La variante chilienne

Un livre où les personnages aiment manger, boire, fumer, lire et raconter des histoires possède déjà quelques atouts non négligeables. La variante chilienne est agréable à lire de part sa composition qui fait que chaque chapitre est une petite histoire en soi. Le style est fluide, il y a des inventions assez marquantes dans les situations et les personnages. Une phrase un peu décevante néanmoins : "La bouteille de Saint-Joseph bue, nous n'en ouvrîmes pas d'autre".

Je n'ai pas accroché bien que le début me semblait prometteur. Lire plusieurs faits indépendants et qui plus est font partis du passé, n'ont pas réussi à me apprécier ce livre à sa juste valeur malgré un style très fluide.

Si vous ne connaissez pas Pierre Raufast, c'est un auteur à découvrir !

Son premier roman, la fractale des raviolis, a toujours beaucoup de succès auprès des personnes qui l'ont lu, il s'agit d'ailleurs de son premier roman. J'ai donc découvert son deuxième, que j'ai dévoré !

Pierre Raufast n'est pas écrivain de métier puisqu'il est ingénieur diplômé de l'Ecole des Mines de Nancy. Il vit et travaille à Clermont-Ferrand. Il a écrit des livres sur le management en entreprise et s'est ensuite lancé dans l'écriture de son premier roman.

La variante chilienne nous raconte l'histoire d'un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux.
Chaque caillou qu'il y dépose correspond à un événement de sa vie. Deux vacanciers, réfugiés pour l'été au fond d'une vallée, le rencontrent par hasard. Rapidement des liens d'amitiés se tissent au fur et à mesure que Florin puise ses petits cailloux dans les bocaux. À Margaux, l'adolescente éprise de poésie et à Pascal le professeur revenu de tout, il raconte. L'histoire du village noyé de pluie pendant des années, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore des pieds nickelés qui se servaient d'un cimetière pour trafique.

Ce roman, qui superpose plusieurs petites histoires de la vie de Florin, de Pascal et de Margaux est un enchantement ! On partage tous ces souvenirs avec ces trois personnages et on les voit avancer au contact des uns et des autres. Entre le début des vacances, et la fin, chacun a fait un bout de chemin et se sont entraidés à leur manière. Margaux a pris une décision et à régler ses problèmes, notamment sa culpabilité et les non-dits avec son père ; Pascal a pu aider Margaux et partager des moments profonds avec Florin, partager aussi une partie de son histoire personnelle ; quant à Florin, ses souvenirs ont fini par s'éparpiller mais pour mieux se retrouver lui-même.

Nous partageons un moment très agréable avec ces trois personnes. Les histoires racontées sont parfois rocambolesques, cocasses, drôles, attachantes mais parfois aussi dures, perturbantes, immorales… mais elles sont merveilleusement bien racontées, par Florin notamment. à Un village où il pleut sans discontinuer pendant plusieurs années, le soleil devenant une légende ; des joueurs de cartes ; un valet de coeur ; un diamant maltraité.

Mais n'oublions pas que ce roman nous parle aussi et surtout de la nature humaine, de la mémoire et des émotions, du poids des souvenirs et du passé dont il faut parfois savoir se libérer pour vivre l'instant présent.
Lien : http://lafeeculturelle.over-..

Une plume fluide et savoureuse, pour un roman à tiroirs réjouissant autour de trois personnages qui se dévoilent au fil des histoires sur fond de petits cailloux-souvenirs. Tour à tour comique, rocambolesque, émouvant, le style truculent de l'auteur et son vrai talent de conteur donnent envie de lire ses précédents ouvrages. Ce livre se prêterait tout à fait à une adaptation cinématographique, sous forme de "feel good movie". Une jolie découverte, un plaisir de lecture.

Tout commence de façon étrange, et presque inquiétante : un quinquagénaire en voiture se fait arrêter par la gendarmerie. Une adolescente est cachée à l'arrière du véhicule.
Mais tout va bien. Margaux, dix-sept ans, vit un peu recluse depuis le décès accidentel de sa mère, dont elle se sent responsable. Son père ne s'occupe pratiquement pas d'elle, et elle blesse un homme qui voulait l'agresser. Persuadée qu'il va porter plainte, elle part en vacances l'été avec Pascal, son professeur, et la bénédiction de son père.
N'ayez crainte, aucun signe de liaison amoureuse entre les deux.
Le professeur a loué une maison isolée, avec pour seul voisin un retraité un peu bougon. Contre toute attente, le professeur va faire connaissance avec son voisin, et ce dernier va lui raconter sa drôle d'histoire.
Il a eu très jeune un accident et est tombé dans le coma. Il s'en est bien sorti, mais a perdu tout sens émotif. Il ne ressent rien : ni chagrin, ni amour, ni joie. Et il a aussi perdu la mémoire des évènements qui vont avec. Pour s'en rappeler, il doit les rattacher à un objet : c'est la raison pour laquelle il collectionne des cailloux dans des bocaux. Chaque caillou se réfère à un moment de sa vie, et c'est ce qu'il va raconter à ses voisins.

Voici donc des histoires vécues par les trois protagonistes, des histoires originales, agréables à lire. Un vrai régal de lecture.
« La variante chilienne » est un jeu de cartes auquel je n'ai pas tout compris.

Après avoir été séduite par l'écriture et l'imaginaire de Pierre Raufast et sa Fractale des Raviolis, j'ai plongé avec délice dans la Variante chilienne. Je n'avais même pas lu le résumé, histoire de me laisser entraîner complètement dans l'(les) histoire(s).

Nous suivons l'histoire de Pascal, prof en vacances qui a emmené avec lui Margaux, lycéenne fan de poésie et qui rencontrent le vieux Florin. Personnage complètement original, Florin est atteint d'un trouble rarissime. Incapable de garder des souvenirs en mémoire comme la plupart des gens, il est obligé de les conserver physiquement via des cailloux stockés dans des bocaux. Ainsi, en touchant les cailloux, Florin est capable de nous raconter les histoires enfermées.

Avec grand plaisir et en nous captivant, nous suivons les différents souvenirs de Florin, l'amitié naissante entre les trois personnages atypiques. Alternant histoires drôles, histoires tristes, émouvantes, jamais une redite, jamais une impression de déjà vue. Pierre Raufast réussit à nouveau à nous entraîner où il le souhaite, nous faisant tourner les pages avec impatience à la découverte d'une nouvelle nouvelle.

Les personnages sont émouvants, ils ont tous un petit quelque chose qui les rend attachants. Par les histoires, par leurs échanges, on en apprend davantage sur leur histoire, sur ce qui les mène ici. On découvre une jeune fille de 17 ans qui a déjà pas mal de boulets aux pieds, qui est forte, qui est faible, mais surtout la relation qu'elle a avec Pascal est vraiment touchante. Au début du roman, quand on comprend que Pascal a une élève cachée dans sa voiture, on se dit « mince, un nouveau Lolita ? » et au contraire, nous sommes heureux de voir une relation comme ça, même si elle reste originale. Pascal est un pillier dans sa vie, un homme à qui elle peut se confier et on peut confirmer qu'elle en a besoin. Florin quant à lui, est un homme qui a eu une sacrée vie pas franchement facile. Il est vraiment attendrissant, plus on découvre les histoires qui lui sont arrivées, plus on a envie de l'entendre mais aussi de le protéger même si c'est trop tard évidemment (bon et que c'est un personnage de fiction c'est vrai).

Grâce à ce roman, vous passerez par une multitude d'émotions. Allant des larmes aux yeux au grand rire, étant ému par un personnage à agacer par un autre. Découvrant des histoires toujours plus originales mais surtout, surtout, appréciant le merveilleux style de Pierre Raufast. Ya pas à dire, désormais, je scrute ses prochaines parutions !

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Franchement, je ne connaissais pas Pierre RAUFAST quand une libraire m'a vanté les qualités de la variante chilienne et m'en a fortement conseillé la lecture. Force est de constater qu'elle avait raison, ou tout au moins que je partage totalement son avis.
Nous y côtoyons trois personnages, trois personnalités riches et peu communes. Pascal, professeur de philosophie, qui voit la vie à travers les livres, Margaux, l'une de ses élèves, 17 ans, bac en poche, également affamée de lecture, douée d'un fort potentiel en écriture et Florin. Florin est un homme particulier. Un coma de quelques jours l'a privé de mémoire. Depuis, il classe ses souvenirs sous forme de cailloux rangés dans des bocaux.
Au fil de ses rencontres avec Pascal et Margaux, devenus ses voisins le temps d'un été, Florin ressort ses cailloux et leur raconte ses histoires. On passe alors d'une partie de cartes à des croque-morts ripoux, d'un village où la pluie tomba sans discontinuer pendant plus de dix ans à un diamant brûlé… C'est un véritable conteur et en me plongeant dans ses récits, j'ai retrouvé mon enfance, quand mon père me prenait sur ses genoux pour me lire des albums féeriques.
L'écriture est élégante, tranquille, limpide… comme une berceuse. le roman est charmant, un peu fou mais apaisant. Il pose aussi de belles questions sur la vie, les souvenirs dont il faut parfois accepter de se séparer pour mieux vivre l'instant présent. C'est heureux, joyeux, rieur, on y boit du bon vin en partageant un lapin aux olives, on y fume la pipe, on parle de livres, de poètes. Car oui, c'est poétique attachant, reposant : un véritable remède contre la morosité ambiante. Bref ! une très belle réussite à consommer sans modération.

Un coup de coeur pour ce livre qui m'a vraiment beaucoup amusée: Pascal, prof de lettres, part en vacances avec... une gamine de 17 ans cachée à l'arrière de sa voiture. On s'interroge: un enlèvement? une séquestration? Il n'en est rien (ouf!) même si tout le monde, après avoir vécu des moments difficiles, a besoin de prendre l'air. Deux mois dans un gîte loin de tout à Saint-Just-sur Harmac dans la vallée de Chantebrie, à six kilomètres d'un village de cinq cents âmes. Bref, un trou perdu idéal pour se reposer et ...LIRE! Sauf que... le voisin s'appelle Florin et il est vraiment hors du commun. Il collectionne pipes et petits cailloux. Il a perdu la mémoire et a besoin de toucher une pierre pour se souvenir de certains moments de sa vie. Et des pierres, il en a plein: des bocaux entiers s'accumulent dans sa cave et parfois, il descend, en prend un, et il raconte. Il suffit alors de se laisser aller au bonheur d'écouter ces histoires imbriquées dans lesquelles on rencontre des personnages insolites, on vit des situations improbables. le tout est toujours drôle et inattendu: mais où (ah, le passage sur l'accent sur le ù!!!) Pierre Raufast va-t-il chercher tout cela? de folles parties de cartes qui durent trois jours, un village sur lequel il ne fait que pleuvoir, une piscine transformée en potager, des vers luisants sur lesquels on urine et... des bons petits plats... et du bon vin. le tout est un vrai régal!

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/

Pascal, professeur de lettres, se rend sur son lieu de vacances d’été avec, cachée dans sa voiture, une jeune étudiante, fraîchement diplômée du bac … Arrivé à bon port, il fait la rencontre du voisin, Florin, un vieil homme collectionneur de pipes et ramasseur de cailloux… Une cuite au bon vin rouge en arrosant au passage quelques vers luisants et leur amitié est définitivement scellée… Cette amitié va se traduire par des soirées où à tour de rôle, ils se raconteront des histoires étranges et originales…
Pour ceux qui ont découvert cet auteur grâce à « la fractale des raviolis », vous ne serez qu’à moitié surpris de cette imagination dont avait déjà fait preuve l’auteur. Encore moins surpris par la construction de ce roman car, comme dans « la fractale », on retrouve le brio narratif de Pierre Raufast qui fait avancer son histoire en introduisant dans chaque chapitre un élément anodin et énigmatique qui sert de point de départ au chapitre suivant ou qui sera resservi dans un chapitre ultérieur.
A l’image du vieil homme collectionneur de cailloux ou du Petit Poucet, l’auteur sème donc des petits cailloux qui construisent le récit des 3 personnages principaux et aussi des souvenirs qu’ils évoquent.
Cette construction faite de mises en abyme est un pur bonheur pour le lecteur car elle rend le récit très dynamique et crée un vrai appétit pour en découvrir davantage, si bien qu’il est difficile de lâcher ce roman. De plus, cette construction ne génère pas de ruptures ou d’isolements des histoires racontées. Tout s’enchaine et finit par s’emboiter naturellement. De plus, ce jeu d’emboitements n’est jamais réellement terminé et il n’y a parfois pas qu’une seule explication à un événement. Si bien que le lecteur est toujours en situation de découverte, de surprise et au fur et à mesure ressort de récits qui sembleraient isolés, une grande cohérence et une profondeur dans les événements ou les personnages.
Outre le style qui tient réellement en haleine, les anecdotes racontées où même les moments vécus entre les 3 personnages sont tous extraordinaires dans tous les sens du terme. Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de penser au roman de Daniel Wallace « Big fish » et de l’adaptation cinématographique qui en avait été faite. C’est un mélange de petites choses de la vie avec des côtés loufoques qui frisent parfois la fantaisie.
Bien que ce roman puisse être ranger dans la catégorie des "feel good books", et des "solliciteurs" d'émotions diverses, il reste pour moi inclassable et il confirme, en tout cas, le talent d’un fabuleux conteur d’histoires à l’imagination débordante. Mon coup de cœur, lui, est bien réel !! Encore Monsieur Raufast, encore...

J'ai retrouvé avec plaisir le style de Pierre Raufast dans cette nouvelle compilation d'histoires qui nous plonge dans les souvenirs pimentés de Florin, un sexagénaire rassemblant ses souvenirs dans une multitude de bocaux. Là encore, Pierre Raufast nous propose une idée originale et plaisante : Florin, suite à accident à l'âge de 13 ans, perd sa mémoire à long terme. Pour essayer de contrarier ce destin, Florin ruse en reliant chacun de ses souvenirs importants à un caillou soigneusement rangé dans un bocal daté de l'année. En ressortant les cailloux de ces bocaux, il fait surgir des souvenirs autrement égaré, et il emporte Pascal, professeur, et Margaux, sa jeune élève, dans un tourbillon d'histoires plus incroyables les unes que les autres. Au point que l'on peut se demander si la méthode de Florin ne serait pas quelque peu défaillante... Mais peu importe, ces moments contés sont purs délices et le lecteur comme Pascal et Margaux en raffole.

Mais là où La fractale des raviolis était "uniquement" cette succession de récits dans une construction nous faisant partir d'un point A pour y revenir après être passé par tout un tas d'histoires, La variante chilienne est aussi l'histoire de personnages.

Nous passons d'une histoire à l'autre, mais ces trois personnages sont le fil rouge qui nous guide au long du livre. Ils sont rassurants pour le lecteur qui les accompagne dans ces nombreux souvenirs.

L'écriture est fluide, plus tendre et poétique que dans La fractale..., l'auteur nous rendant ses personnages attachants. On les suit au cours des deux mois de vacances estivales et nous les accompagnons dans leur évolution, leur transformation. Un plaisir pour un texte délicat, plein d'humour et de générosité. Je lirai avec bonheur le prochain livre de M. Raufast.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..