Une lecture très intéressante et enrichissante tout en n'ayant jamais douté du bienfait de lire des livres aux bébés. Ici les propos sont étayés et les actions de l'association ACCESS qui oeuvrent entre autre à la démocratisation de cette pratique sont mises en avant. Il est important de familiariser les bébés dès le plus jeune âge aux livres et à leur lecture même si les mots ne leur font pas encore sens, ils contribuent au développement du langage, de l'imagination et bien plus !
Un livre à mettre entre toutes les mains.
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Dans ce court ouvrage (moins de 100 pages), Dominique Rateau explique comment les projets de lecture aux tout-petits se sont développés. En se basant sur son expérience, elle donne également quelques titres d'albums susceptibles de plaire aux bébés. Nous avons aussi droit à un peu de théorie, juste ce qu'il faut !
Ce livre s'adresse vraiment à tous ceux qui s'intéressent à la question de la lecture aux tout-petits, peu importe que vous ayez déjà lu ou non des livres à des bébés. Venez donc vous balader dans la forêt des albums avec Dominique Rateau !
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Un bon livre qui nous fait découvrir que la lecture aux enfants peut commencer bien avant ce que l'on pourrait croire. C'est plus une tranche de vie qu'un livre scientifique mais c'est aussi ce qui le rend plus vivant à la lecture. Mais ne croyez pas pour autant qu'il n'est pas étayé par une logique constructive, bien au contraire. C'est une expérience riche que l'on découvre ici et qui donne envie de participer au mouvement.
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Un court ouvrage dans lequel l'auteur présente, à partir de son expérience professionnelle, l'intérêt de la lecture aux tout-petits. Elle y raconte le projet ACCES, explique la construction du langage chez le bébé, et souligne l'apport des albums et de la lecture à voix haute. Elle illustre son propos de nombreux exemples d'albums jeunesse qui nous invitent à partir à leur découverte (si ce n'est déjà fait !).
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Les professionnels du livre classent parfois les albums par genre: les imagiers, les cartonnés, les premiers récits, les albums sans texte, ou bien encore par thème: la naissance, la guerre, la mort, le quotidien, la jalousie, la relation avec les grands-parents, etc.
C'est une façon d'organiser un classement, de proposer une bibliographie ou d'effectuer un choix parmi la production, mais ce n'est pas autre chose qu'un essai d'organisation. Cela ne peut pas être autre chose, car on ne peut réduire une œuvre d'art à un thème. Comment savoir ce qui intéresse vraiment les enfants dans un livre? Cela peut n'être parfois qu'une couleur, un rythme, un sentiment confus, une chose mystérieuse qui va provoquer son émerveillement. Et cet émerveillement reste un mystère.
(...)
Les classements sont utiles aux rangements. Ils ne disent rien de l'essence des livres.
C'est parce que la compréhension d'une lecture ne peut être immédiate. Certaines lectures doivent demeurer secrètes en nous fort longtemps, avant que l'on accepte d'en parler, d'en dire quelque chose. La lecture sera interprétation d'un récit, mais on n'en dit pas plus. On transmet une interprétation d'un récit: on ne sait ni ce que l'on transmet, ni ce qui sera reçu. N'est-ce pas cela le risque de toute rencontre ?
Nous proposons une rencontre autour d'une oeuvre d'art: il est interdit de vérifier quoi que ce soit. D'ailleurs, que pourrait-on vérifier ?
Avec les livres et les histoires lues à haute voix, on propose une rencontre avec une double temporalité : le temps pendant lequel on raconte croise le temps du récit. Je peux lire en cinq minutes une histoire de toute une vie !L'enfant accède de cette façon à une conscience du temps. La narration lui permet de l'organiser.