Après avoir lu la nouvelle de
Nikolai Gogol écrite en 1835, j'ai déniché son adaptation en bande dessinée à la bibliothèque.
Cette version de «
La perspective Nevski » proposé par
Tommy Redolfi est assez personnelle et n'est pas facile à noter. Il faut dire que l'excellence de l'écriture des auteurs russes est souvent difficile à adapter. le texte est simplifié mais c'est très bien fait d'autant plus qu'il est édulcoré des misogynies du texte d'origine. Par contre, les dessins ne m'ont pas séduite même s'il montre bien l'aspect caricatural des personnages. Je les trouve vraiment laids et il renforce le côté tragique de l'histoire.
Tommy Redolfi propose une histoire en 3 parties avec un épilogue (dans le texte d'origine il y a une nouvelle avec un épilogue). Je ne suis pas vraiment convaincu de l'intérêt de ce découpage mais ce n'est pas très important.
Nous allons suivre le déroulement d'une journée dans «
La perspective Nevski », avenue principale de la ville de Saint-Pétersbourg. Vont se succéder des groupes de personnages caricaturés, des précepteurs de toutes nationalités aux fonctionnaires en habits verts, tous témoins d'une époque, le 19ème siècle.
Puis, c'est le soir dans
La perspective Nevski, et deux histoires tragiques vont se croiser (elles sont racontées l'une après l'autre par
Gogol).
Le peintre Piskariov va suivre une belle femme brune et se rendre compte que c'est une prostituée. N'étant pas un homme de débauche mais un puriste il va vivre son amour en rêve en s'aidant d'opium et d'alcool puis sombrer de désillusion.
Son ami, le lieutenant Pirogov va suivre une femme blonde mariée à un allemand. Vaniteux, il va tenter de séduire l'ingénue et se faire humilier par le mari vengeur.
Les deux hommes sont leurrés d'où un épilogue sur l'aspect illusoire et trompeur de ce que l'on voit à Saint-Pétersbourg.