Mitchell Peter – "
Les fleurs" – Réunion des musées nationaux, 1993 (ISBN 2-7118-2704-6) format 18x23cm, 64p. - publié dans la collection "Grands thèmes"
Un très très joli petit livre, aux très belles illustrations.
Le texte de Peter Mitchell est d'une grande qualité, car – bien que forcément synthétique pour respecter le format de la collection – il n'oublie aucun moment essentiel dans l'histoire de ce genre pictural, depuis la fin du quinzième siècle jusqu'au milieu du vingtième. Mieux encore, il ouvre des horizons, en rappelant qu'il convient aussi de s'intéresser à ce même motif pictural porté sur d'autres supports (porcelaine, tapisseries, tissus, papiers etc). Les reproductions sont certes contraintes par le format de l'ouvrage, mais de grande qualité.
Deux observations.
-1/ En ce début 2015, les crétins cultureux accaparant la direction du château de Versailles ont jugé utile – du haut de leur suffisance – de défigurer à grands frais (payés par le contribuable) le Parc et la perspective du Grand Canal en y autorisant l'installation d'une de ces sinistres "oeuvres contemporaines" que personne n'aurait même l'idée d'aller voir et dont aucun autre pays au monde n'accepterait qu'elle défigure par exemple le Taj Mahal. Ces crétins arrogants exhibent ainsi une fois de plus le mépris complet qu'ils éprouvent pour le public (qui les paie !), ce qui n'est pas nouveau, mais ils montrent aussi à cette occasion leur totale incompréhension de l'une des plus belles perspectives paysagées, partie intégrante de l'esprit grandiose du site (mais que savent-elles et ils du grandiose ?). Quant à l'artiste dénommé Kapoor, il eut l'élégance de préciser que cette déjection baptisée par lui-même "dirty corner" était une représentation possible du "vagin de la reine" : il témoigne ainsi pour la gent féminine du même degré de mépris qu'un Strauss-Kahn achetant "du matériel" à Dodo-la-Saumure, sans que nos féministes bobo-hurlantes n'émettent la moindre protestation dans les deux cas. Comment les élites dirigeantes en sont-elles arrivées à un tel degré de destruction du beau, de promotion de la laideur, de sottise, de mépris de la féminité ???
-2/ Revenons à ce joli petit livre : il est discret, sans prétention, concentré comme un petit bijou : tout jardinier fleuriste dans l'âme aura grand plaisir à le joindre au modeste bouquet issu de ses propres soins horticoles qu'il enverra sans plus tarder à sa noble dame Dulcinée... Bien évidemment, ce jardinier ne peut être qu'un vilain machiste, mais vous verrez tout de même s'allumer l'oeil féminin le plus "libéré" (s'il ne s'allume pas, fuyez à toutes jambes cette harpie ! il s'agit probablement d'une «manadgeuse» qui «sort en boîte» avec «ses potes»).
Pour accompagner le deuxième bouquet – que vous aurez savamment composé selon les codes admis -, qu'il me soit permis ici de vous renvoyer au livre de
Marthe Seguin-Fontès, intitulé tout simplement "
Le langage des fleurs", publié aux éditions du Chêne en 2001 (ISBN 978-2851089014).
Vous partagerez ainsi avec votre âme soeur un langage que rien ne vous empêche de détourner pour le ré encoder selon vos choix communs (ah ! le catleya de Swann !!!)