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Ce livre se situe au début des annès 30 pendant la crise économique.
Pemberton, revient de Boston avec son épouse Serena. Il exerce la profession d'exploitant forestier avec deux associés qui l'attendent à la gare. Sarah, qui attend un enfant de lui est aussi là accompagnée de son père. Pemberton le tue avec un couteau que lui a offert Sarah.
Cette jeune femme est intrépide et arrivée au campement, ellle adopte de suite la vie dure des ouvriers. Elle monte à cheval comme un homme et fait venir un aigle qu'elle dresse pour chasser rats et serpents qui déclment les ouvriers. Sarah et Pemberton ont de grands projets pour agrandir leur exploitation. Comme par hasard, toute personne qui n'admet pas leur demand et se met en travers de leur projet meurt de mort violente
Elle poursuit de sa haine Helen qui vit misérablement avec son fils né de ses relations avec Pemberton. Elle tente de les faire assassiner par son factotum mais la jeune femme lui échappe grâce à l'argent qui lui fait parvenir le père de l'enfant.
Cette femme fait montre d'un caractère et d'une sexualité hors du commun. J'oserais dire qu'elle est l'âme damnée de son mari.
En de toile de fond, nous voyons la vie difficile des ouvriers qui vivent dans des conditions inhumaines mais sont contents d'avoir un travail car des milliers de chõmeurs attendent leur place. Ils sont deux qui donnent de l'humanité au livre avec la jeune Sarah. Malheureusement ils sont lâ pour décimer la forêt et laissent derrière eux une nature saccagée.
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Années 1930, Smoky Mountains.
« Lorsque Pemberton regagna les montagnes de Caroline du Nord, après trois mois à Boston où il était parti régler la succession paternelle, parmi les personnes qui attendaient son train, sur le quai de la gare, se trouvait une jeune femme enceinte de ses oeuvres » (p. 15). Seulement, une autre femme partage la vie de Pemberton : Serena, qu'il a épousée depuis peu. le père de la jeune femme enceinte attend à ses côtés, sur le quai, décidé à venger son honneur. Pemberton ne vacille pas et c'est le père qui meurt, d'un coup de couteau du riche exploitant. Voici un premier mort, sous l'oeil impassible de Serena. Cet assassinat brutal promet déjà une hécatombe à venir, jusqu'à l'ultime outrage, le plus perfide et le plus cruel qui soit.

Ron Rash, né en Caroline du Sud en 1953, signe avec « Serena » une oeuvre magistrale. le rythme est très lent et pourrait décourager, a priori, le lecteur avide d'action et de suspens. L'auteur prend le temps de camper son intrigue : les décors naturels sont décrits avec brio, les descriptions sont, en ce sens, magnifiques et permettent au lecteur de se représenter précisément chaque détail des paysages grandioses des montagnes de Caroline du Nord. L'auteur sait décrire avec finesse et talent le portrait de Serena, une femme dont il nous dit à demi-mots toutes les énigmes qu'elle recèle (sans vraiment les dévoiler), tout le potentiel de cruauté et de destruction dont elle est capable.

Et c'est là, à mon sens, que se tient tout le talent de l'auteur : il sait suggérer la violence voire la perversité de cette femme en creux, par ellipses. Elle parle peu, très peu, et pourtant Ron Rash nous invite à décoder l'envers de chaque mot. L'échange suivant, entre Pemberton et elle, peut en témoigner :

« Qui sait ? dit-il d'un ton badin. Dans un environnement aussi primitif que celui-ci, je subodore que les jeux de couteau ne sont pas l'apanage des hommes. Peut-être auras-tu à ferrailler contre une mégère dont l'haleine empestera le tabac à chiquer et apprendras-tu à te battre comme je l'ai fait, moi.
- J'en serais capable, tu sais, déclara Serena d'une voix mesurée, ne serait-ce que pour tenter de partager ce que tu as éprouvé aujourd'hui. Voilà ce que je veux, que tout ce qui fait partie de toi fasse aussi partie de moi. »
p. 32-33.

Ron Rash prend également le temps de décrire la vie rude et impitoyable des bûcherons au début du XXème siècle, dans ces montagnes. Il nous parle de leur travail difficile et dangereux, des outils qu'ils emploient, de la difficulté à trouver un emploi, à vivre, à survivre dans ces contrées. On découvre des hommes rudes qui savent garder le sens de la dérision malgré des conditions de travail déplorables. Voici un passage qui m'a semblé particulièrement drôle concernant ce que ces travailleurs peuvent dire des électrochocs utilisés en psychiatrie pour soigner les malades :

« Et McIntyre, il va mieux ? demanda Dunbar, en voyant son camarade remettre sa bible dans sa poche.
- Oh, pour sûr que nan, répondit Stewart. Sa femme, elle l'a emmené encore une fois à cet hôpital pour les nerfs et pendant un temps, y pensaient que le mieux, ce serait de l'électrocuter.
- de l'électrocuter ? » s'écria Dunbar.
Stewart opina.
« Ouais, c'est ce qu'y z'ont dit, ces docteurs. Paraît qu'y s'agirait d'un truc nouveau qu'a fait beaucoup causer à Boston et à New York. Y prennent des câbles tout pareils à ceux que t'utiliserais pour faire repartir la batterie de ta bagnole et ils z'y accrochent à l'oreille avec la pince, et puis y z'y font passer du courant électrique, de la tête aux pieds.
- Dieu y vienne en aide, s'écria Dunbar, y le prennent pour un homme, McIntyre, ou pour une ampoule électrique ? p. 202-203.

Ron Rash explore l'univers des superstitions que sait faire naître l'énigmatique et redoutable personnage de Serena. Il nous montre en outre les répercussions sur la nature d'une déforestation massive, au nom du profit et de la rentabilité des exploitants. Les descriptions, au cours des 100 dernières pages, sont éloquentes et bouleversantes à ce sujet.

« Ce fut l'équipe de Snipes qui coupa le dernier arbre. Lorsque le noyer d'Amérique de trente pieds succomba à la scie va-et-vient de Ross et Henryson, la vallée et les crêtes ressemblaient à la chair écorchée d'un gigantesque animal. » (p. 362)

McIntyre, qui a été « électrocuté » pour son bien, ainsi que l'auteur nous l'a montré précédemment, revient alors sur le devant de la scène. Ses paroles qui jusque là pouvaient paraître dignes d'une Cassandre, prennent tout leur sens à présent :

« Et toi, le prédicateur, qu'est-ce que t'en penses ? »
[…]
« Moi, je pense que la fin du monde, elle sera comme ça », dit McIntyre. Et aucun des autres n'exprima son désaccord. (p. 365)

Une oeuvre magistrale, qui invite à prendre le temps d'entrer dans des paysages arides, dans la psychologie d'une femme troublante (et troublée…), qui se déploie dans un espace-temps de quelque 400 pages, jusqu'à un final, en point d'orgue, qui apporte la mesure du potentiel destructeur de Serena.
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Serena est un roman impressionnant par son sujet et son traitement. Ron Rash s'affirme comme l'auteur des campagnes américaines, en créant des personnages incroyablement forts. J'avoue avoir eu un peu de mal au début, car il nous plonge dans les années 30, sans introduction, sans description particulière des lieux, des gens. Une fois dépassé les 50 premières pages, on a placé les personnages, l'action est là et on se délecte de cette histoire d'hommes.
Histoire d'hommes car même les femmes sont dures comme le roc. Serena est une femme mystérieuse, belle, intelligente et sans pitié, animée d'une haine farouche quand il s'agit de s'en prendre au petit Jacob et à sa mère. Il y a Pemberton, un homme implacable comme devaient l'être les propriétaires de l'époque, cherchant tous les moyens possibles pour s'enrichir, mais c'est aussi un homme tiraillé par l'amour paternel qu'il porte envers son fils naturel. Et puis, il y a Rachel, la seule présence féminine et humaine de ce livre, sans famille depuis l'assassinat de son père par Pemberton, obligée de travailler de longues journées pour élever son enfant, qu'elle aurait tant aimé détester, mais c'est impossible pour une mère.
C'est donc à un grand voyage dans le temps auquel Ron Rash nous convie, avec toutes les qualités qu'il nous avait montré dans Un pied au paradis, ces descriptions au plus juste, ces dialogues avec le parlé des pauvres gens, avec une distance dans la narration pour ne pas prendre parti. Et ne venez pas y chercher des chapitres courts avec des phrases hachées. C'est primitif comme les motivations ancestrales de l'homme, sauvage comme la nature sans pitié, violent comme les pires tréfonds de l'âme humaine, brutal comme la vie, comme la mort. Serena est un sacré roman.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Ron Rash situe ce roman dans les années 30, juste après la Grande Dépression, dans l'état de Caroline du nord. Dans le décor majestueux des Smoky Mountains, George Pemberton et sa femme Serena, dirigent une main de fer. George Pemberton est un homme intelligent, homme d'affaire avisé et ambitieux. C'est un personnage intéressant, car si l'homme semble au départ dur et sans scrupules, on découvre au fil du récit une personnalité bien moins marquée. Surtout en comparaison de sa femme !

Serena est un superbe personnage littéraire. Semblable à la nature de l'aigle qui l'accompagne souvent elle est fascinante et magnifique, mais aussi implacable et cruelle. Serena est une femme forte et indépendante, aux antipodes de ce que la plupart des hommes attendent d'une épouse dans les années 30. Loin de se cantonner à un rôle de femme au foyer, Serena s'implique dans la gestion quotidienne de l'exploitation, faisant preuve d'un sens des affaires plus affûté que celui de son époux. Serena est prête à tout pour parvenir à ses fins. Elle a décidé de terminer coûte que coûte l'exploitation de leurs terres malgré le projet de création d'un parc national et tandis que son mari se contente de graisser la patte de quelques politiques, Serena n'hésitera pas à aller jusqu'au meurtre. Elle fait preuve d'une froide détermination, faisant exterminer un par un tous ceux qui osent se mettre en travers de sa route. Ce n'est pas vraiment l'appât du gain qui la motive, mais le sentiment d'être au-dessus des autres et le désir de vouloir dominer. Serena est plus proche de l'animal que de la femme, dure, pure et sauvage. Un prédateur comme l'aigle qui l'accompagne, les serpents à sonnettes omniprésents dans la région ou le puma que son mari traque.

De nombreux autres personnages magnifiques sont présents dans l'oeuvre : le shérif MacDowell bien décidé à ne pas laisser les Pemberton détruire ses montagnes ni leurs crimes restés impunis ; Galloway le méchant par excellence, aussi laid que méchant, âme damnée et dévouée de Serena ; l'équipe de Snipes sur laquelle je reviendrai un peu plus tard. Et bien sûr Rachel, jeune fille tombée enceinte des oeuvres de Pemberton avant sa rencontre avec Serena.

Le récit se déroule dans les années 30, dans un climat économique particulièrement éprouvé. La pauvreté et le chômage se font durement sentir, et malgré les conditions de travail difficiles et dangereuses qu'offrent les Pemberton, de nombreux hommes sont prêts à tout pour avoir une chance de nourrir leurs familles. Ils sont des dizaines à attendre dans le camp, qu'un accident libère un poste. Pendant ce temps-là, les Pemberton et leurs associés font des profits grandissants. La critique d'un système qui broie les uns tout en engraissant les autres est plus que jamais d'actualité.

Au-delà de cette dénonciation d'un capitalisme outrancier, le plaidoyer pour la nature est vivace, comme toujours dans l'oeuvre de Ron Rash. L'aigle de Serena tue de nombreux serpents mais cela cause un déséquilibre car les rats et autres rongeurs commencent à pulluler. L'exploitation des Pemberton déboise des pans entiers de forêts, détruisant la faune et la flore. Ils laissent derrière eux des versants à nu, dévastés, une eau polluée et un silence de mort. Un carnage. Un massacre.

La présentation faisait référence à un drame élisabéthain, j'ai aussi trouvé des accents de tragédie grecque dans ce roman. L'équipe de Snipes tenant le rôle du choeur antique. Régulièrement, ces hommes frustes réagissent sur les évènements et actions des protagonistes. Ils ne sont pas acteurs de l'histoire, mais observateurs et commentateurs. Ils représentent à la fois les ouvriers et les montagnards, mais aussi l'auteur et le lecteur. Leurs réflexions offrent parmi les plus beaux passages du roman, réflexions tantôt humoristiques tantôt philosophiques.

Ai-je besoin de revenir sur la qualité d'écriture de Ron Rash ? Car au-delà de son talent pour construire des personnages et une histoire passionnants, c'est un réel plaisir de le lire.

J'ai vraiment aimé ce roman, je l'ai même préféré aux autres romans de l'auteur. Je ne peux que le conseiller en espérant que votre ressenti soit le même que le mien. Il ne m'en reste désormais plus qu'un à lire et j'aurai lu tout ce qui a été traduit de l'auteur. J'espère donc que son dernier roman (paru en 2015) sera bientôt publié en France !
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Serena de Ron Rosh est un roman américain, pas vraiment un thriller bien que nous éprouvions à bien des reprises des frissons d'horreur. Le but n'est pas de créer cet effroi ni un suspense. Non, on pourrait davantage faire un lien avec l'oeuvre romanesque de Zola, bien que quelques décennies antérieures. Comme dans Zola, les personnes vivent des conditions très rudes et pour certains au prix de leur vie. Il s'agit d'une exploitation forestière dans une zone montagneuse, vers les années 1930. Comme dans nombre de chefs-d'oeuvre, l'auteur nous révèle des personnages hors du commun mais réalise également une peinture sociétale. Ce roman nous fait vivre l'aventure d'un couple Serena et son compagnon Pemberton, au départ très attachant, mais surtout les mœurs d'une époque et dans un lieu, les conditions de travail et de vie d'une zone forestière exploitée. Ce couple employeur imprime par leur ambition démesurée et leur manque d'humanisme, des conditions de vie aux ouvriers pas très éloignée du bagne. Les accidents mortels sont légion, mais n'affectent pas plus nos deux héros que d'écraser un insecte sous leurs bottes. On mesure la rudesse de cette époque et on réalise le progrès social qui s'est opéré depuis ces temps pas si anciens. Fort heureusement pour le respect de la vie humaine.
On ne peut pas lire ce roman sans s'interroger sur Serena, le personnage principal, le titre de l'ouvrage. Nous dirions aujourd'hui , femme manager. Mais quelle femme ? Pour elle, la fin justifie tous les moyens, y compris la corruption et le meurtre. Elle ne donne aucune possibilité de rédemption, la sanction en cas de manquement voire même d'une simple ombre à sa personne, c'est la mort, sans aucune forme de procès, une mort cruelle de surcroît. On perçoit déjà le surhomme américain, en l'occurrence une femme, à la beauté de statue grecque, à qui rien ne résiste, pas même les éléments....
Cette oeuvre de fiction est importante, aussi importante qu'un traité d'histoire des moeurs, pour nous faire comprendre cette époque aux Etats-Unis. Pour terminer je lui attribue 4/5 et recommande chaudement la lecture.










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Résumé : Nous sommes en Caroline du Nord dans les années 1930. le far-west est passé, on en est au développement de l'activité humaine à grande échelle, mais il reste encore présent par certains côtés. George Pemberton est un riche exploitant forestier. Il revient d'un voyage avec sa nouvelle femme, Serena. Sur le quai l'attendent un homme et sa fille, employée de Pemberton. Il semblerait que Pemberton ce soit montré un peu trop entreprenant avec la fille qui se retrouve enceinte. L'affaire est vite réglée. L'homme meurt sur le quai et la fille est embauchée définitivement sous condition qu'elle n'ébruite pas l'affaire. Serena est une femme moderne. On ne sait pas trop si elle pardonne totalement à son mari mais elle prend très rapidement les reines de l'explotation.
Les ouvriers sont victimes de nombreux accidents et de nombreuses morsures de serpent à sonnettes. C'est l'hécatombe dans les rangs. Même si la main d'oeuvre est facile à trouver, il faut constamment la former. Serena se fait livrer un aigle des steppes asiatique réputé pour sa faculté à être dressé et à attraper des reptiles. Ce n'est néanmoins pas courant à cette époque de voir une femme entreprendre un telle chose... de fait, elle fascine tout le monde.

Mon avis : C'est un roman très intéressant. Il y a une part documentaire avec l'activité de l'exploitation forestière et les conditions de vie des ouvriers de l'époque. On y apprend aussi que les premiers parcs "réserve naturelle" sont en cours d'élaboration et que les partisans des deux camps (exploitants et protecteurs) ne se font pas de cadeau. Il est fascinant de voir que la lutte pour la préservation de la nature ne date pas d'hier mais qu'elle était déjà présente dans les années 30.
Le personnage principal, qui donne son nom au titre du roman, est fascinant. C'est une femme entrepreneuse dans l'âme. Elle dirige son équipe d'une main de fer et est reconnue par l'ensemble des ouvriers et des contre-maîtres, ce qui n'est pas rien.
Il y a aussi la présence de cette jeune femme et de son enfant qui amène une certaine tension dans le couple pourtant très soudé Pemberton et Serena.

C'est un livre passionnant. Je l'ai lu avec délectation et j'ai regretté le moment où je suis arrivé à la fin. J'aimerai en lire beaucoup d'autres comme ça.

A noter que son précédent roman "Un pied au paradis" a été sélectionné pour le Prix 2011 des lecteurs du Livre de Poche. Je vais tâcher de me le procurer.
Lien : http://kactusss.blogspot.com..
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Dans les années 30, l'Amérique connaît une grande dépression. Un couple avide formé par Georges et Serena Pemberton de riches exploitants forestiers sont les héros peu recommandables de cet épique roman noir. Mieux vaut ne pas se trouver sur la route de Serena, une femme diabolique, capable du pire pour arriver à ses fins, aussi dure que la nature des Appalaches en Caroline du Nord. Un roman à l'écriture dense, qui évoque le rude quotidien des ouvriers montagnards. Serena est une femme d'affaire si perfide qu'il m''était difficile de ne pas la haïr, de ne pas la juger, de ne pas être indignée par ces actes. Je reste un peu sur ma faim quand au passé de cette femme et les raisons qui l'ont poussé à devenir si avide, quand à la fin du livre, c'est dommage qu'elle soit si banale étant donné toute l'intensité du reste du livre !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Voici une jolie découverte pour moi. Ce format de réedition démontré que le titre a eu du succès mais visiblement je n'avais pas eu l'information!
Et j'ai été saisie par l'intensité et la profondeur du dessin qui sert magnifiquement les lieux dans lesquels se déroulent les évènements : les smoky mountains aux états-unis dans les années 30.
L'histoire est sombre et implacable. Une lecture tendue et impossible à stopper une fois démarrée.
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J ai adore ce moment avec les Pemberton, le style descriptif de Rash met en place des caractères à l image de l Amérique, Serena est mystérieuse, Pemberton sous le charme, Galloway, Campbell, Vaughn, des personnages durs dans une période encore plus dur ou l on perd la vie sans même avoir toucher 1 semaine de salaire ..... Une fin qui clac la porte et qui dit, c est fini, on paie toujours des dettes. Nan tout y est vraiment pour faire du prénom titre de ce livre, une légende.
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Caroline du Nord, début du vingtième siècle. Aux Etats-Unis, quelques illuminés décident la création des premiers parcs nationaux, cherchant à préserver la beauté d'une nature incroyablement riche et belle, sauvage aussi. Certains ne l'entendent pas de cette oreille. C'est le cas de George Pemberton et de son épouse, Serena. Ces deux-là partagent une sorte de farouche et commune passion pour l'efficacité de leur exploitation forestière. Derrière eux, il ne reste rien. Qu'importe les accidents de chantier. Nous sommes en 1930 et pour un bucheron tué ou mutilé, il y en dix qui, malgré l'inhumanité des conditions, attendent l'embauche. Il faut les entendre parler ceux-ci, raconter la misère, la dépendance aux patrons malgré le désespoir de détruire les forêts de leur enfance, les rivières, la faune. Rien, derrière Serena il ne reste rien.
Quand politiciens, banquiers ou protecteurs de la nature se mettent en travers de leurs projets, Georges Pemberton soudoie, achète les consciences, menace. Quand les mêmes résistent, Serena, sans l'once d'une hésitation ou d'un remord, s'en défait. Tout est bon : poison, arme à feu, arme blanche, torture ou exécution, incendie… qu'importe. Son aigle sur le poing, avec l'aide d'un manchot fou dévoué jusqu'à la mort, Serena fait régner la terreur sur les chantiers.
Un obstacle est incontournable à tout jamais : la haine infinie qui étouffe Serena envers l'enfant que son mari a eu avec une servante avant son mariage. Car cela, rien ne peut l'acheter. Et aux dimensions sociales, historiques et écologiques s'ajoute alors un thriller subtil. L'enfant, sa jeune mère survivront-ils à cette rage meurtrière ?
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