évidence) : Vous connaissez mon nom ?

JOKER-GARDIEN (hors cadre et trés naturel) : Evidemment ...

GROS PLAN SUR LES DALLES DU COULOIR AVEC LE BAS DE LA GRILLE ET UNE PELUCHE RAFISTOLEE ABANDONNEE SUR LE SOL.

JOKER-GARDIEN (hors cadre mais ne ratant pas sa cible) : ... puisque je suis ... "ton" Joker !

ALICE (hors cadre et qui se défend pied à pied) : Je ne vous ai jamais vu !

PLAN SUR LE JOKER-GARDIEN, CADRE AUX EPAULES. IL A REMIS SA CASQUETTE.

JOKER-GARDIEN (ton nettement désagréable. On sent qu'il a l'habitude de se faire obéir) : Petite impertinente ! Pour une fois que j'essaie de me montrer aimable ... Enfin, peu importe ! Si tu es là, c'est que tu le veux bien ...

PLAN RAPPROCHE SUR LES TRAITS D'ALICE. DERRIERE ELLE, LA GRILLE.

ALICE (protestant de toutes ses forces) : Qu'est-ce que vous racontez ? Je n'ai jamais demandé à venir ici !

JOKER-GARDIEN (hors cadre et dans une bulle noire, ce qui laisse présager son humeur) : Menteuse ...

PLAN HORIZONTAL DANS LEQUEL LA JEUNE FILLE, CADREE A LA TAILLE, FIXE SON ADVERSAIRE, RESOLUE A NE PAS LUI LAISSER LE DERNIER MOT.

JOKER-GARDIEN (hors cadre et dans une bulle grisée qui laisse à penser que son humeur s'améliore. Son ton est peut-être fataliste, qui sait ? Voire un tantinet charmeur - ou ce qui ressemble le plus au charme chez lui) : Tu cherches quelque chose !

ALICE (qui n'y comprend vraiment rien) : ?

PLAN SUR LES DEUX PERSONNAGES CADRES A LA TAILLE POUR LE JOKER-GARDIEN ET AUX EPAULES POUR ALICE. MAIS TOUS DEUX SONT MONTRES COMME SI LE DESSINATEUR SE TROUVAIT POUR SA PART DANS LA CELLULE, DONC A TRAVERS LES BARREAUX DE LA GRILLE. LE JOKER-GARDIEN EST DE FACE ET ALICE, DE DOS.

ALICE (qu'on sait provocatrice quand elle le veut) : Vous délirez, ma parole ! (En son for intérieur) : Etrange ... Cette cellule est vide ... Il n'y a personne à l'intérieur.

PLAN HORIZONTAL DANS LEQUEL LE JOKER-GARDIEN PLAQUE BRUTALEMENT LA JEUNE FILLE CONTRE LA GRILLE. MAIS ON NE VOIT QUE LA CRAVACHE DONT IL SE SERT POUR LUI RELEVER LE MENTON DE FORCE.

ALICE (pour elle-même et dont on ne voit que le bas du visage, avec le haut de la cravache juste sous son menton) : Et pourtant, j'ai peur ! (Comprenant que la cravache du Joker-Gardien est une forme de réponse à sa provocation verbale, elle se tait) : ...

PLAN EN CONTRE-PLONGEE. ALICE EST TOUJOURS ACCULEE CONTRE LA GRILLE ET CADREE PLUS BAS QUE LA TAILLE. LE JOKER-GARDIEN, EN FACE D'ELLE, MAINTIENT SON STICK SOUS LE MENTON DE LA JEUNE FILLE, JOUIT VISIBLEMENT DE LA SITUATION MAIS PARAÎT VOULOIR S'EN CONTENTER. LES BULLES PAR LESQUELLES IL S'EXPRIME SONT D'AILLEURS TRANSLUCIDES.

JOKER-GARDIEN (un sourire aux lèvres mais d'un ton relativement aimable - Il n'a pas renoncé au charme très particulier qu'il est capable de révéler - d'ailleurs, on pourrait placer ses paroles dans la bouche d'un Chapelier une fois de plus exaspéré et aussi amusé par les reculades et divers refus d'Alice) : Tu as la tête dure ... Arrête un peu de résister ...

PLAN HORIZONTAL. AU CENTRE, LE VISAGE D'ALICE, TENDU MAIS DECIDE. DERRIERE ELLE, LA GRILLE. LE PLAN ETANT TRES RAPPROCHE, ON NE PEUT VOIR SI LE JOKER-GARDIEN A ABAISSE OU NON SA CRAVACHE.

JOKER-GARDIEN (hors cadre et dans une bulle blanche - Le ton se veut raisonnable) : Tu as donc à ce point peur de regarder les choses en face ?

ALICE (dont la sincérité est évidente) : Je ne comprends pas. De quoi parlez-vous ?

PLAN HORIZONTAL. A DROITE, TRES RAPPROCHE ET DISSIMULE PAR LA BULLE OU S'INSCRIVENT LES PAROLES DU JOKER-GARDIEN, LE VISAGE D'ALICE. AU CENTRE, LES INTERSTICES ENTRES LES BARREAUX DE LA GRILLE, DERRIERE LAQUELLE LA COULEUR TEND A PÂLIR

JOKER-GARDIEN (hors cadre et avec une douceur inattendue) : A toi de me le dire, Alce ... Observe de plus près ...

CASE NEUTRE OU LE NOIR PREDOMINE. ELLE OCCUPE TOUTE LA LARGEUR DE LA PAGE.

JOKER-GARDIEN (hors cadre et comme s'il tentait d'aider réellement la jeune fille) : Qu'est-ce que tu vois ?

DU TOUT AU TOUT, LE PLAN HORIZONTAL SE FAIT PRESQUE INTEGRALEMENT BLANC. A DROITE, DEUX FLOCONS DE NEIGE ENCORE SUR FOND GRIS. A L'OPPOSE, L'OEIL PRESQUE HYPNOTISE DE LA JEUNE FILLE.

UNE VOIX (hors cadre mais qui appelle et conseille la jeune fille) : Alice ! Ne te laisse pas faire !

ALICE (dans un cri, sans doute) : Ah !

RETOUR DANS LA PRISON OU UN GRAND ECLAIR SEPARE BRUTALEMENT ALICE ET LE JOKER-GARDIEN. AUCUN NE S'Y ATTENDAIT PUISQUE TOUS DEUX SE PROTEGENT LE VISAGE DE LA LUEUR APPARUE. LA CASE SUIVANTE REVELE LE VISAGE, EN PLAN RAPPROCHE, D'UN DEMON DES CAUCHEMARS QUI A SU VAINCRE.

NIGHTMARE (partagé entre la joie et le triomphe) : Alice ! ... [...]
Commenter  J’apprécie          20
[...] ... PLAN OU JOKER SE TIENT, DE DOS, A DROITE. IL FIXE LE CHAPELIER, TOURNE DE TROIS-QUARTS DANS SA DIRECTION. UN PEU PLUS LOIN DERRIERE, LE LIEVRE DE MARS QUI, VISIBLEMENT, A DES ORDRES ET SERRE CONTRE LUI UNE ALICE UN PEU DESEMPAREE. TOUS DEUX SONT FACE AU JOKER.

JOKER (ton certainement onctueux et très calme) : Comme on se retrouve ...

BLOOD (quelque peu ironique) : Je m'en serais bien passé ...

JOKER (cherchant la provocation à sa façon qui, nous le savons, est carrément différente de celle de son adversaire) : Allons, ne fais pas cette tête ! C'est la Saison d'Avril, place à la Joiet et à la Bonne Humeur !

BLOOD (qui ne s'en laisse pas imposer et ses paroles résonnent comme une mise en garde) : N'essaie pas de me dicter ma conduite ...

PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE, QUI NE COMPREND PAS GRAND CHOSE A L'AFFRONTEMENT ENTRE LES DEUX HOMMES.

BLOOD (il revient à l'ironie mais la menace n'est pas loin derrière) : A moins, bien sûr, que tu n'aies envie de mourir ... à nouveau !

ALICE (en son for intérieur) : Comment ça ... "A nouveau" ?

PLAN SOUVENIR SUR JOKER, DANS SON HABIT DE BOUFFON TANDIS QU'ALICE PENSE : "Décidément, ce Joker m'intrigue ..." PUIS NOUVEAU PLAN SOUVENIR SUR LE CHAPELIER ASSIS A SON BUREAU, AU MOMENT OU ALICE LUI A APPRIS L'ARRIVEE DU CIRQUE. ALICE SE DIT ALORS : "Sans compter que Blood a réagi bizarrement tout à l'heure ... Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre eux ? " ENFIN, RETOUR SUR LA JEUNE FILLE, CADREE A LA TAILLE MAIS DONT ON NE DISTINGUE QUE LE BAS DU VISAGE.

ALICE (en son for intérieur) : Enfin ... chaque chose en son temps ! (D'un ton où l'on sent pointer l'agressivité qu'ont réveillées chez elle envers lui l'assurance et la théâtralité avec lesquelles il a affirmé à l'instant, devant Joker, qu'elle lui appartenait) : Dis donc, Blood ...

PLAN AVEC, TOUT A GAUCHE, LA MOITIE DU VISAGE DU CHAPELIER, COMME STOPPE DANS SON ELAN. DERRIERE LUI, UN LIEVRE DE MARS INDIGNE PAR L'ATTITUDE D'ALICE ET CELLE-CI, TOUJOURS CONTRE LUI.

ALICE (très petite fille en colère plus que femme outragée) : Je peux savoir depuis quand je t'appartiens ?!

NOUVEAU PLAN OU TOUS SONT CADRES A MI-EPAULES, SAUF JOKER, A DROITE, CADRE A LA TAILLE ET POUR UNE FOIS L'AIR UN PEU DESTABILISE, ET ALICE DONT ON NE VOIT D'ABORD QUE LE DOS DE LA TÊTE, PUIS LE PROFIL DROIT, LORSQU'ELLE SE TOURNE VERS LE LIEVRE DE MARS, DE PLUS EN PLUS CHOQUE PAR SON MANQUE DE RESPECT ENVERS LE PLAN IMAGINE POUR LA SAUVER PAR L'HOMME QUI, POUR LUI, EST MIEUX QU'UN DIEU.

BLOOD (pour une fois sans voix mais ne vous inquiétez pas : ça ne durera pas longtemps) : ...

ALICE (hostile au regard du Lièvre de Mars et le prenant malignement à témoin) : Quoi ? C'est bien ce qu'il a dit, non ?

ELLIOTT (l'air sévère mais ne trouvant pas non plus, sur l'instant, quelque chose d'avisé à lui répondre) : ...

DANS LE PLAN QUI S'OUVRE, ON NE DISTINGUE PLUS QUE JOKER, VISIBLEMENT ABASOURDI PAR LA FAÇON DONT ALICE TRAITE CELUI QUI, MÊME POUR LUI, JOKER, DEMEURE LE CHEF SUPRÊME, TRES REDOUTE ET REDOUTABLE, DE LA MAFIA DE WONDERLAND. SA STUPEUR EST TELLE QU'IL NE PARVIENT PAS, SEMBLE-T-IL A REFLECHIR, AVEC SA RUSE HABITUELLE. IL SE CONTENTE D'ECOUTER ET, SI LE DESSINATEUR NE CRAIGNAIT D'EXAGERER, IL L'EÛT REPRESENTE BOUCHE BEE.

BLOOD (mi-impatienté, mi charmeur) : Laisse tomber, Alice ... Inutile d'entrer dans les détails ...

ALICE (de plus en plus outrée) : Tu appelles ça un détail ? Eh bien ... pas moi, figure-toi ! Pour commencer, je ne suis pas un objet !

DANS LE PLAN QUE NOUS AVONS MAINTENANT SOUS LES YEUX, LE VISAGE DU JOKER EST CADRE EN RAPPROCHE. IL COMMENCE A COMPRENDRE ET UN SOURIRE LEGER SE DESSINE A LA COMMISSURE DE SES LEVRES. D'UN GESTE PROBABLEMENT MACHINAL, IL A POSE SON POING SOUS LE MENTON. SUR LE RESTE DE LA CASE, S'ETALENT LES BULLES REVELANT L'ECHANGE QU'ALICE A MAINTENANT AVEC UN LIEVRE DE MARS QUI TENTE, MAIS EN VAIN, DE LA RAPPELER AU RESPECT DÛ AU CHAPELIER, SURTOUT QUAND IL EST FOU AMOUREUX DE VOUS.

ELLIOTT (perdant, pour sa part, carrément patience mais en appelant au bon sens de la jeune fille) : Bon sang, Alice ... fais un peu confiance à Blood !

ALICE (d'un petit ton pimbêche dont nous ne pouvons nier qu'il lui va d'ailleurs à ravir) : Elliott ... je ne veux plus t'entendre !

ELLIOTT (rugissant dans un premier temps, avant de se calmer en raison de la présence de Joker) : HEIN ?! Pourquoi c'est moi qui prends ?

JOKER, IMMOBILE DANS SON COIN MAIS PASSIONNE PAR LE SPECTACLE, EMET UN PETIT RICANEMENT ET, DANS LE PLAN SUIVANT, OU ON LE VOIT AUX TROIS-QUARTS DE PROFIL, INTERPELLANT LE LE LIEVRE DE MARS & ALICE, TOUJOURS L'UN PRES DE L'AUTRE ET QUI LE REGARDENT BIEN EN FACE PENDANT QUE LE CHAPELIER SE RETOURNE VERS LUI, IL PASSE A UNE PROVOCATION DOUCEREUSE : "Ah, ah, ah ! Ça par exemple ! Le redoutable Chapelier se laisse mener par le bout du nez ..."

PLAN RAPPROCHE SUR LES VISAGES DU CHAPELIER, A GAUCHE, ET D'ALICE, A DROITE. LE PREMIER EST IMPASSIBLE, COMME TOUJOURS. LA SECONDE EST CARREMENT EN COLERE.

BLOOD (avec une fausse candeur) : Eh oui, je n'ai plus la moindre fierté ...

ALICE (hargneuse) : Balivernes ! C'est complètement faux ! ... [...]
Commenter  J’apprécie          20
[...] ... ALICE, CADREE AUX GENOUX, S'APPRÊTE A GOÛTER A L'UN DES BONBONS QUE LUI A OFFERTS JOKER EN UN GESTE DE CONCILIATION LORSQUE LA JEUNE FILLE S'IMAGINAIT (A TORT) QU'IL ETAIT VENTRILOQUE.

ALICE (pensant toujours que Joker lui a menti sur ses talents de ventriloque mais constatant avec honnêteté - et naïveté) : C'était gentil de sa part ...

GROS PLAN SUR LE BONBON ENTRE SES DOIGTS.

ALICE (hors cadre et en son for intérieur - gourmande et intriguée) : Je me demande quel goût ils ont ...

PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE, DONT ON NE VOIT QUE LE BAS. ELLE VIENT DE POSER LE BONBON SUR SA LANGUE.

ALICE (toujours pour elle-même, dubitative) : Essayons celui-là ...

PLAN HORIZONTAL SUR LE VISAGE D'ALICE AVEC LES ARBRES DE LA FORÊT AUX PORTES DERRIERE ELLE.

ALICE (en son for intérieur et cherchant à définir l'arôme du bonbon) : Pour l'instant ... c'est un peu fade ... Peut-être que le cœur est plus parfumé ?

RETOUR SUR SON VISAGE ET LA MAIN QU'ELLE ELEVE VERS LUI. ELLE A LA NAUSEE.

ALICE (prise d'un spasme violent) : Beurk ...

TOUJOURS EN GROS PLAN, LA JEUNE FILLE A MAINTENANT LA MAIN TOUTE ENTIERE SUR LA BOUCHE. SES YEUX SONT ECARQUILLES PAR LA SURPRISE ET LA PEUR.

ALICE (sa pensée est terrifiée) : Mais c'est atroce !!

PETITE CASE AU PLAN PLUS RAPPROCHE MAIS LA POSE N'A PAS CHANGE.

ALICE (pensant, complètement affolée) : C'est amer ... Ça brûle ... J'ai ...

ON LA VOIT MAINTENANT PRATIQUEMENT EN PIED, LA MAIN TOUJOURS CONTRE SA BOUCHE MAIS A DEMI COURBEE EN DEUX SOUS L'EFFET DE LA DOULEUR.

ALICE (dont le cerveau continue à fonctionner) : ... vraiment mal ... à la poitrine !!

SUCCESSION DE DEUX CASES OU L'ON APERÇOIT LE LAPIN BLANC QUI SE PRESSE DE PLUS EN PLUS. DANS LA DEUXIEME, IL TEND LE BRAS VERS LA JEUNE FILLE, HORS CADRE.

PETER WHITE (cri horrifié) : Alice !!!

PLAN QUI MONTRE ALICE, A DEMI INCONSCIENTE, ENTRE LES BRAS DU LAPIN BLANC, AGENOUILLE AUPRES D'ELLE.

ALICE (voix qui n'est plus qu'un souffle et prête à s'éteindre) : P .. Peter ?

PETER (affolé mais d'un ton énergique) : Qu'est-ce qui s'est passé ? Reste avec moi !

GROS PLAN SUR LE VISAGE DU LAPIN BLANC, PUIS, EN-DESSOUS, SUR SON REGARD DESESPERE MAIS QUI S'INTERROGE POURTANT.

PETER (ton qui hésite à peine) : Qui a bien pu ...

PLAN ELOIGNE DU LAPIN BLANC, SOUTENANT TOUJOURS ALICE, MANIFESTEMENT EVANOUIE. DANS LA CASE SUIVANTE, LE VISAGE SOUDAIN PLEIN DE HAINE DU LAPIN BLANC ET LE HAUT DE LA CHEVELURE D'ALICE AVEC LE NOEUD SI RECONNAISSBLE.

PETER (il a peur de perdre Alice mais la haine l'emporte dans le ton) : Maudit Joker !

CASE NEUTRE OU S'INSCRIVENT LES PAROLES DU LAPIN BLANC.

PETER (hors cadre mais d'un ton suppliant. En même temps, on sent qu'il ne veut pas perdre la tête) : Alice ! Recrache ce bonbon ... Je t'en prie !

GROS PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE QUI ENTROUVRE LES YEUX. DU LAPIN BLANC, ON NE VOIT QUE LE BRAS QUI LA SOUTIENT.

ALICE (complètement vaseuse) : ?

PETER (cherchant à la maintenir consciente) : Tu m'entends ?!

GROS PLAN SUR LE PROFIL GAUCHE DU LAPIN BLANC, QUI SERRE LES DENTS.

PETER (en son for intérieur) : Elle va perdre conscience ... Pas le choix ...

PLAN RAPPROCHE DE SON VISAGE AU-DESSUS DU FRONT D'ALICE. DANS LA CASE SUIVANTE, ON COMPREND QU'IL A BAISSE LA TÊTE.

PETER (ton navré - enfin, on peut le penser) : Pardonne-moi ...

LES TROIS PLANS SUIVANTS MONTRENT, DE PLUS EN PLUS RAPPROCHEE, LA MÊME IMAGE, A SAVOIR LE LAPIN BLANC EMBRASSANT ALICE ET CHERCHANT SURTOUT A RECUPERER LE BONBON FATAL. AU DERNIER PLAN, VU L'APAISEMENT DE SES TRAITS, LE LECTEUR COMPREND QU'IL Y EST PARVENU. PUIS CASE BLANCHE AVEC LES TRAITS D'ALICE, A PEINE ESQUISSES SUR UN FOND DE BATTEMENTS DE COEUR.

ALICE (avant de perdre définitivement conscience) : !!

PLAN HORIZONTAL ET RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU DEMON DES CAUCHEMARS, VISIBLEMENT INQUIET. PLAN SOUVENIR D'ALICE, ASSISE, TRISTE, DANS SON JARDIN. NOUVELLE CASE AVEC LA MOITIE DU VISAGE DE LA JEUNE FILLE EN PLAN RAPPROCHE, QUI S'ABRITE SOUS UN PARAPLUIE. LE PLAN RECULE ET S'ETALE A L'HORIZONTAL. IL PLEUT TOUJOURS ET NOUS NOUS TROUVONS DEVANT UNE STELE FUNERAIRE, A L'OCCASION D'UN ENTERREMENT. ALICE SE TIENT DEBOUT, DERRIERE UN HOMME BRUN ET JEUNE, QU'ON NE VOIT QUE DE DOS ET QUI NE SEMBLE PAS SOUCIEUX DE SE PROTEGER. PUIS GRAND PLAN HORIZONTAL, VIDE ET DANS LES TONS GRIS. RETOUR SUR ALICE, QUI SE REVEILLE DANS SON LIT, BIEN VIVANTE MAIS EPOUVANTEE PAR LES IMAGES DE SON RÊVE. ... [...]
Commenter  J’apprécie          10
GROS PLAN SUR LA MAIN DROITE DE JOKER POUSSANT UNE CARTE VERS LE CHAPELIER.

JOKER (hors cadre et doucereux) : Tu es bien arrangeant, pour une fois ...

BLOOD (hors cadre et hautain) : Si tu le dis ...

RETOUR SUR LE CHAPELIER, ASSIS TRANQUILLEMENT. JOKER, MAÎTRE DU JEU, S'EST LEVE ET CONTINUE A DISTRIBUER LES CARTES.

JOKER (voyant qu'il ne tirera pas grand chose du Chapelier) : Bon, ne perdons pas de temps !

GROS PLAN SUR LE VISAGE DE JOKER A GAUCHE ET CELUI DU CHAPELIER, LUI FAISANT FACE. ON VOIT BIEN, A LA FAÇON DONT ILS SE REGARDENT, QU'ILS ECHANGERAIENT VOLONTIERS LES CARTES POUR UNE ARME PLUS VIOLENTE. ENTRE LES DEUX CASES, UNE BULLE NOIRE OU SE LIT, PROBABLEMENT PRONONCE PAR JOKER : "Très bien ..." NOUS PASSONS ALORS SUR UN PLAN TRES SERRE DES YEUX D'ALICE, IMPRESSIONNEE ET QUI, MALGRE TOUT, A PEUR POUR LE CHAPELIER.

JOKER (hors cadre et professionnel) : Tu tires ou tu restes ?

BLOOD (hors cadre et tout aussi professionnel) : Carte !

ALICE LEVE LES YEUX VERS LE LIEVRE DE MARS QUI, CADRE EN GROS PLAN, A HAUTEUR DES EPAULES, A UN REGARD PARTICULIEREMENT AIGU. RETOUR SUR ALICE QUI BAISSE LA TÊTE ET SE DIT : "Même Elliott n'a pas l'air tranquille ..." LA CASE SE RETRECIT ET DEVIENT NOIRE POUR Y DESSINER CE QUE PENSE ALICE : "C'est la deuxième fois que je le vois comme ça ..." PLONGEON SUR LES DEUX PERSONNAGES. ALICE, A DROITE, A LES MAINS DERRIERE LE DOS TANDIS QUE LE LIEVRE DE MARS A LES BRAS CROISES.

ALICE (avec timidité) : Elliott ?

ELLIOTT (les yeux toujours vrillés sur la partie - et aussi sur les environs) : Hmm ?

ALICE (osant à peine mais osant tout de même) : Il s'est passé quelque chose entre Joker et toi ?

RETOUR SUR ALICE, LES YEUX BAISSES, CADREE A LA TAILLE.

ELLIOTT (hors cadre et pesant ses mots avec soin) : Disons plutôt ... que nos rôles ne sont pas faits pour s'entendre !

ALICE (en son for intérieur) : Leurs rôles ? Il a éludé la question ... Mieux vaut ne pas insister ...

ALICE ET LE LIEVRE DE MARS, TOUS DEUX CADRES A LA TAILLE. LE LIEVRE DE MARS SOURIT. ALICE A COMPRIS QUE LE CHAPELIER AVAIT DE BONNES CARTES.

BLOOD (hors cadre et d'un ton assuré) : Je reste !

ALICE (qui ne connaît pas les règles du black jack) : ?

JOKER (hors cadre mais qui, lui, les connaît très bien) : Bien joué, Chapelier ! Je suis forcé de m'incliner !

GROS PLAN SUR LA TABLE SUR LAQUELLE S'ETALENT LES MAINS DES JOUEURS EN EVENTAIL. CELLE QUE POSSEDAIT JOKER EST SANS DOUTE A DROITE. LES DEUX HOMMES SONT HORS CADRE.

JOKER (tentateur mais surtout curieux) : Alors, on continue ?

BLOOD (avec nonchalance) : Désolé, j'ai mieux à faire ...

PLAN SUR LA PETITE FILLE SANS-VISAGE DU CIRQUE QUI AIME TANT LE JOKER. ELLE S'ETAIT DISSIMULEE DERRIERE UN ARBRE ET, VISIBLEMENT, MIJOTE QUELQUE CHOSE.

JOKER (hors-cadre et dont on ne sait s'il se moque ou s'il admire) : Je vois ... Diriger la pègre, c'est un boulot prenant !

LA PETITE PREND L'UNE DE SES LAMES ET LA LANCE DE TOUTES SES FORCES EN DIRECTION DU CHAPELIER. SOUS CETTE PETITE CASE, UNE AUTRE, REMPLIE PAR LE VISAGE EPOUVANTE D'ALICE. ENTRE LES DEUX, UNE BULLE OU JOKER DECLARE - ET IL EST SINCERE : "Dommage, je reste un peu sur ma faim ..."

LE CHAPELIER SE LEVE ET, SANS SE RETOURNER VERS L'ENFANT ET LE POIGNARD QUI LE VISE, FAIT UN GESTE NONCHALANT AVEC LA CANNE DONT IL NE SE SEPARE JAMAIS ET DANS LAQUELLE SE FICHE LE COUTEAU.

BLOOD (comme s'il ne s'était aperçu de rien) : Peu m'importe ...

GROS PLAN SUR SES DOIGTS QUI RECUPERENT POURTANT LA LAME. LE PLAN SUIVANT, HORIZONTAL, MONTRE QU'IL VIENT DE LA PLANTER LUI-MÊME DANS L'UNE DES CARTES NON RETOURNEES QUI GISAIENT SUR LA TABLE.

LE COUTEAU (transcrivant parfaitement la menace non formulée du Chapelier) : TCHAC !

RETOUR SUR LE CHAPELIER, MAINTENANT DEBOUT, DE PROFIL. IL NE REGARDE NI JOKER, NI L'ARME, ENCORE MOINS L'ENFANT - SANS NUL DOUTE ALICE A QUI IL DELIVRE AINSI UN MESSAGE PARTICULIER.

BLOOD (bulle translucide et ton triomphant) : J'ai gagné ...

PETITE CASE DANS LAQUELLE ON VOIT ALICE, EN PLAN RAPPROCHE, BAISSER LA TÊTE, PARCE QU'ELLE A CONSCIENCE DE TOUT CE QU'IMPLIQUENT LE GESTE - ET LES PAROLES, TANT ADRESSEES A ELLE QU'A JOKER - DU CHAPELIER. DANS LA CASE SUIVANTE, ELLE SE TOURNE A DEMI VERS LA FILLETTE QUI S'ENFUIT.

ALICE (découragée) : Quelle violence ! Enfin ...

RETOUR SUR JOKER, INDIQUANT UNE DIRECTION.

JOKER (à nouveau professionnel) : Le printemps est par là !

PLAN SUR ALICE SEULE, LES YEUX TOUJOURS DESOLES.

ALICE (en son for intérieur mais elle n'est pas aussi heureuse qu'elle devrait) : Tiens ! Le parfum des fleurs ...

CASE NEUTRE OU S'EGRENENT LES PAROLES A LA FOIS AIMABLES, AMUSEES ET RAGEUSES DE JOKER : "Bonne route ! Profitez du beau temps !"

RETOUR SUR JOKER DONT ON NE VOIT QUE L'ARRIERE DE LA TÊTE. IL REGARDE ALICE S'ELOIGNER ENTRE SES DEUX CHEVALIERS SERVANTS. PUIS IL APPARAÎT DE TROIS QUARTS ET CADRE A LA TAILLE, L'INDEX SOUS LE MENTON.

JOKER (que sa découverte, même s'il sait bien que le Chapelier ne s'est pas opposé à ce qu'il la fasse, laisse à la fois songeur, intéressé et aussi un peu inquiet car il sait quel grain de sable dans la mécanique peut être le Chapelier lorsqu'il s'y décide) : Alors, comme ça ... le Chapelier est à la botte de la demoiselle ... C'est bon à savoir !" ... [...]
Commenter  J’apprécie          00
[...] ... LE CHAPELIER, CADRE A MI-EPAULES, DE PROFIL - LE PROFIL GAUCHE. DANS LA CASE DU DESSOUS, OU LUI PARVIENT LA REPONSE D'ALICE, PLAN RAPPROCHE SUR SON SOURIRE, AMUSE ET SOULAGE.

BLOOD (posant une question élémentaire mais cherchant avant tout à savoir dans quelles conditions il va lui-même se battre) : Tu as déjà affronté Joker ?

ALICE (hors cadre et bien franchement) : Non, mais j'étais sur le point de le faire.

LE CHAPELIER, CADRE A Mi-EPAULES. DERRIERE LUI, ALICE, DONT ON NE VOIT QUE LES CHEVEUX ET LE NOEUD QUI LUI SERT D'ORNEMENT HABITUEL. LE CHAPELIER SE RETOURNE UN PEU POUR LUI REPONDRE.

BLOOD (naturel) : Dans ce cas, laisse-moi prendre ta place ?

ALICE (intriguée) : Pourquoi ?

BLOOD (ton dégagé) : On allait justement au Château, nous aussi ...

PLAN DE JOKER, SOURIANT ET SERVIABLE.

BLOOD (hors cadre et toujours méprisant) : ... Ça te va, le clown ?

JOKER (homme du monde) : Seulement si Alice est d'accord !

PLAN HORIZONTAL. TOUT A DROITE, LE PROFIL DROIT DU CHAPELIER. AU MILIEU, ALICE, PLUTÔT SOURIANTE ET DE FACE. TOUT PRES D'ELLE, LE LIEVRE DE MARS, CADRE AUX EPAULES ET DONT LE VISAGE EST DISSIMULE PAR UNE BULLE.

BLOOD (comme il lui demanderait une faveur) : Que décides-tu ?

ALICE (satisfaite) : Très bien ... Je compte sur toi ... pour me montrer les ficelles !

JOKER (hors cadre et prenant l'initiative) : Alors, c'est parti ... Suivez-moi !

JOKER ASSIS DEVANT LA TABLE, LE PAQUET DE CARTES A SA DROITE. SA MAIN GAUCHE EST OUVERTE, COMME POUR UNE OFFRANDE, TANDIS QUE, DE LA DROITE, IL EMET UN CLAQUEMENT DE L'INDEX ET DU POUCE.

JOKER (mi-ironique, mi-sincère) : C'est un honneur, Blood Dupré !

PLONGEON SUR LES QUATRE PERSONNAGES. LE LIEVRE DE MARS RESTE ADOSSE A L'ARBRE. LE CHAPELIER FAIT UN GESTE EN DIRECTION D'ALICE, ALORS ENTRE EUX. JOKER EST IMMOBILE DERRIERE SA TABLE.

BLOOD (il parle d'évidence mais on le connaît bien, n'est-ce pas ?) : Approche-toi, Alice ... sinon tu ne verras rien !

ALICE (toujours naïve) : Merci !

GROS PLAN SUR LE PIED DROIT DU CHAPELIER QUI VIENT DE S'ASSEOIR FACE A JOKER.

BLOOD (ton indéfinissable) : Prêt, Joker ?

PLAN PRATIQUEMENT EN MAJESTE D'UN CHAPELIER PARFAITEMENT INNOCENT QUI VIENT TRANQUILLEMENT DE SAISIR ALICE ET DE L'ASSEOIR SUR SES GENOUX, TOUS DEUX FACE A L'ENNEMI.

BLOOD (ouvrant la main droite, la gauche posée nonchalamment sur le tablier de la jeune fille) : Que la partie commence !

PLAN SUR FOND NOIR. JOKER EST DESARÇONNE, ALICE SAUTE PRECIPITAMMENT DES GENOUX DU CHAPELIER QUI NE PARVIENT PAS A LA RETENIR. NOUVEAU PLAN HORIZONTAL : A DROITE, LE PROFIL DU CHAPELIER, TOUJOURS ASSIS ; FACE A LUI MAIS DEBOUT, ALICE, CADREE AUX EPAULES, SOURIANTE CERTES MAIS VISIBLEMENT EN COLERE.

BLOOD (ton on ne peut plus innocent) : Qu'est-ce qui te prend ?

ALICE (qui se retient) : Je te retourne la question !

BLOOD (l'innocence - et l'évidence - personnifiées) : C'est la meilleure place pour observer ...

ALICE (parvenant, on ne sait comment, à garder un semblant de calme) : Mais bien sûr ...

TANDIS QU'UN PETIT SOURIRE S'AMORCE SUR LES LEVRES DU CHAPELIER, DESORMAIS DE PROFIL, ELLE REJOINT LE LIEVRE DE MARS PRES DE L'ARBRE. RETOUR SUR JOKER, CADRE A LA TAILLE. DEVANT LUI, LE CHAPELIER ASSIS DONT ON NE VOIT QUE LE CHAPEAU.

JOKER (ton qui se veut amusé mais qui ne l'est peut-être pas autant que cela) : Sacré Chapelier !

BLOOD (ton qui se veut presque plaintif mais qui, en réalité, est employé pour confirmer Joker dans sa certitude que le Chapelier considère Alice comme son bien personnel) : J'ai tout essayé, hélas ... Elle passe son temps à me repousser !

RETOUR SUR ALICE EN GROS PLAN PRES DU LIEVRE DE MARS.

ALICE (rongeant son frein et pour elle-même) : Pff ... Quel rustre !

FACE A FACE, LE CHAPELIER DONT ON NE VOIT QUE LE BRAS GAUCHE ACCOUDE NONCHALAMMENT A LA TABLE DE JEU ET JOKER, CADRE A MI-POITRINE. IL VIENT DE PRENDRE LE PAQUET DE CARTES.

JOKER (sondant le terrain) : Un petit black-jack, ça te convient ?

BLOOD (indifférent : il est venu pour gagner et il gagnera) : Comme tu veux ...
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : mangaVoir plus
Les plus populaires : Manga Voir plus


Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1463 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}